Aristote est sans aucun un grand esprit de l'antiquité surtout concernant le contexte de l'église qui donnait plutôt une mauvaise image du christianisme.
Je pense qu'il serait plutôt économiste mais du type révolutionnaire (un peu comme l'était marx ou keynes dans leurs époques). Je suis content de voir qu'on a des sources communes mais je pense qu'on s'écarte un peu du sujet qui était Aicha lol (on pourrait en discuter des heures, ça m'intéresse beaucoup )
Juste une petite question, tu n'es pas obligé de répondre: Est-tu hâté ou plutôt du type polythéiste?
Il y a deux choses qui m'impressionnent beaucoup chez Aristote: sa méthode, fondée sur l'observation et le raisonnement, qui fait abstraction des mythes; sa morale, qui fait abstraction des révélations sans pour autant sombrer dans un hédonisme primaire.
Je suis athée par rapport à un dieu infini et qui crée ex nihilo, deux propriétés qui me paraissent absurdes. Je suis aussi athée par rapport à un dieu qui donne des commandements arbitraires à notre échelle, auxquels il faudrait obéir simplement parce que Dieu est plus sage. Je n'y vois qu'une tentative de domination de l'homme par l'homme. Une morale doit être au service de l'homme et de ses intérêts, et donc une morale a des comptes à rendre à l'intelligence. L'argument d'autorité divine est aliénant.
Cela n'exclut pas un démiurge de type platonicien ou des esprits surhumains, bien que leur nature soit mystérieuse et qu'il n'existe pas beaucoup d'arguments solides en leur faveur. Quant au polythéisme, son caractère de projection et d'anthropomorphisme est tellement évident qu'il a bien peu de chances d'être la vérité. J'avoue que je suis intrigué par l'idée bouddhiste d'une sorte d'état intemporel de béatitude, le nirvana.