Ce n'est ni juste ni injuste mais pour d'autres raisons que celles pour lesquelles il est juste de terminer la vie d'un meurtrier.
Juste selon toi seulement et les partisans de la peine de mort.
Ne parle pas comme si ton avis était unanime. Même avec les partisans de la peine de mort, tu ne te mettrais pas d'accord pour savoir qui mérite ou non d'être condamné.
C'est le noeud du problème: concevoir que la justice ne peut se rendre sans tuer certains criminels les plus graves. Ce n'est pas parce qu'il s'agit de ton ressenti de justice que cela en fait une vérité dogmatique, et fort heureusement.
Je te parle d'une légitime défense, dans le feu de l'action. Tu trouve ça juste de te défendre n'est-ce pas ? Pourtant c'est un meurtre aussi. Donc ton argument que le meurtre en soi est injuste tombe à l'eau. Le meurtre n'est pas injuste en soi, je le répète.
La légitime défense est un cas tout à fait différent, il s'agit de mort
sans intention de départ mais pour préserver la sienne face à un agresseur
. Et encore, ce genre de faits reste soumis au jugement de la justice. Il arrive que son auteur soit condamné lorsque cette légitime défense n'est pas jugée assez fondée.
Depuis le début on parle de meurtre prémédité
de sang-froid, celui perpétré pour ôter la vie d'un détenu. Quand tu roules en voiture, que tu renverses accidentellement un piéton et que tu le tues, il s'agit aussi d'un meurtre involontaire. C'est bien pour prendre en compte ces critères d'appréciation de la gravité du crime que la justice tranche au cas par cas.
Pour pouvoir parler de "juste" on "injuste" il faut forcément se référer à ce qui est
volontaire et décidé froidement préalablement. C'està-dire ce qui le produit d'une action humaine décidée et autonome. Il n'y a pas de sens à parler de juste ou d'injuste lorsque le fait de tuer quelqu'un est totalement fortuit, involontaire ou défensif. On le fait selon des normes quand une action est fruit d'une volonté de départ, décidé ou prémédité.
Tu mélanges les concepts à tour de bras et t'éloignes du sujet
Mais ça n'a rien à voir avec les émotions... C'est très stoïque comme point de vue : machine irrécupérable qui peut porter du tort à l'entreprise = à la benne.
Bravo, on retrouve le discours de certains partis.
Au-delà de cela, si un détenu est irrécupérable, on peut aussi ne jamais le laisser sortir et il ne portera plus jamais atteinte à la société. Des centaines de tueurs en série sont dans ce cas dans les prisons du monde. Ils ne représentent plus aucun risque.
J'imagine que la maturité morale c'est d'imputer des idées à son interlocuteur pour le discréditer.
Non, c'est à tout le moins d'élever la vie humaine au rang le plus élevé des valeurs d'une société. Et de ne pas s'arroger le droit outrecuidant de juger qu'on peut soi-même décider froidement de l'ôter.