La discrimination positive en faveur des femmes est à la mode. De IBM à Peugeot en passant par Renault ou France Télécom, la plupart des grands groupes français mettent en place des plans de sauvetage pour que enfin, grâce à ses diplômes (nombreux) et à son énergie (époustouflante), Eve réussisse à grimper aussi vite qu'Adam les escaliers de la hiérarchie. Sera-ce suffisant pour faire de la femme l'égale de l'homme ? Rien n'est moins sûr. Car, n'en déplaise aux féministes, c'est Eve elle-même qui, souvent, édifie, jour après jour, le fameux plafond de verre qui l'empêche de monter au sommet.
Comment ? En jouant contre son camp et en attaquant ses soeurs. A ce jeu, la femme peut se révéler violente et sans pitié. Anne, 27 ans, journaliste radio, en a fait l'expérience. « J'ai démarré avec une femme. Au début, elle s'est montrée charmante. Mais elle s'est arrangée pour que j'aie des horaires impossibles. J'étais débutante ? Elle me lançait sur des sujets intraitables. J'ai dû partir. » Jalousie féminine, direz-vous. Certes. Mais l'hostilité peut être systématique. « J'ai travaillé comme assistant d'une consultante, raconte Pierre, conseil en recrutement. Elle recalait toujours les dossiers des femmes, qui n'étaient jamais assez bien à ses yeux.»
Les femmes se méfient des femmes. D'après une enquête européenne réalisée en 2003 par le site de recrutement Monster, la majorité des sondés préfèrent travailler pour un homme. Et les plus misogynes ne sont pas ceux qu'on croit : 23 % des femmes seulement souhaitent avoir une consoeur comme patron, contre 41 % des hommes ! Peut-être parce que ces dames savent à quoi s'en tenir. Rien de pire en effet qu'un conflit au féminin, si l'on en croit Pat Heim et Susan Murphy, deux consultantes américaines auteurs du livre « La femme est un loup pour la femme » (Payot, 2004) : ils sont plus fréquents et plus dévastateurs que les disputes masculines. Ils sont souvent en effet d'autant plus cruels qu'ils sont subtils. « Une femme saura toujours frapper là où cela fait mal, témoigne Hélène, attachée de presse. Ma précédente directrice ne recrutait que des jeunes femmes diplômées et venant de province, qu'elle humiliait en permanence. Sa phrase préférée : "Petite idiote provinciale"... »
Comportement d'autant plus destructeur que les femmes fonctionnent beaucoup à l'affect. Entre elles, sur leur lieu de travail, elles ont tendance à se parler très vite de leur vie privée. Complicité à double tranchant. « Ma secrétaire et moi étions devenues presque des amies, raconte cette éditrice parisienne. Quand j'ai dû lui expliquer que son travail ne me convenait pas, elle s'est sentie trahie et elle a fini par m'accuser de harcèlement moral. »
Comment ? En jouant contre son camp et en attaquant ses soeurs. A ce jeu, la femme peut se révéler violente et sans pitié. Anne, 27 ans, journaliste radio, en a fait l'expérience. « J'ai démarré avec une femme. Au début, elle s'est montrée charmante. Mais elle s'est arrangée pour que j'aie des horaires impossibles. J'étais débutante ? Elle me lançait sur des sujets intraitables. J'ai dû partir. » Jalousie féminine, direz-vous. Certes. Mais l'hostilité peut être systématique. « J'ai travaillé comme assistant d'une consultante, raconte Pierre, conseil en recrutement. Elle recalait toujours les dossiers des femmes, qui n'étaient jamais assez bien à ses yeux.»
Les femmes se méfient des femmes. D'après une enquête européenne réalisée en 2003 par le site de recrutement Monster, la majorité des sondés préfèrent travailler pour un homme. Et les plus misogynes ne sont pas ceux qu'on croit : 23 % des femmes seulement souhaitent avoir une consoeur comme patron, contre 41 % des hommes ! Peut-être parce que ces dames savent à quoi s'en tenir. Rien de pire en effet qu'un conflit au féminin, si l'on en croit Pat Heim et Susan Murphy, deux consultantes américaines auteurs du livre « La femme est un loup pour la femme » (Payot, 2004) : ils sont plus fréquents et plus dévastateurs que les disputes masculines. Ils sont souvent en effet d'autant plus cruels qu'ils sont subtils. « Une femme saura toujours frapper là où cela fait mal, témoigne Hélène, attachée de presse. Ma précédente directrice ne recrutait que des jeunes femmes diplômées et venant de province, qu'elle humiliait en permanence. Sa phrase préférée : "Petite idiote provinciale"... »
Comportement d'autant plus destructeur que les femmes fonctionnent beaucoup à l'affect. Entre elles, sur leur lieu de travail, elles ont tendance à se parler très vite de leur vie privée. Complicité à double tranchant. « Ma secrétaire et moi étions devenues presque des amies, raconte cette éditrice parisienne. Quand j'ai dû lui expliquer que son travail ne me convenait pas, elle s'est sentie trahie et elle a fini par m'accuser de harcèlement moral. »