Très intéressant.
Si j'ai bien compris :
1) Kant considère que le fondement du bon agir est le fait que ce bon agir, ce bien, soit universel et donc rationellement admissible. En gros, il faut que ce soit logique. Logique, et donc parfait (bien que la notion de perfection est biaisée parce que ce que nous considérons comme parfait risque d'être ce que nous considérions déjà au départ comme bon).
2) Cette recherche de la perfection pour définir le bien est néanmoins meilleure que la volonté d'appréhender une volonté parfaite d'origine divine. Parce que :
-> Il y'a ce problème expliqué en 1) de la perfection, ce que nous trouvons bon risque d'être considéré par nous comme parfait, et donc ici, d'origine divine.
-> La différence avec le cas 1), c'est que dans le cas de la recherche de la volonté divine, nous savons que la perfection ne doit pas être conditionnée par notre volonté mais par celle de Dieu
-> Du coup, il n y'a plus de recherche de la perfection en appréhendant la volonté divine. Tout ce qu'il reste, c'est les autres attributs de la volonté divine : domination, puissance, revanche ... Or, ceci n'est pas le bien.
En gros, lorsqu'on recherche le bien de façon autonome, c'est le parfait (le rationnel, donc universel, donc logique), que nous recherchons, même si ça risque d'être biaisé par notre volonté.
Mais lorsqu'on recherche le bien dans le cadre de la volonté divine, nous savons que notre recherche de la perfection risque d'être biaisée par notre propre volonté alors que ne doit demeurer que la volonté divine, alors, on risque de mettre la recherche de perfection de côté, et on ne recherche plus que la puissance, la domination, la revanche ... Autant de choses éloignées du bien.
Par exemple, si on prie, on risque de le faire non pas dans la recherche d'un bien (car nous avons particulièrement conscience du fait que le bien doit résulter de la volonté divine et pas de notre volonté), mais dans la crainte d'un châtiment.
J'ai compris ou pas ?
Que je puisse donner mon avis