Fitra
Allah, Souria, Houria wa bass
http://www.liberation.fr/desintox/2...conseil-economique-et-social-de-l-onu_1520302
Si, France 2, le CCIF a bien un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU
INTOX Après Alain Juppé, jeudi soir sur France 2, il y avait Complément d’enquête. Un numéro sur le juteux thème du voile islamique, «un morceau de tissu qui fracture la France depuis plus de vingt-cinq ans». Dans le troisième et dernier reportage, France 2 s’est intéressée à «l’étrange lobby musulman», le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Parmi les étrangetés pointées par les journalistes, le fait que le CCIF affirme qu’il est reconnu par l’ONU et possède un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (Ecosoc) des Nations unies. Courrier du porte-parole de l'Ecosoc à l’appui, Complément d’enquête affirme que le CCIF travestit la vérité : «D’après l’ONU, c’est tout simplement faux. […] Petit arrangement avec la vérité ou gros mensonge ?» questionne la journaliste (à partir de 1h10'15" ci-dessous).
DÉSINTOX Le directeur du CCIF, Marwan Muhammad, a réagi aussitôt sur Twitter en affirmant que le le CCIF était bien reconnu… mais sous une autre dénomination, celle d'«Association de défense des droits de l’Homme». C'était, jusqu'à 2012, la raison sociale de l'association qui l'a depuis changée en «Association de défense des droits de l’Homme-Collectif contre l'islamophobie en France». Muhammad a accompagné son tweet de deux captures d’écran où l’on voit que la fameuse «Association» possède un «statut consultatif spécial» depuis 2011, ainsi que la liste des documents fournis lors de la candidature.
Cette fiche est authentique. Le CCIF a bien obtenu ce «statut consultatif spécial» en 2011, l’un des trois statuts accordés par l’Ecosoc, qui «est octroyé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’Ecosoc», qui ont du coup la possibilité de «soumettre des communications écrites et des pétitions» au Conseil.
«Il y a actuellement 4 507 ONG auxquelles l'Ecosoc a accordé un statut consultatif et l'Association de défense des droits de l'Homme est l'une d'entre elles», nous confirme-t-on au bureau des Nations unies à Genève chargé des relations avec les ONG.
S’il est fait mention de la période «2011-2014», cela ne signifie pas que le statut du CCIF n’était valable que jusqu’en 2014 mais que c’est la date à laquelle le Collectif a dû rendre un rapport quadriennal (en page 10) sur ses activités correspondant aux objectifs de l'Ecosoc. C’est chose faite (en page 10), et le CCIF – ou l'Association de défense des droits de l'homme, c'est selon – est donc tranquille jusqu’au prochain rapport.
(Cliquez sur le lien pour voir les preuves)
Si, France 2, le CCIF a bien un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU
INTOX Après Alain Juppé, jeudi soir sur France 2, il y avait Complément d’enquête. Un numéro sur le juteux thème du voile islamique, «un morceau de tissu qui fracture la France depuis plus de vingt-cinq ans». Dans le troisième et dernier reportage, France 2 s’est intéressée à «l’étrange lobby musulman», le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Parmi les étrangetés pointées par les journalistes, le fait que le CCIF affirme qu’il est reconnu par l’ONU et possède un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (Ecosoc) des Nations unies. Courrier du porte-parole de l'Ecosoc à l’appui, Complément d’enquête affirme que le CCIF travestit la vérité : «D’après l’ONU, c’est tout simplement faux. […] Petit arrangement avec la vérité ou gros mensonge ?» questionne la journaliste (à partir de 1h10'15" ci-dessous).
DÉSINTOX Le directeur du CCIF, Marwan Muhammad, a réagi aussitôt sur Twitter en affirmant que le le CCIF était bien reconnu… mais sous une autre dénomination, celle d'«Association de défense des droits de l’Homme». C'était, jusqu'à 2012, la raison sociale de l'association qui l'a depuis changée en «Association de défense des droits de l’Homme-Collectif contre l'islamophobie en France». Muhammad a accompagné son tweet de deux captures d’écran où l’on voit que la fameuse «Association» possède un «statut consultatif spécial» depuis 2011, ainsi que la liste des documents fournis lors de la candidature.
Cette fiche est authentique. Le CCIF a bien obtenu ce «statut consultatif spécial» en 2011, l’un des trois statuts accordés par l’Ecosoc, qui «est octroyé aux ONG internationalement reconnues pour leur compétence particulière dans certains domaines d’activité de l’Ecosoc», qui ont du coup la possibilité de «soumettre des communications écrites et des pétitions» au Conseil.
«Il y a actuellement 4 507 ONG auxquelles l'Ecosoc a accordé un statut consultatif et l'Association de défense des droits de l'Homme est l'une d'entre elles», nous confirme-t-on au bureau des Nations unies à Genève chargé des relations avec les ONG.
S’il est fait mention de la période «2011-2014», cela ne signifie pas que le statut du CCIF n’était valable que jusqu’en 2014 mais que c’est la date à laquelle le Collectif a dû rendre un rapport quadriennal (en page 10) sur ses activités correspondant aux objectifs de l'Ecosoc. C’est chose faite (en page 10), et le CCIF – ou l'Association de défense des droits de l'homme, c'est selon – est donc tranquille jusqu’au prochain rapport.
(Cliquez sur le lien pour voir les preuves)