Yennayer 2959, le nouvel an amazigh ce 12 janvier

Le Nouvel An Berbère : Yennayer 2959 - explications...


Dans le cadre du nouvel an berbère 2009, la Coordination des Franco Berbères du Bassin de Longwy vous fait part de ce document expliquant l’origine du Nouvel An Berbère.



Pourquoi célébrer Yennayer ?

Un philosophe définissait l’Histoire comme tout ce qui nous reste lorsque nous avons tout perdu. Pour que l’identité, la culture, et par là même toutes les particularités de tout un peuple, ne rejoignent pas le cimetière de Histoire, il convient de maintenir, entretenir et raviver toutes ses composantes. Une telle tâche n’a rien d’ostracisme : l’Humanité et l’Universel n’étant que la somme des différentes composantes qui constituent ce Monde dans lequel nous vivons. Par ailleurs, étant donné le jeu verrouillé imposé par les différents pouvoirs successifs au sein de Tamazgha, la patrie de notre Peuple, de notre Culture, de notre Histoire et de notre Identité, la Diaspora Amazigh se trouve aujourd’hui de fait investie d’une part de responsabilité liée à la sauvegarde et à la revivification de sa propre identité et de sa propre culture en attendant des lendemains meilleurs. Par conséquent, c’est dans ce double cadre bien défini que s’inscrit la célébration de Yennayer (le nouvel an Amazigh) par la Diaspora Amazigh.

Qu’est-ce que Yennayer

Yennayer est la fête célébrant le passage au nouvel an par les Imazighen. Ce jour correspond au 12 janvier du calendrier grégorien, devenu universel. À l’instar des autres civilisations dans le Monde (russes, chinoise, celtes, arabes, ottomanes etc.), les Imazighen avaient donc leur propre calendrier bien ancien, basé à la fois sur les changements de saisons et les différents cycles de la végétation qui déterminent les moments cruciaux à l’agriculture, et sur les positionnements des astres comme la lune et le soleil. À l’Arrivée des Romains, un autre calendrier (le calendrier Julien), allait se substituer au calendrier autochtone, qui ne répondait plus aux nouvelles saisons nées des innovations agricoles. Le 12 janvier du calendrier Julien (institué en 45 av. J.-C. par l’Empereur Jules César) correspond donc au 1er janvier du calendrier grégorien actuel (instauré par le pape Grégoire XIII en 1582).

Pourquoi le 12 janvier 2959

L’avènement de Yennayer de l’an 951 avant Jésus-Christ du calendrier grégorien correspond à un événement politique de portée incommensurable pour les Imazighen. Nombreux dans les différentes armées des Pharaons, les Imazighen allaient peu à peu s’affirmer et influencer les Rois Pharaons. C’est ainsi qu’ils réussirent à arracher leur droit à observer leur propres rites comme les cultes funéraires, pratique spirituelle d’importance capitale à l’époque. Il en fut une qui ne pouvait passer inaperçue, le rite funéraire organisé à la mort de Namart, père de Sheshonq I qui allait bientôt être le fondateur de la XXIIème dynastie pharaonique. En effet, en l’an 950 av. J.-C., à la mort du Pharaon Psoussenes II, un amazigh répondant au nom de Sheshnaq accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumettant tout le Delta du Nil (berbère fondateur de la XXIIe dynastie en Egypte), ainsi que la grande prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis. Auparavant, Chechonq I régnait sur un territoire allant de la partie orientale de la Libye actuelle jusqu’au delta du Nil. Il régna sur l’Egypte en tant que Pharaon de 950 jusqu’à 929 av. J.-C. Soucieux de respecter la tradition pharaonique, son fils épousa la princesse Makara, fille du défunt Pssossenes II. En commémorant cet événement, Yennayer devient également le symbole des retrouvailles entre les Imazighen et leur histoire plusieurs fois millénaire, de laquelle ils ont été injustement spoliés depuis maintenant deux millénaires.

La célébration de Yennayer

Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa célébration s’explique par l’importance accordée aux rites et aux superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos jours. La période en question attire particulièrement l’attention car la saison correspond à l’approche de la rupture des provisions gardées pour l’hiver. Il convient donc de renouveler ses forces spirituelles en faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit symboliser la richesse. Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit plus fructifiante et la terre plus fertile, il convient de se purifier et de nettoyer les lieux. On obéit également aux lois rituelles tel que le sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle bâtisse. Le rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des esprits maléfiques pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont nous soutenir l’année durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes qu’il y a de membres de famille. La tradition a retenu le sacrifice d’un coq par homme, une poule par femme et les deux ensembles pour les femmes enceintes afin de ne pas oublier le futur bébé. A défaut de viande, chaque membre de famille sera représenté par un oeuf surmontant une couronne de pâtes. Le dîner ce jour là sera servi tard e t se doit d’être copieux, ce qui aux yeux des Imazighens augurera une année abondante. La viande de l’animal sacrifié y sera servie conformément au rite. Certains ne pouvant se permettre un tel sacrifice, servent de la viande sèche, comme acedluh, gardée pour de pareilles occasions : un Yennayer sans la viande fût-elle sèche n’en était pas un ! Lors du dîner, une cérémonie est prononcée afin de préserver les absents et de faire que l’année soit bonne. Les absents ne seront pas les oubliés du repas : des cuillers disposées par la mère symbolisent leur présence et une proportion symbolique leur sera laissée dans le plat collectif, sensé rassembler toutes les forces de la famille. Après le repas il convient de vérifier si tout le monde a mangé à sa fin. C’est la maîtresse des lieux internes (la grand-mère ou la mère) qui pose la question aux enfants pour savoir s’ils ont mangé à leur faim : la réponse est necca nerwa (oui nous avons mangé et sommes rassasiés). La maîtresse des lieux n’oublie pas non plus les proches ou les voisins, lesquelles lui rendent également des aliments différents : il n’est pas de coutume de laisser balader des ustensiles vides le jour de laawachar (jour béni). La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui suivent l’événement. Les nouveaux ustensiles rangés après la dernière célébration vont redescendre de tareffit (étagère), on prépare lesfenj (des beignets), tighrifin (crêpes), et tous autres plats et gâteaux rappelant une saveur rare fût-elle importée. Seront également au rendez-vous les fruits secs amassés ou achetés le reste de l’année, figues sèches, amandes, noisettes, dattes, etc.
Un autre rite est pratiqué : le carnaval. Les enfants se masquent à l’aide d’une courge évidée, percée de trous pour les yeux et la bouche ; on colle des fèves qui seront des dents et des poils de chèvre pour la barbe et les moustaches. Ils vont par petits groupes à travers les ruelles et font des collectes.

aghbalu : cbf.fr
 
C'est quoi "thourifte"?

c'est un truc "berbere" si je puis dire, tu sais dans le plat garnis de cacahouettes, amandes, etc...le soir de yennayer , on rajoute du thourifte (c'est des grains de blé triés ,qu'on fait tremper dans de l'eau pr qu'ils grossisent, ensuite on les laisse secher, on les passe à la poelle avec du sel : trop bon !
 
Le nouvel an amazigh: Une tradition ancestrale au service d'une revendication identitaire

Écrit par Lahoucine Bouyaakoubi


Depuis quelques années, la célébration du nouvel an amazigh (berbère) prend de l'ampleur. Sous différents noms, le plus générique est "yennayer", ce rite est sorti d'une pratique familiale et "discrète" à une célébration marquée par une série d'activités culturelles et artistiques autour de la revendication amazighe.

De ce fait, elle attire l'intérêt des médias nationaux et internationaux. Mais ce calendrier, son origine et les différents rites qui y sont liés demeurent plus au moins inconnus et invitent les chercheurs à multiplier les efforts pour une meilleure connaissance de cette pratique.En même temps l'évolution de la pratique de ce rite et la dimension qu'il a eu après l'émergence du mouvement revendicatif amazigh, ainsi que l'absence d'études approfondies sur ce sujet laissent les portes ouvertes pour toute sorte d'interprétation et de mythification de cette pratique.

Cet article tend à présenter d'abord la notion du temps chez les Amazighs (particulièrement les Amazighs du sud du Maroc connus sous le nom de "Ichlhin") et le lexique utilisé pour nommer les différents moments, les différents rites et pratiques accompagnant la célébration de yennayer, et enfin le processus de réappropriation de ce rit, après l'émergence du mouvement amazigh, pour qu'il soit au service de la revendication identitaire amazighe.

Le calendrier amazigh au Maroc: Aux origines de ce calendrier

Les Amazighs, comme tout les peuples du monde, avaient besoin d'un calendrier pour gérer le temps et organiser leur vie. Au Maroc, on enregistre la présence de quatre calendriers. Le calendrier amazigh ou agricole qui est solaire, le calendrier hébraïque (pour les Juifs marocains), il est à la fois lunaire et solaire, le calendrier Grégorien qui est solaire et enfin le calendrier hégire (arabo-musulman) qui est lunaire.
Notre intervention sera consacrée au premier calendrier nommé avant, calendrier agricole et on le nomme aujourd'hui calendrier amazigh. Si les autres calendriers ont été l'objet de plusieurs études, le calendrier amazigh soufre de l'absence d’études scientifiques et approfondie. Tout ce qu'on possède aujourd'hui est préservé dans la littérature orale transmise par les Amazighs de père au fils.

La première question qui se pose est sur l'origine de ce calendrier et trois hypothèses s'imposent :

* L'origine locale (amazighe).
* L'origine égyptienne (pharaonique).
* L'origine romaine.calendrier amazigh


Selon Mohammed Hamam, ancien directeur du Centre des études historiques et d'environnement à l'Ircam (Institut royal de la culture amazighe), les sources grecques n'ont rien signalé à propos de ce calendrier. Mais il suppose que le calendrier égyptien, composé de 365 et 1/4 du jour et date de plus de 5000 ans avant notre ère, cité par les sources grecques peut être d'origine berbère avec qui les anciens égyptiens entretenaient des relations historiques. Il ajoute les sources arabes, peut être pour des raisons idéologiquo-religieuses, ont ignoré la présence de ce calendrier malgré la présence de toute une discipline qui s'intéresse aux temps et au calendriers connue sous le nom de "Al-anwa". D'après le même chercheur, le premier écrivain arabe qui a signalé ce calendrier est "Abi Hamed Al-gharnati (mort en 1169). Ce dernier, dans un ouvrage intitulé "Al mu3rib 3an ba3d 3aja'ib Al-Maghrib" nous donne deux données contradictoires. Dans un passage il précise que le premier mois chez les Amazighs est septembre tandis que dans un autre endroit il lance le mois d'octobre comme premier mois.

La deuxième hypothèse consiste à supposer l'origine romaine de ce calendrier. L'utilisation des mêmes mots latins pour désigner les mois amazighs (Ex: yennayer, vient de Janiarius et a donné janvier) soutient cette hypothèse. Et historiquement, la présence des Romains pendant VI siècles en Afrique du Nord, n'a pas besoin à prouver. De même les relations étroites qu'ils avaient entretenues avec les Amazighs, sans oublier la politique de romanisation menée par Rome, malgré ses limites, consolident cette hypothèse. D'après Nedjma Plantade lors d'une conférence à Paris organisée par l'association Tamazgha, cette hypothèse ne tient pas vu l'absence de documents historiques qui la confirme. Deux autres hypothèses essayent d'expliquer l'origine de ces mots des mois. Premièrement, l'origine "Copte"'(Egypte), avancée depuis les années 1950 par l'ethnologue Jean Servier. Et enfin l'origine andalouse qui reste à ne pas écarter. Selon Nedjma Plandat, les Amazighs, au moyen âge, étaient en contact avec des textes d'agronomes espagnole, notamment andalous.
Toutes les hypothèses avancées, concernant l'origine étrangère du calendrier amazigh, malgré son importance, perdent de crédibilité si on prend en compte les problèmes de l'historiographie amazighe. La tendance dominante consiste à chercher l'origine de tous ce qui est amazigh, (langue ou habitants...) en dehors du pays des Amazigh, l'Afrique du Nord. Cela nous oblige à être vigilants envers ces hypothèses et chercher à prouver l'origine amazighe de ce calendrier sans écarter, bien évidement, l'importance des échanges et de l'interculturel que l'Afrique du nord a toujours entretenu avec son environnement africain et méditerranée. Le silence de différentes sources grecques et arabes sur ce calendrier nous pousse à s'appuyer sur les sources orales et sur le rituel, encor vivant, qui accompagne la célébration de chaque nouvel an amazigh jusqu'aujourd'hui.


(J'ai retiré une partie sur la signification des jours et le nom des mois que vous trouverez ici si vous voulez : http://www.amazighnews.net/20080128152/Le-nouvel-an-amazigh/Calendrier-amazigh.html)


A suivre...
 
"Id Innayer" ou le calendrier agricole dans le rituel traditionnel

Par tout en Afrique du nord, qu'il soit chez les arabophones ou chez les amazighophones, la célébration de ce nouvel an est très pratiquée. Elle porte des noms différents mais désigne la même chose. Au Maroc, les noms utilisés sont (Id innayer),la nuit de innayer, (Id usggwas), la nuit de l'année, (Ikhf usggwas), extrémité de l'année, (tagwlla n innayer), le repas de yinnayer, Haguza, Bayanu, ou "ssana Al-filahiyya", l'année agricole, "3sidat innayer" en arabe.
Un certain nombre de rit très varié accompagne cette célébration. Chaque région, chaque tribu ou même chaque village a ses spécificités et ses pratiques qui la distinguent. Ce calendrier est basé essentiellement sur un mode de vie lié à l'agriculture et au changement des saisons. C'est ce qui explique que dans quelques régions, pour célébrer ce nouvel an, les familles prépare un repas nommé "urkimn", en amazighe ou "seb3 khdayer", les sept légumes. Un repas composé de toute sorte de légumes. Un autre repas est très présent à cette occasion notamment dans la région de Souss. Il s'agit de "Tagwlla", le repas officiel de la cérémonie. Le même repas porte chez les Amazighs de la Libye le terme de "Timghtal" Tandis que dans le Rif, c'est le couscous qui est préparé et dans d'autres régions égorger un coq est très important. A l'Est du Maroc, une grande activité commerciale accompagne la célébration de yennayer. Les tribus de la région se réunissent dans des marchés populaires pour acheter du blé, de la céréale ou du mais. Un grand nombre de comportement accompagne la célébration de yennayer. A coté de la superstition, les rites et pratiques accompagnant cette célébration sont très variés. Pour les régions qui préparent "Tagwlla", le noyau du date "aghwrmi", se cache comme la fève, à l'intérieur du repas. Le membre de la famille qui a eu la chance de trouver la fève est destiné être heureux toute l'année. On lui donne même les clés de l'Agadir", la grenier ou le magasin où tout le village dispose ses biens. On disait aussi que la personne qui n'a pas bien mangé ce jour là, aura faim toute sa vie. Dans la région d'Ihahan (prononcé en arabe Haha), les femmes posent trois boules de blé au toit de la maison placées successivement selon l'ordre des trois premiers mois de l'année. Après elles jettent du sel sur les boules. Le lendemain, elles goûtent les trois boules. Celle qui est la plus sellée représente le mois où il aura beaucoup de pluie. De même; s'il pleuvait le jour de l'an, cela est un signe d'une année agricole bien réussie. Dans d'autres régions, les membres de la famille montent en haut de la maison pour voir quelle sera la première voix entendue. Si c'est la voix d'une vache, l'année donc sera bonne. Mais si c'était la voix d'un âne, l'année prochaine sera mauvaise. La même explication se donne selon les insectes qu'on trouve au dessous des trois pierres "inkan" qui composent le four traditionnel. Elles sont placées d'une manière triangulaire. Si on trouve des fourmilles, l'année sera bonne. Par contre si c'est autre insecte, l'année sera catastrophique au niveau de la récolte.

"Yennayer", le nouvel an amazigh : Un rite ancestral au service d'une revendication identitaire : Entre tradition et militantisme.
Depuis l'émergence du mouvement revendicatif amazigh, ce calendrier a pris une autre appellation. Dorénavant, il est nommé "nouvel an amazigh". Il dote aussi d'un chiffre pour fixer son début. Cette année on est en 2958. Quelle est l'origine de cette date?

L'apparition d'une date qui fixe le calendrier amazigh est liée à tout un travail de réappropriation, de promotion et de la mise en valeur des éléments de l'identité amazighe mené depuis la fin des années soixante par, notamment, l'association Agraw imazighn (connue sous le nom de l'Académie berbère). Autour de Mohamnd A3rab Bisaoud (dit Muhed Aqbayli) s'est constitué, en 1967, le premier groupe qui sera le noyau d'un mouvement revendicatif amazigh. A cette époque, ces militants ont retravaillé et faire connaître les alphabets amazighs "tifinagh" et ont valorisé l'histoire ancienne des Amazighs.

Le chiffre 2958 débute historiquement du 950 av JC, date du règne du roi amazigh "Chichneq" sur les Feraoun en Egypte, constituant la famille 22. Le choix de cet événement pour débuter le calendrier amazigh révèle les intentions suivantes :

* Chercher le maximum possible dans l'histoire lointaine des Amazighs pour dépasser les deux calendriers existant chez les Amazighs, à savoir le calendrier Grégorien et surtout le calendrier arabo-musulman connu sous le nom du calendrier Hégire.
*
* Faire connaître, au large public, la relation existant entre les Amazighs et la civilisation faraoun, comme une des grandes civilisations de l'humanité.

Au Maroc, cette date n'a commencé à être connue qu'après 1991 après la publication de la Charte d'Agadir, considérée comme acte de naissance officiel du mouvement amazigh au Maroc. Et depuis, toutes les associations amazighes veuillent à ne pas rater la célébration du nouvel an amazigh. Parmi les traditions associatives liées à cette nouvelle célébration, la publication des calendriers affichant l'année amazighe et l'organisation de grands galas et conférences autour de cette événement. Le calendrier diffusé par les associations, ne vise pas seulement à faire connaître le calendrier amazigh, mais notamment, à diffuser des messages culturels et politiques en faveur des droits linguistiques et culturels amazighs. En conséquent, les autorités n'hésitent pas d'intervenir pour interdire la diffusion de ces tractes. C'est le cas, de l'association Tamaynut section d'Inezgane. En 1994, cette association publie et diffuse un calendrier qui porte les trois années à savoir, l'année grégorien, 1994, l'année hégire 1414-15 et l'année amazighe 2949. A coté, on trouve les photos des anciens rois amazighs comme Yuba I, Masibsa, Dihya, Massinissa, et Yugrten mais aussi, deux textes, un en français et l'autre en amazighe. En français, on lit:
" Notre démarche consiste essentiellement à revendiquer notre Identité culturelle qui se résume tout simplement dans le refus D’être autre que nous même dans le respect des autres.

Nous somme et nous voulons rester amazighs" Et en amazighe, il s'agit de deux vers d'un poème de Ali Sedki Azayku:

"Iqqand i yan iddrn a sul isawal mqqar ran-as middn ad t-ittu wawal

"Tôt ou tard, le vivant parlera même si tout le monde cherchera à le faire taire"

Le calendrier était largement diffusé et affiché dans les boutiques des commerçants de la ville mais quelques jours après, le Pacha d'Inezgane décide de censurer le calendrier et arrêter quatre membres de l'association. Ali Boumalk, Brahim Lasri et Rachid Rédouan comme membres du bureau de l'association et Abderrahim Zaki, comme peintre et réalisateur du concept du calendrier. Après deux jours d'enquête autour du contenu des deux textes et les photos des anciens rois amazighs, les détenus se sont libérés en attendant une nouvelle invitation qui n'est jamais venue jusqu'aujourd'hui.

A suivre
 
Mais malgré cette attaque de la part des autorités locales de la ville d'Inezgane, les associations n'ont jamais cessé de célébrer le nouvel an amazigh. Il a même pris une nouvelle dimension. Après des années de l'organisation des galas gratuits pour fêter Yennayer, aujourd'hui, et depuis 2001 quelques acteurs associatifs ont rendu cette célébration un moment attendu par l'élite économique et politique de quelques grandes villes. A Agadir, Marrakech, Casablanca, Meknès, Nador ou Rabat. Quelques hôtels même n'hésitent pas à préparer un dîner spécial yennayer. L'événement peut se développer pour qu'elle devienne au service du développement économique et touristique de quelques régions. A coté de la célébration dans le cadre familial héritée depuis des siècles le mouvement amazigh rend cette occasion, un moment fort pour sensibiliser la masse autour de la revendication amazighe et envoyer des messages aux autorités pour reconnaître les droits amazighs. Aujourd'hui, la revendication majeure et la devise de cette célébration et que ce jour soit reconnu officiellement comme jour férié et la reconnaissance constitutionnelle de la langue amazighe comme langue officielle. Pour atteindre cet objectif les associations amazighes n'hésitent pas à rendre public des communiqués et déclarations à ce sujet. Les efforts du mouvement amazigh ne passe pas inaperçus. Le message amazigh a réussi à atteindre les autorités officielles et les élus locaux ou parlementaire. En 2005, le Conseil municipal d'Agadir à organisé un grand concert à l'occasion de la célébration du nouvel an amazigh et en 2008 (2958 amazigh), les élus locaux de la ville de Dcheira, dans la banlieue d'Agadir organisent une soirée à la même occasion et pour rendre hommage aux quelques grand poète chanteurs (Rways). En Libye, cette année (2008 – 2958), le pouvoir libyen n'a pas pu rester indifférent. Il décide de célébrer "yennayer" mais sans signaler qu'il signifie le nouvel an amazigh. Pour le régime de Kadhafi, il ne s'agit que de la célébration de la 2958e anniversaires de la victoire de Chichneq, le libyen sur les Faraouns car il réalisa, et pour la première fois dans l'histoire, l'unité des deux régions du "monde arabe", la partie de l'Asie et celle de l'Afrique. Cette démarche, de la part des autorités libyenne, révèle une vraie volonté pour la réappropriation politique de l'événement. Même si le terme calendrier amazigh n'est pas cité ouvertement, célébrer la victoire de Chichneq (Chechonq) le 13 janvier exactement n'est qu'une stratégie pour exploiter le discours amazigh pour des fins idéologiques panarabismes du régime libyen.

Dans la Diaspora amazighe et notamment en France, ou la présence amazighe est très forte, la célébration de "Yennayer" comme nouvel an amazigh n'échappe pas au danger d'une éventuelle réappropriation politique de la part de différentes tendances politiques en concurrence. En parallèle avec les différentes activités associatives organisées à l'occasion, les grandes figures politiques ne ratent pas l'occasion. A paris, par exemple, les deux grands candidats pour la Mairie de Paris, Françoise De Panafieu (UMP) et Bertrand Delanoë (PS), accueillent respectivement les acteurs du mouvement franco-berbères et des milliers de Franco-berbères pour célébrer "Yennayer" et lancer des promesses en faveur d'une meilleure reconnaissance du berbère en France.

source : amazighnews.net
 
c'est un truc "berbere" si je puis dire, tu sais dans le plat garnis de cacahouettes, amandes, etc...le soir de yennayer , on rajoute du thourifte (c'est des grains de blé triés ,qu'on fait tremper dans de l'eau pr qu'ils grossisent, ensuite on les laisse secher, on les passe à la poelle avec du sel : trop bon !

Je ne connais pas désolé... Mais si quelqu'un a des informations, ce serait sympa de partager!
 

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
c'est un truc "berbere" si je puis dire, tu sais dans le plat garnis de cacahouettes, amandes, etc...le soir de yennayer , on rajoute du thourifte (c'est des grains de blé triés ,qu'on fait tremper dans de l'eau pr qu'ils grossisent, ensuite on les laisse secher, on les passe à la poelle avec du sel : trop bon !
chez moi on dit thighwawin .
 
Azul fellawen a Imazighen n Tamazgha ula akw amadal, nurezghawen aseggwas amaynu 2959 ighudan igan ameggaz, ayg win tumert d tadusi i kaygat yan d yat, ig win tlelli n Tamazight d Timmuzgha g tmazirt nnsent.
Ayyuz i aytmatnegh aghd isemmektin amezruy nnegh d tafugliwin nnegh ilan atig d uddur ammas n umezruy n'ufgan s'umata.
Agharas nnegh ighezzif, mach twada n 1000 n'usurif tessenti s yan usurif, aneddu mnid nbedd i tmagit nnegh atali s afella. kaygat aseggwas d nekwni imeghnasen.
Tudert i Tamazight, Tamazight i Tudert.
 

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
yenayer
febrayer nan? :D
yennayer veut dire le premier jour du mois .

yen : chiffre 1

n : est une particule d’annexion comme « de » ou « du »

AYER :Est une forme ancestrale de la dénomination de la lune, à la base des calendriers antiques, donc tout simplement des mois. AYUR, au fil des millénaires s’est transformé en « AYER » comme au Maroc ou « AGUR » comme en Algérie.
 
fut un temps pour yennayer on faisait un couscous aux 7 légumes et on y cachait une sorte de feve et celui qui la trouvait avait le droit de manger toute la viande mais c'était un jeu et le gagnant partage bien sur :D


Juste
 

nwidiya

Moulate Chagma Lmech9o9a 🤣
Super Modératrice
yennayer veut dire le premier jour du mois .

yen : chiffre 1

n : est une particule d’annexion comme « de » ou « du »

AYER :Est une forme ancestrale de la dénomination de la lune, à la base des calendriers antiques, donc tout simplement des mois. AYUR, au fil des millénaires s’est transformé en « AYER » comme au Maroc ou « AGUR » comme en Algérie.

j ai tjs pensé que yenayer voulait dire janvier
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
fut un temps pour yennayer on faisait un couscous aux 7 légumes et on y cachait une sorte de feve et celui qui la trouvait avait le droit de manger toute la viande mais c'était un jeu et le gagnant partage bien sur :D


Juste

chez nous on fait un plat a base de dinde, souvent une rfissa, sinon un tagine :rouge:
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
ben tu vois je comprends mieux en tamazight mnt !

c'est joli 3 rivieres inchallah que tu auras une mutation la bas

ola ga3 en colombie !!!


je file car par solidarité avec vous on a décidé d'adopter le -8 degrés


bonne aprés midi

Juste

3ala gotheti :D

bon apres-midi a toi aussi, et bon yenneyer a tous :cool:
 
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