Hmmm... ca ne corrobore pas ce que tu as affirme plus haut. Entre transfert de populations (si Edwin Black avait raison) et holocaust, il y a une immense difference, tu ne penses pas? Mais bon, je n'ai pas lu ce livre. On en rediscutera plus tard quand je l'aurais digere.
as tu entendu parler de la conférence d'Evian ?
L'histoire n'a conservé que le point de vue des sionistes. Mais il est certain qu'ils étaient fort dépités de voir que la conférence n'ait manifesté aucune velléité d'exercer des pressions sur la Grande-Bretagne et que le transfert des Juifs en Palestine n'ait pas prévalu. Les sionistes sabotèrent les tentatives déployées par tous les pays occidentaux en vue de sauver les Juifs (des persécutions) de l'Allemagne nazie : il était préférable qu'ils disparaissent à Dachau, plutôt qu'ils aillent dans un quelconque pays, autre, bien entendu que (le futur) Israël. Evidemment, à cette époque, en 1938, personne n'envisageait la possibilité d'une extermination de masse, néanmoins, lourde est la responsabilité des sionistes d'avoir saboté la conférence (d'Evian), contribuant ainsi, de manière objective, à ce que des milliers (de Juifs) soient exterminés. En réalité, les nazis voulaient seulement " se débarrasser " des Juifs, les déporter : mais où ? Les Juifs d'Allemagne, à la notable différence de bien des Juifs soviétiques d'aujourd'hui, étaient patriotes et très attachés à leur pays : ils ne voulaient pas l'abandonner, même dans les pires épreuves. En dépit des lois de Nuremberg, des pogroms, de la discrimination, le nombre annuel des Juifs émigrant tomba, atteignant un étiage de 20 000 personnes. Au total, de 1933 à 1938, ce sont seulement 137 000 Juifs qui quittèrent l'Allemagne. Ce rythme, trop lent, à leurs yeux, irrita les nazis, désireux de se " débarrasser " des Juifs au plus vite. La Conférence d'Evian avait pour objectif de résoudre ce problème : les Juifs chassés (d'Allemagne) devaient avoir où aller.
Il existait une possibilité de s'entendre : l'Allemagne avait accepté de ne pas chasser 200 000 Juifs âgés, et (en contre-partie) les autres pays étaient prêts à recevoir environ un demi-million de personnes sur une période de trois ou quatre ans. Parmi ceux-ci : les Etats-Unis (100 000) ; le Brésil (40 000) ; la République dominicaine (100 000), etc. Beit-Tsvi relate en détail comment les sionistes ont fait échouer tous les plans d'émigration des Juifs, le plan Rabli comme les autres.
Le futur ministre des Affaires étrangères israélien Israël Moshé Sharett (Tchertok), déclara, lors du comité de direction du mouvement sioniste, le 12 novembre 1938, (deux jours après la Nuit de Cristal, pogrom de masse de Juifs, en Allemagne) : « l'Agence juive ne doit pas être complice de l'émigration des Juifs vers d'autres pays. » Yitzhak Grinbaum, " ministre du sauvetage des Juifs " (rappelons-le...) s'exprima en des termes encore plus brutaux : « Il faut tout faire pour empêcher l'émigration organisée hors d'Allemagne et déclencher une guerre ouverte contre ce pays, sans se préoccuper du sort des Juifs allemands. Bien sûr, les Juifs d'Allemagne seront ceux qui paieront : mais que faire ? »