Issa Hayatou se lâche, enfin : « Nos enjeux financiers sont énormes, et le Maroc paiera »
Il est venu, il a négocié, et il a trouvé preneur pour sa CAN… Il, c’est Issa Hayatou, et le preneur est la Guinée équatoriale. « Je n’ai pas beaucoup dormi », a reconnu le président de la Confédération africaine de football dans un entretien à l’Equipe. On le comprend, les partenaires financiers de la CAN Orange ont mis la pression et, de fait, Ebola est relégué à la rubrique des chiens écrasés, ou presque…
Ecoutons donc Hayatou… Il reconnaît en creux que le sport n’est pas le motif principal de son insistance à tenir la CAN à ses dates initialement prévues : « ça fait un mois que nous négocions. On leur a donné plusieurs délais, car nos enjeux financiers sont énormes ». Mais il n’a pas fait que négocier, Hayatou, car il savait que la décision du Maroc était définitive. Il cherchait donc, simultanément, un plan B, puis C, puis D…
« Je suis très soulagé d’avoir trouvé un partenaire. C’est très difficile d’organiser une CAN en moins de trois mois. Nous avions sollicité quatre pays : le Soudan, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Ghana. Pour des raisons variées, tous ont refusé. Tous les autres pays cités n’ont jamais été des pistes », respire le Camerounais, soulagé, visiblement heureux d’avoir trouvé acquéreur, quitte à repêcher son équipe, disqualifiée très tôt de la compétition.
Il était prêt à tout : « Depuis une dizaine de jours, nous avions la solution du Qatar. Si on n’avait pas trouvé preneur en Afrique, on serait partis au Qatar. On n’aurait pas hésité, mais la solution est venue du continent. Nous ne perdons pas de vue que le Qatar nous a tendu la main, et j’irai les remercier».
Que la Guinée équatoriale ne soit pas convenablement équipée est secondaire… que les autres pays ayant été approchés, et ayant refusé, pour cause d’Ebola, est insignifiant. la CAN doit se tenir, c’est l’essentiel. Et elle se tiendra !
Quid du Maroc ?
« Nous allons appliquer le règlement, c’est-à-dire une élimination des deux prochaines éditions de la CAN. Il y aura aussi le préjudice financier et moral à calculer ». On peut être certains que Issa Hayatou chargera le Maroc le plus qu’il pourra. Il est en colère contre les Marocains : « « Il n’y a pas Ebola au Maroc ! Le pays accepte d’ailleurs d’organiser le championnat du monde des clubs, mais pas la CAN ? Cela fâche les populations africaines. Qui peut le comprendre ? Si nous enlevons cette CAN, ça va être une porte ouverte pour d’autres pays. Nous n’aurions plus de sponsors, plus de crédibilité. On doit tenir compte de ça, et l’Afrique sera ridiculisée ».
Nous attendrons, donc, de voir comment réagiront les officiels marocains. Le tribunal arbitral sportif est une solution pour défendre l’idée de « cas de force majeure », représenté par le risque Ebola.
http://www.panorapost.com/issa-haya...x-financiers-sont-enormes-et-le-maroc-paiera/
Il est venu, il a négocié, et il a trouvé preneur pour sa CAN… Il, c’est Issa Hayatou, et le preneur est la Guinée équatoriale. « Je n’ai pas beaucoup dormi », a reconnu le président de la Confédération africaine de football dans un entretien à l’Equipe. On le comprend, les partenaires financiers de la CAN Orange ont mis la pression et, de fait, Ebola est relégué à la rubrique des chiens écrasés, ou presque…
Ecoutons donc Hayatou… Il reconnaît en creux que le sport n’est pas le motif principal de son insistance à tenir la CAN à ses dates initialement prévues : « ça fait un mois que nous négocions. On leur a donné plusieurs délais, car nos enjeux financiers sont énormes ». Mais il n’a pas fait que négocier, Hayatou, car il savait que la décision du Maroc était définitive. Il cherchait donc, simultanément, un plan B, puis C, puis D…
« Je suis très soulagé d’avoir trouvé un partenaire. C’est très difficile d’organiser une CAN en moins de trois mois. Nous avions sollicité quatre pays : le Soudan, l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Ghana. Pour des raisons variées, tous ont refusé. Tous les autres pays cités n’ont jamais été des pistes », respire le Camerounais, soulagé, visiblement heureux d’avoir trouvé acquéreur, quitte à repêcher son équipe, disqualifiée très tôt de la compétition.
Il était prêt à tout : « Depuis une dizaine de jours, nous avions la solution du Qatar. Si on n’avait pas trouvé preneur en Afrique, on serait partis au Qatar. On n’aurait pas hésité, mais la solution est venue du continent. Nous ne perdons pas de vue que le Qatar nous a tendu la main, et j’irai les remercier».
Que la Guinée équatoriale ne soit pas convenablement équipée est secondaire… que les autres pays ayant été approchés, et ayant refusé, pour cause d’Ebola, est insignifiant. la CAN doit se tenir, c’est l’essentiel. Et elle se tiendra !
Quid du Maroc ?
« Nous allons appliquer le règlement, c’est-à-dire une élimination des deux prochaines éditions de la CAN. Il y aura aussi le préjudice financier et moral à calculer ». On peut être certains que Issa Hayatou chargera le Maroc le plus qu’il pourra. Il est en colère contre les Marocains : « « Il n’y a pas Ebola au Maroc ! Le pays accepte d’ailleurs d’organiser le championnat du monde des clubs, mais pas la CAN ? Cela fâche les populations africaines. Qui peut le comprendre ? Si nous enlevons cette CAN, ça va être une porte ouverte pour d’autres pays. Nous n’aurions plus de sponsors, plus de crédibilité. On doit tenir compte de ça, et l’Afrique sera ridiculisée ».
Nous attendrons, donc, de voir comment réagiront les officiels marocains. Le tribunal arbitral sportif est une solution pour défendre l’idée de « cas de force majeure », représenté par le risque Ebola.
http://www.panorapost.com/issa-haya...x-financiers-sont-enormes-et-le-maroc-paiera/