C'est peut-être cette culture de l'exigence qui nous fait défaut... pourquoi ne pas imaginer une irruption de la société civile sur la scène politique égyptienne dans cette période de changement, n'a-t-on pas besoin de créativité? La jeunesse n'est-elle condamnée à jouer de rôle qu'insurrectionnel? Est-ce Mr El Baradei qui affrontait balles et matraques dans la rue?
Un homme de compromis, en exil depuis 20 ans, formé à New York, silencieux sur bien des conflits dont les peuples arabes ont été les victimes directes, promu par des institutions bancales, me paraît anachronique, peu à même de représenter une alternative crédible aux politiques en oeuvre en Egypte et dans le monde arabe, notamment en matière d'économie. J'ai hate de l'entendre sur des dossiers techniques, finance et gestion des ressources par exemple, les égyptiens risquent de déchanter.
Les changements de personne n'ont que peu d'impact sur le destin des peuples c'est d'une vision dont nos pays ont besoin et je crois que c'est l'attente des manifestants, un bouleversement de l'ordre économique et politique non pas seulement une "démocratisation" des institutions. J'ai peur qu'El Baradei n'ait pas grand chose de plus à offrir étant donnée sa trajectoire. Alors oui c'est sûrement "mieux" mais jusqu'à quand nous contenterons-nous du moindre mal?