Comme j'ai tout lu, je vais commenter ce texte qui date de 2007 ou même avant.
Tout d'abord, je trouve contradictoire qu'en Islam, le choix du port du voile est dit "entre la femme et Dieu" alors que c'est bien souvent l'homme qui revient à la charge lui reprocher de refuser ou de s'objecter à celui-ci.
Ce n'est pas parce que des femmes ne portent pas le voile qu'elles sont automatiquement impudiques, objets de séduction, etc. Si, pour cette raison, des hommes "ont à dire sur elles", c'est qu'ils jacassent et médisent, et ce comportement peu honorable ne leur mérite pas le respect.
S'il est normal que l'homme soit attiré par les atouts féminins, sa "propre nature" ne fait pas de lui un être incapable d'exercer un contrôle sur lui-même. Cette maîtrise s'acquiert graduellement dès le jeune âge pourvu qu'on ne lui enseigne pas que son comportement découle directement et se justifie par celui des autres, et notamment du défaut de la femme de "disparaître" pour pallier à une faiblesse de sa nature.
Affirmer que les femmes sont les premières responsables du non-respect qui leur est porté, c'est déresponsabiliser l'homme et dédouaner ses inconduites sous prétexte qu'il est biologiquement programmé pour baver de désir, harceler, manquer de respect à la femme, etc., alors qu'un voile ne suffit pas à déjouer les hormones, à détourner les pulsions.
Ainsi, contrairement à ce qui est mentionné, dans ce texte, c'est l'homme (et non la femme) que l'on cherche à poser en victime (de l'attrait "irrésistible" que la femme exerce sur lui).
Si l'Islam recommande à la femme de faire preuve de pudeur vestimentaire, il impose aussi à l'homme une manière de regarder la femme et de se comporter envers elle. Comment un homme gardant le regard baissé peut-il se trouver affaiblie du fait qu'une femme ne porte pas le voile? Chacun doit se soucier d'abord de son propre comportement plutôt que de chercher à se décharger de son absence de rigueur sur les autres.