On ignore, , à combien de décennies, à combien de siècles en arrière il faudrait remonter pour trouver les premières traces de ces purs joyaux de l’oralité marocaine.
De nos jours, la tamawayt, (‘celle qu’on emporte’, ou ‘chanson de marche’ on le sait, est exécutée en lever de rideau lors d’une soirée berbère par une chanteuse de talent aux cordes vocales bien développées. Qu’elle s’appelle Touharrazt, Rqiya ‘Moustache’, ou Cherifa ; qu’elle vienne de Tounfit, d’Ouaoumana, de Kerrouchen, ou de Khenifra, peu importe. C’est à elle que revient l’honneur de lancer cet appel (lmayt) qui représente, sans aucun doute, la manifestation la plus pure, la plus caractéristique de la culture amazighe du Moyen-Atlas. Parfois fera-t-elle l’objet d’un duo, deux spécialistes se faisant écho, reproduisant un discours amoureux tout en propos voilés, discrets, et allusions indirectes. Cela permettra de mettre en scène le cortège de musiciens qui, rivalisant d’adresse et de virtuosité, vont se succéder tout au long de la soirée. En connaisseur, le public appréciera tel ou tel izli connu, tel ou tel nouveau refrain (llġa). Consacrera le prestige d’une vedette connue, encouragera un chanteur jeune mais talentueux. Car c’est sous cette forme chantée, éventuellement dansée, que se présente le plus souvent la poésie du Moyen-Atlas.
http://michaelpeyron.unblog.fr/2010/06/18/poesie-amazighe-du-moyen-atlas/
De nos jours, la tamawayt, (‘celle qu’on emporte’, ou ‘chanson de marche’ on le sait, est exécutée en lever de rideau lors d’une soirée berbère par une chanteuse de talent aux cordes vocales bien développées. Qu’elle s’appelle Touharrazt, Rqiya ‘Moustache’, ou Cherifa ; qu’elle vienne de Tounfit, d’Ouaoumana, de Kerrouchen, ou de Khenifra, peu importe. C’est à elle que revient l’honneur de lancer cet appel (lmayt) qui représente, sans aucun doute, la manifestation la plus pure, la plus caractéristique de la culture amazighe du Moyen-Atlas. Parfois fera-t-elle l’objet d’un duo, deux spécialistes se faisant écho, reproduisant un discours amoureux tout en propos voilés, discrets, et allusions indirectes. Cela permettra de mettre en scène le cortège de musiciens qui, rivalisant d’adresse et de virtuosité, vont se succéder tout au long de la soirée. En connaisseur, le public appréciera tel ou tel izli connu, tel ou tel nouveau refrain (llġa). Consacrera le prestige d’une vedette connue, encouragera un chanteur jeune mais talentueux. Car c’est sous cette forme chantée, éventuellement dansée, que se présente le plus souvent la poésie du Moyen-Atlas.
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