Sois chrif et tais-toi - [fin des cartes réservées aux chorfas]

kewkew

VIB
Le gouvernement a décidé de mettre un terme aux cartes de « chorfa », longtemps source d’abus et de business en tous genres. Le point sur une pratique en voie d’extinction.

Ce 13 février au petit matin, une dizaine de policiers opèrent une descente en plein centre de Derb Soltane. Objet de la perquisition : une imprimerie sise dans ce quartier populaire de Casablanca, dans laquelle des centaines de fausses cartes de « chorfa » (descendants du prophète Mohammed) sont produites.

Outre l’arrestation du propriétaire, pas moins de 2000 personnes ayant commandé cette carte, censée attester leur descendance « chérifienne », sont répertoriées par les forces de l’ordre. Cette descente particulièrement médiatisée intervient trois jours après la publication d’un communiqué signé conjointement par le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice. Le document précise que tout détenteur d’une telle carte risque désormais d’être poursuivi.

Tout un business

Rien d’anormal dans un pays dit de droit, que ceux qui tentent de jouir de passe-droits de par leur sang soient réprimandés. Sauf qu’au Maroc, où les associations et autres ligues de « chorfa » pullulent aux quatre coins du royaume, de nombreux descendants ou – prétendus tels – du prophète n’hésitent pas à abuser de leur statut pour obtenir privilèges et avantages en tous genres, profitant d’une certaine croyance populaire qui veut que respect et révérence soit due à un chrif. « Nous avons cessé toute impression de cartes depuis la publication du communiqué. Nous souhaitons obtenir plus d’éclaircissements sur le sujet », nous annonce Abdessalam Ben Rahal El Karni El Sarghini El Idrissi, président de la Ligue nationale des chorfa idrissides du Maroc.

Ne souhaitant pas faire de vagues, cet influent chrif de Tétouan a, aussitôt après la publication du communiqué conjoint, loué la décision des deux départements ministériels. « Cela fait des années que j’exhorte les autorités à faire face aux abus perpétrés par les falsificateurs », assure El Idrissi. Tentative de noyer le poisson ? Pour le vieux chrif, si certains « vrais chorfa » abusent de leurs cartes, « ils n’ont qu’à assumer leur responsabilité, car ce n’est en aucun cas la faute de l’association ».

Abus de pouvoir


En effet, ce ne sont pas les abus qui manquent en la matière. Certains prétendus « chorfa » n’hésitent pas à afficher un autocollant estampillé « chrif » sur le pare-brise de leur voiture. D’autres vont plus loin en monnayant la délivrance d’une carte ou d’un arbre généalogique inventant une ascendance prophétique à toute personne ayant les moyens de se les payer. Sans parler de l’intimidation et de l’abus de pouvoir qu’exercent nombre de détenteurs d’une telle carte. Tout un business est depuis longtemps généré par ces cartes de descendance nobiliaire, mais l’Etat semble ne plus vouloir fermer les yeux sur ces abus.

Le communiqué du 11 février lève toute ambiguïté, en stipulant que « compte tenu de l’illégalité de ce genre d’agissements (détention et fabrication de cartes de chorfa, ndlr) […] toute personne ayant été impliquée dans ce genre de pratique sera immédiatement présentée à la justice ». Une source au ministère de l’Intérieur va même jusqu’à affirmer que « toutes ces cartes, qu’elles soient fausses ou délivrées par des associations de chorfa, sont caduques et illégales », ajoutant qu’« elles doivent désormais être détruites par leurs titulaires ».

Pratiques du « Moyen-âge »

Le message n’est pas pour déplaire à certains acteurs de la société civile qui, depuis longtemps, militent pour la fin de ces privilèges d’un autre temps. « C’est une décision judicieuse », se félicite Mohamed Nechnach, président de l’Organisation marocaine des droits humains (OMDH), même s’il regrette que l’Etat n’ait pas clairement décrété l’interdiction des noms commençant par des termes révérencieux comme « Moulay » ou « Sidi ».

« Ce sont des concepts dépassés, réactionnaires, qui contestent l’égalité entre les citoyens. Nous subissons encore des pratiques qui datent du Moyen-âge », s’offusque le militant des droits de l’homme, qui estime que « le Maroc reste le seul pays au monde où l’on distingue les citoyens chorfa de ceux qui ne le sont pas ». Soixante ans après l’indépendance, l’État met enfin un terme à une pratique en effet plus féodale que religieuse.

Reda Mouhsine

http://telquel.ma/2015/02/22/sois-chrif-tais-toi_1435370
 

Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
Le gouvernement a refusé l'amendement, il y aura toujours les titres sidi, moulay et lalla dans les cartes nationales des chourafas du Maroc.
 
Le gouvernement a refusé l'amendement, il y aura toujours les titres sidi, moulay et lalla dans les cartes nationales des chourafas du Maroc.
Bonjour Scoco
écris sur une carte sidi et moulay peuvent toujours exister mais il revient au peuple de les refuser en refusant de les prononcer et en faisant le boycotte de l'eau de Ali et de Hrazem
 
Est ce qu'ils vont interdire aussi les chourfa qui ont la baraka et qui exerce un métier en faisant bénificier des gens de leur baraka afin d'améliorer leur vie?
Est ce qu'il vont supprimer tous les noms des villages et des villes qui porte le nom d'un saint
vont ils détruire les marabouts
où s'arrêtent ils?

ghir goulou liya ma t7achmouch :D
 

Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
Bonjour Scoco
écris sur une carte sidi et moulay peuvent toujours exister mais il revient au peuple de les refuser en refusant de les prononcer et en faisant le boycotte de l'eau de Ali et de Hrazem
Ça c'est autre chose, on pourra même dire Lalla et Moulay a des personnes qui ne sont pas chourfas également ^^

Mais le problème est administratif surtout, il faut tout simplement enlevé tout indice qui distingue une catégorie du peuple.
 
.assure El Idrissi. Tentative de noyer le poisson ? Pour le vieux chrif, si certains « vrais chorfa » abusent de leurs cartes, « ils n’ont qu’à assumer leur responsabilité, car ce n’est en aucun cas la faute de l’association ».
Très vrai, certains "Chorfa" abusent et profitent de passe-droits.
J'ai connu un parlementaire qui est venu au Canada pour la scolarisation de ses enfants, nous l'Avons rencontré pour l'aider par des conseils et démarches administratives. il est tellement aisé et cherche encore des bourses pour payer moins les études de ss enfants. Mais quand il nous répétait de nommer ses enfants Lalla, et Moulay... là on lui a dit ce n'est plus valable les appeler ainsi, et le type a commencé à nous donner l'histoire de sa descendance et qu'il est Cherif et on doit les appeler ainsi comme marocains. Un Chérif aisé qui cherche encore des bourses de Kouffars par contre Le prophète SWS n'acceptait pas la Sadaka , et les prophètes n'ont pas le droit de faire hériter no hériter ce qui est matériel. Il est resté bouche bée et n'as pas du tout aimé.
Malgré les aides et conseils que nous lui avons fournis, ils ne nous adresse même pas le bonjour quand on se voit. Hey Yawddi y a Cherif, il laisse ses travaux parlementaires au Maroc et a demandé sa résidence permanente au Canada rapidement en tant qu'investisseur.
 
Très vrai, certains "Chorfa" abusent et profitent de passe-droits.
J'ai connu un parlementaire qui est venu au Canada pour la scolarisation de ses enfants, nous l'Avons rencontré pour l'aider par des conseils et démarches administratives. il est tellement aisé et cherche encore des bourses pour payer moins les études de ss enfants. Mais quand il nous répétait de nommer ses enfants Lalla, et Moulay... là on lui a dit ce n'est plus valable les appeler ainsi, et le type a commencé à nous donner l'histoire de sa descendance et qu'il est Cherif et on doit les appeler ainsi comme marocains. Un Chérif aisé qui cherche encore des bourses de Kouffars par contre Le prophète SWS n'acceptait pas la Sadaka , et les prophètes n'ont pas le droit de faire hériter no hériter ce qui est matériel. Il est resté bouche bée et n'as pas du tout aimé.
Malgré les aides et conseils que nous lui avons fournis, ils ne nous adresse même pas le bonjour quand on se voit. Hey Yawddi y a Cherif, il laisse ses travaux parlementaires au Maroc et a demandé sa résidence permanente au Canada rapidement en tant qu'investisseur.

hada chrif bi barktou nit :D

ça ne me dérange pas d'appeler une personne qui n'est pas chrif, par Si ... ou Moulay ou Lalla, c'est juste par respect
mais j'ai du mal avec ceux qui se disent chourfa, idem pour les haj et les hajjas si je sais qu'ils n'ont pas un comportement de haj ou de hajja.
 
Ça c'est autre chose, on pourra même dire Lalla et Moulay a des personnes qui ne sont pas chourfas également ^^

Mais le problème est administratif surtout, il faut tout simplement enlevé tout indice qui distingue une catégorie du peuple.
tu as raison j'ai posté rapidement et épidermiquement, on pourrait garder sidi et lalla oralement pour la politesse comme Mr et Mme chez les français mais le supprimer sur les registres d'état civil
 

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
Ces gens ignorent que la noblesse est certainement par les actes justes et l'équité...et non par Héritage et autres monstrueuses mensonges et egos surdimensionné...
 

farid_h

<defunct>
Contributeur
Ces gens ignorent que la noblesse est certainement par les actes justes et l'équité...et non par Héritage et autres monstrueuses mensonges et egos surdimensionné...
Des gens a qui on enleve des privileges dont ils disposaient depuis longtemps vont toujours grincer des dents et grogner. C'est humain... ;)
 
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