Un ami auprès duquel j’avais osé prêter à Zemmour une motivation au moins partiellement juive, me répond ceci : « Je n'ai absolument pas le sentiment que Zemmour use de sa judéité, elle aurait plutôt tendance à être encombrante ».
Encombrante elle l'est, mais comme le sparadrap du capitaine Haddock, il ne peut pas s’en débarrasser.
Rappelons pour l'exemple un célèbre prédecesseur, Karl Marx : « les bourgeois se souviendront de mes furoncles ».
Lucide, c’est l’aveu que l’analyse « marxiste » des processus socio-économiques, certes brillante, cérébrale, intellectuelle, érudite et complexe, cache des souffrances viscérales, physiques et psychologiques.
Fondamentalement c’est un cri de douleur inavoué dont les origines peuvent remonter à l’enfance.
La rébellion idéologique est souvent la sublimation d’un souhait inavouable de tuer le père (incarnation de l’interdit, donc de la Loi) pour avoir maman à soi tout seul.
Zemmour est un petit juif d’origine algérienne (berbère, aime-t-il préciser) né à Montreuil en 1958.
Ayant vécu son enfance à Drancy dans un contexte à prédominance franco-française (vu l’époque), il souffrait le martyr pour sa différence avec ceux de son âge. Pas assez Français à leurs yeux et surtout à ses propres yeux, avec sa tête de fouine de « là-bas ». Et chétif avec ça.
Il n’a pas tué le père, mais il compense par des déclarations d’amour immodéré à sa mère (patrie)la France. Au point d’en faire trop , histoire d’occulter qu’elle n’est qu’adoptive…. Au point d’en embellir l’Histoire (cf. Bonaparte), de tirer des flèches sur papa en visant ses points sensibles (Dreyfus, Vichy, Merah…).
Freud pour les nuls ? Peut-être. Toujours est-il que des inavouables traumatismes précoces se transcendent souvent en idéologies et que Zemmour est un cas d’école du fanatisme du fraichement converti. Né Dupont-Durand de vieille souche gauloise, il aurait beaucoup moins brandi le drapeau tricolore.
J’en veux pour preuve ses accrochages avec des caciques communautaires juifs mais surtout avec BHL : ce dernier lui ayant jeté l’anathème, vociférant que Zemmour était juif et qu’en tant que tel il aurait dû s’interdire certaines affirmations.
Intelligent, Zemmour aurait pu traiter BHL par le mépris en évitant de réagir, voire se moquer de lui.
Mais son intelligence accuse ses limites lorsqu’il a mal. Il a donc jugé bon de prononcer une diatribe incendiaire contre BHL, le traitant, entre autres, de « traitre absolu ».
Problème : tout ce qui est excessif est insignifiant. On peut reprocher à BHL imposture, boursouflure, approximations et mégalomanie. Mais « traitre absolu » ?
C’est démesuré, irréfléchi, injustifié, ridicule. C’est d’ailleurs irresponsable et dangereux car on sait le sort réservé à un traitre et la tête brûlée de certains inconditionnels de Zemmour.
Cette violence verbale démontre à quel point rappeler ses origines à Zemmour lui est douloureux. Sa judéité remonte alors à la surface bien malgré lui.
Encombrante elle l'est, mais comme le sparadrap du capitaine Haddock, il ne peut pas s’en débarrasser.
Rappelons pour l'exemple un célèbre prédecesseur, Karl Marx : « les bourgeois se souviendront de mes furoncles ».
Lucide, c’est l’aveu que l’analyse « marxiste » des processus socio-économiques, certes brillante, cérébrale, intellectuelle, érudite et complexe, cache des souffrances viscérales, physiques et psychologiques.
Fondamentalement c’est un cri de douleur inavoué dont les origines peuvent remonter à l’enfance.
La rébellion idéologique est souvent la sublimation d’un souhait inavouable de tuer le père (incarnation de l’interdit, donc de la Loi) pour avoir maman à soi tout seul.
Zemmour est un petit juif d’origine algérienne (berbère, aime-t-il préciser) né à Montreuil en 1958.
Ayant vécu son enfance à Drancy dans un contexte à prédominance franco-française (vu l’époque), il souffrait le martyr pour sa différence avec ceux de son âge. Pas assez Français à leurs yeux et surtout à ses propres yeux, avec sa tête de fouine de « là-bas ». Et chétif avec ça.
Il n’a pas tué le père, mais il compense par des déclarations d’amour immodéré à sa mère (patrie)la France. Au point d’en faire trop , histoire d’occulter qu’elle n’est qu’adoptive…. Au point d’en embellir l’Histoire (cf. Bonaparte), de tirer des flèches sur papa en visant ses points sensibles (Dreyfus, Vichy, Merah…).
Freud pour les nuls ? Peut-être. Toujours est-il que des inavouables traumatismes précoces se transcendent souvent en idéologies et que Zemmour est un cas d’école du fanatisme du fraichement converti. Né Dupont-Durand de vieille souche gauloise, il aurait beaucoup moins brandi le drapeau tricolore.
J’en veux pour preuve ses accrochages avec des caciques communautaires juifs mais surtout avec BHL : ce dernier lui ayant jeté l’anathème, vociférant que Zemmour était juif et qu’en tant que tel il aurait dû s’interdire certaines affirmations.
Intelligent, Zemmour aurait pu traiter BHL par le mépris en évitant de réagir, voire se moquer de lui.
Mais son intelligence accuse ses limites lorsqu’il a mal. Il a donc jugé bon de prononcer une diatribe incendiaire contre BHL, le traitant, entre autres, de « traitre absolu ».
Problème : tout ce qui est excessif est insignifiant. On peut reprocher à BHL imposture, boursouflure, approximations et mégalomanie. Mais « traitre absolu » ?
C’est démesuré, irréfléchi, injustifié, ridicule. C’est d’ailleurs irresponsable et dangereux car on sait le sort réservé à un traitre et la tête brûlée de certains inconditionnels de Zemmour.
Cette violence verbale démontre à quel point rappeler ses origines à Zemmour lui est douloureux. Sa judéité remonte alors à la surface bien malgré lui.