J’habite une ville moyenne de l’ouest de la France, connue pour son équipe de basket et ses mouchoirs.
Après 30 ans de mariage, 2 enfants et une vie de complicité, de compréhension et d'amour, je suis désespérée, dégoûtée, il m'a trompée, humiliée, je me sens anéantie, je n'ai plus goût à la vie...
Mon histoire est plutôt banale, comme 40 % des hommes, le mien m'a trompée : la première fois, après 10 ans de mariage et d'après lui par ma faute car je ne lui donnais pas assez de sexe et la deuxième fois, quelques années plus tard, avec une jeune asiatique célibataire... Bref, j'ai pardonné et la vie s'est faite avec quelques bas mais surtout beaucoup de hauts. Nous vivions un réel bonheur avec des moments de complicité intense, de la compréhension et de la tendresse, beaucoup de tendresse (et de sexe bien sûr).
Tout cela était surement trop beau pour continuer. On citait notre couple en exemple, mon mari apparaissait aux yeux de tous comme l'homme idéal et l'année 2013 est arrivée et là tout s'est dégradé, effondré, je ne le reconnaissais plus, toujours parti je ne sais où, rentrant à des heures tardives et se mettant en colère si je lui demandais des explications. Quant à nos relations intimes, autant dire qu'elles devenaient épisodiques et sans réelles implications de sa part.
Un jour, son téléphone a sonné, et chose étonnante, il était caché dans un des placards de son établi. Après avoir longuement sonné, un sms est arrivé et j'ai vite compris que la situation n'était pas normale. Une femme, Julie, lui envoyait des appels, des sms. J'ai donc commencé à m'intéresser de plus près à son portable et en vérifiant les factures, je me suis aperçue qu'il passait des heures à l'appeler, à lui envoyer des messages.
Depuis ce jour, il n'a fait que me mentir, inventer des histoires à dormir debout, me délaisser, se fâcher pour un rien... Le seul moment où il redevenait lui même, c'était devant sa famille ou nos amis, histoire de faire illusion sur notre magnifique couple.
Bref, pendant un an, toute l'année 2013, j'ai vécu l'enfer, sachant bien qu'il me trompait mais sans avoir la preuve formelle et sans réussir à lui faire avouer. D’après lui, ce n’était rien, une simple relation d’amitié, rien de grave.
Début 2014, je l'ai mis au pied du mur et lui ai demandé de choisir entre elle (sa Julie) et moi. Il m'a choisi en n'avouant jamais qu'il m'avait trompé, que tout ce qui c'était passé n'était que des conneries, une simple relation d'amitié mais indispensable à son équilibre.
Depuis le début, j'ai mené une véritable enquête, joué les détectives pour découvrir qui elle était et j'ai fini par trouver : une caissière de carrefour, une femme simple, ordinaire et sans charme particulier et d'origine asiatique. Je suis donc allée la voir à carrefour et en passant à sa caisse, je lui ai dit que je savais tout sur sa relation avec mon mari. Avec un aplomb incroyable, elle a nié farouchement connaître mon mari. Je lui ai ensuite envoyé un sms lui demandant d'arrêter de voir mon mari et la menaçant de tout révéler à son mari (car elle aussi est mariée).
Elle a pris du temps mais m'a répondu et ce qu'elle m'a annoncé m'a anéanti : En fait, il s'agit de la même femme asiatique que mon mari a connu bien des années auparavant. Elle m'a avoué qu'ils s'étaient séparés il y a 15 ans après 4 années de relation et deux grossesses auxquelles elle a mis un terme. Il m'a trompée pendant 4 ans et la mise enceinte deux fois et il a recommencé à coucher avec elle pendant toute l'année 2013.
Je suis perdue, je n'ai plus goût à la vie, comment peut-on faire des actes pareils, tromper, mentir, faire souffrir autant ? Lui, il a l'air bien dans ses baskets, il a mis fin à leur relation, privilégiant son mariage et son confort dans sa belle maison, avec ses belles voitures, sa belle moto et sa belle femme. Il m'a dit que ce n'était qu'une erreur de parcours, qu'il avait choisi de continuer à vivre avec moi et que dans la vie, tout le monde peut faire des erreurs à un moment donné. Je crois, non j'en suis persuadée, je le déteste et elle, cette Julie, je la hais tout autant. Je ne pense plus qu'à me venger, les faire souffrir ou me buter pour en finir avec ma souffrance.
