Les analyses de Mr Lugan

LeMagnifique

Soliman
VIB
Tu as des preuves?
Nationaliste ou patriote c'est du rascime?
Dans ce cas nous le somme tous.


les preuves ??? Pas besoin vu que j'ai déjà pu écouter plusieurs fois ses analyses, à cela s'ajoute le fait qu'il est un "intellectuelle" trés sollicité par les milieux d'extrème droite, c'est un fait va sur les sites proches de ces mouvances et tu verras.
Et pour moi le nationalisme et le patriotisme n'est jamais trés loin du racisme...
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
les preuves ??? Pas besoin vu que j'ai déjà pu écouter plusieurs fois ses analyses, à cela s'ajoute le fait qu'il est un "intellectuelle" trés sollicité par les milieux d'extrème droite, c'est un fait va sur les sites proches de ces mouvances et tu verras.
Et pour moi le nationalisme et le patriotisme n'est jamais trés loin du racisme...



L'extreme droite est diabolisé par les sionistes.
Et nous on tombe dans le piege.
Je ne suis pas nationaliste ma religion l'interdit,patriote a la France et au Maroc Oui.
 
Nous avons deux solution
Etre patriote avec les vrais Francais ,contre les sionistes "politiques et medias"
Ou Rentrer au pays et etre honnete.
Ne croit pas trop au metissage et leur baratins mediatique,la France est aux Francais gaulois.
Comme le Maroc est aux Marocains et l'Algerie aux Algeriens.


Entièrement en accord avec toi sur le barratin du métissage, les origines sont indélébiles, après être patriote pour moi ça n'a pas de sens que ce soit en France ou même du Maroc.
 
LES MÉDIAS FRANÇAIS FACE AU RWANDA

De l'intervention française de 1990 au génocide
Nicolas Bancel


Ce travail porte sur les périodiques français face au Rwanda de 1990 au génocide. Ce travail s'est essentiellement concentré sur la presse quotidienne, de même que j'ai accordé une attention toute particulière aux relations proposées par les quotidiens français durant le génocide (2). Dans le cadre de cette contribution, il est impossible de citer l'ensemble des articles compulsés. Aussi avons-nous choisi de ne citer que les plus significatifs (3).


La question de l'interprétation ethniciste


Le mirage de l'interprétation ethniciste est l'un des paradigmes les plus fréquents, les plus commodes et les plus usités dans la presse pour expliquer les événements socio-politiques contemporains en Afrique. Pour exemple et parce qu'il constitue une sorte de synthèse, j'ai choisi d'analyser un article qui a été publié bien avant le génocide, en 1988, dans la revue Spectacle du Monde. Cet article s'intitule " Tutsi et Hutu : drame atavique " et est signé Bernard Lugan. Cet article résume à lui seul tous les stéréotypes de l'interprétation ethniste appliquée au Rwanda. Prenant comme point de référence les massacres d'août 1988 au Burundi, l'auteur les analyses en ces termes : " Tutsi et Hutu vivent sur le même sol du Rwanda et du Burundi. Ils parlent la même langue, mais tout les séparent. Leurs différences sont raciales. D'où un drame permanent qui ne s'est pas apaisé avec le temps [...]. Une fois encore, l'Afrique apporte la tragique confirmation de ses déterminismes ethniques [...].

L'auteur poursuit "Au simple coup d'œil, il est aisé de distinguer les Tutsi par leur taille élevée, leur crâne allongé, leur port altier et parfois arrogant, leurs traits non-négroïdes. Ils savent se montrer distants, fiers, maîtres de leurs sentiments. Leur autorité naturelle et leur habileté leur ont permis de s'imposer à la masse Hutu, au terme d'un long processus que les ethnologues et les historiens du Rwanda et du Burundi ont longuement étudié. "

Extraordinaire continuité entre le discours de l'anthropologie raciale de la fin du XIXe siècle et cette description des " déterminismes ethniques ", des " différences raciales " entre Tutsi et Hutu ! A leurs principes, le même mécanisme mental : une essentialisation de la " race ", aux fondements des structures sociales comme des oppositions politiques.

La biologisation du social, impossible en Europe après la politique nazie et la catastrophe de l'holocauste, est encore utilisée en Afrique comme un paradigme par quelques " chercheurs " et, nous le verrons, certains journalistes. Le cas est ici extrême, puisque Bernard Lugan, rejeté par la quasi-totalité des africanistes, représente le courant le plus radical de la pensée racialiste (4).

C'est le prêt à penser raciste, qui doit "expliquer" tous les conflits interafricains actuels par le déterminisme de la race. Inutile de dire que des chercheurs ont, depuis longtemps, fait litière de cette " explication " (5). L'essentialisation des différences ethniques est un processus politique, dont la genèse est coloniale (6).

http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=1471
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Tout a fait d'accord je ne partage pas aussi son point de vue
Sur ce sujet moi aussi car je pense qu' il existe une seul race humaine.
Suffit de remplacer le mot race par ethnie ou tribue et les différences dans le sens culturel ou morphologique.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
samedi 28 janvier 2012


Le Monde ou le Maccarthysme journalistique français



Dans un article d’une rare partialité que Le Monde en date du 27 janvier 2012 consacre au Rwanda, MM. Christophe Ayad et Philippe Bernard me citent de la manière suivante :

« En 2004 il (Jean-Pierre Chrétien) a participé à une commission d'enquête citoyenne, mise en place par l'association Survie, pour dénoncer le rôle de la France. Cela a valu à Jean-Pierre Chrétien de virulentes attaques de l'historien Bernard Lugan, ancien maître de conférences à l'université Lyon-III, proche de l'extrême droite. Ce dernier a écrit plusieurs ouvrages pour innocenter François Mitterrand, l'armée française et l'Eglise catholique au Rwanda (François Mitterrand, l'armée française et le Rwanda, éditions du Rocher, 2005). Il a témoigné en faveur de génocidaires hutu poursuivis devant le TPIR ».



Le lecteur du Monde aura retenu trois choses :

1) Je serais « proche de l’extrême droite », jugement de valeur permettant de sous-entendre que je ne suis pas crédible et donc par avance disqualifié.




2) J’aurais écrit « plusieurs ouvrages pour innocenter François Mitterrand, l'armée française et l'Eglise catholique au Rwanda ». L’emploi du mot « innocenter » a son importance car il signifie que pour MM. Ayad et Bernard, le président François Mitterrand, l'armée française et l'Eglise catholique seraient coupables ou pour le moins complices de ce génocide…
Est cité à l’appui de cette affirmation un livre datant de 2005 dans lequel je défends très exactement le contraire de ce que prétendent me faire dire les journalistes du Monde. J’y reprends en effet en la développant l’idée centrale d’un précédent livre[1] qui est que les conditions du génocide résultent de l’engagement pro Hutu de l’Eglise catholique en 1959, puis de l’obligation démocratique imposée par François Mitterrand au président Habyarimana à partir de 1990…L’on chercherait en vain dans cette problématique une tentative visant à « innocenter » le président Mitterrand et l’Eglise catholique. Quant à l’armée française comme elle a quitté le Rwanda fin 1993, soit plus de six mois avant le début de ce génocide, elle n’a effectivement aucune responsabilité dans ce drame contrairement à ce que certains obligés de Kigali cherchent à faire croire.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Les journalistes du Monde sont donc pris en défaut de « bidonnage » car :



- Ils n’ont manifestement pas lu mon livre,
- Ils tirent directement leurs « informations » de sites informatiques spécialisés dans les dénonciations de basse police.
- Ils omettent en revanche de mentionner un ouvrage plus récent dans lequel je fais le bilan de la question, notamment à travers les travaux du TPIR[2].



3) J’aurais « témoigné en faveur de génocidaires hutu poursuivis devant le TPIR », ce qui serait la suite logique des points 1 et 2. En effet, qu’attendre d’autre d’un « proche de l’extrême droite » qui a osé écrire « plusieurs ouvrages pour innocenter François Mitterrand, l'armée française et l'Eglise catholique au Rwanda »?
Le problème est que je n’ai jamais « témoigné en faveur de génocidaires hutu poursuivis devant le TPIR ». A quel titre d’ailleurs aurais-je pu le faire puisque je n’étais pas au Rwanda au moment du génocide et que je n’ai donc pas été le « témoin » des faits qui leur sont reprochés ? En revanche, connaissant intimement le Rwanda où j’ai enseigné et mené des recherches archéologiques durant plus de dix années, pays auquel j’ai consacré deux thèses dont un Doctorat d’Etat en six tomes, j’ai, pour ces raisons académiques, été six fois assermenté comme Expert par la Cour à laquelle j’ai remis des rapports totalisant près de 2000 pages[3]. Le document joint en annexe et qui émane du Greffe du TPIR permet de mettre en évidence la grave faute déontologique commise par les deux journalistes du Monde.


A leur décharge, il est utile de préciser qu’ils ignorent peut-être que le TPIR étant régi par les règles juridiques anglo-saxonnes, il n’y existe pas d’Experts de la Cour comme en France et que les Experts cités y sont proposés aux Chambres par les parties (Accusation et Défense). Pour chaque affaire, ces experts doivent renouveler leur accréditation, processus long et fastidieux au terme duquel ils sont soit récusés, soit acceptés et dans ce dernier cas, ce n’est qu’après avoir prêté solennellement serment qu’ils deviennent selon le terme anglo-saxon « Witness Expert ».
Le contre-sens fait par les journalistes du Monde pourrait donc s’expliquer soit par une désolante mauvaise foi, soit par une maîtrise incertaine de la langue anglaise ajoutée à des connaissances fragmentaires concernant la Common Law.



La « morale » de cette affaire est claire et elle tient en deux points principaux :



1) Nous avons ici la parfaite illustration du naufrage de la presse française qui a perdu une grande partie de sa crédibilité en raison de son Maccarthysme, du formatage et des insuffisances de ses journalistes. Cette presse militante et moribonde qui ne survit que par les aides de l’Etat et les abonnements institutionnels n’a d’ailleurs plus aucune influence à l’extérieur de sa niche écologique parisiano-conformiste.


2) Je ne ferai pas de droit de réponse et cela pour deux raisons : la première est qu’il serait caviardé et la seconde parce que je touche beaucoup plus de lecteurs et plus rapidement, avec un simple communiqué diffusé par internet. D’autant plus que nombre des visiteurs de mon blog font suivre mes communiqués à leurs réseaux, ce qui en démultiplie les effets.

Bernard Lugan
28/01/12
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
L’année 2011 s’est terminée par une censure. Alors que j’avais été invité à venir présenter mon dernier livre Décolonisez l’Afrique, Monsieur Albert Ripamonti, directeur de l’information d’I-Télé, a en effet interdit d’antenne l’entretien que Robert Ménard avait enregistré avec moi dans le cadre de son émission quotidienne « Ménard sans interdit ». Cette lamentable affaire digne de l’ancienne RDA, illustre le double langage de ces petits marquis de la presse parisienne qui ne cessent de donner des leçons de démocratie au monde entier alors qu’ils se comportent comme ceux qu’ils prétendent dénoncer. En l’occurrence, Monsieur Ripamonti est apparu comme le produit estampillé du couple sadomasochiste composé de la repentance européenne et de la victimisation africaine.
 
Les journalistes du Monde sont donc pris en défaut de « bidonnage »

Il y a une spécificité chez les journalistes français: ils sont dans leur grande majorité de gauche.

"La revue Marianne dans son N° 209 de la semaine du 23 au 29 avril 2001 s’était intéressée à l’opinion des journalistes et en particulier à leur penchant politique. La conclusion était la suivante : « Les journalistes sont, à une écrasante majorité de gauche. L’écart avec la population est ici maximal: au total 6% de journalistes pensent voter à droite, contre au moins 50% dans le peuple français. »
Source:
http://www.ericbrunet.fr/?p=51

Le sondage de Marianne a quelques mérites, en premier chef celui de ridiculiser les accusations comme quoi la presse est aux ordres de l'Elysée...Mais j'en viens au coeur du débat: dans la culture de gauche (je le sais, je suis de gauche depuis l'âge de 15 ans) l'Homme Africain ne peut pas être responsable des malheurs qui l'accablent.

Il faut que ses malheurs viennent de la colonisation, de la néo-colonisation, de la Francafrique, de l'inégalité des échanges, de l'impérialisme etc. etc.

Au paternalisme de Droite qui traditionnellement représente l'Homme Africain comme "un enfant à éduquer, à guider", s'est opposé une autre forme de paternalisme, de Gauche, qui dédouane l'Homme Africain de toutes responsabilités: c'est un enfant ballotté par l'Histoire, par l'intérêt des Grands de ce monde.

A l'heure où j'écris cela, je suis persuadé que des pseudo-journalistes sur des blogs "alternatifs", se creusent les méninges pour expliquer quel peut bien être le rôle lamentable de la France dans la crise sénégalaise. S'ils ne trouvent rien, ils accuseront la France soit de ne rien faire si la France ne fait rien, soit d'ingérence si les politiques en France décident d'intervenir diplomatiquement.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Il y a une spécificité chez les journalistes français: ils sont dans leur grande majorité de gauche.

"La revue Marianne dans son N° 209 de la semaine du 23 au 29 avril 2001 s’était intéressée à l’opinion des journalistes et en particulier à leur penchant politique. La conclusion était la suivante : « Les journalistes sont, à une écrasante majorité de gauche. L’écart avec la population est ici maximal: au total 6% de journalistes pensent voter à droite, contre au moins 50% dans le peuple français. »
Source:
http://www.ericbrunet.fr/?p=51

Le sondage de Marianne a quelques mérites, en premier chef celui de ridiculiser les accusations comme quoi la presse est aux ordres de l'Elysée...Mais j'en viens au coeur du débat: dans la culture de gauche (je le sais, je suis de gauche depuis l'âge de 15 ans) l'Homme Africain ne peut pas être responsable des malheurs qui l'accablent
Il faut que ses malheurs viennent de la colonisation, de la néo-colonisation, de la Francafrique, de l'inégalité des échanges, de l'impérialisme etc. etc.Au paternalisme de Droite qui traditionnellement représente l'Homme Africain comme "un enfant à éduquer, à guider", s'est opposé une autre forme de paternalisme, de Gauche, qui
dédouane l'Homme Africain de toutes responsabilités: c'est un enfant ballotté par l'Histoire, par l'intérêt des Grands de ce monde.A l'heure où j'écris cela, je suis persuadé que des pseudo-journalistes sur des blogs "alternatifs", se creusent les méninges pour expliquer quel peut bien être le rôle lamentable de la France dans la crise sénégalaise. S'ils ne trouvent rien, ils accuseront la France soit de ne rien faire si la France ne fait rien, soit d'ingérence si les politiques en France décident d'intervenir
diplomatiquement.



Excellent Analyse de votre part.
Cependant Degaulle grand homme et de droite n'a jamais parlé d'aide au développement mais de Coopération avec l'Afrique, dommage pour la France qu'il eut etait Mai68.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Questions et reponse de Mr Lugan.


On admet*que la cuisine alsacienne n'est pas la même que la cuisine marocaine ou*chinoise : elles sont*différentes*mais*toutes excellentes. Pourquoi ne reconnaît-on pas à l'homme ce que l'on reconnaît à la gastronomie*?
*
En France, nous vivons au milieu de gens incultes. Dans le petit esprit formaté par la pensée unique, le seul fait de parler de différences est synonyme de classification hiérarchique. C'est complètement faux. Je combats le suprématisme qui est une idée profondément raciale, parce qu'elle est basée sur l'idée que certaines races seraient supérieures aux autres, c'est ce que disaient les bons jacobins*! Le socialiste Léon Blum déclarait à l'Assemblée nationale*: «Il est du devoir des races supérieures d’apporter la civilisation à celles qui ne l'ont pas connue.» En face, vous aviez un ethno différentialiste, le Maréchal Lyautey, qui disait*: «Non, les Africains ne sont pas inférieurs puisqu'ils sont autres*!»
*
Le résultat, c'est qu'il y a des statues du maréchal Lyautey en Afrique, mais il n'y a pas de statues de Léon Blum…
*
Exactement*! Donc, le seul fait de parler de différences est considéré comme une classification et comme une hiérarchisation des civilisations et des peuples. C'est un drame français. Dès que vous passez la frontière, cette idée ne passe pas. Nous sommes dans un petit monde, avec des petites élites qui sont en train de mourir, et comme elles savent qu'elles sont en train de mourir, chaque jour les faits leur donnent tort. Alors, elles se cramponnent au politiquement correct et à l'anathème. Elles seront condamnées par l'histoire, comme ont été balayés tous ceux qui m'avaient attaqué à l'université pendant trente ans sur le thème suivant : «Bernard Lugan est un historien qui a une vision ethnique de l'Afrique, ce qui est un pur scandale…» J'étais condamné par mes collègues, on a fait des pétitions contre moi, mais aujourd'hui plus personne ne nie que les ethnies sont une réalité. Il y a trente ans, l'idéologie dominante dans l'université française était de dire que les ethnies avaient été créées par la colonisation*! Ces gens n'ont plus voix au chapitre dans les milieux scientifiques. L'idée du refus de la différence va également être balayée par la réalité historique.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Meme si Bernard Lugan est un Rascialiste sa vie et ses ecrits prouvent qu'il n'est pas rasciste.
Moi je ne suis pas un partisans du rascialisme et je pense effectivement qu'il ni a q'une seule Race humaine avec différentes ethnies et je ne crois pas les pseudo études datant de milliers voir millions dAnnes.ou sont d'ailleur les preuves scientifique cest a dire les fossiles intermédiaire des espèces ?
Voila le seul point ou je ne suis en accord avec Mr Lugan.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Question Reponse de Mr Lugan suite et fin.


La colonisation n'a-t-elle pas créé des frontières artificielles qui ne tiennent pas compte de ces ethnies ?

Oui, c'est un tout autre problème. En plus, la démocratie individualiste qui est imposée à l'Afrique depuis les indépendances fait que l'élément coagulant, qui est l'ethnie, est en train d'éclater au profit de la tribu. Mais comme les incultes confondent tribus et ethnies, avec le glissement du champ sémantique, les gens ne font plus la différence : l'ethnie est un facteur coagulant, alors que la tribu est un facteur de division. Aujourd'hui, la démocratie imposée à l'Afrique fait que l'ethnie est en train d'éclater en tribalisme. Mais c'est une autre discussion.

En résumé, dans votre dernier livre, vous nous expliquez que l'Afrique est en train d'être colonisée par des hommes qui essaient d'imposer une civilisation qui ne leur ressemble pas…

L'Afrique subit une colonisation, à la différence de la précédente qui est une colonisation de l'intérêt et du fric, celle de l'argent roi. Dans la précédente colonisation, il y avait la parcelle d'amour, comme disait Lyautey. Cette nouvelle colonisation est celle des prédateurs, qu'il s'agisse des Chinois ou des industriels qui se moquent totalement des hommes. La précédente colonisation avait créé des écoles, des hôpitaux, etc. Aujourd'hui, cette malheureuse Afrique est devenu la proie des prédateurs qui mettent l'Afrique en coupe réglée au nom du paradigme de la culpabilité et de la repentance. Les Africains sont mis dans une situation qui leur interdit de réagir, puisque nous leur avons introduit dans l'esprit l'idée que tous leurs maux viennent de causes extérieures à eux, essentiellement la colonisation. Les élites occidentales qui vivent dans le monde de la culpabilisation entretiennent ce phénomène. C'est le couple sadomasochiste qui se satisfait de ses propres dérives et de ses propres errances. C'est pour cela que je dis qu'il faut décoloniser l'Afrique. Cela nous permettrait également de nous décoloniser de ces élites qui entretiennent la culpabilisation, la repentance et cette vision complètement masochiste de l'histoire.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Le Mali, première victime « collatérale » de l’intervention occidentale en Libye
Depuis le début de cette erreur politique majeure que fut l’ingérence franco-otanienne dans la guerre civile libyenne, j’ai expliqué qu’avec l’élimination du colonel Kadhafi, l’arc de tension saharo-sahélien allait de nouveau être bandé. La raison en est simple, et il est proprement affligeant que les conseillers africains de l’Elysée, informés aux meilleures sources, n’aient pas réussi à freiner les ardeurs guerrières de certains.

Après avoir longtemps déstabilisé la région, le colonel Kadhafi avait changé de politique depuis quelques années et au moment où nous lui avons déclaré la guerre, il la stabilisait. Il avait ainsi mis « sous cloche » les velléités des Toubou libyo-tchadiens et l’irrédentisme des Touaregs du Mali. Etrangement, nous l’avons supporté quand il nous combattait, et nous l’avons combattu dès lors qu’il était devenu notre allié…
L’intervention franco-onusienne s’étant produite avec les résultats que l’on sait, à savoir l’anarchie libyenne, les forces de déstabilisation saharo-sahéliennes qui avaient perdu leur mentor ont aussitôt repris leur autonomie.
Du côté des Toubou et apparentés, la situation est pour le moment sous contrôle en raison de la présence d’Idriss Deby Itno que la presse française, toujours prompte à déstabiliser les pouvoirs stabilisateurs, ne cesse d’attaquer. Son pouvoir est solide, mais la question de sa succession se posera un jour avec toutes les conséquences qui en découleront.
Aujourd’hui, le maillon le plus faible de l’arc saharo-sahélien est le Mali. Or, c’est très exactement là que se produisent actuellement des évènements dont les conséquences risquent d’être catastrophiques en raison de la proximité de ces trois autres foyers de déstabilisation que sont le nord du Nigeria avec la secte fondamentaliste Boko Haram, la région du Sahara nord occidental avec Aqmi et les confins algéro-maroco-mauritaniens avec le Polisario.
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Au Mali où, depuis 1962, la guerre n’a jamais véritablement cessé entre les Touaregs et l’Etat contrôlé par les Noirs sudistes, les hostilités ont repris au mois de janvier 2012. Plusieurs milliers de Touaregs, dont nombre d’anciens militaires libyens, ont en effet pris le contrôle de l’Azawad, le nord nord est du Mali.
Leur chef militaire est Ag Mohammed Najem, de la tribu des Igforas. Cet ancien colonel de l’armée libyenne qui commandait une unité spécialisée dans le combat en zone désertique et qui était casernée à Sebha, a quitté la Libye avec armes et bagages quelques jours avant le lynchage du colonel Kadhafi par les fondamentalistes de Misrata. Son groupe dispose d’un matériel de pointe, y compris des missiles sol-air ; l’un d’entre eux a semble t-il abattu un avion de l’armée malienne.
Remarque importante : ces rebelles qui se réclament du MNLA (Mouvement national pour la Libération de l’Azawad) ne demandent plus une meilleure intégration des Touaregs dans l’Etat malien, comme lors des précédentes insurrections, mais la sécession pure et simple. Ils combattent ainsi pour la prise en compte de la réalité géographique et humaine régionale contre l’utopie consistant à vouloir faire vivre dans le même Etat les agriculteurs noirs sédentaires du Sud et les nomades berbères du Nord. Nous retrouvons là l’idée qui fut longtemps portée par le colonel Kadhafi qui prônait la création d’un Etat touareg au centre du Sahara.

Totalement dépassées par la situation, les autorités maliennes tentent d’obtenir une intervention directe des Occidentaux en affirmant que les insurgés ont des liens directs avec Aqmi. Ces derniers disent au contraire qu’étant Berbères, ils sont le meilleur rempart contre les fondamentalistes arabo-musulmans. Certes, mais un petit groupe touareg, très minoritaire toutefois, ayant participé à une récente opération menée par Aqmi, le risque de porosité n’est pas exclu.
La situation est donc à suivre[1].

Bernard Lugan
07/02/12
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
Monsieur Guéant et l’esprit du temps…

Avec ce qu’il faut désormais appeler l’ « affaire Guéant », nous nageons en plein confusionnisme. D’abord parce que Monsieur Guéant a confondu « Civilisation » et régime politique, ce qui, convenons-en, n’est pas tout à fait la même chose…
Ensuite, parce que la gauche dénonce des propos inscrits dans l’exacte ligne de ceux jadis tenus par Victor Hugo, Jules Ferry, Léon Blum ou encore Albert Bayet[1]. Pour ces derniers, il existait en effet une hiérarchie entre, d’une part les « peuples civilisés », c'est-à-dire ceux qui se rattachaient aux Lumières et à l’ « esprit de 1789 », et d’autre part ceux qui vivaient encore dans les ténèbres de l’obscurantisme. Jules Ferry déclara ainsi devant les députés le 28 juillet 1885 :

« Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ».

Quant à Léon Blum, le 9 juillet 1925, toujours devant les députés, il ne craignit pas de prononcer une phrase qui, aujourd’hui, le conduirait immédiatement devant les tribunaux :

«Nous admettons le droit et même le devoir des races supérieures d'attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de les appeler aux progrès réalisés grâce aux efforts de la science et de l'industrie. »

Reconnaissons que Monsieur Guéant est bien loin d’avoir tenu de tels propos clairement racistes. La gauche ferait donc bien de balayer devant sa porte et si les représentants de la « droite » avaient eu un minimum de culture, ils auraient pu, en utilisant ces citations et bien d’autres encore, renvoyer le député Letchimy au passé de son propre parti.

Le problème est que Monsieur Guéant est un universaliste pour lequel l’étalon maître de la « Civilisation » est, selon ses propres termes, le respect des « valeurs humanistes qui sont les nôtres ».
A ce compte là, effectivement le plus qu’un milliard de Chinois, le milliard d’Indiens, les centaines de millions de Japonais, d’Indonésiens etc., soit au total 90% des habitants de la planète, vivent en effet comme des « Barbares » ou des « Sauvages». Barbares et sauvages donc les héritiers de Confucius, des bâtisseurs des palais almohades et de ceux du Grand Moghol puisqu’ils n’ont pas encore adhéré à nos « valeurs humanistes », ces immenses marques du progrès humain qui prônent l’individu contre la communauté afin que soient brisées les solidarités, la prosternation devant le « Veau d’Or » afin d’acheter les âmes, la féminisation des esprits contre la virilité afin de désarmer les peuples, les déviances contre l’ordre naturel afin de leur faire perdre leurs repères.

Face à cette arrogance et à cet aveuglement qui constituent le socle de la pensée unique partagée par la « droite » et par la gauche, se dresse l’immense ombre du maréchal Lyautey qui, parlant des peuples colonisés, disait : « Ils ne sont pas inférieurs, ils sont autres ». Tout est dans cette notion de différence, dans cet ethno différentialisme qui implique à la fois respect et acceptation de l’évidence.
Or, c’est cette notion de différence que refusent tous les universalistes. Ceux de « droite », tel Monsieur Guéant, au nom des droits de l’Homme, ceux de gauche au nom du cosmopolitisme et du « village-terre ».

Bernard Lugan
08/02/12
 
Pourtant quand les colons sont partis..bcp d'algériens les ont suivis et pas uniquement les harkis.

Ah la la ! Crise identitaire quand tu nous tiens..Lol !

n'importe quoi si les algeriens qui sont allés en france ne l'ont fait que pour le travaille, je ne parle pas de harki eux c'est normal sinon on aurait retrouver leur tetes sur des piquets
 

LeMagnifique

Soliman
VIB
n'importe quoi si les algeriens qui sont allés en france ne l'ont fait que pour le travaille, je ne parle pas de harki eux c'est normal sinon on aurait retrouver leur tetes sur des piquets


Cessez de dire des betises sur les harkis,car beaucoup etait contraint de quiter le pays sans avoir commis de crimes.
Les criminels nous les avons vue aussi aprés votre indepandance,puis furtiva a raison vous avez mis un coup de pied a la France et aprés vous les suivez?
Zahma pour travailler boumedienne a perdu son nif plutot.
 
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