Washington tenté de réduire son bouclier antimissile

Selon la presse polonaise, les États-Unis auraient renoncé à leurs installations en Europe centrale. Washington parle seulement de «réexamen de sa stratégie antimissile».

En matière de défense antimissile américaine, les Polonais, qui comptent sur elle pour se protéger de leur immense voisin russe, sont traditionnellement bien informés. Il est donc peu surprenant que ce soit un journal de Varsovie qui ait dégainé en premier. Gazeta Wyborcza, citant des lobbyistes américains, affirme que Washington aurait renoncé au 3e site de sa défense antimissile et décidé de ne plus déployer le bouclier prévu en Europe centrale - dix intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne et un puissant radar en République tchèque. Selon le quotidien, la nouvelle Administration américaine aurait opté, afin de se protéger de la menace iranienne et des États voyous, pour l'installation de ses intercepteurs de missiles sur des navires et dans des bases en Israël et en Turquie, voire dans les Balkans.

L'information a été qualifiée d' «inexacte» par Washington. «Nous sommes toujours en train de réexaminer notre stratégie antimissile» a précisé un porte-parle du département d'Etat.

Elle s'inscrit en tout cas dans la logique de la nouvelle Administration américaine. Si, depuis la guerre des étoiles de Ronald Reagan, la défense antimissile est devenue, avec la prolifération balistique, un élément structurant de la posture stratégique américaine, elle est récemment entrée dans une zone de turbulences dont elle peine à sortir.

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