Y a-t-il réellement une ûmma?

Salam,

Alors, la Oumma, au sens strict, c'est l'ensemble de la communauté des croyants de religion musulmane, qui suivent donc le Coran, livre envoyé au prophète Muhammad, ainsi que sa tradition et son dîn. Cette communauté s'étend des premiers adeptes de l'Islam, les sahabas, aux derniers, ceux qui seront contemporains de la fin des temps.

Sans distinction bien entendu de sexe, de genre, d'ethnie, de nationalité, de territoire, de langue, de culture, etc...

Aujourd'hui, en 2017, la oumma (parfois appelée par le pléonasme "la oumma islamique" :D ) est riche de plus d' 1,4 milliard de membres à peu près. De par les expansions multiples de la religion dans le monde, elle englobe une diversité de cultures, de langages, donc de représentations collectives différentes, de modes de vies différents, de ressources civilisationnels différents, de passés différents...
Dans un monde musulman globalement en crise, à la fois théologiquement, spirituellement, économiquement, on ressent intensément le besoin de se baser sur un "socle civilisationnel" solide, et de resserrer les rangs de notre communauté pour plus de cohésion.

Et c'est là que le concept de Oumma, à mon sens, est faillible, en tout cas remis en cause. On peut voir dans l'établissement du concept de oumma une volonté divine de donner un sentiment d'appartenance communautaire qui se base sur le religieux, pour donner une vision commune et une finalité à tous ses membres. Or, vu le nombre de musulmans, leur dispersion géographique, j'ai l'impression qu'il est bien difficile de trouver cette unité purement basée sur la religion.
Pire : j'ai l'impression que cette unité n'est voulue par personne.
En fait, je pense que le besoin de beaucoup de musulmans, notamment issus de l'immigration, d'être "définis" par une culture cohérente fragmente la communauté musulmane, et donc fragilise la oumma. Je ne dis pas que c'est mal, que c'est immoral, j'essaie de faire l'état des lieux.
Que l'on songe au fait que dans les mentalités, bien que l'Afrique soit un seul et même continent, il y ait une séparation nette entre le Maghreb et l'Afrique Noire (la partie de l'Afrique qui est "vraiment" désignée par le mot Afrique dans le langage courant). Que l'on songe au fait que l'on considère tous, au moins inconsciemment, que le Maghreb a sa culture, son histoire, ses valeurs qui forment un tout cohérent, et que l'Afrique noire a son propre tout cohérent (ce qui est d'ailleurs faux, aussi bien religieusement qu'ethniquement) qui ne serait être associé au Maghreb...
Au fond, quelles similitudes ou sentiment d'appartenance commun entre un Marocain et un Indonésien?

C'est pour ça que je suis toujours assez gênée face à un musulman qui tient à sa religion, mais qui en même temps affirme son endogamie et qui semble avoir plus besoin de sa culture locale que de la religion pour structure son identité. Je me dis dans ces cas là que sa croyance est avant tout le fait du hasard de la naissance, et que c'est avant tout son attachement affectif pour sa culture qui le fait suivre la voie de l'Islam. Son attachement pour la culture, pas pour la religion. La religion serait ici un des piliers, des "instruments" de la culture.
Bref, je me dis que la foi n'est pas si "sincère".

Et puis je me dis... et puis finalement, qu'est-ce qu'une foi sincère?

Et aussi que je comprends ce besoin présent en tout être de se sentir défini, structuré et accepté dans une communauté, une culture cohérente. Ce besoin dont le manque est tant cruel chez les enfants d'immigrés (et les immigrés eux-mêmes), tiraillés entre deux cultures, déracinés quelque part, où les populations des deux pays les renvoient à l'autre territoire.
Mais tout en comprenant, j'ai une "réaction épidermique" négative en entendant de tels discours.
Et puis, je me demande sur quoi peut bien se baser la oumma pour exister, finalement, face à toutes ces différences culturelles.
Peut-être que la oumma n'existe pas vraiment parce que personne n'en veut réellement, surtout en ces temps où les gens cherchent leur identité.
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
La oumma islamique n'existe qu'en théorie, c'est une construction politique mytho-idéologique des islamistes qui nie les réalités historiques et anthropologiques comme tu viens de souligner. Qu'est ce qu'un maghrébin et qu'est ce qu'un indonésien !? ce sont deux parcours différents, y a pas un Islam ou un oumma qui transcende les réalités historiques et culturelles. La communauté musulmane n'est pas homogène l'islam n'est pas vécu ni assimilé indépendamment de de langue et de la culture. En Indonésie il y a tant d'expressions de l'idéal religieux islamique que de langues qui sont environ 700 langues, et qui dit langue dit culture et qui dit culture dit identité! Parler d'une communauté musulmane organisée est un raccourci très réducteur.
 
Salam,

Alors, la Oumma, au sens strict, c'est l'ensemble de la communauté des croyants de religion musulmane, qui suivent donc le Coran, livre envoyé au prophète Muhammad, ainsi que sa tradition et son dîn. Cette communauté s'étend des culturelles.
Peut-être que la oumma n'existe pas vraiment parce que personne n'en veut réellement, surtout en ces temps où les gens cherchent leur identité.
La Oumma est simplement la communauté des croyants.
Je crois par exemple que les miens, le groupe auquel j'appartiens n'est pas définit par une nationalité ou un lieu de naissance, des gènes ou tout autres délires, les miens c'est ceux qui partagent ma foi, mes valeurs, mes principes, ma vision du monde etc..
L'histoire nous a démonté à quel point les unités sur la race étaient bidons, car on pouvait etre un communiste blanc et un nazi blanc. Au niveau de lieu de naissance pareil, on pouvait etre à parisien catholique ou protestant. Au niveau de gènes on pouvait etre frères mais faisant partie de 2 peuples différents comme l’illustre entre autre les conflits entre la horde d'or et le reste des mongols.
L'etre humain ne peut former un peuple qu'avec ceux dont ils partagent les croyances, valeurs, principes, vision du monde, etc... comme c'est le cas de la formation des couples et donc des familles bases de toute société.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
@yasstyme85

Bonjour, il y a pas non plus grand-chose qui rapproche un théologien allemand ou américain rempli de théories à la mode sur la société et la science, et d'autre part un chrétien démuni d'une Église néo-pentecôtiste excitée du sud de l'Afrique...
 
La oumma islamique n'existe qu'en théorie, c'est une construction politique mytho-idéologique des islamistes qui nie les réalités historiques et anthropologiques comme tu viens de souligner. Qu'est ce qu'un maghrébin et qu'est ce qu'un indonésien !? ce sont deux parcours différents, y a pas un Islam ou un oumma qui transcende les réalités historiques et culturelles. La communauté musulmane n'est pas homogène l'islam n'est pas vécu ni assimilé indépendamment de de langue et de la culture. En Indonésie il y a tant d'expressions de l'idéal religieux islamique que de langues qui sont environ 700 langues, et qui dit langue dit culture et qui dit culture dit identité! Parler d'une communauté musulmane organisée est un raccourci très réducteur.

Qu est ce qui transcende ?

Dieu par exemple
 
« Jamais je n’ai connu d’hospitalité aussi sincère ni de fraternité aussi bouleversante que celles des hommes et des femmes de toutes races réunis sur cette vieille Terre Sainte, patrie d’Abraham, de Mohamed et des autres prophètes des Saintes Écritures. Durant toute la semaine qui vient de passer, j’ai été à la fois interdit et charmé par la bonté et la gentillesse déployées, autour de moi, par des personnes de toutes les couleurs.
« J’ai eu la chance de visiter la cité sainte de la Mecque, j’ai fait sept fois le tour de la Ka’aba, guidé par un jeune nommé Mohammed; j’ai bu l’eau du puits de Zam-Zam, j’ai fait sept fois l’aller-retour, en courant, entre les collines de Safa et Marwa. J’ai prié dans l’ancienne cité de Mina et j’ai prié sur le Mont Arafat.
« Il y avait des dizaines de milliers de pèlerins, qui étaient venus de partout à travers le monde. Ils étaient de toutes les races, il y avait des blonds aux yeux bleus et des noirs africains. Mais nous nous soumettions tous aux mêmes rituels, dans un esprit d’unité et de fraternité que mes expériences, aux États-Unis, m’avaient amené à croire impossible entre un Blanc et un Noir.
« L’Amérique a besoin de comprendre l’islam, parce que c’est la seule religion qui ignore le racisme. À travers mes voyages dans le monde musulman, j’ai rencontré, discuté et même mangé avec des gens que nous aurions considéré comme des Blancs, aux Etats-Unis – mais la mentalité du Blanc était absente de leur esprit et avait été remplacée par l’islam. Jamais auparavant je n’avais vu une telle fraternité réunissant des gens de toutes les races.
« Peut-être serez-vous renversés par ces mots, surtout venant de moi. Mais ce que j’ai vu et vécu au cours de ce pèlerinage m’a obligé à réviser certaines idées qui étaient miennes, à rejeter certaines conclusions auxquelles j’étais parvenu. Cela n’a d’ailleurs pas été très difficile. Car en dépit de mes fermes convictions, j’ai toujours été un homme qui sait faire face à la réalité et qui l’accepte, qui aime vivre de nouvelles expériences et apprendre de nouvelles choses. J’ai toujours gardé un esprit ouvert, ce qui est nécessaire à une flexibilité qui va de pair avec toute quête intelligente de la vérité.
« Au cours de mes onze derniers jours, ici, dans le monde musulman, j’ai mangé dans le même plat, bu dans le même verre, dormi sur le même tapis et prié le même Dieu que mes frères musulmans aux yeux les plus bleus, aux cheveux les plus blonds et à la peau la plus blanche qui soient. Dans leurs paroles comme dans leurs actes, les musulmans « blancs » sont aussi sincères que les musulmans « noirs » d’Afrique, qu’ils soient du Nigéria, du Soudan ou du Ghana. Nous sommes véritablement frères. Parce qu’ils croient en un seul Dieu, ils excluent de leur esprit, de leurs actes et de leurs comportements toutes considérations raciales.
« J’ai pensé, en les voyant, que si les Blancs américains admettaient l’Unicité de Dieu, ils pourraient peut-être admettre également l’unicité de l’homme et ils cesseraient de s’affronter, de nuire à autrui pour des raisons de couleur.
« Le racisme étant le véritable cancer de l’Amérique, nos “chrétiens” blancs devraient se pencher sur la solution islamique du problème; solution qui a fait ses preuves, et qui pourrait peut-être intervenir à temps pour sauver l’Amérique d’une catastrophe imminente – celle-là même qui s’est abattue sur l’Allemagne raciste et qui a fini par détruire les Allemands eux-mêmes.

« Chaque heure passée ici en Terre Sainte m’a permis de mieux comprendre le problème racial des États-Unis. On ne saurait blâmer le Noir pour son agressivité dans ce domaine : il ne fait que réagir à quatre siècles de racisme conscient de la part des Blancs. Mais si le racisme mène l’Amérique au suicide, je crois que les jeunes Blancs de la nouvelle génération, ceux des universités, verront ce qui crève les yeux, et que nombre d’entre eux opteront pour la vérité spirituelle. C’est le seul moyen qu’ait encore l’Amérique d’éviter le désastre auquel mène inévitablement le racisme.
« Jamais je n’ai été honoré comme ici. Jamais je ne me suis senti plus humble et plus digne. Qui aurait cru qu’un simple Noir américain serait comblé de tant de bénédictions. Il y a quelques nuits de cela, un homme que l’on aurait appelé un « homme blanc », aux Etats-Unis, un diplomate de l’ONU, un ambassadeur, un ami des rois, m’a gracieusement cédé sa suite à l’hôtel, m’a donné son lit pour la nuit. Jamais je n’aurais même rêvé d’être l’objet d’un pareil honneur, d’un honneur qui, aux Etats-Unis, aurait été réservé à un roi, et non à un Noir.
« Louanges à Dieu, le Seigneur des mondes! »

Malcolm X Allah y rahmo
 
"C'est pour ça que je suis toujours assez gênée face à un musulman qui tient à sa religion, mais qui en même temps affirme son endogamie et qui semble avoir plus besoin de sa culture locale que de la religion pour structure son identité. Je me dis dans ces cas là que sa croyance est avant tout le fait du hasard de la naissance, et que c'est avant tout son attachement affectif pour sa culture qui le fait suivre la voie de l'Islam. Son attachement pour la culture, pas pour la religion. La religion serait ici un des piliers, des "instruments" de la culture.
Bref, je me dis que la foi n'est pas si "sincère"."

Très juste
Y a qu'à voir les parents qui refusent que leurs enfants se marient à des musulmans d'un autre pays qu'eux
ou bien les musulmans qui jugent l'origine, alors qu'on est tous frères et soeurs
A croire que la nationalité est plus importante que la religion
Ca n'a pas de sens pour un croyant

Nombreux sont ceux qui respectent plus les traditions que ce que nous dicte l'islam
Pour certains la religion ça fait juste partie de la culture, donc c'est bâclé
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
"C'est pour ça que je suis toujours assez gênée face à un musulman qui tient à sa religion, mais qui en même temps affirme son endogamie et qui semble avoir plus besoin de sa culture locale que de la religion pour structure son identité. Je me dis dans ces cas là que sa croyance est avant tout le fait du hasard de la naissance, et que c'est avant tout son attachement affectif pour sa culture qui le fait suivre la voie de l'Islam. Son attachement pour la culture, pas pour la religion. La religion serait ici un des piliers, des "instruments" de la culture.
Bref, je me dis que la foi n'est pas si "sincère"."

Très juste
Y a qu'à voir les parents qui refusent que leurs enfants se marient à des musulmans d'un autre pays qu'eux
ou bien les musulmans qui jugent l'origine, alors qu'on est tous frères et soeurs
A croire que la nationalité est plus importante que la religion
Ca n'a pas de sens pour un croyant

Nombreux sont ceux qui respectent plus les traditions que ce que nous dicte l'islam
Pour certains la religion ça fait juste partie de la culture, donc c'est bâclé
Tout à fait !
Regargde par exemple les turcs, ils ont de belles de femmes et en plus sont musulmanes..mais quelle est la chance qu'un maghrébin épouse une turque ?! très minime, les turcs sont comme les juifs, ne donnent pas leurs femmes aux étrangers, pour comprendre il faut chercher du coté de l'anthropologie et de la culture.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Tout à fat !
Regargde par exemple les turcs, ils ont de belles de femmes et en plus sont musulmanes..mais quelle est la chance qu'un maghrébin épouse une turque ?! très minime, les turcs sont comme les juifs, ne donnent pas leurs femmes aux étrangers, pour comprendre il faut chercher du coté de l'anthropologie et de la culture.

Il y a pas beaucoup de parents maghrébins qui sautent de joie non plus quand leur fille veut épouser un Noir (même musulman de naissance)...
 
A

AncienMembre

Non connecté
C'est pour ça que je suis toujours assez gênée face à un musulman qui tient à sa religion, mais qui en même temps affirme son endogamie et qui semble avoir plus besoin de sa culture locale que de la religion pour structure son identité. Je me dis dans ces cas là que sa croyance est avant tout le fait du hasard de la naissance, et que c'est avant tout son attachement affectif pour sa culture qui le fait suivre la voie de l'Islam. Son attachement pour la culture, pas pour la religion. La religion serait ici un des piliers, des "instruments" de la culture.
Bref, je me dis que la foi n'est pas si "sincère".

Et puis je me dis... et puis finalement, qu'est-ce qu'une foi sincère?

Tu as tout dit.

Islam de culture vs islam de foi. Je veux pas préjuger de l'authenticité de l'expérience spirituelle de tout le monde, mais j'ai le sentiment que le premier, culturel est sur-représenté. Et c'est lui qui est le plus poreux, le plus vulnérable aux considérations extra-religieuses qui sont clivantes: arabes vs non-arabes (voir aussi les clivages à l'intérieur-même des clivages : arabe d'ici vs arabe de là etc.). On peut aussi ajouter celui qui tient aux rapports de classes et une infinité d'autres. Bref, un terreau fragile qui empêche la oumma de s'enraciner. Je pense qu'elle aurait beaucoup moins de mal à exister avec plus des personnes "sincères" comme tu dis...
 

absent

لا إله إلا هو
Salam,

Alors, la Oumma, au sens strict, c'est l'ensemble de la communauté des croyants de religion musulmane, qui suivent donc le Coran, livre envoyé au prophète Muhammad, ainsi que sa tradition et son dîn. Cette communauté s'étend des premiers adeptes de l'Islam, les sahabas, aux derniers, ceux qui seront contemporains de la fin des temps.

Sans distinction bien entendu de sexe, de genre, d'ethnie, de nationalité, de territoire, de langue, de culture, etc...

Aujourd'hui, en 2017, la oumma (parfois appelée par le pléonasme "la oumma islamique" :D ) est riche de plus d' 1,4 milliard de membres à peu près. De par les expansions multiples de la religion dans le monde, elle englobe une diversité de cultures, de langages, donc de représentations collectives différentes, de modes de vies différents, de ressources civilisationnels différents, de passés différents...
Dans un monde musulman globalement en crise, à la fois théologiquement, spirituellement, économiquement, on ressent intensément le besoin de se baser sur un "socle civilisationnel" solide, et de resserrer les rangs de notre communauté pour plus de cohésion.

Et c'est là que le concept de Oumma, à mon sens, est faillible, en tout cas remis en cause. On peut voir dans l'établissement du concept de oumma une volonté divine de donner un sentiment d'appartenance communautaire qui se base sur le religieux, pour donner une vision commune et une finalité à tous ses membres. Or, vu le nombre de musulmans, leur dispersion géographique, j'ai l'impression qu'il est bien difficile de trouver cette unité purement basée sur la religion.
Pire : j'ai l'impression que cette unité n'est voulue par personne.
En fait, je pense que le besoin de beaucoup de musulmans, notamment issus de l'immigration, d'être "définis" par une culture cohérente fragmente la communauté musulmane, et donc fragilise la oumma. Je ne dis pas que c'est mal, que c'est immoral, j'essaie de faire l'état des lieux.
Que l'on songe au fait que dans les mentalités, bien que l'Afrique soit un seul et même continent, il y ait une séparation nette entre le Maghreb et l'Afrique Noire (la partie de l'Afrique qui est "vraiment" désignée par le mot Afrique dans le langage courant). Que l'on songe au fait que l'on considère tous, au moins inconsciemment, que le Maghreb a sa culture, son histoire, ses valeurs qui forment un tout cohérent, et que l'Afrique noire a son propre tout cohérent (ce qui est d'ailleurs faux, aussi bien religieusement qu'ethniquement) qui ne serait être associé au Maghreb...
Au fond, quelles similitudes ou sentiment d'appartenance commun entre un Marocain et un Indonésien?

C'est pour ça que je suis toujours assez gênée face à un musulman qui tient à sa religion, mais qui en même temps affirme son endogamie et qui semble avoir plus besoin de sa culture locale que de la religion pour structure son identité. Je me dis dans ces cas là que sa croyance est avant tout le fait du hasard de la naissance, et que c'est avant tout son attachement affectif pour sa culture qui le fait suivre la voie de l'Islam. Son attachement pour la culture, pas pour la religion. La religion serait ici un des piliers, des "instruments" de la culture.
Bref, je me dis que la foi n'est pas si "sincère".

Et puis je me dis... et puis finalement, qu'est-ce qu'une foi sincère?

Et aussi que je comprends ce besoin présent en tout être de se sentir défini, structuré et accepté dans une communauté, une culture cohérente. Ce besoin dont le manque est tant cruel chez les enfants d'immigrés (et les immigrés eux-mêmes), tiraillés entre deux cultures, déracinés quelque part, où les populations des deux pays les renvoient à l'autre territoire.
Mais tout en comprenant, j'ai une "réaction épidermique" négative en entendant de tels discours.
Et puis, je me demande sur quoi peut bien se baser la oumma pour exister, finalement, face à toutes ces différences culturelles.
Peut-être que la oumma n'existe pas vraiment parce que personne n'en veut réellement, surtout en ces temps où les gens cherchent leur identité.
Ceux qui ne s'y identifient pas n'en font pas partie. Sinon on forme la ummah du Prophète de par notre islamité.
 
Tout à fait !
Regargde par exemple les turcs, ils ont de belles de femmes et en plus sont musulmanes..mais quelle est la chance qu'un maghrébin épouse une turque ?! très minime, les turcs sont comme les juifs, ne donnent pas leurs femmes aux étrangers, pour comprendre il faut chercher du coté de l'anthropologie et de la culture.

Même si ils sont communautaire sa reste de bon musulmans, ils font pas sa qu'à leurs femmes ils sont communautaire tout court que se soit homme ou femme et très solidaire c'est un exemple
 

absent

لا إله إلا هو
وَكَذَلِكَ جَعَلْنَاكُمْ أُمَّةً وَسَطًا لِّتَكُونُواْ شُهَدَاء عَلَى النَّاسِ وَيَكُونَ الرَّسُولُ عَلَيْكُمْ شَهِيدًا وَمَا جَعَلْنَا الْقِبْلَةَ الَّتِي كُنتَ عَلَيْهَا إِلاَّ لِنَعْلَمَ مَن يَتَّبِعُ الرَّسُولَ مِمَّن يَنقَلِبُ عَلَى عَقِبَيْهِ وَإِن كَانَتْ لَكَبِيرَةً إِلاَّ عَلَى الَّذِينَ هَدَى اللّهُ وَمَا كَانَ اللّهُ لِيُضِيعَ إِيمَانَكُمْ إِنَّ اللّهَ بِالنَّاسِ لَرَؤُوفٌ رَّحِيمٌ
 
Tout à fait !
Regargde par exemple les turcs, ils ont de belles de femmes et en plus sont musulmanes..mais quelle est la chance qu'un maghrébin épouse une turque ?! très minime, les turcs sont comme les juifs, ne donnent pas leurs femmes aux étrangers, pour comprendre il faut chercher du coté de l'anthropologie et de la culture.

Même les maghrébins sont concernés par ce côté commaunutaire
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Même si ils sont communautaire sa reste de bon musulmans, ils font pas sa qu'à leurs femmes ils sont communautaire tout court que se soit homme ou femme et très solidaire c'est un exemple

Pourquoi un exemple? L'origine ethnique aurait plus d'importance que le mérite ou la religion? :prudent:
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Salam,


Peut-être que la oumma n'existe pas vraiment parce que personne n'en veut réellement, surtout en ces temps où les gens cherchent leur identité.

Alaykum salam,


Je pense qu'au-delà des différences culturelles, il y'a bel et bien un socle commun .

La vraie universalité, c'est des valeurs (c'est ce qui nous est commun à tous les musulmans) + des façons de les appliquer, et c'est là que la culture entre en jeu !

L'Islam est le fondement dans la culture de tous les peuples de la oumma !
La culture, c'est leur contribution à l'Islam, ce qui explique qu'on soit attachés à notre culture : c'est le rappel de l manière dont nos ancêtres ont essayer d'accomplir l'Islam au mieux ;)

Mais la civilisation islamique ayant pour fondement l'Islam, les cultures la composant ne sont plus rien sans l'Islam (et c'est pareil dans tous les autres civilisations du monde, mais + dans l'Islam qui est + intégraliste), ce qui explique aussi l'attachement que certains ont envers l'Islam alors que c'est plus identitaire que religieux.
Mais contrairement à d'autres religions, l'Islam reste justement une religion donc pas d'islamité sans convictio et l'écrasante majorité des musulmans est musulman par foi d'abord ;)


L'Islam, c'est l'équilibre parfait entre les valeurs universelles et le respect de la personnalité de chacun, ette personnalité, étendu à un peuple, c'est la culture.


Je finirai en disant que la oumma a existé, existe et existera et je trouve ça magnifique de nous voir tous musulmans, avec un vrai socle commun, devrais liens, tout en ayant notre personnalité. L'Islam me permet d'être moi-même tout en étant connectéeà d'autres. Je tiens beaucoup à ma culture aussi et tant que les valeurs de l'Islam passent avant tout, il n'y'a aucune contradiction avec l'Islam bien au contraire, l'Islam a encouragé les peuples musulmans à tous donner leur contribuion et leur couleur à notre Islam chéri.











Mais la dialectiqu
 
Salam,

Alors, la Oumma, au sens strict, c'est l'ensemble de la communauté des croyants de religion musulmane, qui suivent donc le Coran, livre envoyé au prophète Muhammad, ainsi que sa tradition et son dîn. Cette communauté s'étend des premiers adeptes de l'Islam, les sahabas, aux derniers, ceux qui seront contemporains de la fin des temps.

Sans distinction bien entendu de sexe, de genre, d'ethnie, de nationalité, de territoire, de langue, de culture, etc...

Aujourd'hui, en 2017, la oumma (parfois appelée par le pléonasme "la oumma islamique" :D ) est riche de plus d' 1,4 milliard de membres à peu près. De par les expansions multiples de la religion dans le monde, elle englobe une diversité de cultures, de langages, donc de représentations collectives différentes, de modes de vies différents, de ressources civilisationnels différents, de passés différents...
Dans un monde musulman globalement en crise, à la fois théologiquement, spirituellement, économiquement, on ressent intensément le besoin de se baser sur un "socle civilisationnel" solide, et de resserrer les rangs de notre communauté pour plus de cohésion.

Et c'est là que le concept de Oumma, à mon sens, est faillible, en tout cas remis en cause. On peut voir dans l'établissement du concept de oumma une volonté divine de donner un sentiment d'appartenance communautaire qui se base sur le religieux, pour donner une vision commune et une finalité à tous ses membres. Or, vu le nombre de musulmans, leur dispersion géographique, j'ai l'impression qu'il est bien difficile de trouver cette unité purement basée sur la religion.
Pire : j'ai l'impression que cette unité n'est voulue par personne.
En fait, je pense que le besoin de beaucoup de musulmans, notamment issus de l'immigration, d'être "définis" par une culture cohérente fragmente la communauté musulmane, et donc fragilise la oumma. Je ne dis pas que c'est mal, que c'est immoral, j'essaie de faire l'état des lieux.
Que l'on songe au fait que dans les mentalités, bien que l'Afrique soit un seul et même continent, il y ait une séparation nette entre le Maghreb et l'Afrique Noire (la partie de l'Afrique qui est "vraiment" désignée par le mot Afrique dans le langage courant). Que l'on songe au fait que l'on considère tous, au moins inconsciemment, que le Maghreb a sa culture, son histoire, ses valeurs qui forment un tout cohérent, et que l'Afrique noire a son propre tout cohérent (ce qui est d'ailleurs faux, aussi bien religieusement qu'ethniquement) qui ne serait être associé au Maghreb...
Au fond, quelles similitudes ou sentiment d'appartenance commun entre un Marocain et un Indonésien?

C'est pour ça que je suis toujours assez gênée face à un musulman qui tient à sa religion, mais qui en même temps affirme son endogamie et qui semble avoir plus besoin de sa culture locale que de la religion pour structure son identité. Je me dis dans ces cas là que sa croyance est avant tout le fait du hasard de la naissance, et que c'est avant tout son attachement affectif pour sa culture qui le fait suivre la voie de l'Islam. Son attachement pour la culture, pas pour la religion. La religion serait ici un des piliers, des "instruments" de la culture.
Bref, je me dis que la foi n'est pas si "sincère".

Et puis je me dis... et puis finalement, qu'est-ce qu'une foi sincère?

Et aussi que je comprends ce besoin présent en tout être de se sentir défini, structuré et accepté dans une communauté, une culture cohérente. Ce besoin dont le manque est tant cruel chez les enfants d'immigrés (et les immigrés eux-mêmes), tiraillés entre deux cultures, déracinés quelque part, où les populations des deux pays les renvoient à l'autre territoire.
Mais tout en comprenant, j'ai une "réaction épidermique" négative en entendant de tels discours.
Et puis, je me demande sur quoi peut bien se baser la oumma pour exister, finalement, face à toutes ces différences culturelles.
Peut-être que la oumma n'existe pas vraiment parce que personne n'en veut réellement, surtout en ces temps où les gens cherchent leur identité.

Ton post est super intéressant.
Selon moi il n'existe plus de Oumma depuis les premiers siècles de l'islam . Il suffit de voir les divisions entre compagnons du prophète et les nombreux califats
 

absent

لا إله إلا هو
Ton post est super intéressant.
Selon moi il n'existe plus de Oumma depuis les premiers siècles de l'islam . Il suffit de voir les divisions entre compagnons du prophète et les nombreux califats
Pour vous les chiites, mais pas pour les musulmans. On continue de croire au Coran.
 
La Oumma est simplement la communauté des croyants.
Je crois par exemple que les miens, le groupe auquel j'appartiens n'est pas définit par une nationalité ou un lieu de naissance, des gènes ou tout autres délires, les miens c'est ceux qui partagent ma foi, mes valeurs, mes principes, ma vision du monde etc..
L'histoire nous a démonté à quel point les unités sur la race étaient bidons, car on pouvait etre un communiste blanc et un nazi blanc. Au niveau de lieu de naissance pareil, on pouvait etre à parisien catholique ou protestant. Au niveau de gènes on pouvait etre frères mais faisant partie de 2 peuples différents comme l’illustre entre autre les conflits entre la horde d'or et le reste des mongols.
L'etre humain ne peut former un peuple qu'avec ceux dont ils partagent les croyances, valeurs, principes, vision du monde, etc... comme c'est le cas de la formation des couples et donc des familles bases de toute société.

En fait, je m'interroge moins sur le sentiment d'appartenance qui découle de la "race" que celui qui découle d'une culture commune. En ce sens, je te rejoins parce qu'on peut envisager les musulmans comme une large communauté adhérant à des pratiques et des valeurs propres, mais cette large communauté est fragmentée par tout un tas de cultures, qui sont cimentées par des histoires différentes, des langues qui induisent des représentations du monde... bref,un encastrement de "valeurs, principes, visions du monde" dans un grand système de "valeurs, principes et visions du monde" (dans ce sens là, la notion de race est caduque car une culture peut très bien avoir été cimentée par des mouvements de population, et donc un patrimoine génétique """impur""").
Et je me demande jusqu'où c'est cohérent puisque ce sur forum par exemple on peut lire des sujets où des membres soulignent l'importance de l'attachement à sa culture, et une filiation, notamment via le mariage, qui pour eux ne se fera qu'avec les membres de cette culture. Et je ne pense pas qu'ils soient des cas isolés.

Donc, peut-être que j'ai une vision erronée du concept de Oumma, qu'elle n'induit pas une proximité comme celle qu'on les Marocains entre eux, ou les Indonésiens entre eux, mais davantage une adhésion à des convictions comme l'ont ressenti les ouvriers "de tous les pays" au moment où le communisme triomphait.
 
@AlMuslim

Justement, Malcolm X symbolise cette évolution, cette élévation, d'un Islam considéré comme propriété exclusive d'une race vers un Islam spirituel qui transcende les nationalités et clivages particuliers, un Islam qu'il a découvert tard et qu'il n'aura pas l'occasion de savourer bien longtemps.

Maintenant, est-ce que tous ont fait cette évolution, ont atteint ce niveau de compréhension... ?
 
Tu as tout dit.

Islam de culture vs islam de foi. Je veux pas préjuger de l'authenticité de l'expérience spirituelle de tout le monde, mais j'ai le sentiment que le premier, culturel est sur-représenté. Et c'est lui qui est le plus poreux, le plus vulnérable aux considérations extra-religieuses qui sont clivantes: arabes vs non-arabes (voir aussi les clivages à l'intérieur-même des clivages : arabe d'ici vs arabe de là etc.). On peut aussi ajouter celui qui tient aux rapports de classes et une infinité d'autres. Bref, un terreau fragile qui empêche la oumma de s'enraciner. Je pense qu'elle aurait beaucoup moins de mal à exister avec plus des personnes "sincères" comme tu dis...

Voilà.

Après, je ne peux vraiment en vouloir à ceux qui sont agrippés à leur culture. Un être humain n'est jamais hors-sol, a besoin d'enracinement. Une culture cohérente, ça rassure aussi, ça offre une base solide qui permet d'avoir une certaine confiance est d'évoluer.
Mais force est de constater qu'il n'y a pas plus clivant qu'un sentiment d'appartenance, en tout cas quand ce sentiment est très fort et repose beaucoup sur ce que "nous", contrairement à "eux", on ne fait pas. Et quand ce sentiment est exacerbé par des tensions socio-économiques ou géopolitiques.
L'idée de la oumma, justement, on peut l'envisager comme une tentative d'unification d'une grande partie de l'humanité derrière des principes, un sentiment d'appartenance commun, fondé sur une foi sincère, et à ce titre c'est un concept pacifiste.
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Voilà.

Après, je ne peux vraiment en vouloir à ceux qui sont agrippés à leur culture. Un être humain n'est jamais hors-sol, a besoin d'enracinement. Une culture cohérente, ça rassure aussi, ça offre une base solide qui permet d'avoir une certaine confiance est d'évoluer.
Mais force est de constater qu'il n'y a pas plus clivant qu'un sentiment d'appartenance, en tout cas quand ce sentiment est très fort et repose beaucoup sur ce que "nous", contrairement à "eux", on ne fait pas. Et quand ce sentiment est exacerbé par des tensions socio-économiques ou géopolitiques.
L'idée de la oumma, justement, on peut l'envisager comme une tentative d'unification d'une grande partie de l'humanité derrière des principes, un sentiment d'appartenance commun, fondé sur une foi sincère, et à ce titre c'est un concept pacifiste.
Effectivement le mythe de oumma des islamistes est l'équivalent de la CITÉ VERTUEUSE en philosophie, sauf qu'à cause de la lecture littéraliste les islamistes confondent utopie et réalité. Ce concept bien qu'il soit utopique ne signifie pas qu'il est inutile au contraire, le mythe de oumma devrait fonctionner comme un une force comme un idéal qui donne de la motivation, de l'espoir un but à notre existence.
 
En fait, je m'interroge moins sur le sentiment d'appartenance qui découle de la "race" que celui qui découle d'une culture commune. En ce sens, je te rejoins parce qu'on peut envisager les musulmans comme une large communauté adhérant à des pratiques et des valeurs propres, mais cette large communauté est fragmentée par tout un tas de cultures, qui sont cimentées par des histoires différentes, des langues qui induisent des représentations du monde... bref,un encastrement de "valeurs, principes, visions du monde" dans un grand système de "valeurs, principes et visions du monde" (dans ce sens là, la notion de race est caduque car une culture peut très bien avoir été cimentée par des mouvements de population, et donc un patrimoine génétique """impur""").
Et je me demande jusqu'où c'est cohérent puisque ce sur forum par exemple on peut lire des sujets où des membres soulignent l'importance de l'attachement à sa culture, et une filiation, notamment via le mariage, qui pour eux ne se fera qu'avec les membres de cette culture. Et je ne pense pas qu'ils soient des cas isolés.

Donc, peut-être que j'ai une vision erronée du concept de Oumma, qu'elle n'induit pas une proximité comme celle qu'on les Marocains entre eux, ou les Indonésiens entre eux, mais davantage une adhésion à des convictions comme l'ont ressenti les ouvriers "de tous les pays" au moment où le communisme triomphait.
Je suis plus proche d'un colombien musulman que d'un marocain athée, juif, chrétien, ou meme musulman dans la forme et moderniste dans le fond.
Je ne pourrais qu'épouser une musulmane et donnerai mon accord à ma fille que si le mec est musulman.
Par contre si il y a un musulman marocain de culture et un autre colombien de culture avec la meme foi qui se présentent je validerai le Marocain, si c'est 2 marocains, je validerais celui de mon village etc... et ce pour des raisons pratiques.
Par exemple la communication est plus facile entre 2 etres quand ils ont les meme codes et comprennent les formes de réactions de l'un et de l'autre. En plus de l'islam, ils transmettront à leurs enfants des savoirs faire millénaire que leurs ancetres leurs ont transmis etc...
 

yasstyme85

Fan de Élon Musk et époux de SHAKIRA 🥰
Bladinaute averti
Je suis plus proche d'un colombien musulman que d'un marocain athée, juif, chrétien, ou meme musulman dans la forme et moderniste dans le fond.
Je ne pourrais qu'épouser une musulmane et donnerai mon accord à ma fille que si le mec est musulman.
Par contre si il y a un musulman marocain de culture et un autre colombien de culture avec la meme foi qui se présentent je validerai le Marocain, si c'est 2 marocains, je validerais celui de mon village etc... et ce pour des raisons pratiques.
Par exemple la communication est plus facile entre 2 etres quand ils ont les meme codes et comprennent les formes de réactions de l'un et de l'autre. En plus de l'islam, ils transmettront à leurs enfants des savoirs faire millénaire que leurs ancetres leurs ont transmis etc...
Ce sont là que des fantasmes..Un colombien conçoit la réalité tout autrement qu'un marocain, un couple marococolombien fondé uniquement sur des considérations religieuses a 99% de chance d'échouer..tu ne peux pas faire fi des forces réelles sociologiques et anthropologiques en travail dans les sociétés.
Statistiquement les couples mixtes réussissent peu..voyons les maghrébins qui partagent beaucoup de choses avec les européens tels que l'histoire, la proximité géographique, l'espace géopolitique.. bref ce qui réunit l’Europe aux maghrébins c'est cet espace qu'on appelle l'espace méditerranéen. Malgré cette histoire commune et mal connue d'ailleurs le nombre des couples mixtes est à déplorer.
Si on prend un autre exemple cette fois les musulmans dans les pays du moyen orient (liban, syrie, arabie saoudite,..). Il y a le problème du communautarisme religieux. Cette partie du monde est connue historiquement d'être le foyer du communautarisme..toutes les sectes de l'islam sont nées la bas puis se sont propagées dans le monde..encore une fois les populations quoique elles sont musulmanes elles ne sont pas homogènes..un chiite ne donnerait pas sa fille à un sunnite et même à l’intérieur de chiisime il y a des rivalités par exemple entre imamite et ismailite..les sunnites wahabites ne se voient proche des sunnites soufis..! La religion seule ne forge pas l'identité, elle est elle-même façonnée par l'identité du groupe.
 
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