Persistance des violences dans de nombreux quartiers d'Alger
Edifices publics brûlés, des magasins de grande surface saccagés et des lampadaires cassés : plusieurs quartiers d’Alger ont renoué avec les émeutes vendredi 7 janvier en début de fin d’après midi, après le calme de la matinée. A Belcourt en plein cœur d’Alger, les affrontements continuent toujours entre les manifestants et les forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à faire usage de bombes lacrymogènes. Selon des témoins, le quartier est devenu un vrai champ de bataille et les habitants lançaient depuis les balcons des bouteilles sur les éléments des brigades anti-émeute dépêchés en force sur les lieux. Le musée de Sidi M’hmed a été détruit.
A l’est de la capitale, exactement à Bab-Ezzouar, après une nuit agitée, les échauffourées ont repris il y’a à peine une heure, a-t-on appris auprès d’habitants. Les manifestants tentent de prendre d’assaut le nouveau centre commercial protégé par un impressionnant dispositif sécuritaire. Les services de sécurité ont renforcé également la surveillance autour des hôtels Mercure, Ibis et le siège de l’opérateur Nedjma. Plus à l’est encore, à Bordj El Bahri, les manifestants qui ont mis à sac une fabrique de détergents et un dispensaire ont brûlé le lycée et saccagé l’émetteur radio. A El Hamiz également on nous annonce des échauffourées alors que la route menant vers Rouiba a été coupée aux automobilistes. Dans la commune de Mohammedia, le centre commercial le « Printemps » a été entièrement pillé.
Mais à Bab El Oued d’où sont parties les émeutes, la situation est revenue à la normale. A noter par ailleurs que beaucoup de stations de distribution de carburants Naftal, visiblement instruites, ont toutes fermées provoquant du coup le désarroi de nombreux automobilistes.
TSA