Les savants d'Al-azhar n'appartiennent pas à un courant politique ni ne sont forcément dans la politique. La plupart ne le sont pas. Je ne vois donc pas où tu vois une contradiction, je te dis précisément que ce que tu affirmes, le fait que la politique se mêle de religion expliquant ces fatwas absurdes, n'est pas correct. L'interprétation salafiste n'est pas liée à la politique, elle n'est pas née avec lui.
Je te parle d'un islam "congelé" non dans la pratique de tout le monde mais dans l'esprit des auteus de ces fatwas, je te parle de l'interprétation religieuse qui nourrit leur discours et qui, elle, est bien une exégèse non-contextualisée de la lettre du Coran qu'ils estiment ne pas être liée à l'époque ni au contexte de la révélation. C'est plus clair ?
Non, tu associes tout le temps interprétations radicales avec politique. Le problème est que tu confonds le fait que la plupart des pays où l'on trouve ce genre d'opinions sont des théocraties ou des républiques islamiques (Arabie, Emirats, Iran, Pakistan....) mais ce n'est pas la cause. Si tu en veux une illustration, prends l'exemple de ce cheickh marocain qui a décrété légal le mariage pour les fillettes dès 9 ans (
http://www.yabiladi.com/article-societe-2698.html). Il n'est pas "fabriqué" par le système politique marocain ni impliqué dans celui-ci. Il raisonne sur base d'un courant de pensée islamique favorisant une exégèse donnée, le salafisme, et celui-ci n'est pas le "produit" d'un environnement politique. Tu ne dois pas confondre le fait qu'il soit impliqué au pouvoir dans certains pays avec le fait qu'il soit "de nature" un produit de celui-ci.
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