Mais en Islam aussi,Kant a du lire le Coran ce n'est pas possible.En Islam on fait le bien c'est d'abord le respect du devoir et du comportement morale et normal si j'ose dire,ensuite viennent les preventions,et les motifs de satisfaction personnel et divin.Or, Kant n'embarque pas là-dedans. Il définit la moralité non comme la poursuite du souverain bien mais comme la conformité aux lois morales par pur respect du devoir, sans motivation hétérogène tirée d'une source extérieure au sujet rationnel et libre (incluant les autorités humaines ou divine). Kant va jusqu'à dire que les sentiments moraux tels que la compassion et l'empathie sont une corruption de la moralité de l'agir si on en fait les motifs de notre agir plutôt que le respect du devoir.
Donc selon Kant il est tout autant déplacé d'agir par inclination pour des biens que par aversion pour des maux (souffrance, punitions divines, etc...). L'important est de faire son devoir par devoir, pour ainsi dire.
Le rationalisme athée ne peut s’arroger le monopole de l’expression scientifique pour la simple et bonne raison que son propos sur Dieu n’est pas « scientifique », ne s’appuie sur aucune preuve et se construit au gré d’hypothèses et de probabilités. Ce qui demeure troublant, c’est l’attitude et la tournure intellectuelle, quasi religieuse, des partisans de la mort des religions : si ces dernières refusent le paradis à leurs opposants ou aux « infidèles », on constate que les premiers espèrent de la même façon l’élimination de ces « dangereux » croyants, « puérils » et « illuminés ».
Il apparaît pourtant que la seule attitude humaniste – entre deux thèses dont aucune ne peut apporter la preuve rationnelle définitive de son bien-fondé – serait non seulement d’engager le débat mais également de le souhaiter par souci de bonne santé intellectuelle mutuelle: car enfin, dans tous les cas, on apprend avec ces débats à entretenir l’autocritique et l’humilité intellectuelle. Le XXIème siècle et les athées ont besoin de la présence des religions, comme ces dernières ont besoin des défis actuels et des contempteurs de leur époque pour élever la conscience et l’intelligence de celles et de ceux qui lisent les textes sacrés temporels,intemporels et veulent répondre aux questions de leur temps.