Qui sont les "No Borders", ces militants pro-migrants qui ont bloqué le port de Calais
25 01 2016
Samedi 23 janvier, des "No Borders", militants altermondialistes défenseurs des migrants, ont bloqué pendant plus de 3h le port de Calais en s'introduisant sur un ferry en compagnie de demandeurs d'asile. Ils sont aussi accusés d'avoir tagué la statue du Général De Gaulle en y inscrivant "Nik la France".Deux de ces militants seront jugés ce lundi 25 janvier en comparution immédiate pour "infraction au code des transports" tout comme six migrants de nationalité afghane, soudanaise et érythréenne. Ils s'exposent à une amende de 3750 euros et 6 mois de prison, a précisé le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi, lors d'une conférence de presse à Calais en présence de la préfète du Pas-de-Calais
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Sans surprise, les "No Borders" ne font pas vraiment l'unanimité. "En toute impunité on laisse faire des activistes, des 'No Borders', des gauchistes extrémistes mener la loi, utiliser la misère du monde et derrière, au niveau judiciaire, les choses ne suivent pas", a ainsi dénoncé la maire de Calais Natacha Bouchart, après leur action coup de poing de samedi.
"Une nouvelle fois, la preuve est faite par l’exemple que les manifestations organisées par des pseudo-défenseurs des migrants ont essentiellement pour vocation de perturber la vie économique", a aussi dit la maire
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Mi-novembre, trois nuits de heurts avaient déjà secoué la "jungle" de Calais. Plusieurs centaines de grenades lacrymogènes avaient été tirées par les forces de l'ordre en direction des migrants, qui étaient "poussés à l'émeute" par les militants "No Borders", avait alors accusé le ministère de l'Intérieur. Un militant "No Border" a ensuite été condamné à un mois de sursis pour simple "refus de signalement".
S'ils sont épinglés par les politiques, les "No Borders" sont aussi critiqués par plusieurs associations œuvrant à Calais. "Les No Borders sont une nuisance. Ils essaient d'endoctriner les migrants, qui veulent juste aller en Grande-Bretagne", expliquait à L'Obs un adhérent de l'association l'Auberge des Migrants. Une militante de l'association Salam dénonçait aussi leurs "méthodes 'y a qu'à, faut qu'on' qui attirent la police et ne servent pas les migrants".
http://www.huffingtonpost.fr/2016/0...ies-manifestation-juges-proces_n_9066888.html
mam