kamomille
VIB
Par Merveilles du Monde le 13/08/2009 à 16:11
Il est 13h30, rue "Moulay Ismail" à Rabat. Esther Peretz, une vieille dame de 80 ans est assise toute seule dans un coin sur les marches de la plus grande synagogue de Rabat, "Talmud Torah".
Une écharpe sur la tête, le visage buriné, pâle et triste, elle paraît inquiète, troublée, et ne cesse d'observer le va-et-vient des passants.
Chaque fois que quelqu'un s'approche des marches, elle se lève et prend un air affolé, mais personne ne la remarque. Elle attend que la synagogue ouvre ses portes à 15h00.
"Esther habitait dans le quartier El Mellah et lorsque le plafond de sa maison s'est effondré elle a cherché refuge chez nous", indique Marie, la secrétaire de la synagogue, d'un ton irrité. Cette vieille dame juive est née à Salé, une ville séparée de la capitale du royaume par le fleuve Bou Regreg.
"Je n'ai jamais trouvé de bonne raison qui me pousse à quitter mon pays natal comme tous mes proches partis en Israël", murmure l'octogénaire, les yeux embués de larmes.
Tout près de la synagogue "Talmud Torah", se trouve le quartier El Mellah à Rabat. Cet ancien secteur encerclé de murs, aux multiples accès était autrefois réservé aux Juifs, jusqu'à ce qu'ils désertent la ville. Une sorte d'enclave ayant son propre cachet.
Les commerçants, marchants ambulants et autres attractions animent ses ruelles qui grouillent de chalands. Des petites échoppes se côtoient ça et là, les boulangers, volaillers, poissonniers, vendeurs de tissus, de légumes, etc., s'époumonent pour attirer la clientèle. Une odeur répugnante se dégage de ce quartier populaire dont les bâtiments ne dépassent pas trois niveaux.
"Nous les Juifs nous étions les rois du Mellah mais tout a changé et nous ne sommes aujourd'hui que deux familles", regrette Menahem Dahan, rabbin de la synagogue du Mellah.
Suspicieux au départ, il nous ouvre finalement la porte de sa maison. Des ornements et des photos de rabbins couvrent les murs.
Au centre d'une table est posée une Torah richement enluminée. La fatma (aide domestique), les meubles, les corbeilles de fruits sur les tables du salon sont autant de preuves d'un niveau de vie aisé.
S'installant confortablement sur un canapé arabe, il commence à raconter son histoire. Natif de Mekhnès, Dahan poursuit ses études universitaires en France avant de se rendre en Israël où il décroche un diplôme.
Pourtant il décide de rentrer dans son pays natal, laissant derrière lui son père et ses frères qui ont émigré en Israël dans les années 1960. "La vie en Israël n'était pas facile à cette époque.
C'est pourquoi j'ai préféré rester tout seul dans mon pays où j'ai enseigné l'hébreu dans les écoles", explique le rabbin.
Il est 13h30, rue "Moulay Ismail" à Rabat. Esther Peretz, une vieille dame de 80 ans est assise toute seule dans un coin sur les marches de la plus grande synagogue de Rabat, "Talmud Torah".
Une écharpe sur la tête, le visage buriné, pâle et triste, elle paraît inquiète, troublée, et ne cesse d'observer le va-et-vient des passants.
Chaque fois que quelqu'un s'approche des marches, elle se lève et prend un air affolé, mais personne ne la remarque. Elle attend que la synagogue ouvre ses portes à 15h00.
"Esther habitait dans le quartier El Mellah et lorsque le plafond de sa maison s'est effondré elle a cherché refuge chez nous", indique Marie, la secrétaire de la synagogue, d'un ton irrité. Cette vieille dame juive est née à Salé, une ville séparée de la capitale du royaume par le fleuve Bou Regreg.
"Je n'ai jamais trouvé de bonne raison qui me pousse à quitter mon pays natal comme tous mes proches partis en Israël", murmure l'octogénaire, les yeux embués de larmes.
Tout près de la synagogue "Talmud Torah", se trouve le quartier El Mellah à Rabat. Cet ancien secteur encerclé de murs, aux multiples accès était autrefois réservé aux Juifs, jusqu'à ce qu'ils désertent la ville. Une sorte d'enclave ayant son propre cachet.
Les commerçants, marchants ambulants et autres attractions animent ses ruelles qui grouillent de chalands. Des petites échoppes se côtoient ça et là, les boulangers, volaillers, poissonniers, vendeurs de tissus, de légumes, etc., s'époumonent pour attirer la clientèle. Une odeur répugnante se dégage de ce quartier populaire dont les bâtiments ne dépassent pas trois niveaux.
"Nous les Juifs nous étions les rois du Mellah mais tout a changé et nous ne sommes aujourd'hui que deux familles", regrette Menahem Dahan, rabbin de la synagogue du Mellah.
Suspicieux au départ, il nous ouvre finalement la porte de sa maison. Des ornements et des photos de rabbins couvrent les murs.
Au centre d'une table est posée une Torah richement enluminée. La fatma (aide domestique), les meubles, les corbeilles de fruits sur les tables du salon sont autant de preuves d'un niveau de vie aisé.
S'installant confortablement sur un canapé arabe, il commence à raconter son histoire. Natif de Mekhnès, Dahan poursuit ses études universitaires en France avant de se rendre en Israël où il décroche un diplôme.
Pourtant il décide de rentrer dans son pays natal, laissant derrière lui son père et ses frères qui ont émigré en Israël dans les années 1960. "La vie en Israël n'était pas facile à cette époque.
C'est pourquoi j'ai préféré rester tout seul dans mon pays où j'ai enseigné l'hébreu dans les écoles", explique le rabbin.