Jiimmy
Vergissmeinnicht
Le problème n'étant pas vraiment que la femme occidentale est consciente d'être brimée mais plutôt qu'elle aspire à cela, qu'elle ne rêve que de cela, qu'elle se donne tous les moyens possibles pour l'être car l'homme a réussi l'incroyable tour de force de faire croire à la femme qu'il s'agit dans cette posture d'une forme d'émancipation, de liberté à laquelle la femme accédera.La différence est que la femme occidentale brimée en est consciente, l'autre pense que c'est dans l'ordre des choses.
Ainsi, en ôtant ses habits, en adoptant une hexis corporelle provocante, la femme pense être libérée de chaines qu'elles percevaient, à tort, comme chaines, que certaines féministes associées à des hommes à l'activité plus mercantile ont décrit en tant que chaines.
Désormais, elle ne court plus que vers cette soumission qu'elle ne perçoit pas en tant que telle et s'use au quotidien dans la répétition d'efforts afin que son corps corresponde à l'idéal de corps, quasi inatteignable, qui est conçu par les hommes pour leur plus grand bonheur.
Et c'est ainsi que la femme devient femme-objet et n'est plus perçue qu'en tant que moyen de gagner du plaisir, de satisfaire des désirs de chairs et non plus en tant qu'être dotée d'une certaine intelligence, d'une dignité, d'une âme. Seul son corps, qu'elle dévoile au maximum, est perçu et celle-ci est identifiée tout entière à ce corps qui deviendra sa seule identité. La mode, le maquillage, les vêtements, la course à tout ce qui pourra embellir et mettre en valeur son enveloppe deviendra constitutif de son être.
Bien sûre, je pousse à l'extrême mais c'est la seule façon de rendre compte de la gravité d'un phénomène pervers qui est si naturalisé qu'il n'est même plus perçu.