Exactement. Ce serait le début d'une société idéale ou les tâches fastidieuses seraient confiées aux robots. Nous y arriverons, ce n'est pas utopique.
De toute façon les emplois sont d'ores et déjà des emplois de service. Le robot permet de ne pas délocaliser certaines industries dans des pays à main d'œuvre peu coûteuse , et par la même de recréer des emplois de service autour ( et conserver une balance commerciale correcte ). Le robot et donc l'investissement peut donc être synonyme d'emplois en France .
Attention aux raccourcis
Les initiatives du pays de Nao ( même s'il est maintenant japonais ) :
http://www.entreprises.gouv.fr/file...strie/robotique/france-robots-initiatives.pdf
http://www.lenouveleconomiste.fr/lesdossiers/vous-avez-dit-reindustrialisation-15096/
Avec deux fois moins de robots industriels installés par rapport à l'Italie et près de quatre fois moins qu'en Allemagne, la France fait figure de mauvais élève, en dépit d'une recherche en robotique très performante. Pourtant, rénover les moyens de production des PME et PMI hexagonales est crucial pour redynamiser l'industrie et éviter les délocalisations massives. Avec des concepts tels que la réindustrialisation, le “Made in France” et la relocalisation qui infusent lentement mais sûrement, les politiques publiques, à travers les collectivités territoriales et des programmes facilitant le financement de l'innovation, s'investissent pour soutenir l'industrie et la robotique. Le jeu en vaut la chandelle.
L'industrie est bel et bien revenue sur le devant de la scène. Le défi de la réindustrialisation a occupé une place de choix lors de la campagne présidentielle française, notamment avec la fermeture d'usines telles que la raffinerie de Petit-Couronne ou encore Lejaby. Après les mots, les actes. La création d'un ministère du “Redressement productif” est une première réponse concrète et symbolique, l'austérité de son intitulé étant à la hauteur de la tâche qui attend Arnaud Montebourg. Objectif affiché par le chantre de la démondialisation : reconquérir les emplois industriels détruits au moyen d'une banque publique d'investissement et d'une politique fiscale plus avantageuse pour les PME. Il ne va pas manquer de travail.
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Une recherche de haut niveau
En janvier 2012, la nomination de Jean-Paul Laumond, directeur de recherches du CNRS au LAAS (Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes), en qualité de titulaire de la chaire d'innovation technologique au Collège de France est un signe fort, d'autant plus que la robotique fête ses cinquante ans. “C'est la reconnaissance de la robotique, pas seulement comme une technologie qui commence à envahir notre quotidien, mais comme un champ scientifique à part entière, distinct de l'informatique ou des technologies de la communication, précise l'intéressé. Ce que je présente au Collège de France rend compte d'un savoir en train de se constituer.”
Fondé en 2007 à l'initiative du CNRS, le GDR (Groupement de recherche robotique) associe une soixantaine de laboratoires, un millier de chercheurs, des grandes écoles et des universités. La preuve de “l'excellence de notre filière de recherche en robotique, c'est qu'elle produit 8 % de la publication mondiale, alors que la moyenne est de 4 % dans les autres secteurs” précise Catherine Simon. Au niveau quantitatif ou qualitatif, la recherche publique française est donc une véritable mine d'or, internationalement reconnue et enviée dans le domaine de la robotique humanoïde, notamment au Japon. “Les sociétés nippones sont très demandeuses du savoir-faire et de l'expertise française, assure Petra Koudelkova Delimoges, coordinatrice de projet chez Aldebaran Robotics. Elles n'hésitent pas à solliciter les laboratoires français comme le CNRS pour collaborer avec elles.” Mais si la recherche est très performante, le passage à la phase industrielle et sa concrétisation économique sont plus compliqués.
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Un prérequis à la non-délocalisation
Moderniser les outils de production des PME au moyen de la robotisation apparaît comme une solution crédible pour maintenir les activités industrielles sur le territoire français. “Pour ce qui est de la robotisation industrielle des grands groupes, nous sommes trop en retard, avance Catherine Simon. Les productions ont été délocalisées et nous avons perdu notre gros tissu de production industrielle au profit de la Chine et d'autres pays d'Europe. Il faut saisir cette nouvelle vague de robotisation des PME afin qu'elles gagnent en compétitivité et ne se délocalisent pas.” Depuis 2005, Robotcaliser œuvre dans ce sens.
Son credo ? “
Robotiser pour ne pas délocaliser”. A l'origine, cette action de communication à l'initiative du Symop avait pour but de sensibiliser l'ensemble des acteurs de la robotique et les pouvoirs publics sur le retard des PME et PMI françaises au niveau de la robotisation, et des répercussions néfastes sur la productivité du tissu industriel hexagonal. L'idée était aussi de battre en brèche quelques clichés bien ancrés : “Non, la robotique n'est pas réservée aux grands groupes et aux grands donneurs d'ordres, et non, ce n'est pas si compliqué et si coûteux à mettre en œuvre, détaille Vincent Schramm. Depuis une quinzaine d'années, le prix des robots a continuellement baissé. Actuellement, c'est 40 000 euros, ce qui, pour un investissement industriel, n'est pas si important. Pour une cellule globale, il faut multiplier le prix par trois.”
Un investissement qui, s'il paraît lourd, permet le maintien des activités sur le territoire national. Voire des relocalisations : du fabricant de jouets Meccano à celui de matériel de ski Rossignol, en passant par les opticiens Atol, tous ont fait le pari de rentrer au pays tout en automatisant leurs outils de production au moyen de robots. Une question qui se pose avec insistance à partir du moment où les pays comme la Chine, en plus de jouir d'un avantage concurrentiel en termes de coûts salariaux, se lancent dans la robotisation de leurs outils de production. Pour inciter les entreprises à se rapatrier et donner un nouveau souffle à la production industrielle française, l'Etat a mis la main à la poche. En juillet 2010, dans le cadre du Grand emprunt, le gouvernement Fillon a lancé un dispositif de relocalisation de 200 millions d'euros qui permet aux PME souhaitant se réinstaller en France d'être financées à hauteur de 60 % de leur investissement.