Que révèle la proposition de la Droite sociale d'astreindre les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) à des travaux d'intérêt général ? Un ajustement européen ou une stigmatisation démagogique des plus démunis ? Pour Dominique Méda et Bernard Gomel, il faut réhabiliter la solidarité et instaurer un revenu minimum d'existence sans condition Et pourquoi pas un revenu citoyen, propose Dominique de Villepin, pour remédier à la précarisation du travail. Il n'y a pas que des droits, répond un collectif comprenant Laurent Wauquiez, il y a aussi des devoirs. En fait, c'est l'intitulé qui ne colle pas, estime Henri Pena Ruiz, la contradiction étant dans les termes : on ne devrait pas parler d'assistance mais de droits sociaux. Il faut surtout simplifier les systèmes de solidarité, tranche Julien Damon. Attention aussi, avertit Danièle Blondel, à ne pas reproduire dans la réforme du RSA le mauvais exemple britannique de la loi de Spleenhamland
de 1795. Il en va de la dignité des bénéficiaires du RSA, insiste Jean-François Bouthors, l'aide sociale étant la bouée de secours que la société tend à ceux de ses membres que les circonstances empêchent de gagner leur vie, instent François Enaud et Denis Clerc. Mais alors par quoi compléter l'assistance, s'interroge Frédéric Worms : par la promotion du soin sous toutes ses formes. Tout ceci sonne comme quelque chose de faux, écrivent Jean-Marc Borello, Nicolas Duvoux, Marc-Olivier Padis, Christophe Sirugue et Nicola Maestracci : l'assistanat est un faux problème, il faut un vrai programme d'investissement social.
http://www.lemonde.fr/idees/ensembl...est-elle-un-pays-d-assistes_1534155_3232.html
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