La france devrait-elle inscrire ses «racines chrétiennes» dans la constitution ?

thitrite

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C’est en tout cas, la proposition de loi que veut déposer le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, après que le tribunal administratif de Nice a retoqué une subvention du conseil général jugée «cultuelle».

«Les confréries de pénitents font partie intégrante du patrimoine historique et culturel de notre territoire», a argué Eric Ciotti. «Leur démarche dépasse le seul cadre religieux, puisque leur vocation est d’apporter soutien et solidarité aux nécessiteux», a-t-il expliqué avant d’ajouter que «la France est un pays de racines chrétiennes».


Sa proposition de loi vise ainsi «à inscrire dans notre Constitution les racines chrétiennes, afin que le principe de laïcité, pilier de notre République, ne soit plus opposé à la défense de l’héritage de 2000 ans d’influence chrétienne sur notre pays et son histoire», a déclaré le député.
«Dans ces temps troublés, alors que l’inquiétude identitaire n’a jamais été aussi forte, nous devons réaffirmer et défendre cet héritage», a ajouté Eric Ciotti avant de conclure que ces confréries ne menaçaient pas la République contrairement à «certaines pratiques que le Premier ministre a lui-même dénoncées, comme le salafisme et l’islamisme radical».

Pour rappel, la loi 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat stipule que «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», et que les associations liées à un culte «ne peuvent recevoir, sous quelque forme que ce soit, des subventions de l'Etat, des départements et des communes».

https://francais.rt.com/france/18863-france-ciotti-constitution-subvention-racines-chretiennes
 
C’est en tout cas, la proposition de loi que veut déposer le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, après que le tribunal administratif de Nice a retoqué une subvention du conseil général jugée «cultuelle».

«Les confréries de pénitents font partie intégrante du patrimoine historique et culturel de notre territoire», a argué Eric Ciotti. «Leur démarche dépasse le seul cadre religieux, puisque leur vocation est d’apporter soutien et solidarité aux nécessiteux», a-t-il expliqué avant d’ajouter que «la France est un pays de racines chrétiennes».


Sa proposition de loi vise ainsi «à inscrire dans notre Constitution les racines chrétiennes, afin que le principe de laïcité, pilier de notre République, ne soit plus opposé à la défense de l’héritage de 2000 ans d’influence chrétienne sur notre pays et son histoire», a déclaré le député.
«Dans ces temps troublés, alors que l’inquiétude identitaire n’a jamais été aussi forte, nous devons réaffirmer et défendre cet héritage», a ajouté Eric Ciotti avant de conclure que ces confréries ne menaçaient pas la République contrairement à «certaines pratiques que le Premier ministre a lui-même dénoncées, comme le salafisme et l’islamisme radical».

Pour rappel, la loi 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat stipule que «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», et que les associations liées à un culte «ne peuvent recevoir, sous quelque forme que ce soit, des subventions de l'Etat, des départements et des communes».

https://francais.rt.com/france/18863-france-ciotti-constitution-subvention-racines-chretiennes
ça, c'est le rêve de Le Pen et des "Républicains" aux idées proches du FN.

Les piliers de la constitution françaises sont "liberté, égalité, fraternité". Je vois pas de religion là-dedans, chrétienne ou autre.

Donc non en ce qui me concerne. La France est le produit de son histoire (qu'on le veille ou non), de sa religion dominante, de ses guerres, de ses conquêtes, de ses défaites, de ses courants artistiques, littéraires, musicaux, de ses erreurs et de ses bonnes idées. Oui, la religion chrétienne (mais surtout catho) fait partie de son histoire. Avons-nous besoin de l'écrire dans le marbre ?
Perso, je pense que non. Et si certains de mes concitoyens pensent que cela doit l'être, je leur demanderai de rappeler aussi dans la constitution que la France c'est aussi les Lumières, la Révolution, les frères Lumière, le Boléro de Ravel et les sur-réalistes... mais c'est aussi la guerre de 100 ans, la Saint-Barthélémy, la Terreur, Napoléon... Bref, perso, je trouve plus positif qu'on s'en tienne à "liberté, égalité, fraternité".
 
La laïcité n'est pas contraire au christianisme, au contraire, c'est le seul monothéisme qui accepte ce concept.

D'autant plus que les droits de l'homme (base de la Constitution) sont déjà du christianisme auquel on a enlevé le rapport à la divinité. Cela ne changerait donc rien. Et avec les "droits de l'homme" et donc celui des hommes "à naître" et des "vieux subclaquants", on pourrait tout aussi bien interdire l'avortement et l'euthanasie. Le législateur interprète les concepts du préambule de la Constitution suivant les demandes de la société, et pas du Catéchisme de l'Eglise Catholique.

Si le rappel des racines chrétiennes de la France était dans la Constitution, cela n'aurait donc aucune conséquence pratique, car le Conseil Constitutionnel ne censurerait jamais aucune Loi (à part le recours à la peine de mort) en référence aux Evangiles, qui d'ailleurs ne contiennent aucune prescription juridique. Sans parler du débat entre cathos, protestants, qui ne lisent pas l'Evangile de la même manière, surtout pour ce qui concerne les questions de société.
 
La laïcité n'est pas contraire au christianisme, au contraire, c'est le seul monothéisme qui accepte ce concept.
la laïcité n'est pas une croyance

Edit : et encore moins un "monothéisme" qui implique donc que l'on croit en un dieu unique (définition stricto-sensus du monothéisme). La laïcité n'est pour moi ni une croyance ni un dogme mais un modus-operandi pour garantir les libertés individuelles, de croyances notamment.
 
Si le rappel des racines chrétiennes de la France était dans la Constitution, cela n'aurait donc aucune conséquence pratique, car le Conseil Constitutionnel ne censurerait jamais aucune Loi (à part le recours à la peine de mort) en référence aux Evangiles, qui d'ailleurs ne contiennent aucune prescription juridique.
Je préfère que la religion ne se mêle pas de régir la vie dans la cité, de près ou de loin. En revanche, 100% d'accord pour qu'il y ait des lieux de cultes, des associations comme le Secours Catholique ou autres (à condition bien sûr qu'ils n'aient pas de comptes cachés au Panama^^)... tant qu'ils ne font suer personne et n'incitent pas à la haine de l'autre.

Maintenant, ce n'est pas au curé (ni au rabin, ni à l'imam, ni au prêtre boudhiste) de décider ce qui est légal ou non en fonction de son orientation religieuse : va jouer dans ton bénitier ! Toutes les religions condamnent le meurtre, le viol, le vol, l'extorsion... Ce que l'Etat condamne aussi. Qu'on s'en tienne à cela déjà et que l'on chasse ces criminels d'abord.
 
mdr comment endiguer l'avancée irrésistible de l'islam...en proposant des lois farfelues qui contreviennent même au principe de laicité...l'islam leur donne le tournis :D:eek:
argument clivant qui permet de gagner des électeurs. Venant de Ciotti, ça ne m'étonne guère... Mais ça me déprime d'avance pour 2017 : on va avoir une campagne présidentielle niveau caniveau, les gars...
 
A

AncienMembre

Non connecté
C’est en tout cas, la proposition de loi que veut déposer le député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, après que le tribunal administratif de Nice a retoqué une subvention du conseil général jugée «cultuelle».

«Les confréries de pénitents font partie intégrante du patrimoine historique et culturel de notre territoire», a argué Eric Ciotti. «Leur démarche dépasse le seul cadre religieux, puisque leur vocation est d’apporter soutien et solidarité aux nécessiteux», a-t-il expliqué avant d’ajouter que «la France est un pays de racines chrétiennes».


Sa proposition de loi vise ainsi «à inscrire dans notre Constitution les racines chrétiennes, afin que le principe de laïcité, pilier de notre République, ne soit plus opposé à la défense de l’héritage de 2000 ans d’influence chrétienne sur notre pays et son histoire», a déclaré le député.
«Dans ces temps troublés, alors que l’inquiétude identitaire n’a jamais été aussi forte, nous devons réaffirmer et défendre cet héritage», a ajouté Eric Ciotti avant de conclure que ces confréries ne menaçaient pas la République contrairement à «certaines pratiques que le Premier ministre a lui-même dénoncées, comme le salafisme et l’islamisme radical».

Pour rappel, la loi 1905 de séparation de l’Eglise et de l’Etat stipule que «la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte», et que les associations liées à un culte «ne peuvent recevoir, sous quelque forme que ce soit, des subventions de l'Etat, des départements et des communes».

https://francais.rt.com/france/18863-france-ciotti-constitution-subvention-racines-chretiennes

Je pense que sur ce coup-là, Eric Ciotti a raison... même si je ne voterai jamais (s'il plaît à Dieu) pour lui ou son parti par ailleurs ! :)

D'ailleurs, qu'on le veuille ou non, et que cette réalité soit retranscrite ou non dans sa constitution "papier", la France est de toute manière constituée par le christianisme. Toute sa réalité charnelle (historique et culturelle), jusqu'à sa naissance en tant qu'Etat souverain, en est imprégnée.

En fait, plutôt que de dire "la France est un pays de racines chrétiennes", il faudrait dire "la France est un pays d'essence chrétienne"... à moins de sacrifier à la mode du reconstructionnisme historique, bien entendu !

Il paraît que ce serait contraire à la laïcité ? D'une, je ne vois pas pourquoi : reconnaître un fait n'a rien à voir avec la reconnaissance ou l'entretien d'un culte en particulier ; de deux, je ne pense pas grand bien des évolutions récentes de la "laïcité à la française". Mon opinion personnelle est qu'on ferait mieux de revenir à une relation contractuelle et collaboratrice entre l'Etat et les cultes, et pas seulement en ce qui concerne les églises chrétiennes ! :)
 
Dernière modification par un modérateur:

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Je pense que sur ce coup-là, Eric Ciotti a raison... même si je ne voterai jamais (s'il plaît à Dieu) pour lui ou son parti par ailleurs ! :)

D'ailleurs, qu'on le veuille ou non, et que cette réalité soit retranscrite ou non dans sa constitution "papier", la France est de toute manière constituée par le christianisme. Toute sa réalité charnelle (historique et culturelle), jusqu'à sa naissance en tant qu'Etat souverain, en est imprégnée.

En fait, plutôt que de dire "la France est un pays de racines chrétiennes", il faudrait dire "la France est un pays d'essence chrétienne"... à moins de sacrifier à la mode du reconstructionnisme historique, bien entendu !

Il paraît que ce serait contraire à la laïcité ? D'une, je ne vois pas pourquoi : reconnaître un fait n'a rien à voir avec la reconnaissance ou l'entretien d'un culte en particulier ; de deux, je ne pense pas grand bien des évolutions récentes de la "laïcité à la française". Mon opinion personnelle est qu'on ferait mieux de revenir à une relation contractuelle et collaboratrice entre l'Etat et les cultes, et pas seulement en ce qui concerne les églises chrétiennes ! :)

C'est bien mais je crains que ce ne soit désormais désuet, un pays qui a voté le mariage pour tous ne peut plus décemment s'affirmer chrétien. Surtout en ces temps troublés où la laïcité est désormais confondue avec un athéisme imposé ...

La proposition de Ciotti n'est qu'une manoeuvre démagogique dont il sait qu'elle n'aboutira jamais.
 
A

AncienMembre

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C'est bien mais je crains que ce ne soit désormais désuet, un pays qui a voté le mariage pour tous ne peut plus décemment s'affirmer chrétien.

Bah ! Je pense qu'il faut regarder le temps long : les lois de la laïcité ont un peu plus de 100 ans, le mariage pour tous quelques années seulement... mais la France a plus de 1000 ans de christianisme derrière elle !

Regarde la Turquie ou la Russie, où ni le kémalisme ni le bolchévisme, autrement plus répressifs que les gouvernements français les plus hostiles à la religion, ne sont parvenus à étouffer le ressort religieux des sociétés. Il faut rester optimiste ! :)


Surtout en ces temps troublés où la laïcité est désormais confondue avec un athéisme imposé ...

La proposition de Ciotti n'est qu'une manoeuvre démagogique dont il sait qu'elle n'aboutira jamais.

Dans les deux cas, oui, tu as raison et c'est très clair.
 
Mon opinion personnelle est qu'on ferait mieux de revenir à une relation contractuelle et collaboratrice entre l'Etat et les cultes, et pas seulement en ce qui concerne les églises chrétiennes ! :)
Et que ce soit le pape qui vienne "oindre" le bon vieux roi (élu ou pas) de sa docte sagesse religieuse ??? Euh, non... pas pour moi en tous cas
 
A

AncienMembre

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MOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRFFFFFFFFFFFFFFFF :joueur:
Arrêtez par pitié..j'ai un rhume...si je ris je tousse...je vais crever :D

Perso, je serais plutôt favorable à l'instauration d'une République catholique française, mais bon... là, je suis sûr du très long terme ! :)

La profession de foi politique du catholique, encore aujourd'hui, c'est l'encyclique Immortale Dei de Léon XIII. Ce document très important, qui entraîna le ralliement des français catholiques à la République, rappelait aussi la chose suivante :

Les chefs d'État doivent donc tenir pour saint le nom de Dieu et mettre au nombre de leurs principaux devoirs celui de favoriser la religion, de la protéger de leur bienveillance, de la couvrir de l'autorité tutélaire des lois, et ne rien statuer ou décider qui soit contraire à son intégrité.

Il disait aussi la chose suivante :

De plus,il n'y a pour personne de juste motif d'accuser l'Église d'être l'ennemie soit d'une juste tolérance, soit d'une saine et légitime liberté. - En effet, si l'Église juge qu'il n'est pas permis de mettre les divers cultes sur le même pied légal que la vraie religion, elle ne condamne pas pour cela les chefs d'État qui, en vue d'un bien à atteindre, ou d'un mal à empêcher, tolèrent dans la pratique que ces divers cultes aient chacun leur place dans l'État.- C'est d'ailleurs la coutume de l'Église de veiller avec le plus grand soin à ce que personne ne soit forcé d'embrasser la foi catholique contre son gré, car, ainsi que l'observe sagement saint Augustin, l'homme ne peut croire que de plein gré (Tract., XXVI in Joan., n. 2.).

Il ne serait donc jamais question d'une persécution des non-catholiques sous un authentique gouvernement catholique. Même toi tu n'irais pas au bûcher, mon cher @MagicBus ! :p
 
Regarde la Turquie ou la Russie, où ni le kémalisme ni le bolchévisme, autrement plus répressifs que les gouvernements français les plus hostiles à la religion, ne sont parvenus à étouffer le ressort religieux des sociétés..
C'est un titre de gloire?
Les "délirades" se portent encore bien, de la religion à l'astrologie en passant par le paranormal...mais de là à en être content :)
 
A

AncienMembre

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Et que ce soit le pape qui vienne "oindre" le bon vieux roi (élu ou pas) de sa docte sagesse religieuse ??? Euh, non... pas pour moi en tous cas

Dans l'idéal, oui ! Un peu comme en Grèce quoi, dont le fonctionnement institutionnel (je ne parle pas d'économie) n'est pourtant pas jugé contredire les principes de l'Union européenne, et donc les normes soit-disant évidentes d'une saine modernité.
 
A

AncienMembre

Non connecté
C'est un titre de gloire?
Les "délirades" se portent encore bien, de la religion à l'astrologie en passant par le paranormal...mais de là à en être content :)

Mais je pense justement que toutes les "délirades" de type astrologie, paranormal, satanisme, New Age, néo-paganisme & cie sont justement les conséquences malheureuses (mais au combien prévisible) d'une désertification de l'authenticité spirituelle des cultures !
 
Dans l'idéal, oui ! Un peu comme en Grèce quoi, dont le fonctionnement institutionnel (je ne parle pas d'économie) n'est pourtant pas jugé contredire les principes de l'Union européenne, et donc les normes soit-disant évidentes d'une saine modernité.
Je ne peux pas être d'accord avec ton idéal : pour moi, les religieux s'occupent des âmes, les élus (par le peuple, en aucun cas par dieu) s'occupent des lois. Différence entre spirituel et temporel : l'un ne se piquant pas de l'autre et vice-versa
 
Dans l'idéal, oui ! Un peu comme en Grèce quoi, dont le fonctionnement institutionnel (je ne parle pas d'économie) n'est pourtant pas jugé contredire les principes de l'Union européenne, et donc les normes soit-disant évidentes d'une saine modernité.
Imagine mon Mathyas une France 100% athée :love:
Le bonheur de tous quoi...

Pas de débats sur le voile ou sur le salafisme: les politiques parleraient des vraies problèmes.
Pas de voilées agressées ou discriminées à l'embauche puisque pas de voilées.
Pas de maires se déshonorant à bloquer le permis de construire d'une mosquée et pas de croyants essayant de financer la dite mosquée. Avec les sous économisés ils iraient visiter des musées.
Pas de terrorismes au nom de la religion, puisque plus de religion.
Pas de jeunes issus de l'immigration refoulés à l'entrée des discothèques parce qu'ils arrivent à 5 queutards sans une seule fille: sans les interdits religieux, la mixité et les rapports sexuels adouciraient les relations et les djeuns viendraient en couple, décontractés du gland.

Purée je crois que j'ai 39 de fièvre...je vois le tableau d'ici...ce serait beau :love:
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
La laïcité à la française s'apparente déjà à une République athée, où on considère comme admis, malgré le principe démocratique, que les lois d'inspiration "religieuse" ne doivent pas être votées (ce qui n'a rien de "neutre"), alors pourquoi pas une République catho ?
 
A

AncienMembre

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Je ne peux pas être d'accord avec ton idéal : pour moi, les religieux s'occupent des âmes, les élus (par le peuple, en aucun cas par dieu) s'occupent des lois. Différence entre spirituel et temporel : l'un ne se piquant pas de l'autre et vice-versa

Dans ce cas, nous ne sommes pas si contradictoires que ça !

Cette distinction des pouvoirs entre la potestas des princes et l'auctoritas de l'Eglise est justement au coeur de la pensée politique chrétienne... mais il s'agit justement bien à l'origine d'une "distinction", et non pas d'une "séparation".

Un passage de l'encyclique que je citais plus haut affirme la chose suivante : Dieu a donc divisé le gouvernement du genre humain entre deux puissances : la puissance ecclésiastique et la puissance civile ; celle-là préposée aux choses divines,celle-ci aux choses humaines. Chacune d'elles en son genre est souveraine ; chacune est renfermée dans des limites parfaitement déterminées et tracées en conformité de sa nature et de son but spécial. Il y a donc comme une sphère circonscrite, dans laquelle chacune exerce son action jure proprio. [...] Il est donc nécessaire qu'il y ait entre les deux puissances un système de rapports bien ordonné, non sans analogie avec celui qui, dans l'homme, constitue l'union de l'âme et du corps.

Il ne s'agit donc pas d'installer des évêques au gouvernement, ce qui serait justement contraire à la doctrine politique de l'Eglise.
 
Mais je pense justement que toutes les "délirades" de type astrologie, paranormal, satanisme, New Age, néo-paganisme & cie sont justement les conséquences malheureuses (mais au combien prévisible) d'une désertification de l'authenticité spirituelle des cultures !
Tu sais l'astrologie, la magie, la croyance au mauvais œil, la superstition etc., tout ça se porte très bien dans les sociétés où la religion est omniprésente....
 
Dans ce cas, nous ne sommes pas si contradictoires que ça !

Cette distinction des pouvoirs entre la potestas des princes et l'auctoritas de l'Eglise est justement au coeur de la pensée politique chrétienne... mais il s'agit justement bien à l'origine d'une "distinction", et non pas d'une "séparation".

Un passage de l'encyclique que je citais plus haut affirme la chose suivante : Dieu a donc divisé le gouvernement du genre humain entre deux puissances : la puissance ecclésiastique et la puissance civile ; celle-là préposée aux choses divines,celle-ci aux choses humaines. Chacune d'elles en son genre est souveraine ; chacune est renfermée dans des limites parfaitement déterminées et tracées en conformité de sa nature et de son but spécial. Il y a donc comme une sphère circonscrite, dans laquelle chacune exerce son action jure proprio. [...] Il est donc nécessaire qu'il y ait entre les deux puissances un système de rapports bien ordonné, non sans analogie avec celui qui, dans l'homme, constitue l'union de l'âme et du corps.

Il ne s'agit donc pas d'installer des évêques au gouvernement, ce qui serait justement contraire à la doctrine politique de l'Eglise.
OK, donc pas d'onction du président élu : chacun son pré-carré. Aux religieux l'au-delà et au régent de la cité les règles d'ici-bas.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
Tu sais l'astrologie, la magie, la croyance au mauvais œil, la superstition etc., tout ça se porte très bien dans les sociétés où la religion est omniprésente....

La religion est à la base de toutes les civilisations du monde. Pas d'identité véritable, pas de socle de valeurs, pas de "récit commun", sans religion.
 

Fitra

Allah, Souria, Houria wa bass
OK, donc pas d'onction du président élu : chacun son pré-carré. Aux religieux l'au-delà et au régent de la cité les règles d'ici-bas.

Oui mais il faudrait que les règles d'ici-bas soient basées sur des principes généraux qui s'inspireraient de l'éthique catholique, afin qu'on sache où on va.
 
A

AncienMembre

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Imagine mon Mathyas une France 100% athée
Le bonheur de tous quoi...

Pas de débats sur le voile ou sur le salafisme: les politiques parleraient des vraies problèmes.
Pas de voilées agressées ou discriminées à l'embauche puisque pas de voilées.
Pas de maires se déshonorant à bloquer le permis de construire d'une mosquée et pas de croyants essayant de financer la dite mosquée. Avec les sous économisés ils iraient visiter des musées.
Pas de terrorismes au nom de la religion, puisque plus de religion.
Pas de jeunes issus de l'immigration refoulés à l'entrée des discothèques parce qu'ils arrivent à 5 queutards sans une seule fille: sans les interdits religieux, la mixité et les rapports sexuels adouciraient les relations et les djeuns viendraient en couple, décontractés du gland.

Purée je crois que j'ai 39 de fièvre...je vois le tableau d'ici...ce serait beau :love:

Je pense au contraire que cette société, où il n'y aurait pas d'autre horizon que la matérialité du monde (et donc in fine la force), serait d'une violence parfaitement insoutenable ! :D

Comme disait plus ou moins l'autre, "si Dieu n'existe pas, alors tout est permis". Si ni ma personne ni celle des autres n'a plus rien de sacré (car qu'est-ce que pourrait bien être un "sacré" sans Dieu ?), alors qu'est-ce qui pourrait bien m'empêcher, dans mon âme (ah ben non !) et conscience, d'en faire de la charpie quand ça me chante ?
 
Oui mais il faudrait que les règles d'ici-bas soient basées sur des principes généraux qui s'inspireraient de l'éthique catholique, afin qu'on sache où on va.


Pourquoi tout de suite catho ? Il me semble que condamner le meurtre, le viol, le vol, l'esclavagisme, l'extorsion, la violence... est commun à toutes les religions, non ?
 
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