Algérie: Le président Bouteflika serait très malade.
Les rumeurs les plus folles courent sur létat de santé du président Bouteflika. Il se remet dune longue maladie pour les plus prudents. Il est à larticle de la mort pour les plus alarmistes. Des fuites, savamment organisées, on ne sait doù, particulièrement en direction des chancelleries étrangères, font même état de radiothérapie, exercée en « vase clos », dans le plus grand secret, et parlent même de séjours discrets, mais fréquents, dans une clinique suisse.
Le plus curieux, et qui incite à davantage de questions, est le mutisme de la presse algérienne sur le sujet. Comme si labsence ostensible, et toujours injustifiée, du président Bouteflika sur la scène publique, le silence quil observe sur les grandes questions de lheure, sur de gros scandales qui secouent le régime, et même sur des tragédies comme lassassinat du patron de la police algérienne, allaient de soi. Comme sil était tout à fait normal quun chef de lÉtat se cloître chez lui pendant de longs mois. Sans plus dexplications.
Les rares images du président Bouteflika, relayées par la télévision algérienne, en Conseil des ministres et lors de son dernier déplacement au sommet du NEPAD, à Addis Abeba, ont montré un homme visiblement fatigué, dans lincapacité de soulever les feuilles des dossiers quil consultait ou du discours, pourtant bien court, quil prononçait. Au point où il se fit aider dun agent du protocole. Pourtant, ceux qui connaissent le mode de fonctionnement de la télévision algérienne savent que ces scènes du président ont pourtant subi le filtre habituel, quelles ont été soigneusement sélectionnées. En clair, ce sont celles qui montrent le président sous son meilleur jour. Les plus « présentables » possibles.
Nous pouvons donc raisonnablement penser que puisque les seules images quon nous montre du président Bouteflika sont celles dun homme visiblement malade, malgré les miracles du montage télé, cest que la réalité est bien plus grave quon veut nous faire croire. On dit aussi, que lors dévènements incontournables, où il na pas dautre choix que de se montrer, quil est dopé aux corticoïdes et autres coups de fouet du genre. Ce fut le cas hier lorsquil reçut Zidane et des membres de sa famille.
Le reste du temps, il ne se déplacerait plus que « du fauteuil au lit, et du lit au lit », en se faisant aider de surcroit.
Une telle dégradation de létat de santé du président de la république, même sil se porte aux abonnés absents, quil napparaisse plus en public, quil ne fasse plus de déclarations, ne peut passer inaperçue. Encore moins en ces temps troubles où son arbitrage, ou du moins sa position, est implicitement sollicitée, y compris par des hommes de son propre entourage qui se font dévorer tout crus.