Je pense que les contraintes culturelles, cultuelles créent chez certaines de nos compatriotes une relation pathologique à la chose sexuelle. Et ce, avec une éducation formatée faite de culpabilisation autour de la chose sexuelle.
Peu parlent de leur découverte des premiers plaisirs solitaires (c'est 3ibb, tabou), osent à peine parler onanisme. Le plexus est soit ouvert, occasionnellement à l'issue d'une surcharge hormonale pesante (l'onanisme dont l'on disait au siècle dernier qu'il rendait muet est plus efficace que le Xanax) ou fermé. En mode binaire. L'autre n'a que peu sa place. Il n'est pas vu comme un objet humanisé de plaisir à partager mais un moyen pour une fin. Se marier, faire des enfants puis se détacher de cet homme KKS habitué à connaître plusieurs partenaires avec son corollaire, la diversité de faunes qu'il cherche inlassablement dans un désir de conquête et de diversité. Lui, la conquête. Elle, la sécurité, le confort car comme le dit l'adage "une belle femme ne peut donner que ce qu'elle a". En ce sens, elle est parfaitement consciente, comme une fleur craignant l'hiver, que cette même beauté, son principal atout, se fane avec le temps. A son grand dam.
Le maquillage et l'embellissement en étant la marque. Cela fait partie de la parade nuptiale. Les animaux en font de même mais eux ne s'embarrassent guère de subterfuges, de code, de dogmes, de sentiments, de pré-requis intellectualisé. Ils y vont parce qu'ils sont programmés ainsi. Sans dialogue, sans prérequis excessif. Par désir, conscient ou pas, de perpétuation de l'espèce. Les femmes connues, les unes aussi différentes que les autres. Freud dit à raison que l'absence d'objet à mettre en fourreau (va.gin signifie fourreau) est ce qui caractérise la névrose originelle. La cavité. Le cervis. Celle de l'absence d'un organe saillant. Il est réduit, dans l'embryogenèse, à sa portion congrue. Le gland clitoridien est le vestige du gland phallique. Diminué, réduit. Cette obsession de la réduction, du manque structure la femme. Elle cherchera, aussi inconsciemment, à le combler. Par un instinct de conservation, par une quête de sécurité.
Bcp de maghrébines enfermées dans ce carcan sont ainsi passives. A la recherche de la reproduction d'un plaisir solitaire avec une homme objétisé et réifié. Son phallus n'est ni plus ni moins que le substitut à ses doigts, les objets inertes pris en substitution mais victimes de la frustration, s€x-toys dont les ventes explosent. L'aspect relationnel, osmotique est nié. Il n'est même pas intégré. Il ne faut pas s'y tromper. Le feu d'artifice n'est que dans les débuts et les prémisses. L'excitation de territoires inconnus, délaissés, mis en jachère mais contrairement à l'humus, dans le domaine de la reproduction, cela ne s'enrichit. Au contraire, cela s'appauvrit. Use it or loose it pour finir, tel un produit à obsolescence programmée (cf. apoptose cellulaire) par s'épuiser. Le corps a ses limites. L'homme en est tout autant conscient.
L'appétit vorace dont tu parles n'est que circonstanciel et circonstancié. Le KKS est lui aussi pris dans cette nasse. Phallocrate éduqué dans la reproduction d'un modèle patriarcal, il sombre dans une espèce de schizophrénie. A lui le goût de la chair. A elle l'abstinence et la chasteté. La construction d'un modèle d'immoralité pour celles qu'il convoite. De moralité pudibonde pour celles à qui il souhaite mettre la bague.
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