"J'aurai droit demain [mardi] aux honneurs du Monde dans l'affaire de #Panamapapers ", écrit-il sur sa page Facebook, au sujet d'investissements réalisés en Asie.
"J'ai bien entendu mis à disposition de ces deux journalistes les documents prouvant la parfaite légalité de ces opérations", poursuit-il.
Riwal est une société qui réalise des prestations de communication pour des candidats FN. Son patron Frédéric Chatillon est mis en examen pour financement illégal de parti dans le cadre d'une enquête sur la présidentielle et les législatives de 2012.
Le rachat d'une société préexistante à Hong Kong"Je vais prendre les devants pour m''auto-scooper' et éviter de laisser se développer d'extravagants fantasmes", explique, toujours sur son compte Facebook, Frédéric Chatillon.
"A l'automne 2012, les associés de la société Unanime et moi-même avons décidé d'investir en Asie une partie des bénéfices que la société avait déjà réalisés au cours de l'année 2011", détaille-t-il.
De fil en aiguille, "des conseils juridiques locaux nous conseillèrent fin 2012, plutôt que de créer une société ad hoc, de racheter une structure juridique préexistante, sans activité, et ce pour un prix symbolique, ce procédé de 'package' étant courant à Hong Kong.
"Il semble que cette BVI, [c'est-à-dire une société des Iles Vierges britanniques, British Virgin Island, NDLR] ait été créée à l'origine par le fameux cabinet Mossack Fonseca, mais nous n'avons jamais eu de contact direct avec celui-ci, tout ayant été géré par un cabinet Hong-Kongais", ajoute-t-il."Voilà l'histoire d'une entreprise française qui a investi en toute légalité en Asie. Bien évidemment, le Front national n'a rien à voir ni de près ni de loin avec cette affaire privée".
La justice française ouvre une enquête préliminaireDes déclarations qui seront vérifiées par la justice française. Cette dernière a ouvert, lundi 4 avril, une enquête préliminaire pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées", à la suite des révélations, a annoncé le parquet national financier dans un communiqué.
Les systèmes d'évasion fiscale dévoilés dans cette vaste enquête journalistique internationale sont "susceptibles de concerner des résidents fiscaux français", justifie le parquet financier à l'AFP. L'enquête est confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).
Edouard Lamort