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C’est « en catimini » que les éditions Fayard ont retiré des ventes en France le livre de l’historien israélien Ilan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, selon le site Actualitté, consacré aux univers du livre, qui a révélé l’affaire le 8 décembre.
« Le libraire du Point du Jour, installé dans le 5e arrondissement de Paris, Patrick Bobulesco, avait vendu ses derniers exemplaires » du titre en question, rapporte le site. « Il s’est alors rendu sur Dilicom [plateforme d’échanges de données entre les acteurs du secteur livre], dans l’optique d’en commander de nouveaux, mais surprise : l’ouvrage était en « arrêt définitif de commercialisation […]
Patrick Bobulesco envoie alors un mail à Isabelle Saporta, directrice de Fayard, afin de demander des explications, craignant une censure.
Paru en 2008, ce livre reconstitue en détail, à l’aide de documents d’archives, de journaux personnels, de témoignages directs, ce qui s’est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village, en Palestine.
«
Plus de 500 villages ont été rasés, de nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe. Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font désormais partie d’Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses frontières », résume l’éditeur, qui ajoute :
« Apparaît alors une entreprise délibérée, systématique, d’expulsion et de destruction : un ‘’nettoyage ethnique’’ de la Palestine. »
Au moment de sa parution, Fayard vantait aussi : « Ce livre passionnant vient rappeler que la résolution du problème des réfugiés doit être la pierre angulaire de toute tentative de paix dans la région. »
Actualitté souligne que d’après Edistat, qui prend en compte les achats en points de vente, sur les 307 exemplaires vendus cette année, 158 l’ont été entre la semaine 41 (9 au 15 octobre) et la semaine 45 (6 au 12 novembre), soit entre le lendemain de l’attaque du Hamas, le 7 octobre, et son arrêt de commercialisation le 7 novembre.
« Dans la seule semaine 45, 89 ventes. Si cet ouvrage gêne, c’était le moment de s’en débarrasser… », souligne le site spécialisé.
ET voilà ce qui reste de la fameuse liberté d'expression en France.
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C’est « en catimini » que les éditions Fayard ont retiré des ventes en France le livre de l’historien israélien Ilan Pappé, Le Nettoyage ethnique de la Palestine, selon le site Actualitté, consacré aux univers du livre, qui a révélé l’affaire le 8 décembre.
« Le libraire du Point du Jour, installé dans le 5e arrondissement de Paris, Patrick Bobulesco, avait vendu ses derniers exemplaires » du titre en question, rapporte le site. « Il s’est alors rendu sur Dilicom [plateforme d’échanges de données entre les acteurs du secteur livre], dans l’optique d’en commander de nouveaux, mais surprise : l’ouvrage était en « arrêt définitif de commercialisation […]
Patrick Bobulesco envoie alors un mail à Isabelle Saporta, directrice de Fayard, afin de demander des explications, craignant une censure.
Paru en 2008, ce livre reconstitue en détail, à l’aide de documents d’archives, de journaux personnels, de témoignages directs, ce qui s’est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village, en Palestine.
«
Plus de 500 villages ont été rasés, de nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe. Et 800 000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font désormais partie d’Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses frontières », résume l’éditeur, qui ajoute :
« Apparaît alors une entreprise délibérée, systématique, d’expulsion et de destruction : un ‘’nettoyage ethnique’’ de la Palestine. »
Au moment de sa parution, Fayard vantait aussi : « Ce livre passionnant vient rappeler que la résolution du problème des réfugiés doit être la pierre angulaire de toute tentative de paix dans la région. »
« Contrat caduque »
Contacté par Actualitté, Maxime Lledo, responsable du service de presse et directeur de la communication de Fayard, a officiellement justifié ce retrait des ventes. « Concernant ce titre, le contrat était caduque depuis le 27 février 2022. La maison a donc acté, le 3 novembre dernier, sa fin d’exploitation. »Actualitté souligne que d’après Edistat, qui prend en compte les achats en points de vente, sur les 307 exemplaires vendus cette année, 158 l’ont été entre la semaine 41 (9 au 15 octobre) et la semaine 45 (6 au 12 novembre), soit entre le lendemain de l’attaque du Hamas, le 7 octobre, et son arrêt de commercialisation le 7 novembre.
« Dans la seule semaine 45, 89 ventes. Si cet ouvrage gêne, c’était le moment de s’en débarrasser… », souligne le site spécialisé.
ET voilà ce qui reste de la fameuse liberté d'expression en France.
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