je ne suis pas sûr que ces discours fleuve à base de mon peuple je te kiffe, je t'adore soit lu, compris et suivi par la majorité des Marocains.
cela ressemble plus à une prise de position. le but, rappeler qui est le maitre à bord et c'est naturlich le Roi M6. Par la réforme constitutionnelle, il a consolidé son pouvoir et rappeler la quadrature du cercle de la compliquée et complexe équation marocaine. L'organisation du pouvoir a été l'occasion de vérifier et valider la fidélité des affidés du régime dont la pieuvre makhzénienne. Par ce discours fleuve, il décrit tout simplement la feuille de route à suivre, le chemin critique, donne les ordres à la classe politique tout en responsabilisant les citoyens et citoyennes marocains. Le maître du jeu, c'est assurément lui.
Par contre, étonnant qu'aucun mot n'ait été prononcé à l'endroit des victimes du crash de l'avion militaire des FAR. un peu de sensation, ça l'aurait fait en préambule. au lieu de çà, on n'a eu à une redondance de "cher peuple" comme pour le rassurer et lui faire comprendre qu'il s'en soucie. bon point contre mauvais point à souligner.
Enfin, naturellement, personne n'a râté l'ouverture vers le voisin armé jusqu'aux dents ... déchaussées. alors que le min algérien des affaires étrangères rappelait encore récemment que l'ouverture des frontières n'était pas à l'ordre du jour (en gros, allez vous faire voir chez les Grecs, c d'actualité), le Maroc la joue à la Jésus en, encore une fois, en tendant l'autre joue (ahaha). Comme si le Maroc ne pouvait pas se passer de l'Algérie-n. Bon, on devinera la nécessité d'apaiser pour éviter tout conflit ou toute escalade mais une chose est sûr. Le Maroc avance dans un terrain miné et tant que l'Algérie restera un repère de terroristes manipulés par l'intérieur algérien, si le Maroc souhaite une ouverture des frontières, il devra s'assurer au préalable de la conditionner par des mesures drastiques de sécurité car AQMI est une réalité géostratégique. Il ne faut donc pas la négliger car le Maroc, plus ouvert que jamais (contrairement à l'Algérie), aurait tout à perdre par une ouverture à l'emporte pièce avec l'Algérie pour des histoires de pétrole et de gaz; on l'aura deviné.
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