Zizou déboulonné : les raisons de l’agacement qatari

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Zizou déboulonné : les raisons de l’agacement qatari

Tout de même étrange, comme les temps changent.
Il n’y a pas si longtemps, les médias n’en avaient que pour le Qatar.
Riches bienfaiteurs, investisseurs avisés qui achetaient chez nous, à tour de bras, châteaux, grands hôtels parisiens et même PSG. Choyés par l’Élysée de Nicolas Sarkozy et qui, non contents de sortir le chéquier, donnaient à la France une sorte de caution « arabo-musulmane » à son hasardeuse équipée guerrière en Libye.

Dans le même temps, l’émir Hamad ben Khalifa al-Thani lançait une intensive opération de charme en direction du personnel politique français – même Marine Le Pen aurait été discrètement approchée, assure Mediapart.
Depuis, le temps se couvre et il ne se passe guère une journée sans que les médias, de gauche comme de droite, ne révèlent les turpitudes du régime qatari.

La dernière en date ?
Le déboulonnage, à Doha, d’une statue de taille stalinienne immortalisant le fameux coup de boule de Zinedine Zidane contre l’Italien Marco Materazzi, nous ayant coûté le Mondial de 2006. Certes, c’est un peu moins grave que les bouddhas pulvérisés par les talibans en Afghanistan et il y avait peu de chance que le grotesque bidule soit un jour classé au patrimoine mondial par l’UNESCO, mais tout de même…

Au fait, pourquoi avoir déboulonné notre Zizou national, tel un vulgaire portail d’écotaxe ?
Tout simplement parce que l’islam, surtout dans sa version wahhabite régnant dans la péninsule arabe, interdit toute statue représentant humains ou animaux pouvant conduire à « l’idolâtrie ». Un peu comme, jadis, les chrétiens iconoclastes badigeonnaient de blanc les icônes de leurs frères ennemis iconodules.

D’accord, Zinedine Zidane n’a pas ménagé ses efforts pour que la Coupe du monde de football se tienne à Doha en 2022, mais pourquoi un tel revirement ? La faute aux imams locaux ? C’est sûrement leur accorder bien trop de pouvoir. Léger agacement des autorités qataries ? C’est déjà plus probable.

En effet, alors que nos médias faisaient patte de velours devant Doha, les voilà maintenant qui multiplient les reportages à charge.
Investisseurs français qui se font gruger par leurs partenaires locaux, après s’être fait confisquer leurs passeports. 2012, Franck Choinard, proviseur du lycée français Voltaire, est expulsé pour de fallacieuses accusations de pédophilie. L’année qui suit, Hafid Adnani, son homologue du lycée Bonaparte, connaît le même sort pour une « attitude antimusulmane » dont on ne sait trop quelles turpitudes elle recouvre. Puis, encore d’autres reportages consacrés à ces esclaves importés de Malaisie et des Philippines qui, pour des salaires de misère, se tuent sur le chantier pharaonique du site censé accueillir les festivités de 2022.

Avant, tout cela était su, mais tu. Alors, le Qatar a bien dû merder quelque part… Tentative d’explication ?

Tant que les millions injectés par l’émirat dans le PSG faisaient rêver le peuple – Zlatan Ibrahimović, belle tête de… gondole –, tout allait bien.
Seulement voilà, en créant la chaîne beIN SPORT, les Qataris, toujours avec leurs millions, n’ont pas compris jusqu’où ils ne pouvaient pas aller trop loin. C’est-à-dire : priver TF1 et Canal + du juteux duopole des retransmissions de matchs, qu’ils soient de football et autres grands-messes sportives. La boulette…

Être quasiment tombé du chameau dans la Cadillac peut permettre de s’offrir des conseillers, mais pas forcément rompus à toutes les subtilités.
Conseillers ayant manifestement négligé la force de frappe de ces deux chaînes, bénéficiant de puissants relais dans les autres médias, d’Internet ou de papier ; ce, grâce à des réseaux de copinage dont ils ignorent tout.

À ce titre, il est parfaitement consternant que ces mêmes médias ne sortent de leur torpeur que pour des intérêts aussi dérisoires. Savoir si un Franck Ribéry, musulman version ***** et champagne, fera semblant de courir après un ballon sur Canal ou beIN, devienne enjeu quasi national, c’est dire où nous sommes tombés.

Nicolas Gauthier
Journaliste, écrivain.


mam
 

Tharbat

💙💚💛
Contributeur
Zizou déboulonné : les raisons de l’agacement qatari

Tout de même étrange, comme les temps changent.
Il n’y a pas si longtemps, les médias n’en avaient que pour le Qatar.
Riches bienfaiteurs, investisseurs avisés qui achetaient chez nous, à tour de bras, châteaux, grands hôtels parisiens et même PSG. Choyés par l’Élysée de Nicolas Sarkozy et qui, non contents de sortir le chéquier, donnaient à la France une sorte de caution « arabo-musulmane » à son hasardeuse équipée guerrière en Libye.

Dans le même temps, l’émir Hamad ben Khalifa al-Thani lançait une intensive opération de charme en direction du personnel politique français – même Marine Le Pen aurait été discrètement approchée, assure Mediapart.
Depuis, le temps se couvre et il ne se passe guère une journée sans que les médias, de gauche comme de droite, ne révèlent les turpitudes du régime qatari.

La dernière en date ?
Le déboulonnage, à Doha, d’une statue de taille stalinienne immortalisant le fameux coup de boule de Zinedine Zidane contre l’Italien Marco Materazzi, nous ayant coûté le Mondial de 2006. Certes, c’est un peu moins grave que les bouddhas pulvérisés par les talibans en Afghanistan et il y avait peu de chance que le grotesque bidule soit un jour classé au patrimoine mondial par l’UNESCO, mais tout de même…

Au fait, pourquoi avoir déboulonné notre Zizou national, tel un vulgaire portail d’écotaxe ?
Tout simplement parce que l’islam, surtout dans sa version wahhabite régnant dans la péninsule arabe, interdit toute statue représentant humains ou animaux pouvant conduire à « l’idolâtrie ». Un peu comme, jadis, les chrétiens iconoclastes badigeonnaient de blanc les icônes de leurs frères ennemis iconodules.

D’accord, Zinedine Zidane n’a pas ménagé ses efforts pour que la Coupe du monde de football se tienne à Doha en 2022, mais pourquoi un tel revirement ? La faute aux imams locaux ? C’est sûrement leur accorder bien trop de pouvoir. Léger agacement des autorités qataries ? C’est déjà plus probable.

En effet, alors que nos médias faisaient patte de velours devant Doha, les voilà maintenant qui multiplient les reportages à charge.
Investisseurs français qui se font gruger par leurs partenaires locaux, après s’être fait confisquer leurs passeports. 2012, Franck Choinard, proviseur du lycée français Voltaire, est expulsé pour de fallacieuses accusations de pédophilie. L’année qui suit, Hafid Adnani, son homologue du lycée Bonaparte, connaît le même sort pour une « attitude antimusulmane » dont on ne sait trop quelles turpitudes elle recouvre. Puis, encore d’autres reportages consacrés à ces esclaves importés de Malaisie et des Philippines qui, pour des salaires de misère, se tuent sur le chantier pharaonique du site censé accueillir les festivités de 2022.

Avant, tout cela était su, mais tu. Alors, le Qatar a bien dû merder quelque part… Tentative d’explication ?

Tant que les millions injectés par l’émirat dans le PSG faisaient rêver le peuple – Zlatan Ibrahimović, belle tête de… gondole –, tout allait bien.
Seulement voilà, en créant la chaîne beIN SPORT, les Qataris, toujours avec leurs millions, n’ont pas compris jusqu’où ils ne pouvaient pas aller trop loin. C’est-à-dire : priver TF1 et Canal + du juteux duopole des retransmissions de matchs, qu’ils soient de football et autres grands-messes sportives. La boulette…

Être quasiment tombé du chameau dans la Cadillac peut permettre de s’offrir des conseillers, mais pas forcément rompus à toutes les subtilités.
Conseillers ayant manifestement négligé la force de frappe de ces deux chaînes, bénéficiant de puissants relais dans les autres médias, d’Internet ou de papier ; ce, grâce à des réseaux de copinage dont ils ignorent tout.

À ce titre, il est parfaitement consternant que ces mêmes médias ne sortent de leur torpeur que pour des intérêts aussi dérisoires. Savoir si un Franck Ribéry, musulman version ***** et champagne, fera semblant de courir après un ballon sur Canal ou beIN, devienne enjeu quasi national, c’est dire où nous sommes tombés.

Nicolas Gauthier
Journaliste, écrivain.


mam
j'aime beaucoup tes postes mam
 

nayla2010

In GOD I trust.
VIB
Au fait, pourquoi avoir déboulonné notre Zizou national, tel un vulgaire portail d’écotaxe ?

Faut d'abord nous expliquer pourquoi l'avoir planté la ????
 
Zizou déboulonné : les raisons de l’agacement qatari

Tout de même étrange, comme les temps changent.
Il n’y a pas si longtemps, les médias n’en avaient que pour le Qatar.
Riches bienfaiteurs, investisseurs avisés qui achetaient chez nous, à tour de bras, châteaux, grands hôtels parisiens et même PSG. Choyés par l’Élysée de Nicolas Sarkozy et qui, non contents de sortir le chéquier, donnaient à la France une sorte de caution « arabo-musulmane » à son hasardeuse équipée guerrière en Libye.

Dans le même temps, l’émir Hamad ben Khalifa al-Thani lançait une intensive opération de charme en direction du personnel politique français – même Marine Le Pen aurait été discrètement approchée, assure Mediapart.
Depuis, le temps se couvre et il ne se passe guère une journée sans que les médias, de gauche comme de droite, ne révèlent les turpitudes du régime qatari.

La dernière en date ?
Le déboulonnage, à Doha, d’une statue de taille stalinienne immortalisant le fameux coup de boule de Zinedine Zidane contre l’Italien Marco Materazzi, nous ayant coûté le Mondial de 2006. Certes, c’est un peu moins grave que les bouddhas pulvérisés par les talibans en Afghanistan et il y avait peu de chance que le grotesque bidule soit un jour classé au patrimoine mondial par l’UNESCO, mais tout de même…

Au fait, pourquoi avoir déboulonné notre Zizou national, tel un vulgaire portail d’écotaxe ?
Tout simplement parce que l’islam, surtout dans sa version wahhabite régnant dans la péninsule arabe, interdit toute statue représentant humains ou animaux pouvant conduire à « l’idolâtrie ». Un peu comme, jadis, les chrétiens iconoclastes badigeonnaient de blanc les icônes de leurs frères ennemis iconodules.
D’accord, Zinedine Zidane n’a pas ménagé ses efforts pour que la Coupe du monde de football se tienne à Doha en 2022, mais pourquoi un tel revirement ? La faute aux imams locaux ? C’est sûrement leur accorder bien trop de pouvoir. Léger agacement des autorités qataries ? C’est déjà plus probable.

En effet, alors que nos médias faisaient patte de velours devant Doha, les voilà maintenant qui multiplient les reportages à charge.
Investisseurs français qui se font gruger par leurs partenaires locaux, après s’être fait confisquer leurs passeports. 2012, Franck Choinard, proviseur du lycée français Voltaire, est expulsé pour de fallacieuses accusations de pédophilie. L’année qui suit, Hafid Adnani, son homologue du lycée Bonaparte, connaît le même sort pour une « attitude antimusulmane » dont on ne sait trop quelles turpitudes elle recouvre. Puis, encore d’autres reportages consacrés à ces esclaves importés de Malaisie et des Philippines qui, pour des salaires de misère, se tuent sur le chantier pharaonique du site censé accueillir les festivités de 2022.

Avant, tout cela était su, mais tu. Alors, le Qatar a bien dû merder quelque part… Tentative d’explication ?

Tant que les millions injectés par l’émirat dans le PSG faisaient rêver le peuple – Zlatan Ibrahimović, belle tête de… gondole –, tout allait bien.
Seulement voilà, en créant la chaîne beIN SPORT, les Qataris, toujours avec leurs millions, n’ont pas compris jusqu’où ils ne pouvaient pas aller trop loin. C’est-à-dire : priver TF1 et Canal + du juteux duopole des retransmissions de matchs, qu’ils soient de football et autres grands-messes sportives. La boulette…

Être quasiment tombé du chameau dans la Cadillac peut permettre de s’offrir des conseillers, mais pas forcément rompus à toutes les subtilités.
Conseillers ayant manifestement négligé la force de frappe de ces deux chaînes, bénéficiant de puissants relais dans les autres médias, d’Internet ou de papier ; ce, grâce à des réseaux de copinage dont ils ignorent tout.

À ce titre, il est parfaitement consternant que ces mêmes médias ne sortent de leur torpeur que pour des intérêts aussi dérisoires. Savoir si un Franck Ribéry, musulman version ***** et champagne, fera semblant de courir après un ballon sur Canal ou beIN, devienne enjeu quasi national, c’est dire où nous sommes tombés.

Nicolas Gauthier
Journaliste, écrivain.


mam

il a ménagé ses efforts gratuitement je suppose , tous le monde sait que Z est un philanthrope :rolleyes:
 
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