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En matière d’environnement, les bonnes nouvelles sont rares. Selon une étude parue jeudi 30 juin dans la revue Science, le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique se résorbe, grâce à des mesures prises lors du protocole international de Montréal en 1987. Retour en cinq questions sur cette lente amélioration.
1. Qu’est-ce que la couche d’ozone ?
L’ozone est un gaz (O3, formé de trois atomes d’oxygène). Il est à 90 % concentré dans la stratosphère, entre 20 et 40 kilomètres d’altitude. Cette « couche » d’ozone absorbe une grande partie des rayons ultraviolets du soleil, et surtout les rayons UV-B, qui sont les plus dangereux.
Il joue donc un rôle de filtre à UV, protégeant les organismes vivants de ces rayonnements qui altèrent l’ADN des cellules, accroissent chez l’homme les risques de cancer de la peau, l’occurrence des cataractes, affaiblissent son système immunitaire, et chez les végétaux, réduisent la photosynthèse et la croissance des plantes. Selon des simulations du Programme des Nations unies pour l’environnement en 2015, « d’ici à 2030, le protocole de Montréal, adopté par tous les pays [pour réduire le trou d’ozone], aura évité deux millions de cancers de la peau par an, des dégâts oculaires et immunitaires sur les humains ».
La formation de la couche d’ozone, liée à la création d’oxygène par les premiers organismes vivants, a aussi facilité le développement de la vie. Car, en protégeant la Terre des rayons ultraviolets nocifs, elle a permis à ces organismes de migrer des profondeurs de l’océan vers les continents.
2. Pourquoi y a-t-il un trou dans la couche d’ozone ?
De multiples substances libérées dans l’atmosphère favorisent la dissociation de l’ozone (O3) en dioxygène (02). Parmi elles figurent les chlorofluorocarbones, ou CFC, et les halons, présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération, les aérosols et dans certains processus industriels.
L’ozone est détruit par le chlore et le brome dérivés de leur décomposition, à condition qu’il y ait des températures très basses et de la lumière. C’est pourquoi le trou dans la couche d’ozone a lieu après l’hiver polaire (il y fait alors, dans la stratosphère au-dessus de l’Antarctique, environ - 80°C !), au moment où la lumière réapparaît à ces latitudes :
au-dessus de l’Antarctique, pendant le printemps austral (de septembre à décembre) ;au-dessus du pôle Nord, de mars à juin, mais dans une bien moindre mesure.
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http://www.lemonde.fr/les-decodeurs...zone_4962296_4355770.html#3wf9YHco1Tyzf5j7.99