4000 ans de monothéismes, histoire archéologique

Sourate 7 : Al-Araf, verset 199 : « Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants. »

Je vais essayer de vous présenter une synthèse de « L' Histoire des monothéismes », réalisée à partir d’un travail collectif entre bladinautes qui a lieu sur :

http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/

Je remercie Dan, Edinho 75, BaZnAtLaS, Le Magnifique, Prizma, etc etc etc, tous les bladinautes... pour leur participation amicale, enthousiaste et contradictoire ! Ainsi le disent nos amis juifs dans le Talmud : c'est de la contradiction que nait la vérité !

Il ne s'agit pas de regarder uniquement ce que disent les textes saints, mais de faire la synthèse de ce que nous a appris la science.
L'archéologie a fait faire des progrès impressionnants aux connaissances historiques depuis deux siècles.
L'épigraphie est un apport inappréciable. Il s'agit de l'étude des textes anciens gravés sur des supports durables, pierres, argile, papyrus, parchemins. Les tablettes d'argile des sumériens et les ostracons (des tessons de poterie recyclés) servaient de pense bête et de post-it antiques : ils ont traversé les siècles intacts. Les parchemins et les papyrus sont également bien plus durables que nos disques durs d’ordinateurs.


Nos religions se disent inspirées par Dieu. Nous ne pensons pas qu'elles soient des mythologies. Les événements racontés, s'ils sont vrais, ont forcement laissé des traces. Et s'ils n'en ont pas laissées, ils doivent être en cohérence avec l'archéologie, l'histoire et l'épigraphie. Si ce n'est pas le cas, alors c'est que le texte saint donne une version erronée de l'histoire. Je ne pense pas qu'il mente. J'ai plutôt tendance à penser qu'il enseigne des vérités spirituelles. Peut-être, aussi, les hommes qui les ont écrits, se sont-ils laissés aller à des hypothèses spirituelles hasardeuses ou à des aspirations politiques trop humaines ? Nous verrons tout cela.

Quand et comment ont émergé les idées spirituelles ? L'idée d'un Dieu Unique, l'idée d'une Loi divine, l'idée de la vie éternelle, l'idée d'un Jugement dernier et celle d'une langue sacrée parlée au paradis ?
Qu'est-ce que la science et l'histoire ont à nous dire de la Création, d'Adam, d'Abraham, du Déluge, de Moïse, de David, de Salomon, de la reine de Saba, du Dieu des batailles, de Jonas, de Marie, de Jésus et de Mahomet ?


En tant que chrétien, je sais qu'en cherchant la vérité, en étant en chemin vers elle avec honnêteté et persévérance, nous allons vers la Vie Éternelle.
Est-il possible de ne pas trop discuter sur ce post pour rendre lisible la frise du temps? Ceci n'est qu'un souhait de ma part... je n'ai aucun pouvoir pour l'exiger !

Si vous souhaiter discuter, merci de cliquer sur les liens :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/
 
SOMMAIRE.

LA CRÉATION :

Page 1 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/#post10591896

ABRAHAM ET LES PATRIARCHES :
Page 2 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index2.html#post10591918

L'EXODE ET L'INSTALLATION DES HÉBREUX EN CANAAN :
Page 3 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index3.html#post10591946

LA ROYAUTÉ HÉBRAÏQUE : DAVID, SALOMON .... :
page 5 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index5.html#post10591972

LA CROYANCE EN UN DIEU DES COMBATS :
page 6 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index6.html#post10591983

LA NAISSANCE DE JÉSUS-CHRIST, HUMANITÉ, DIVINITÉ :
page 8 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index8.html#post10592006

LE CHRIST ET LA LOI : IL L'ACCOMPLIT POUR LES JUIFS :
page 10 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index10.html#post10592026

LE CHRIST ET LA LOI : IL LA TRANSGRESSE AVEC LES DISCIPLES :
page 11 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index11.html#post10592035

LE CHRIST ET LA LOI : IL INSTAURE LA NOUVELLE ALLIANCE POUR L'HUMANITÉ :
page 12 ou cliquer sur :
http://www.bladi.info/324909-4-000-ans-monotheismes-histoire-archeologie/index12.html#post10592049

LES DÉBUTS DU CHRISTIANISME :
page 15 ou cliquer sur :

LES RELIGIONS PRÉ-ISLAMIQUES :
page 19 ou cliquer sur :

MAHOMET À LA MECQUE :
page 22 ou cliquer sur :

MAHOMET À MÉDINE :
page 26 ?

LES DÉBUTS DE L'ISLAM.

DEUX CIVILISATIONS S’AFFRONTENT.

DEUX VISIONS DE LA SCIENCE.

POLITIQUE, LIBERTÉ ET DÉMOCRATIE.
 
LE BIG-BANG.

Il y a 13 milliards 700 millions d'années
, l'univers est créé à partir d'un point infime qui supporte la totalité de la masse de l'univers.
Ce point explose.
Le temps et l'espace sont créés au même instant. L'explosion ne se passe pas dans l'espace... mais plus précisément l'espace est créé au fur et à mesure que le « souffle » de l'explosion originelle s'éloigne de son point d'origine, élargissant l '« espace » de l'univers.
L'univers est donc courbe.
C'est une sphère ! constate Riemann, mathématicien génial en 1854.

Et selon les équations de Willem de Sitter, en 1917, rien n'interdit que cette sphère soit en expansion. Ces découvertes de mathématiciens sont trop dérangeantes... Même Einstein va douter que l'univers soit en expansion. Si l'univers est en expansion constante, c'est donc qu'il a eu un début... L'origine de l'univers devient donc compatible avec un acte créateur unique...

Or, cette explosion a laissé un rayonnement fossile. Il a été enregistré par hasard en 1965 par deux ingénieurs radio, Penzias et Wilson. Ils construisaient une antenne pour le premier relais de communication téléphonique avec satellite pour la Bell Telephones Laboratories aux États-Unis. Ils furent gênés par une onde parasite existant dans toutes les directions de l'univers : ils avaient découvert la preuve du Big-bang. Le calcul théorique qui en avait eu l'intuition au début du XXe siècle avait raison.
L'univers est bien en expansion et il a eu un début unique et datable, il y a 13,7 milliards d'années.

Genèse 1-1-3 : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or, la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l'abîme, l'esprit de Dieu tournoyait sur les eaux.
Dieu dit : « Que la lumière soit » et la lumière fut.
» La suite du texte raconte la création en six jours.
La création n'a pas eu lieu en six jours... mais quelque chose de la vérité de la Création est présent dans la Bible....
« « Que la lumière soit » et la lumière fut » » dit Dieu dans la Genèse. C'est un raccourci saisissant du Big-bang : moment initial et unique de l'univers dans lequel tiennent toute la logique, le déroulé et la vie à venir.

Sourate 7-54 : « Oui, votre Seigneur, c’est Dieu, qui a créé les cieux et la terre en six jours, puis Il s’est établi sur le Trône. Il fait que la nuit, excitée à poursuivre le jour, le couvre ;
Et le soleil, et la lune, et les étoiles, mis à la corvée par Son commandement. N’est-ce pas à Lui qu' appartiennent la création et le commandement.
»
Le Coran, avec poésie, raconte également une Création par Allah en six jours, ce qui est tout aussi faux que quand la Bible le raconte.

L'univers a débuté, à sa création, à un moment unique. La Bible et le Coran l'ont raconté depuis des siècles. La découverte du Big-bang ne contredit pas cette vision... mais tout n'est pourtant pas exact scientifiquement dans les Livres saints.

pour discuter, cliquer sur :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/
 
APPARITION DU SYSTÈME SOLAIRE.

Il y a 4,6 milliards d'années, la matière nébuleuse et tourbillonnante qui constitue notre système solaire s'effondre sur elle-même dans un gigantesque tourbillon. La densité est si forte en son centre que les atomes entrent en fusion: notre soleil s'allume. Il contient 99% de la masse du système solaire. Il peut brûler encore pendant 5 milliards d'années avant d'exploser en englobant tout notre système solaire qui sera alors détruit.

Cent millions d’années après que le soleil se fut allumé, le 1 % de matière résiduelle, à force de s'entrechoquer en tournant autour du soleil, finit par s'agglomérer en 8 planètes.
En partant du soleil, elles ont été nommées : Mercure, Vénus, La Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune. Pluton n'est plus une planète, elle a été déclassée, elle était trop petite... (Enfant, j'avais appris la petite phrase : MerVé TerMaJu SatUrNéPlu, qui donne le début du nom des planètes dans l'ordre, c'est toujours ainsi que je m'en souviens).

La Terre a trois « couches ». Au centre, un noyau constitué de fer et de nickel, puis d'un manteau de fer, de silicium, de nickel, de souffre, d' oxygène, et finalement la croûte de basalte, de silice, de magnésium à l'extérieur.

Sourate 57 – 25 : « … et Nous avons fait descendre le fer, où se trouve une dure rigueur aussi bien que des avantages pour les gens. Afin que Dieu sache, qui dans l’invisible, Lui porte secours, ainsi qu’à Ses messagers. Oui, Dieu est fort puissant. »
Cette « descente » coranique du fer sur Terre, est interprétée par certains musulmans littéralement. Ils pensent que le fer est arrivé sur terre après l'apparition de notre planète. En fait, le fer constitue le noyau de la terre. Le fer, comme toute la matière, était bien dans l'espace avant l'agglomération des matériaux célestes en planètes. Les molécules se sont constituées après le Big-bang par l'agglomération de molécules simples et légères en molécules de plus en plus lourdes. Le Fer existait dans l'espace avant la constitution de la terre. Il a formé le noyau de la terre. Mais, il n'est pas arrivé après sa constitution.

Coran et Bible racontent la création des cieux. Les cieux sont sept dans le Coran ….

Sourate 65-12 : « C’est Dieu qui a créé 7 cieux et en a fait autant pour la Terre, et ses ordres descendent graduellement des Cieux vers cette dernière, afin que vous sachiez que sa puissance n’a point de limite et que sa science embrasse toute chose. » Nous verrons d'où provient cette croyance en sept cieux. Son origine est connue...
Genèse 1-6-8 : « Dieu dit : « Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux » Et il en fut ainsi. Dieu fit le firmament, qui sépare les eaux qui sont sous le firmament avec les eaux qui sont au-dessus du firmament, et Dieu appela le firmament « ciel ». Il y eu un soir, il y eu un matin : deuxième jour. »

Voilà l'espace céleste crée par Dieu... ou par les conséquences naturelles du Big-bang.

pour discuter, cliquer sur :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index5.html
 
CONDITIONS DE LA VIE SUR TERRE :

-1/ : La Terre est située au milieu de la zone où l'eau est liquide dans le système solaire
: la vie s'est développée à partir d'atomes d'azote, de carbone, d'hydrogène et d'oxygène.
La vie est-elle arrivée dans des météorites ? Cela a été évoqué ! Mais l'eau liquide est à la base de la vie, et seule notre terre est à la bonne température pour que l'eau soit liquide !

Genèse 1-9-10 : « Dieu dit : « Que les eaux qui sont sous le ciel s'amassent en une seule masse et qu'apparaisse le continent » et il en fut ainsi. Dieu appela le continent « terre » et la masse des eaux « mers », et Dieu vit que cela était bon ».
Sourate 25-53 : « Et c’est Lui qui donne libre cours aux deux ondes : celle-ci douce, rafraîchissante, celle-là, salée, amère. Et Il assigne entre deux une zone intermédiaire et barrage fermée ».

-2/ : Notre système solaire est protégé par Jupiter, planète géante de la périphérie qui contient 75 % de la masse des planètes. Jupiter sert « d'aspirateur » au système solaire. Sa masse attire les météorites qui sont englouties à sa surface. Ces météorites épargnent donc globalement la surface de la Terre.

-3/ : La Terre est équilibrée par son satellite : la lune. Le mobile lune-Terre tourne de façon régulière : la Terre ne peut pas pivoter sur elle-même dans n'importe quelle direction. Les pôles glaciaires où la vie est rare, se trouvent donc toujours aux mêmes endroits. La Terre fait un tour sur elle-même en 24 h, selon un axe légèrement incliné et constant.
Cette légère inclinaison explique la différence de longueur des jours au long de l'année et donc les saisons. Quand le pôle nord est incliné vers le soleil, c'est l'été dans l'hémisphère nord. Au pôle nord, en été, la nuit n'existe pas pendant 6 mois. Quand, au bout de 6 mois, la Terre a parcouru une demi-orbite autour du soleil, elle présente son pôle sud au soleil. C'est alors l'hiver dans l'hémisphère nord et au pôle, le jour disparaît : c'est la nuit polaire.

De l'eau liquide, de rares météorites, un axe de la Terre stable : tout cela a permis à la vie de se développer sur Terre.
Il y a 3,8 milliard d'années, la vie apparaît sur Terre.



Genèse 1-11-13 : « Dieu dit : « Que la terre verdisse de verdure : des herbes portant semence et des arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce des fruits contenant leur semence » et il en fut ainsi... et Dieu vit que cela était bon. Il y eu un soir et il y eu un matin : troisième jour. »

Sourate 41-9-12 : « Renierez-vous Celui qui a créé la Terre en deux jours et Lui assigner des rivaux? C’est le Seigneur des mondes!
Il a établi sur la Terre des montagnes et a mis en elle plénitude de bénédiction, et y a réparti, en quatre jours d’égale durée, les ressources répondant aux besoins exacts des vivants,
Il s'est occupé ensuite du ciel qui n’était qu’une nébuleuse, puis Il lui dit, ainsi qu'à la terre : Venez, tous deux, de gré ou de force.»
-Tous deux dirent: « Nous venons tous, obéissants.»
En deux jours, donc, Il les décréta sept cieux, assignant à chaque ciel une fonction bien déterminée.
»

Le Coran raconte une création dans le désordre : les montagnes avant le ciel... Mais Allah comme Dieu demeurent à l'origine de la vie.

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index5.html
 
LES MAMMIFÈRES.

Il y a 70 millions d'années, les mammifères apparaissent.
Une minuscule musaraigne émerge entre les pattes des dinosaures. Les dinosaures vont disparaître en un ou deux millions d'années. Après avoir percuté le sol, une météorite a sans doute envoyé dans l'atmosphère des millions de tonnes de poussières terrestres. Ou est-ce un volcan géant dont les émissions poussiéreuses ont obscurci les cieux ? Cette poussière, en filtrant le soleil, a fait disparaître les végétaux ; les dinosaures herbivores n'ont pu se nourrir et ont disparu, entraînant à leur suite les dinosaures carnassiers qui les mangeaient.
Les fossiles de leurs ossements ont été retrouvés sur tous les continents. C'est grâce à eux que l'ont a prouvé la dérive des continents : les mêmes espèces existant en Amérique et en Afrique. Les continents avec tout ce qu'ils contiennent, ne sont pas stables, ils se déplacent en permanence. Les montagnes, en particulier, ne sont donc pas immobiles, même si le Coran le dit (Sourate 78-7). Les montagnes s'érigent à la jonction de deux plaques tectoniques, soulevant les fonds marins, comme le prouvent les fossiles de coquillages découverts en altitude.

Sans la disparition des dinosaures, qui ont dominé la terre pendant 150 millions d'années, les mammifères n'auraient jamais pu se développer.

Les textes saints ne racontent donc pas la création comme cela s'est passé réellement, mais ils expriment une autre vérité... Ils informent sur la nature même de Dieu :

Genèse 1-24-25 : « Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèces : bestiaux, bestioles, bêtes sauvages selon leur espèce. » et il en fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les bestioles du sol selon leur espèce, et Dieu vit que cela était bon. »
Dès la Genèse, la bonté de Dieu transparaît dans Son œuvre. Toute Sa création est qualifiée de bonne par Dieu.

Dans le Coran, la création d'Allah est la preuve de sa toute puissance.
Nulle mention de bonté manifestée dans la Création. Allah dit Sa toute Puissance :
Sourate 2-255 : « Dieu : il n’y a de dieu que Lui, le Vivant, l’Agent suprême. Somnolence ne le prend, non plus que sommeil. À Lui appartient ce qu’il y a dans les cieux et sur la terre. Qui oserait intercéder auprès de Lui, si ce n’est sur Sa permission, Lui qui sait l’imminent et le futur des hommes, alors qu’eux n’embrassent même pas une parcelle de sa connaissance, excepté ce qu’Il veut ? Son siège s’étend au ciel et à la terre, dont la sauvegarde ne lui coûte aucun labeur. Il est le Sublime, le Grandiose. »

Bien et mal viennent de Lui :
Sourate 42-49-50 : « À Dieu la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu'Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçon à qui Il veut... et Il désigne stérile qui Il veut. »

Allah, Dieu Tout-puissant, crée le bien et le mal dans le Coran ! Yahvé, Dieu des juifs et des chrétiens, ne crée que la bonté dans la Bible !

pour discuter, cliquer sur :

http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index6.html
 
LES HOMINIDÉS.

Il y a 9 millions d'années, les hominidés apparaissent.
Le fossile de Toumaï est l'ancêtre de tous les hominidés. Il est retrouvé au Tchad en 2002. Il s'est déjà écarté de la branche des gorilles et de celle des chimpanzés. Il possède des caractéristiques qui rendent possible qu'il soit notre lointain ancêtre. Il est bipède.
Il est daté avec certitude de 7 millions d'années grâce à la demi-vie du béryllium 10 (plus fiable que le carbone 14 pour les datations très anciennes). (Archéologia, juin 2008, n° 456, p. 10.)

Puis issues de Toumaï, se sont succédées plusieurs branches hominidés dont certains sont nos cousins : les australopithèques sont les plus connus grâce à Lucie. Son fossile presque entier a été découvert en 1974 par Yves Coppens. Ceux qui vivent à Paris, peuvent aller l’admirer au Musée de l'homme. Elle est notre grande tante plutôt que notre grand-mère, puisque nous ne descendons pas directement d'elle. En revanche, parmi les enfants de Toumaï se trouve Homo Erectus, apparu il y a 2,5 millions d'années. Il évoluera vers Homo Habilis il y a 1,5 millions d'année. Puis l'Homo Habilis va se « transformer » en … nous : l'homo Sapiens Sapiens, il y a 100 000 ans.

Mais, par quels mécanismes l'évolution s'est-elle produite ? Mystère ! Les mutations génétiques, quand elles se produisent de nos jours conduisent toujours à des catastrophes plus ou moins tragiques : maladie de Duchenne, mucoviscidose, diabète, hémophilie...
Penser que les seules mutations aient conduit à l'amélioration continue de l’intelligence des hominidés pendant 9 millions d'années paraît bien aléatoire, compte tenu de ce que l'on observe du résultat des mutations génétiques de nos jours... Cela laisse de l'espace au croyant pour penser que Dieu a « guidé » cette évolution.

Mais la notion d'évolution choque les croyants qui lisent leurs livres saints littéralement. La création en 6 jours racontée dans la Bible et le Coran, nous parle d'un homme, Adam, arrivé d'emblée identique à ce que nous sommes... L'archéologie paléolithique a montré que les choses s'étaient passées autrement. De plus, entre Adam et l'origine du monde, en tout état de cause, 13 milliards 700 millions d’années se sont écoulées et non 6 jours... Et, après Adam, d'autres espèces ont été crées : chats, éléphants, lapins...

L'évolution est prouvée par l'archéologie même si la science ne comprend pas encore tous ses mécanismes. L'évolution n'est jamais évoquée ni dans la Bible, ni dans le Coran !

Si les Textes Saints sont bien inspirés par Dieu, c'est qu'ils ont autre chose à nous apprendre que des vérités scientifiques...

pour discuter, cliquer sur :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index6.html
 
LA DIVERSITÉ HUMAINE.

Il y a 250 000 ans, l'homme de Neandertal apparaît en Europe
. Ses ancêtres descendent de Toumaï, mais il semble qu'ils se soient séparés de la branche d'Homo Sapiens il y a 5 Millions d'années. Il est robuste, vit en société, fabrique des outils, chasse petit et gros gibier, enterre ses morts et leur fait des offrandes : ocre, fleurs, outils. Il a donc des interrogations métaphysiques, ce qui le rattache à l'humanité...
Mais, nous n'avons jamais retrouvé de production artistique qui puisse lui être attribuée (peinture, sculpture). Un enfant a bien été retrouvé enterré avec un collier de coquillages enfilés. Il peut donc être sensible à la beauté mais ne fabrique pas ex nihilo d’œuvres d’art. Son front plat montre qu'il est dénué de lobe frontal, aire dite « associative ». Ces aires cérébrales permettent de faire la synthèse entre différentes formes d'intelligence. Ses intelligences conceptuelles et émotionnelles sont donc limitées par rapport aux nôtres. Mais il a des aspirations métaphysiques. L'homme de Neandertal vivra auprès de l'homo sapiens en Europe entre 100 000 ans et 27 000 ans (avant le présent). Il disparaît alors sans que l'on sache pourquoi.

Il y a 100 000 ans, Homo Sapiens Sapiens (nous) apparaît sur terre en Afrique
. L'étude des mitochondries (qui se transmettent par les femmes) a montré que l'humanité en Europe descendait de sept femmes. La plus ancienne est arrivée en Europe il y a 45000 ans, et la plus jeune il y a 8000 ans. Pour les hommes, aucune information n'existe. L'étude du chromosome Y, qui est propre aux «*mâles*», commence à servir de marqueur, mais beaucoup reste à découvrir...

Mais, ce qui est certain, c'est que l'humanité s'est répandue sur tous les continents en plusieurs vagues toutes parties du continent africain. L'étude des langues humaines a montré que leur évolution et leur parenté faisait également remonter leur origine à une localisation africaine. Seule la langue basque ne s'apparente à aucune autre langue. Certains signes ont fait penser que le basque était une langue paléolithique (de l'âge de la pierre). Ainsi, un mot comme « hache » se dit-il « pierre » en basque. Le basque daterait donc de l'époque où les haches étaient en pierre, donc avant l'âge du bronze...

Il n'existe aucune certitude à ce jour sur la possibilité que l'homme de Neandertal ait pu se reproduire avec l'homo sapiens. Peut-être y a t-il eu des unions entre les deux espèces mais il est probable que ces unions ont été stériles et que, si elles ne l'ont pas été, les enfants ainsi conçus, ont été, eux, stériles.

La particularité de l'Homo Sapiens n'est donc pas la spiritualité (qu'il partage avec Homo Néandertalis), mais la production artistique. La capacité créative de l'Homo Sapiens a d'emblée été parfaite. Les grottes ornées en portent le témoignage par delà les millénaires. Son art est graphiquement parfait. Il est également porteur de concepts et de symboles, comme le montre l'étude de la frise des chevaux de la grotte Chauvet qui date de 35 000 ans.


Les hommes de Neandertal sont bien sûr totalement ignorés de nos livres saints.

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index6.html
 
L' ÉVOLUTION CONTREDIT LA LECTURE LITTÉRALE DES TEXTES SAINTS.

Les Livres Saints sont donc erronés scientifiquement.
Il faut donc chercher d'autres informations dedans...et pourquoi pas des informations sur Dieu et sur le salut.

Dans la Bible, on a vu une création qualifiée de bonne par Dieu, mais ce n'est pas tout :

Genèse 1-26-31 : « Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre. »
Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu, il le créa, homme et et femme il le créa.
Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez, emplissez la terre et soumettez-là : dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur la terre.... » Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon.
»
L'homme et la femme ont reçu la terre en héritage. Ils en sont responsables à égalité, car ils sont ensemble à l'image de Dieu.

Genèse 2-19 : « Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages et tous les oiseaux du ciel, et Il les amena à l’homme pour voir comment celui-ci les appellerait: chacun devait porter le nom que l’homme lui aurait donné. L’homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes sauvages.»

Dès l'origine, l'homme est créé libre dans la Genèse : il dispose de la terre. Un Dieu ne créant que la bonté et donnant la liberté aux hommes : voilà la conception de la Création pour juifs et chrétiens.

Dès l'histoire de la création, le Coran va développer une autre vision de Dieu, Allah :

Sourate 2-31-33 : « Et Il apprit à Adam les noms, tous, puis Il les présenta aux Anges et dit : « Informez-moi des noms de ceux-ci si vous êtes véridiques ! »
Ils dirent : « Pureté à Toi ! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous as appris ! C’est Toi le savant, le sage, vraiment ! »
Il dit : « O Adam, informe-les de ces noms. » Puis quand celui-ci les eut informés de ces noms, Dieu dit : « Ne vous ai-Je pas dit que Je sais l’invisible des cieux et de la terre, oui, et que Je sais ce que vous divulguez et ce que vous cachez ?
»
Allah est tout puissant, Adam ne peut que répéter des noms sans avoir le droit de les choisir. Adam ne domine pas la terre, c'est Allah qui y règne en maître. Voilà la conception de la Création pour les musulmans.

Les deux textes ne racontent à l'évidence pas la création de l'homme. Ils sont néanmoins riches d'enseignements qui ont été entendus, dans le judaïsme, dans le christianisme et dans l'islam.

Dans la Bible, l'homme est créé libre par un Dieu bon qui lui délègue la responsabilité de la terre.
Dans le Coran, l'homme reste dépendant d'Allah, seul Maître de la terre, Créateur du bien et du mal.

Deux civilisations différentes vont naître de ces deux visions du monde et du salut !

Pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index7.html
 
DÉBUT DE LA SPIRITUALITÉ.

Dès son apparition,
l'homme fait des offrandes à ses morts. Il peint des grottes. Ses peintures sont symboliques et les thèmes ne sont pas choisis au hasard. Les animaux chassés se retrouvent sur les dessins : s'agit-il de rituels d’envoûtement pour favoriser la chasse ? Les hommes laissent souvent la trace de leurs doigts dans les grottes et en particulier les enfants : la taille des traces le prouve. Est-ce un rituel d'intégration dans la communauté ? Il sculpte des femmes généreusement enceintes. Représentent-elles un culte de la fécondité ?

L'homme a une vie morale. On ne retrouve pas de trace de coups violents sur les squelettes d'Homo Sapiens. Les hommes ne se battaient pas. On a retrouvé les squelettes d'accidentés portants des cals de fractures consolidées. Les blessés étaient nourris, même quand ils étaient devenus incapables de tout travail rentable.

Mais au sein de la nature, l'homme est faible.
Il court moins vite que les animaux qu'il chasse. Il lutte contre le froid glaciaire. Néanmoins, par son intelligence et sa créativité, il a pris le dessus sur les forces de la nature. Il s'est multiplié...

Aujourd’hui, il emplit la Terre. Ira-t-il jusqu'à la détruire ? Il en a la capacité ! En aura-t-il la tentation ?

Les textes sacrés présentent les débuts de l'humanité, la Chute, comme une perte du contact avec Dieu qui renvoie l'homme à la solitude de ses propres forces :

- Dans la Bible, l'homme s'est servi de sa liberté pour pécher.
Livre de la Sagesse 1-13-15 et 2-23-24 : « Dieu n'a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il a créé toutes choses pour qu'elles subsistent ; ce qui naît dans le monde est bienfaisant, et l'on n'y trouve pas le poison qui fait mourir. La puissance de la mort ne règne pas sur la terre, car la justice est immortelle. Or, Dieu a créé l'homme pour une existence impérissable, il a fait de lui une image de ce qu'il est en lui-même. La mort est entrée dans le monde par la jalousie du démon, et ceux qui se rangent dans son parti en font l'expérience. »
Le mal est la conséquence du péché de l'homme et pas d'un acte créateur de Dieu.
L'homme connaîtra les difficultés de la vie quotidienne
:
Genèse 3-16-19 : « À la femme, Dieu dit : « Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils... »
À l'homme, il dit : «... À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque tu en fus tiré.
»

Mais, dans la Bible, l'homme a la liberté de disposer de la terre pour améliorer son sort.

- Dans le Coran, l'homme profitera de la vie avant d’être à nouveau confronté à Dieu :
Sourate 7-23-25 : « Tous deux dirent : « O notre Seigneur, nous nous sommes manqué à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas et ne nous fais pas miséricorde, nous serons très certainement du nombre des perdants. »
« Tombez ; dit Dieu. Ennemis les uns des autres ! Et il y aura pour vous sur terre, halte et jouissance pour un temps. »
« Là, dit Dieu vous vivrez, et là vous mourrez et de là on vous fera sortir.
»

Dans le Coran, Allah est Tout-puissant, l'homme dépend donc de Lui pour améliorer son sort.


Pour discuter :

http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index7.html
 
LE DÉLUGE.

Il y a 10 000 ans, a lieu la dernière glaciation, dite de Wurms.
Dans les millénaires qui suivent, le réchauffement libère des débâcles brutales d'eau. Des tsunamis recouvrent des îles et les littoraux.
Toutes les civilisations en portent le souvenir dans leurs mythes. Inondations saisonnières ou consécutives à la fin de la glaciation, les hommes craignent la puissance des eaux.

La première mise par écrit de l'histoire du déluge est datée du XVIIIe siècle avant JC.
Il s'agit de l'épopée de Gilgamesh, roi sumérien ayant vécu en 2650 avant JC
:
Le héros du déluge akkadien ne s’appelle pas Noé, mais Utanapishtim. Les divinités mésopotamiennes, lasses d'une humanité trop nombreuse, décident de la faire disparaître. Utanapishtim est informé du projet divin par Ea, le dieu de la sagesse, qui lui conseille : « Démolis ta maison pour te faire un bateau ! Renonce à tes richesses pour te sauver la vie ! Détourne-toi de tes biens pour te garder sain et sauf ! Mais embarque avec toi des spécimens de tous les animaux. »
Le texte poursuit : « Six jours et sept nuits durant, bourrasques, pluies battantes, ouragans et déluge continuèrent de détruire la terre », avant de s'arrêter. Une colombe est lâchée pour rechercher une terre émergée ; le « bateau s'échoue » au sommet d'une montagne (traduction Jean Bottéro).

Tous ces éléments du Déluge seront repris dans la Bible dans l'histoire de Noé, grand ancêtre mythique qui reprend le rôle d' Utanapishtim.

La Genèse 6-5-8, rédigée au VIe siècle avant JC, dit : « Yavhé vit que la méchanceté de l'homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée. Yahvé se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre et il s'affligea dans son cœur. Et Yahvé dit : « Je vais effacer de la surface de la terre les hommes que j'ai créés,- et avec les hommes les bestiaux et les bestioles et les oiseaux du ciel,- car je me repends de les avoir faits ». Mais Noé avait trouvé grâce aux yeux de Yahvé. »
Les hommes ont péché dans la Bible, ils méritent la mort.

La Sourate 71-21-25, rédigée au VIIe siècle après JC, dit : « Noé dit : « Seigneur ! Oui, ils m'ont désobéi, et ils en ont suivi un dont les biens et les enfants n'ont fait qu'accroître se perte...Ils ont dit : « N’abandonnez jamais vos dieux, et n'abandonnez jamais Wadd ni Suwâ, ni Yaghouth et Ya'ouc et Nasr, » lesquels cependant en ont certes égaré beaucoup... À cause de leurs fautes, ils ont été noyés, puis on les a fait entrer au Feu. »
Les hommes sont restés polythéistes dans le Coran, ils méritent la mort.

Il ne s'agit pas d'une histoire vraie, mais de la reprise par la Bible, puis par le Coran, du mythe de Utanapishtim, présent dans l'épopée de Gilgamesh.

Le mythe du Déluge a donc traversé les civilisations et a été repris par les religions monothéistes mais il provient de paganisme polythéiste sumérien.

On comprend que ce mythe ait été repris par toutes les cultures tant les questions qu'il pose sont essentielles :
Face à une catastrophe naturelle, quelle en est la cause ?
- Le choix arbitraire des dieux ou de Dieu ?
- Le péché de l'homme ?
- Le hasard de la nature ?

Les trois monothéismes répondront différemment.



pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index11.html#post9631379
 
ASTRONOMIE ET ÉCRITURE : LES SEPT CORPS CÉLESTES FLOTTANTS.


Les hommes observent les étoiles.
Ils font des calendriers dont les traces se retrouvent dans l'orientation des mégalithes et dans des pierres gravées.
Sur le mont Bégo, dans les Alpes maritimes, au pied de la cime des Merveilles, les archéologues ont pu identifier un cadran solaire gravé 4 000 ans avant JC. Son gnomon dirigeait son ombre vers des poignards gravés. Un poignard est placé sur l’ombre du gnomon au solstice d'été, un autre sur l'ombre du 14 septembre, dates butoirs encadrant le séjour des montons en alpage encore de nos jours. Même si cette civilisation n'a pas d'écriture, elle observe le ciel.

- 3350 ans avant JC : invention de l’écriture cunéiforme par les sumériens en Mésopotamie. Ils se servent du support de plaques d'argile crue. Lors des incendies, la cuisson des plaques assure leur conversation sur des millénaires.

On a trouvé des tablettes d'argile, datées de -3500, qui décrivent les 7 corps célestes mobiles. À l’œil nu, le ciel semble immobile ; seuls ces 7 corps célestes se déplacent : le Soleil, la Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne. Ils ont dû être observés par l'humanité depuis des millénaires ; mais il faut l'invention de l'écriture pour qu'ils laissent une trace objective.
Seule l'invention de la lunette astronomique à la Renaissance permettra d’observer que le ciel, dans son ensemble, est en mouvement et de découvrir les autres planètes de notre système solaire.

Dès que les sumériens inventent l'écriture, ils notent leurs observations astronomiques.
Le chiffre 7, pour les 7 corps célestes, gardera un pouvoir évocateur, et persistera de civilisations en civilisations. Ainsi la semaine choisie par l'humanité aura 7 jours, ainsi Dieu/Allah a -t-Il créé l'univers en 6 jours (plus un de «*repos*»).
Ainsi, le Coran parle-t-il des 7 sphères qui structurent le ciel.

« Falak » mot coranique, souvent traduit par « ciel » ou « orbite » est littéralement dans l'arabe coranique une « sphère ».
Sourate 67-3 : « Celui qui a créé sept cieux (Falak), posés les uns sur les autres, superposés ( tibâqan) sans que tu voies de faille en la création du très miséricordieux. Eh bien, tourne le regard. Est-ce que tu vois une quelconque brèche ? » et Sourate 41-12, Sourate 71-15, Sourate 78-12.

Le zodiaque que tout le monde connaît pour s'être amusé à lire son horoscope est la division en douze de la zone du ciel où évoluent les 7 corps célestes mobiles. Les planètes sont en effet positionnées sur le même plan autour du soleil. Le Zodiaque est donc une « bande » où se déplacent les SEPT CORPS MOBILES visibles à l’œil nu. Toutes les civilisations l'ont remarquée.
Les musulmans et Mahomet n'ont pas fait exception, comme le montre le Coran. La croyance de cieux structurés en 7 sphères provient effectivement des 7 corps flottants... mais aussi de la lecture qu'en ont fait les philosophes grecs dans l'antiquité.


pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index12.html#post9635632
 
LA SEMAINE DE 7 JOURS / LES 7 CORPS CÉLESTES MOBILES.


Les chaldéens seront les premiers à compter le temps à partir d'une semaine de 7 jours qu'ils associent aux sept corps célestes mobiles
. Les Hébreux raconteront une création en sept jours et garderont la semaine de 7 jours, mais ils numéroteront les jours pour éloigner leur dénomination de l'aspect païen des 7 corps célestes (premier jour, deuxième jour, troisième jour...).

La semaine de 7 jours permet de subdiviser en 4 les mois lunaires, mais néanmoins, la semaine ne fait pas 7 jours dans toutes les civilisations : elle fera de 5 à 10 jours selon les pays. Les grecs antiques avaient une semaine de 8 jours. Ils ne l'associaient donc pas aux sept corps mobiles, mais ils connaissaient leur existence. L'observation de ces sept corps flottants nourrira l'imagination de leurs philosophes. Quand les grecs auront compris que la terre est une sphère, Platon évoquera les sept cieux, chacun porteur d'une planète pour structurer le ciel.
Platon, du IVe siècle avant JC écrit dans Timée (/37c-38d) : « Dieu fit naître le soleil, la lune et les 5 autres astres, qu’on appelle planètes, pour les distinguer et conserver les nombres du temps. Après avoir formé le corps de chacun d’eux, le dieu les plaça, au nombre de 7, dans les sept orbites. ».

Les sept cieux auront une postérité dans le Coran. Allah crée sept cieux au dessus de la terre, qui sont littéralement des sphères, pour « Falak » (sourate 41-9-12; Sourate 67-3...).


Ces sphères emboîtées resteront dans l'inconscient de l'occident. Ainsi Kepler(1571-1630) nourrira son imagination créative de l'illusion d'orbites planétaires inscrites dans des solides parfaits s’emboîtant autour du soleil. Puis il découvrira que les orbites des planètes sont elliptiques et non circulaires... mais cela est une autre histoire...

Quand la semaine fait 7 jours, elle reste associée aux sept corps célestes. Les Romains adopteront la semaine de 7 jours au IIe siècle après JC et donneront le nom de leurs Dieu/planètes tutélaires à chacun des jours. Les langues européennes en gardent le souvenir :
-Dimanche, sunday, domenica = le soleil ;
-lundi, lunedi, lunes, monday, Montag = la lune ;
-tuesday, mardi, Martes, martedi = Mars ;
-mercredi, wednesday , mercoledi = Mercure ;
-jeudi, giovedi, jueves = Jupiter ;
-vendredi, venerdi, Viernes = Vénus et
-saturday, samedi, sabato, Samstag = Saturne.

Nos langues européennes gardent toujours la trace de l'association des sept corps flottants aux sept jours de la semaine. Les lunettes astronomiques existaient pas encore pour apprendre à l'humanité que l'univers entier est en mouvement.
 
SUMER : PREMIER RÉCIT DE LA CRÉATION.

-3200 : première ébauche de l'écriture hiéroglyphique en Égypte.

-2800 : les cités-états de Sumer, Ur et Uruk sont fondées.
Abraham est né à Ur selon la Bible
(Genèse 15-7).
Quand précisément ? Ur existera entre -2800 et -300. Mais peut-être la patrie d'Abraham n'est-elle pas Ur en Mésopotamie, mais Urfa (Sanliurfa) en Turquie ou Ura en Anatolie ? Nous n'avons aucune certitude objective. La naissance d'Abraham est donc impossible à dater et à localiser.

-2600. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, un récit de la création est écrit. Cela se passe à Sumer. On voit le Dieu « An » séparer le ciel de la terre.
Toutes les civilisations raconteront la création de la terre, de l'humanité et du soleil d'une façon ou d'une autre. La civilisation sumérienne garde ces mythes comme un secret à ne transmettre qu'entre initiés : « Secret, l’initié le montrera à l'initié » précise une tablette qui raconte la création.

- 2500. La IVe dynastie égyptienne. Les pharaons Khéphren, Khéops et Mykérinos construisent les trois grandes pyramides du Caire. On ignore encore comment ils ont pu, techniquement, ériger de telles masses de pierres.

-2350. Le Roi Sargon d'Akkad (2334-2279) unifie les villes états de Sumer et crée un pays, la Mésopotamie. Sa dynastie n'est pas très longue mais l'état créé va perdurer. Sa dynastie va être remplacée par celle d'Ur-Nammu...

C'est alors qu'est détruite la ville d'Ébla en Syrie actuelle. Les archives de la ville sont brûlées: 14 000 tablettes d'argile sont conservées sous les ruines, attendant les archéologues du XXe siècle. Ils découvriront les détails de la vie des villes-états de Sumer 4400 ans plus tard !

Ils y trouveront aussi le nom de la ville de Sodome !

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index12.html#post9640555
 
LES ZIGGOURATS : LA TOUR DE BABEL ?

-2112. En Mésopotamie, l'empire d'Ur (2112-2000) est fondé par Ur-Nammu (2112-2095).
Il va construire des ziggourats,
des temples gigantesques en forme de pyramides en escalier. Leurs dénominations sumérienne est « Etemenanki » soit « Maison du fondement du ciel et de la terre ». Il s'agit de temples de forme pyramidale en briques crues ; le lieu de culte se trouvait au sommet d'un empilement de 7 terrasses, qui représentent, vous l'avez peut-être deviné, les sept corps célestes mobiles. La plus ancienne est celle d'Ur, elle n'a que trois terrasses. Mais rapidement, les ziggourats auront sept terrasses. Il en sera édifié pendant 1500 ans ! Celles d'Uruk, Eridu, Nippur seront construites pendant le règne d'Ur-Nammu. Puis, peu à peu, dans chaque ville de l'empire au cours des siècles, une ziggourat sera bâtie. Au premier millénaire avant JC, il y en avait une par ville.
Celle de Babylone a été construite au VIe siècle avant JC par Nabuchodonosor II, au moment de l'exil du peuple juif à Babylone. Elle est dédiée au dieu Marduk et atteignait 90 m de haut avec bien sûr sept terrasses.
Alexandre le Grand fera totalement détruire la tour de Babel/Babylone. Il n'en reste rien.

L'histoire de la tour de Babel (Genèse 11) évoque les ziggourats. En effet, la Genèse a été rédigée pendant et après l'exil des hébreux à Babylone (VIe siècle avant JC). Les hébreux n'ont pu qu'être fortement impressionnés par cette construction gigantesque.
Ils racontent finalement une histoire qui ressemble à ce qu'ils vivent, perdus dans une ville cosmopolite où ils sont déportés avec de multiples peuples parlant de nombreuses langues. Ils présentent la Tour de Babel comme la marque de l'orgueil de l'humanité qui est punie par Dieu. Dieu trouble la parole humaine, chacun parle désormais une langue différente. Les hommes ne peuvent plus se comprendre

L'islam n'évoque que rapidement la tour de Babel sous la plume de al-Bukhârî (L'Authentique , 194/810 - 256/870). Le Coran ne parle pas de la tour de Babel. La seule tour hérétique du Coran est celle construite par Hâmân, conseiller de Pharaon, dont le Coran parle à de nombreuses reprises (Sourate 28 versets 6, 8,38 ; sourate 29-39).

Il est donc difficile de se servir de l'histoire de la Tour de Babel pour dater le début de l'histoire des patriarches. L'histoire de la Tour de Babel dans la Genèse ressemble finalement trop à l'histoire de la Ziggourat de Babylone contemporaine de l'exil des hébreux pour qu'elle puisse servir à dater l'histoire de la Genèse.
Il semble bien qu' il ne s'agisse que d'un mythe inventé au VIe siècle avant JC, qui explique à quel point les hommes se perdent quand ils veulent atteindre Dieu par leur propre moyen.

Et perdus, les hébreux l'étaient effectivement au moment de leur déportation ! Ils avaient été dépouillés de tout, Temple, prêtres, royaume, liberté. Le Dieu des combats auquel ils avaient cru, avait fait défaut. Il ne leur restait que leur force spirituelle.

L'histoire de la Tour de Babel, n'est-elle pas qu'une tentative pitoyable, mais Ô combien poétique, pour rationaliser le désastre de la déportation à Babylone ?
 
PREMIERS PEUPLEMENTS EN CANAAN.

La Mésopotamie et l’Égypte sont donc déjà entrées dans l'histoire en inventant l'écriture. Il n'en est pas de même en ce qui concerne les habitants de ce qui deviendra la Terre Sainte.
Terre Sainte, Canaan, la Palestine, ou Israël, plusieurs noms pour le même territoire. Appelons-le Canaan, c'était son nom dans l'antiquité.

Intéressons nous donc au peuplement de Canaan.

-3500-2200 : Des peuples nomades se sédentarisent à l'ouest de la Mer Morte. Ils s'organisent en deux régions. Ils n'ont pas encore inventé l'écriture.

La région du sud escarpée et aride est centrée autour de la ville d'Aï, actuellement site de Khirbetet-Tell, situé au nord-est de l'actuelle Jérusalem. Aï s’étale sur 12 hectares ; elle est protégée par des impressionnantes fortifications et contient un temple monumental. Aï règne sur un habitat dispersé et pauvre, peuplé essentiellement de nomades. Ainsi, les sites archéologiques, repérés par des tessons de poteries, sont-ils nombreux et sans construction permanente. Les frontières de cet état, marquées géographiquement par des escarpements, se retrouveront toujours dans les occupations ultérieures. Le Royaume hébreu de Juda au premier millénaire aura les mêmes frontières.

Vers 2500 avant JC au moins cinq villes sont installées près de la Mer Morte et font un commerce prospère avec les pays environnants. La péninsule El Lisan séparait alors la Mer Morte en deux. Elle s'est effondrée lors d'un tremblement de terre, vers -2500 ; puis la Mer Morte s'est étendue plus au sud dans la faille d'Aqaba vers 2300 avant JC.

La région du nord
est plus riche, densément peuplée et agricole. Elle possède plusieurs villes. L'une d'elle, Tell el Farah, était sur une voie de communication importante et deviendra la Tirça biblique (1Rois 16-6), la première capitale du Royaume du Nord. Ce Royaume du nord a aussi des frontières naturelles. Le futur royaume hébreu d’Israël au premier millénaire aura les mêmes.

Pendant cette période d'occupation, au maximum, une centaine de sites d'habitations existent. On le voit, le pays est peu peuplé. Les nomades y étaient plus nombreux que les sédentaires.

Abraham et les siens y étaient-ils nomades ? Rien ne l'interdit ! Rien ne le prouve !

Les terres se désertifient vers -2200. Les limites de ces deux états seront toujours retrouvées lors des occupations suivantes en raison de frontières naturelles matérialisées par des escarpements rocheux.

Cette période d'occupation pourrait ne pas concerner l'histoire des monothéismes ; mais certaines découvertes archéologiques obligent à s'y intéresser, et à se poser la question :

Sodome a-t-elle été réellement découverte ?


« La Bible dévoilée : les nouvelles révélations de l'archéologie », Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, folio histoire, 2002.
 
DESTRUCTION DE SODOME ET GOMORRHE.

Sur la péninsule El Lisan (sur la Mer Morte), deux villes ont été fouillées.

Bab el Drha et Numeira créées au alentour de 2500 ont été totalement détruites en 2300 avant JC par un tremblement de terre.


En 1975, dans la ville syrienne d'Ébla, ont été découverts des monceaux de tablettes d'argile datées d'entre 2400 et 2350 avant JC et gravées en caractères cunéiformes.
Une de ces tablettes présentait les voies commerciales entre la Mer Morte et la plaine salée du sud. La 211e ville citée sur la tablette se nomme Sodome, il est précisé qu'elle est située sur la presqu’île d’El Lisan.

Les deux villes découvertes par la fouille des archéologues sont donc situées là où la tablette d'Ébla signale la ville de Sodome. Cela confirmerait que les ruines de Bab ed Dhra, placées à l'endroit indiqué par la tablette d'Ébla, sont bien celles de Sodome.

Bab ed-Dhra (Sodome?) et Numeira (Gomorrhe?) ont été retrouvées dans la plaine de la Mer Morte. Les fouilles montrent qu'elles ont été détruites ensemble par un tremblement de terre et un incendie qui a ravagé jusqu'à leurs cimetières. C'est lors de ce tremblement de terre que la péninsule d’ El Lisan s'est effondrée et la Mer Morte s'est répandue là où on la connaît de nos jours.

Ces villes sont-elles bien Sodome et Gomorrhe? Si la traduction de la tablette d'Ébla est correcte, Sodome a bien existé. La région saturée de sel se prête facilement à la création de statues de sel qui peuvent évoquer des silhouettes de femmes. Le bitume affleure, prêt à s'embraser. Cela peut expliquer le récit de Loth d'une ville qui s'embrase lors de sa destruction :
Genèse 19-24- 26 : « Yahvé fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du souffre et du feu venant de Yahvé et il renversa ces villes et toute la Plaine, avec tous les habitants des villes et la végétation du sol. Or, la femme de Loth regarda en arrière, et elle devint une colonne de sel. »
Sourate 11-81-83 : raconte la destruction par Allah d'une ville non nommée devant Loth qui fuit, prévenu par des anges.

Cela situerait la vie des patriarches Abraham et Loth aux alentours de 2 300 avant JC.

Sodome et Gomorrhe ont donc été détruites par un tremblement de terre. Loth a fuit à temps. Est-ce Dieu qui lui a inspiré de fuir ? S'il a été attentif à l'appel de Dieu et qu'il a sauvé sa vie pour raconter à ses descendants le désastre, cela n'a laissé aucune trace archéologique.
Le croyant ne peut que constater que deux villes ont bien été détruites au même moment près de la Mer Morte et que le témoignage de leur destruction des siècles après, dans le récit biblique de Sodome et Gomorrhe, est fidèle à la réalité archéologique. Comme si un témoin avait vécu ces événements au plus près, tout en sauvant sa vie pour les raconter.

L'action de Dieu a donc consisté à inspirer à Loth de fuir. Il n'a pas eu besoin de détruire ces villes : la nature y a suffit.

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie-discussions/index13.html
 
ABRAHAM : LE PÈRE DES TROIS MONOTHÉISMES.

La vie d'Abraham dans la Bible contient un élément primordial : c'est à lui que Dieu révèle qu'Il est Unique et que l'on peut entrer en communication avec Lui.


Les chrétiens voient aussi, dans l'apparition au chêne de Mambré, la première annonce du Dieu Unique-Trinité :
Genèse 18-1-2 : « Yahvé apparut à Abraham aux Chênes de Mambré, tandis qu’il était assis à l’entrée de la tente, au plus chaud du jour. Ayant levé les yeux, voilà qu’il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. »
Quand Dieu choisit d’apparaître à Abraham, Abraham voit trois hommes... Cela prendra tout son sens pour les chrétiens après la venue du Christ.

Tandis que pour juifs et musulmans, la Trinité apparaît comme une entorse à l’unicité de Dieu.
Pour eux, ce sont des anges qui sont apparus :
Sourate 11-69 : « Et très certainement Nos anges sont venus à Abraham avec la bonne nouvelle, en disant : « Paix ! » - Il dit: « Paix ! » et il ne tarda pas à apporter un veau rôti aux pierres chauffées.
Puis, lorsqu’il vit que leurs mains ne l’atteignaient pas, il les trouva insolites et ressentit de la peur vis- à-vis d’eux. Ils dirent : « N’aie pas peur. Oui, nous sommes envoyés vers le peuple de Loth. »
Sa femme était debout. Alors elle rit. Nous lui annonçâmes donc Isaac, et au-delà d’Isaac, Jacob.
»

Dieu, dans la Bible, promet à Abraham une descendance innombrable. La Promesse qui le lie à Lui est éternelle.
Genèse 17-18-22 : « Abraham dit à Dieu : « Oh ! Qu’Ismaël vive devant ta face ! » Mais Dieu reprit : « Non, mais ta femme Sara te donnera un fils, tu l’appelleras Isaac, et j’établirai mon alliance avec lui, comme une alliance perpétuelle, et avec sa descendance après lui. En faveur d’Ismaël aussi je t’ai entendu : je le bénis, je le rendrai fécond, je le ferai croître extrêmement, il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation. Mais mon alliance, je l’établirai avec Isaac, que va t’enfanter Sara, l’an prochain à cette saison. »

Cette Alliance est inscrite dans la chair des petits garçons par la circoncision au 8ème jour (Genèse 17-11-14). Dans la Bible, les enfants de la promesse sont d'Isaac, tandis qu'Ismaël, le fils de l'esclave, est le père d'une nation nombreuse. Les juifs se disent fils d’Abraham par Isaac. Leur Alliance avec Dieu est donc éternelle selon la promesse qui leur a été faite.

Les chrétiens pensent, eux, être les fils de la Promesse faite à Abraham par l'esprit :
Romain 9-6-8 : « Car tous les descendants d'Israël ne sont pas Israël. De même que pour être de la postérité d'Abraham, tous ne sont pas ses enfants ; mais c'est par Isaac qu'une descendance portera son nom, ce qui signifie : ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, seuls comptent comme postérité les enfants de la promesse. »

Les musulmans, de nos jours, se disent fils d’Abraham par Ismaël.

Abraham est donc appelé le père des trois monothéismes.

Pourtant le Coran ne signale aucun enfant à Ismaël !
Dans le Coran, la descendance d'Abraham passe par Isaac et Jacob : Sourate 29-27 : « Et Nous donnâmes Isaac et Jacob, et désignâmes dans sa descendance la fonction de prophète et Le Livre. »


Ismaël n'a pas d'enfant dans le Coran !
 
QUE DIT LE CORAN DE LA DESCENDANCE D'ABRAHAM ?

Dans le Coran, au début, Isaac est le seul fils d'Abraham.
Sourate 21-72-73 : « Nous lui donnâmes de surcroît Isaac et Jacob. » (et S. 6-84, S. 19-49).
La S. 6-86 cite Ismaël dans la liste des prophètes mais sans dire qu'il est fils d’Abraham !

Isaac a une place particulière : c'est dans sa descendance que naîtront les prophètes et que sera révélé le Coran ! Mahomet serait donc descendant Isaac ! Sourate 21-72-73, Sourate 19-49 et Sourate 29-27 : « Et Nous donnâmes Isaac et Jacob, et désignâmes dans sa descendance la fonction de prophète et Le Livre. »

Ainsi, des versets coraniques très explicites annoncent que la fonction de prophète et le don du Coran se feront dans la descendance d'Isaac et de Jacob !

Dans des versets plus tardifs, récités à Médine, Ismaël est enfin signalé dans la descendance d'Abraham :
Selon le Coran, les descendants d'Abraham de la seconde génération sont les membres des Tribus. Les Tribus, les « asbât » est le pluriel de « sibt », le petit fils.

Les seuls petits fils d'Abraham descendent de Jacob :

S. 2-130-134 : « Abraham enjoignit à ses enfants, de même que Jacob : « Oui, mes enfants, Dieu a fait choix pour vous d'une religion, ne mourez point, donc, que vous ne soyez des Soumis ! » Étiez vous là quand la mort se présenta à Jacob, quand il dit à ses enfants : « Qu'adorerez-vous, après moi ? » Eux de dire : « Nous adorerons Celui qui pour toi est Dieu, Dieu aussi pour tes pères Abraham et Ismaël et Isaac, Dieu unique à qui nous sommes soumis ! ».

La Sourate 2 parle des enfants de Jacob, lui même fils d'Isaac (Sourate 19-49) ! Jamais le Coran ne parlera des enfants d'Ismaël !
Ismaël est même signalé comme le père de Jacob S. 2-133 ! Alors que le Coran est ailleurs formel : Jacob a été engendré d'Isaac (S. 29-27). Le Coran place bien Ismaël dans la famille de prophètes issus d'Abraham. Mais il est l'oncle des Tribus et pas biologiquement leur père, à moins d'une contradiction flagrante du Coran !

Les Tribus sont dans la filiation d'Abraham, elles sont citées après Jacob :

Sourate 3-84 : « Dis : « Nous croyons en Dieu et en ce qu'on a fait descendre sur Abraham et Ismaël et Isaac, et Jacob et les Tribus »
Sourate 4-163 donne la liste des prophètes. « Nous avons fait révélation à Abraham, et à Ismaël, et à Isaac, et à Jacob, et aux Tribus, et à Jésus, et à Job et à Jonas et à Aaron et à Salomon. »
Après le nom d’Ismaël, c'est le nom de son frère Isaac qui apparaît et jamais le nom d'un fils !
Les Tribus sont douze, Sourate 7-160 : « Nous les découpâmes en douze, par tribus, par communautés. »

Isaac est donc le seul à avoir engendré un petit-fils à Abraham dans le Coran : Jacob. Jacob porte dans le Coran le nom caractéristique d’Israël S. 19-58 : c’est bien lui le père des 12 tribus d'Israël tant pour le Coran que pour la Bible.

Alors, d'où vient alors la croyance des musulmans d'être les descendants d'Ismaël ?

Des textes anciens donnent la réponse.....


« Le Coran décrypté : figures bibliques en Arabie», p.53 à 64, J. Chabbi, Fayard. 2008.


pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index13.html#post9667374
 
D’OÙ VIENT LA CROYANCE QUE LES MUSULMANS SONT FILS D'ISMAËL?

Deux textes datés de la fin du VIIIe siècle, plus de 30 ans après la mort de Mahomet, donnent la réponse. Ce sont deux textes chrétiens.

À la mort de Mahomet, la conquête arabe déferle sur le Moyen-Orient. Les chrétiens sont assiégés dans Jérusalem. À Noël 634, ils ne peuvent se rendre à Bethléem pour fêter la naissance du Sauveur ! Ils vont rechercher une explication dans la Bible pour se rassurer sur la volonté divine.

Dans la Bible, Ismaël a de nombreux enfants. C'est clairement dit :
Dieu dit à Abraham: Genèse 17-20 : « En faveur d'Ismaël aussi, je t'ai entendu : je le bénis, je le rendrai fécond, je le ferai croître extrêmement. Il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation. »

Même si le Coran ne donne aucune descendance à Ismaël, les Juifs et les chrétiens n'ont aucun doute. Ils savent qu'Ismaël bénéficie d'une promesse de bénédiction et de réussite humaine. Il aura des fils qui régneront !

On a retrouvé et on possède toujours la chronique arménienne dite « de Sebèos », datée de 660 après JC. Elle parle des conquérants arabes comme étant « Ismaélites » ou « Fils d’Ismaël » ou « Hagarachs » (étymologie : Agar). Sébéos confirme que Mahomet est marchand : «Il y avait un des enfants d'Ismaël, du nom de Mahomet, un marchand ». (Histoire d'Héraclius, p.95. )
Voilà Mahomet pourvu d'un ancêtre dont jamais personne n'avait parlé auparavant. Il est un enfant d'Ismaël !
L'auteur, Sebèos,
retrouve dans la Genèse la prédiction d'une famille arabe triomphante, celle d'Ismaël. Ismaël est montré dans la Genèse 16-12 comme « un maître onagre, sa main contre tous et la main de tous contre lui ». Le texte de Sebèos a été retrouvé et traduit par le Pr de Prémare (« Les fondations de l'Islam, entre écriture et histoire », Alfred-Louis de Prémare, éditions Points).

C'est la première occurrence historique de la filiation des musulmans, descendants d'Ismaël.

Un second texte daté de 682 après JC, nous est parvenu
. Il s’agit également d'un texte chrétien, puisque c'est la page d'introduction d'un évangile.
Il y est écrit : « Ce livre du Nouveau Testament a été achevé en l'année 993 des Grecs, qui est l'an 63 des Mahgrâyê (les musulmans), les fils d’Ismaël, fils d'Agar et fils d'Abraham » (Crone-Cook, Hagarism (1997), p.160, n.54 ; Griffith, « The Prophet Muhammad » (1983), p. 122 et 123, n.3.).

Le Coran, lui, ne signale jamais que les arabes adeptes de Mahomet descendent d'Ismaël, ni d'Agar. Agar n'est jamais nommée dans le Coran. Son nom provient de la Genèse.

Ce sont donc les chrétiens, qui, déconcertés par la conquête arabe après la mort de Mahomet, ont attribué à Ismaël la descendance des arabes. Les chrétiens, soucieux de rationaliser ce qui leur arrivait au moment de la conquête arabe, ont retrouvé dans leur croyance ancestrale une justification à la puissance des arabes. Les arabes n’étaient pas les fils de la promesse liée à Isaac, mais ceux d'Ismaël à qui Dieu avait promis une postérité princière.

Les musulmans oublieront rapidement que, dans le Coran, Ismaël n'a pas d'enfant et ils reprendront à leur compte leur ascendance abrahamique par Ismaël suggérée par les chrétiens.
C’est aujourd’hui un dogme en islam, et peu de musulmans savent que cela provient d’une interprétation chrétienne qui est en contradiction avec le Coran.
 
AGAR.
Agar n'est jamais citée dans le Coran.

À Médine, Mahomet est au contact des juifs. Pour les juifs, Abraham a abandonné Agar et Ismaël à Bercheba, dans le désert de Juda, bien localisé par les historiens à 1000 km au nord de la Mecque (Genèse 21-9-2).

Mahomet, lui, va raconter qu’Abraham a mis sa descendance à l’abri à la Mecque. Le Coran ne parle jamais d'Agar, ni de sa soif, ni de la découverte de l'eau du puits de zemzem. Le Coran dit :
Sourate 14-35 et 37 : « Mon Seigneur, s’exclame Abraham, rends ce pays sûr et épargne-moi et épargne à mes fils d’adorer des idoles »... « Notre Seigneur, [s’exclame Abraham,] j’ai installé ma descendance dans un val sans culture, près de Ta demeure bien protégée [la Ka’ba] pour qu’ils accomplissent la prière. Fais que le cœur des hommes des tribus locales ait de l’inclinaison pour eux et veuille bien pourvoir à les nourrir des fruits de la terre. » (traduction J. Chabbi)
Pour le Coran, la Mecque est déjà un lieu sacré et peuplé quand Abraham y arrive : il prie Allah de rendre ses habitants favorables à ses enfants !

On voit mal comment Agar s'y serait trouvée seule, dans un désert en train de mourir de soif !

C'est pourtant ce que va raconter la Tradition musulmane !

Sidersky a retrouvé, dans des textes du midrash juif du IIe siècle, des légendes parlant d'Agar. En raison de leurs ressemblances, il pense, qu'elles ont inspirées la Tradition musulmane («Les origines des légendes musulmans dans le Coran et dans les vies des prophètes, Paris, 1933, p. 50-51.»).

La Tradition musulmane a été fixée par Al-Boukhari au IXe siècle. Dans son Sahih (n° 6/396-397) 3364) d’après Ibn Abbas (619-687), il raconte comment, Sara, l'épouse légitime d'Abraham, était stérile. Elle incita Abraham a avoir un enfant d'Agar. Une fois que Sara fût à son tour mère d'Isaac, Sara demanda à Abraham de chasser Agar et Ismaël. Voici le seul contenu commun avec la Bible.

Boukhari raconte qu' Agar était une fille de sang royal réduite en esclavage chez Pharaon. Abraham l'aurait reçu en cadeau lors de son séjour en Égypte.
Abraham laisse Agar et Ismaël dans le désert de la Mecque. Agar, assoiffée, court sept fois entre les montagnes de Safâ et Marwah. Enfin, un ange lui indique un puits. Une eau pure et fraîche coule au cœur même du désert inhospitalier d'Arabie ! Le puits de zemzem vient d'être découvert.

Sa découverte est célébré chaque année lors du Hajj à la Mecque. La course entre Safâ et Marwah (saʿīy, سَعْيي, course; effort; recherche) symbolise la vie spirituelle du musulman centrée sur son effort et sa recherche de la Volonté d'Allah.

Mouthir al-azam as-sakin (1/285-286) rapporte les propos Ibn al-Djawzi qui explique la valeur spirituelle du pèlerinage à la Mecque. Il s'agit de se mettre en état de dépendance et de renoncer au bien-être corporel. Le pèlerin effectue des rituels que la raison ne comprend pas. Il marche entre Safa et Marwa et lapide des stèles. Ils manifeste ainsi une parfaite soumission à Allah.

On voit à travers l'exemple d'Agar, dont l’existence est ignorée du Coran, comment la Tradition islamique se réappropriera les éléments fondamentaux de la Mecque préislamiques centrés sur le culte de l'eau.

Grâce aux apports des légendes midraschique juives et aux récits de la Genèse, la Tradition musulmane reconstruira des rituels pour nourrir la richesse de sa spiritualité.
 
SACRIFICE D'ISAAC/OU D'ISMAËL ?

Ismaël et sa mère esclave Agar sont déjà abandonné dans le désert de Judée, quand Dieu demande à Abraham le sacrifie d' Isaac, son unique (Genèse 22-2).


Genèse 22-1-14 raconte comment Abraham prouve son obéissance pendant un long voyage de trois jours, puis monte avec Isaac sur la montagne du sacrifice.
Genèse 22-12-14 : « L'Ange dit : « N’étends pas la main contre l'enfant ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m'as pas refusé ton fils , ton unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s'était pris par les cornes dans un buisson.... L'Ange de Yahvé dit : « Je jure par moi même, parole du Yahvé : parce que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable de la mer et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis. Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre parce que tu m'as obéi. »

L'Ange confirme à Abraham que grâce à son obéissance sa descendance par Isaac sera innombrable.
Le Coran reprend le même plan que la Genèse. Le fils sacrifié est celui de la naissance miraculeuse. Le début coranique ne laisse aucune ambiguïté. Il ne saurait donc s'agir d’Ismaël qui est né sans intervention divine. La fin rappelle, comme dans la Genèse, la promesse qu'il s’étend sur la descendance d'Isaac. Ismaël est absent du récit.


Sourate 37-99-109 : « Et Abraham dit : « Oui, je vais vers mon Seigneur : Lui me guidera.
Seigneur, fais-moi don d’un qui soit parmi les gens de bien. »
Nous lui fîmes donc bonne annonce d’un garçon patient,
Puis, quand celui-ci en fut à courir avec lui
, Abraham dit : « O mon petit, oui, je me vois en songe en train de t’immoler, Vois donc quelle est ton opinion. »
Lui de dire: « O mon cher père, fais ce qui t’est commandé : tu me trouveras, si Dieu veut, du nombre des endurants. »
Puis quand tous deux se furent soumis, et qu’il l’eut jeté sur le front,
Voilà que Nous l’appelâmes : « Abraham ! Tu as bien réalisé la vision. Oui, c’est ainsi que Nous payons les bienfaisants. »
C’était là, certes oui, l’épreuve manifeste. Nous le rançonnâmes d’une énorme immolation.
Et c’est à lui que Nous laissâmes la postérité.
Paix sur Abraham...
Oui, il était de Nos enclaves croyants.
Et Nous lui fîmes bonne annonce d’Isaac comme d’un prophète d’entre les gens de bien ;
Et Nous versâmes, sur lui et sur Isaac, plénitude de bénédiction. Il y a cependant, dans leur descendance, le bienfaisant et aussi celui qui manifestement se manque à lui-même.
»

Isaac sera donc prophète en récompense de son obéissance !
Nulle part Ismaël n'est nommé, nulle part la Mecque n'est citée. Imaginer qu'Ismaël ait été sacrifié à la Mecque tient de la pure extrapolation.

C'est pourtant cela que raconte la Tradition et les hadiths avec assurance.
Les musulmans des premiers siècles, après avoir intériorisé le fait qu'ils étaient enfants d'Ismaël, affirmeront avec conviction que l'enfant sacrifié était Ismaël. Seul Ibn Hanbal (780-855) a gardé le récit non extrapolé et raconte que c'est Isaac qui est sacrifié.

Dans l'histoire de la Révélation, Abraham reçoit deux révélations majeures : Dieu est unique et ce Dieu refuse les sacrifices humains. Dès les premiers moments de Sa rencontre avec Abraham, Dieu exprime sa bonté fondamentale et son amour de l'humanité.
 
LA VIE D'ABRAHAM : QUAND A-T-ELLE-EU LIEU ?

L'existence d'Abraham n'a jamais été prouvée par l'archéologie.
Quand Dieu se révèle unique, cela ne laisse aucune trace. De même, Dieu teste l’obéissance d’Abraham en lui demandant de sacrifier son fils Isaac. Ce sacrifice n'a laissé qu'une trace spirituelle pour signaler aux hommes que Dieu ne voulait pas de sacrifice d'enfant. Les Juifs pensent que ce sacrifice a eu lieu à Jérusalem sur le mont Moriah (2 Ch 3-1), les musulmans à la Mecque. Ni les uns ni les autres n'ont apporté de preuves archéologiques à leurs affirmations.

Le Coran relate qu'Abraham a fondé la Mecque comme un refuge sûr. Sourate 14-35 et 37 : « Mon Seigneur, s’exclame Abraham, rends ce pays sûr et épargne-moi et épargne à mes fils d’adorer des idoles »... « Notre Seigneur, [s’exclame Abraham,] j’ai installé ma descendance dans un val sans culture, près de Ta demeure bien protégée [la Ka’ba] pour qu’ils accomplissent la prière. Fais que le cœur des hommes des tribus locales ait de l’inclinaison pour eux et veuille bien pourvoir à les nourrir des fruits de la terre. » (traduction J. Chabbi)

Mais aucune fouille à la Mecque n'a été effectuée pour le confirmer. La trace la plus antique de l'existence de la Mecque date de Claude Ptolémée, géographe astronome, du IIe siècle après JC. Il a dressé une carte de l’Arabie : la Mecque était identifiée par le nom « Macoraba ». C'est la première fois que la Mecque est citée par écrit. Elle était totalement dépourvue d'importance : c'était une simple étape caravanière. Il est peu probable qu'elle ait eu alors une ancienneté de 2000 ans supplémentaires sans n’avoir laissé aucune trace.
On attend toujours que l'Arabie Saoudite accepte de se confronter aux vérités archéologiques et organise des campagnes de fouilles dans ses villes saintes...

La tombe d'Abraham et de sa famille serait près d'Hébron, là où serait morte Sara (Genèse 23-1-3), et plus précisément à Mambré dans la grotte de Makpéka (Genèse 23-19, Genèse 25-9) : elle n'a, en fait, pas été retrouvée. Le Sanctuaire actuel appelé « Tombeaux des patriarches » a été construit par les Croisées sur une base de murs datant d'Hérode. Il a été transformé en mosquée après la conquête de Saladin.
En 1967, Moshé Dayan fit explorer la crypte par une fillette. L'entrée était trop étroite pour un adulte ! La seule inscription trouvée au fond est une phrase du Coran affirmant l'unicité de Dieu. Le « Tombeau des patriarches » ne date que d'Hérode, il y a 2000 ans. Ce n'est pas le tombeau d'Abraham qui aurait vécu il y a 4000 ans.
Des fouilles au cœur du tombeau des patriarches transformé en Mosquée, au plus profond de la crypte, seront-elles un jour possible ?

Les musulmans montreront-ils toujours la même réticence à se confronter aux découvertes archéologiques ?

De l'histoire d'Abraham telle que la relatent la Bible et le Coran, seule la destruction de Sodome et de Gomorrhe pourrait servir à dater la vie des Patriarches ! Et même l'identification de Sodome n'est pas certaine : il faut pour cela que la traduction de la tablette d'Ebla soit exacte !

Pour discuter, cliquer sur :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index13.html#post9673147
 
QUAND A ÉTÉ MISE PAR ÉCRIT LA VIE D'ABRAHAM ?

Il n'y a donc que la destruction de Sodome qui permette de dater la vie d'Abraham. La chronologie de la Bible avait fait penser qu'il avait dû vivre vers 2000 avant JC.
Or, la Bible et en particulier l'histoire d'Abraham ont été mises par écrit après une longue période de transmission orale.

Plusieurs indices donnent la preuve qu'elle n'a été écrite qu'au premier millénaire avant JC, soit plus de 1000 ans après la vie supposée d’Abraham :
-Jacob, le petit fils d'Abraham, est qualifié d'Araméen dans Dt 26-5. Cela montre clairement que le récit a été écrit bien plus tard, puisque les araméens n'apparaissent qu’en 1100 avant JC.
-Isaac croise « Abimélek, roi des Philistins » dans la Genèse 26-1. Or les philistins ne sont arrivés au Moyen Orient qu'à partir du XIIe siècle.
-La référence aux chameaux de sa caravane Genèse 24 -10-14, prouve également que la rédaction de la Genèse date du premier millénaire avant JC puisque cet animal n'était pas domestiqué auparavant.
-Edom devient un royaume au VIIIe siècle avant JC selon les archives assyriennes et les fouilles archéologiques. La région d'Edom n'est occupée et ses villes ne sont créées qu'au VIIIe siècle. Le petit fils d'Isaac et de Rebecca se nomme « Edom ». Ce nom n’apparaît donc qu'au VIIIe siècle.

La Bible a été écrite par des générations d’hommes se croyant inspirés par Dieu
. Mais ni les Juifs, ni les chrétiens n'ont jamais prétendu que la Bible avait été écrite directement par Dieu. Et surtout, elle a été écrite des centaines d'années après les événements rapportés. Le passage des générations a fait son œuvre et explique l'approximation des détails.

Nous le verrons plus en détail lorsque nous arriverons à la fondation du christianisme : la Bible n'est pas l’incarnation de la Vérité absolue pour les chrétiens. Ce qui est la Vérité pour les chrétiens, c'est le Christ, que la Bible nous apprend à connaître. La Bible, elle, est un livre écrit par les hommes qui raconte le chemin de l'humanité vers Dieu. C'est une différence fondamentale avec l'islam, pour qui le Coran est La Vérité, donnée directement pas Dieu et sans erreur (Sourate 50-4).

En 2200, les terres à l'ouest du Jourdain et de la Mer Morte (futur Canaan) se désertifient. Si Abraham a vécu à ce moment, sa foi a été conservée par un peuple nomade qui rayonnait dans toute la région et n'a pas laissé de trace décelable.

Il n'existe donc pas de preuve archéologique de l’existence d'Abraham. Il n'existe pas non plus de preuve qu'il n'ait pas existé : sa vie de nomade allant d'un pays à l'autre était la norme à l'époque qui nous intéresse il n'y a donc pas d'incohérence dans l'histoire d'Abraham !
Il a pu exister un ancêtre ayant eu l'intuition du monothéisme, et l'ayant transmis à sa famille et à son clan. Son souvenir a pu perdurer dans la transmission orale. En tout état de cause, la pratique de son monothéisme n'a pas laissé de trace identifiable. La Genèse 21-33 signale qu'Abraham « plante un tamaris à Bersabée et [qu']il y invoque le nom de Yahvé ». Ce genre de culte ne laisse aucune trace.

L'histoire d'Abraham a été mise par écrit au VIe s. avant JC. Mythe ou transmission orale sur 1200 ans d'une histoire vraie ? Impossible de répondre !

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index14.html
 
CANAAN, LA MÉSOPOTAMIE, L'ÉGYPTE, L'ARABIE.

Par convictions politiques anti sionistes, Kamal Salibi, le chef du département d'histoire et d'archéologie de l'Université américaine de Beyrouth, a voulu démontrer que les proto-hébreux ne s'étaient pas installés en Canaan après avoir fui l’Égypte.
Il a tenté de prouver que les proto-hébreux s'étaient installés en Arabie ! Il n'est pas archéologue et n'a conduit aucune recherche archéologique en Arabie. Il est philologue, c'est à dire spécialiste du langage. Il a remarqué des similitudes entre des noms « arabes » et des vocables de la Bible. Effectivement hébreu et arabe sont deux langues sémitiques, leurs langues comme leurs écritures ont des racines communes. Le mot « arabe », en lui-même, ne date que du IXe s avant JC. Il est apparu dans des écrits mésopotamiens pour désigner les nomades du désert. Il pourrait sembler plus raisonnable de rappeler cette fraternité d'origine que d'inventer des fantasmes linguistiques qui ne tiennent pas compte des recherches archéologiques qui ont été effectuées en Israël !
Car Israël a été fouillée, contrairement à l'Arabie saoudite. Et son sous-sol a parlé :

De -2000 à -1550, a lieu la seconde vague d'occupation des « Hautes Terres » de Canaan, à l'intérieur des terres, loin du littoral, à l'ouest de le mer morte et du Jourdain.
Jérusalem est fondée, elle se nomme Urushalim dans les archives égyptiennes.
Hébron est également fondée. Le peuple de ce royaume est à nouveau essentiellement nomade, comme en témoigne l'importance des sépultures par rapport au nombre d'habitats permanents. Le Nord est à nouveau plus riche : les fermiers sont plus nombreux que les nomades. Sichem est la principale ville au Nord ; elle est fortifiée et possède un temple massif.
Il n'y a aucune raison de penser que leur habitants étaient des proto-hébreux. Mais les villes qu'ils occuperont plus tard existent déjà.

Les archives égyptiennes signalent de nombreuses villes sur la bande littorale fertile, au bord de la méditerranée. Les pharaons les craignaient.
Mais dans les « Hautes Terres », loin du littoral, les seules villes remarquées sont Urushalim au sud et Sichem au nord. L'archéologie a retrouvé 220 sites d'habitations sur cette période.
Peut-être était-ce à cette époque qu'Abraham et son clan vivaient en nomade dans les Hautes Terres de Canaan ? Aucune certitude à ce sujet mais l'archéologie démontre que la vie nomade y était majoritaire.
Les sites d’habitations y seront abandonnés vers -1550. Il ne persistera que 25 sites, pendant les 4 siècles suivants.

À l'aube de l'installation des hébreux, Canaan et ses « Tautes Terres » sont un désert !



En -1800, la plus ancienne version écrite de l’épopée de Gilgamesh, est rédigée. Elle a été retrouvée à Mari en Mésopotamie. La partie parlant du déluge n'a été retrouvée que sur des tablettes datées du XIIIe s. avant JC. L'épopée de Gilgamesh raconte des défis extraordinaires qui influenceront l'histoire des 10 travaux d'Hercule.
Tous les détails mythologiques sumériens du déluge seront repris dans la Bible, qui sera écrite au VIe s., et inspirera le Coran (Sourate 11-40).

À partir de - 1800, des habitants de Canaan vont émigrer en Égypte.

pour discuter :

http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index14.html
 
JOSEPH, ARRIÈRE PETIT-FILS D'ABRAHAM, EN ÉGYPTE ?

L’Égypte, avec ses richesses et en particulier sa production alimentaire garantie par les crues du Nil, a servi de refuge pour des populations victimes de sécheresses ou de catastrophes pendant toute l'antiquité. Cela est évoqué dans la Genèse 12-10.

En Égypte, en particulier dans le delta du Nil, on a retrouvé les traces d'une vague d’immigration venant de Canaan débutée vers -1800. Le style des poteries, typiquement cananéenne, a montré aux archéologues que des populations cananéennes s'étaient implantées dans le delta du Nil. Leurs rites funéraires et leur architecture étaient également typiques de leur origine. Cette immigration a été pacifique et progressive. Aucune trace de violence ni de combats n'ont été retrouvé.

Les premières traces d'écriture en proto-hébreux apparaissent.
F.W.P. Petrie découvre, pour la première fois, en 1905, dans une région minière du Sinaï, sur le plateau de Sarabit-el-Khadim, la première trace d'écriture dite protosinaïtique. Elle est inspirée d'une simplification des hiéroglyphes. L'origine de l'hébreu écrit puise ses racines dans les hiéroglyphes. Au cours du XXe siècle, de multiples inscriptions en protosinaïtique seront découvertes en Égypte. Ces écritures apparaissent effectivement à partir de - 1800. On trouve jusque dans la vallée des Rois des exemplaires de cette écriture alphabétique. Elle peut tout exprimer avec une vingtaine de signes. Elle était en usage auprès des marchands et ouvriers venant de Canaan pour travailler en Égypte.
Cette écriture est l’ancêtre du phénicien, du grec, de l’hébreu et de l'arabe. Au moment, où, selon la Bible et le Coran, Moïse s'apprête recevoir une loi écrite de Dieu, son peuple possédait bien une écriture qui lui était propre, même si elle était inspirée des hiéroglyphes.

Les cananéens s’implantent peu à peu dans l’élite égyptienne.
Ils gagnent les sphères du pouvoir et finissent par remplacer la dynastie régnante. Simples immigrants, travailleurs affamés, ils prennent le pouvoir. L'Égypte se morcelle. Le sud reste sous la domination des princes de Thèbes, d'origine égyptienne. Le Nord est entre les mains d’une dynastie d’origine cananéenne : la prise de pouvoir a été naturelle et pacifique.

L’histoire de Joseph racontée dans la Bible et le Coran est tout à fait compatible avec l’arrivée d’immigrés cananéens chassés de leur pays par la famine et qui s’implantent peu à peu au plus haut de l’état égyptien.
La Sourate 12, «yûsuf», Joseph reprend des éléments de la Genèse 37 et de la Genèse 48. Mais la Sourate est également inspirée de plusieurs textes midrashiques des Ier, IIe et IIIe siècles ( selon Sidersky, dans « Les origines des légendes musulmanes », p 54-67). Ces textes racontent l'arrivée et la vie de Joseph, arrière petit-fils d'Abraham, en Égypte après que ses frères l'ont vendu comme esclave...et comment il accède à un poste de vizir auprès de Pharaon.

Il n’y a pas de preuve directe de l’existence de Joseph, douzième fils de Jacob-Israël, fils d’Isaac, fils d’Abraham. Mais il existe une vraisemblance historique et sociologique à son existence telle que la racontent nos textes saints.
Cela a conduit les historiens à considérer que la vie de Joseph pouvait avoir eu lieu à cette période de l’histoire égyptienne, pendant la dynastie Hyksos fondée en Égypte par un peuple d'origine cananéenne.
 
PREMIÈRES LOIS ÉCRITES : LE TALION.

-1750 : mise par écrit du code d'Hammourabi.

La stèle, gardée au Louvre, fait 2,25 m de haut, elle a été érigée par le roi Hammourabi à Babylone pour y inscrire la jurisprudence de son royaume. Il ne s'agit pas à proprement parler de lois, mais d’exemple de jugements rendus par le roi. Nous voyons apparaître la première occurrence historique de la loi du Talion. Le Talion n’est donc pas une Révélation du Dieu unique ni une invention du monothéisme, mais une pratique humaine issue de l’expérience législative d'un roi polythéiste.

Certains jugements ressemblent à ceux que l'on trouve dans l'Exode :
L' article 206 du code d'Hammourabi :
« Si, lors d'une querelle, un homme frappe accidentellement un autre homme avec une pierre ou son poing, et l'oblige à s'aliter, il lui paiera le perte de son temps et les frais du médecin. »
L'Exode 21-18-19, lui, dira :
« Si des hommes se querellent et que l'un frappe l'autre avec une pierre ou avec le poing de telle sorte qu'il n'en meure pas mais doive garder le lit, s'il se relève et peut circuler dehors avec sa canne, celui qui l'a frappé sera acquitté. Il devra seulement lui payer son chômage et le faire soigner jusqu'à guérison. »

En fait, toutes les lois humaines, parfois antérieures au code l'Hammourabi, comme le code d'Ur-Nammu en -2100, présentent des articles comparables.
Ce qui fait la spécificité de la loi de l'Exode, celle de Moïse, c'est son insistance sur les rapports des hommes avec Dieu et l'importance attachée à la vie humaine. Le Talion y est préconisé, c'est exact, mais c'est celui qui est fauté qui est puni, pas sa famille.

Dans le code d'Hammourabi, un homme qui tue le fils d'un autre, verra son propre fils exécuté...
Dans la loi de Moïse, c'est le responsable du crime qui est puni, pas sa famille.
Le Christ ira plus loin. Il abolit le talion en préconisant le pardon individuel.
Le Christ ne se préoccupe pas de la législation qu’il appartient aux hommes d'établir mais il signale les grands principes moraux : Matthieu 5-39 : « Vous avez entendu qu'il a été dit : « Œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis... de ne pas riposter au méchant. »

Dans le Coran, une ambiguïté persiste. Sourate 2-178 : « Ô les croyants ! On vous a prescrit le talion au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. » L'épouse d'un homme coupable du meurtre d'une femme peut donc être condamnée à la place de son mari ! Le talion est aménagé dans le Coran pour qu'une compensation financière remplace l’exécution du coupable... ou d'un membre de sa famille. Sourate 2-178 : « Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce. Ceci est un allègement de la part de votre Seigneur et une miséricorde. Donc, quiconque, après cela, transgresse, aura un châtiment douloureux. » La jurisprudence musulmane aura tendance à punir le coupable en même temps que sa famille.

On le voit le Talion trouve son origine dans la législation et la jurisprudence humaine. Il est issu du paganisme.

pour discuter, cliquer sur :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index14.html#post9690101
 
LES HYKSOS, PREMIER EXODE ?

De 1670 à 1570, la dynastie des Hyksos règne au nord de l’Égypte de leur capitale Avaris (Tell ed-Daba).

Joseph, douzième fils de Jacob-Israël, peut effectivement avoir fait partie des cananéens arrivés au pouvoir : Genèse 41-37-49.
Les Hyksos apportent en l’Égypte l'art équestre, les chars, le bronze et de l'arc composite. Des égyptiens, ils adoptent les hiéroglyphiques et le culte de leurs dieux. Ils n'ont laissé aucune trace de leur appartenance à la descendance monothéiste d'Abraham.

En 1600, le volcan de Santorin explose. Un tsunami part des Cyclades et déferle sur la Crète, la Grèce Mycénienne et la Turquie actuelle.

En 1570, Amosis, prince de Thèbes égyptien qui avait gardé la souveraineté du sud du pays, chasse les Hyksos. Il les pourchasse jusqu'à Sharuhen près de Gaza, en Canaan. L'archéologie montre que Tell ed-Daba a été abandonnée brutalement.
Il s’agit historiquement du premier départ précipité de sémites de l’Égypte vers Canaan. Est-ce le souvenir de cette fuite, préservée oralement par des populations nomades, qui deviendra dans les siècles à venir le récit de l'Exode ? Mais la fin par les armes de la dynastie hyksos qui régnait en maître sur l’Égypte n'a pas grand chose à voir avec la fuite éperdue de travailleurs maltraités !
De plus, les archives égyptiennes ne mentionnent jamais « Israël » à cette époque.

Le Coran et la Bible racontent que le pharaon est mort dans la poursuite des hébreux.

Nous sommes historiquement au seul moment où un « pharaon » est mort au combat.

Le père d' Ahmosis, Seqenenre, a eu le crane fracassé avant de mourir. On a retrouvé sa momie. Il est mort en combattant les Hyksos. Les archives égyptiennes le disent, sa momie le confirme.
Est-ce lui le « pharaon » mort pendant le passage de la mer rouge à pieds sec ? Mais il n'est pas mort noyé ! De plus, il n'était pas pharaon puisqu'il n'était que prince de Thèbes. Son fils Ahmosis deviendra, lui, le pharaon régnant sur l’Égypte réunifiée.

En 1500, le mot pharaon apparaît. Ahmosis instaure le Nouvel Empire. Sa maison royale est nommé « per-aâ » en égyptien, soit la « grande maison ». Le mot deviendra « pharaon » dans la Septante (traduction grecque de la Bible datant du IIe siècle avant JC).

Le Coran ne cite le mot de Pharaon qu'en lien avec Moïse (Sourate 20-24 ). Le souverain de Joseph est nommé très justement « le roi » dans le Coran (Sourate 12, yûsuf-43). Les musulmans y voit un signe de la véracité de l'inspiration divine du Coran. Selon le Coran, l'Exode, sous le règne d'un Pharaon, ne peut donc avoir eu lieu qu'après -1500. Mais on peut remarquer tout de suite qu'aucun pharaon n'est mort noyé ni au combat après 1500...

Selon 1Rois 6-1, l'Exode aurait eu lieu en -1440. C'est impossible ! Puisque la dynastie des Ramsès, dont la Bible parle clairement comme celle qui règne pendant la vie de Moïse ne commence que 150 ans plus tard.
Il s'agit d'une date symbolique, 480 ans séparent l'exode à Babylone de la construction du Temple par Salomon, 480 ans sont censés avoir séparé l’exode en Égypte de la construction du Temple.

La chronologie de la Bible est fausse... L'histoire coranique de la mort du Pharaon de Moïse au combat également !

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index14.html#post9698215
 
AKHENATON : PREMIER MONOTHÉISME HISTORIQUE ?

De -1355 à -1328 : règne d'Akhenaton en Egypte.
Il a fondé le premier monothéisme, le culte d'Aton, le disque solaire.

Ce monothéisme est une croyance en élaboration, qui évolue pendant toute la vie du Pharaon. Akhenaton pense qu’Aton est le premier dieu, créateur des autres dieux. Au début de sa vie, la doctrine d' Akhenaton est donc polythéiste. Elle va évoluer pendant sa vie.
Akhenaton fonde sa nouvelle capitale, Amarna (Tel el Armana de nos jours). Elle sera maudite et abandonnée après sa mort quand les prêtres d'Amon reprendront leur suprématie spirituelle. Son sol, vierge de toutes autres constructions, offrira un terrain d'exploration passionnant pour les archéologues du XXe siècle.

Les offrandes s'y font à Aton pour célébrer sa perfection mais non pour le nourrir. Il ne s'agit donc pas d'une simple idole mais d'un dieu désincarné.
Seul Akhenaton est l’intermédiaire avec dieu. Il est le seul à le connaître. Ainsi, l'explique le « Grand hymne à Aton » écrit par Akhenaton.
Akhenaton est davantage qu'un grand prêtre, il se considère comme une émanation de dieu : il est associé au dieu Shou. Néfertiti sa grande épouse royale est, elle, associée à la déesse Tefnout.
À Amarna, les notables priaient devant des stèles privées représentant la famille royale (Akhenaton, Néfertiti et leurs filles). Le peuple lui, en dehors d'Armarna, continue son culte polythéiste centré sur l'adoration d'Amon.

Le monothéisme d’Akhenaton est donc à relativiser. Aton n'est un Dieu unique qu'à l'origine du monde. Il crée ensuite les autres divinités, reflets de la multiplicité des formes divines. Néanmoins, la multitude des dieux est peu à peu oubliée au cours de son règne au profit d'un dieu qui domine, Aton. À la fin de sa vie, il semble bien que la foi d'Akhenaton, de sa famille et peut-être de ses notables, soit devenu monothéiste.

(Archéologia, n° 461, décembre 2008, p.16, article de M.-A. Calmettes).


pour discuter, cliquer sur :
http://www.bladi.info/298576-histoi...heologie-discussions/index14.html#post9698215
 
LES ACTIVITÉS DIPLOMATIQUES D'AKHENATON AVEC CANAAN.

Akhenaton se replie sur sa capitale et ne combat pas pour maintenir ses frontières.
Il a en revanche des échanges épistolaires avec les royaumes voisins qui seront retrouvés en 1887 par une paysanne égyptienne. Trois cent quatre vingt tablettes sont exhumées à Amarna. Les archives de la ville sont restées intactes.
Elle ne contiennent pas le nom d'Israël. Mais Akhenaton entretient une correspondance diplomatique avec les petits potentats cananéens. Cela permet de bien connaître la vie en Canaan.

Canaan est divisé en trois parties, une bande littorale riche ponctuée de plusieurs cités état et deux autres royaumes à l’intérieur.
Comme à chaque fois que Canaan est peuplée, les reliefs du sol structurent la même organisation étatique en trois parties :
- une bande littoral.
À l’intérieur :
- au nord, le royaume de Sichem (qui correspond exactement aux frontières du futur royaume d'Israël).
- au sud le royaume de Urushalim, futur Jérusalem (dont les limites correspondent au futur royaume de Juda).

Selon les données de l'archéologie, pas plus de huit bourgades s'y trouvaient pour un total de 1500 habitants sédentaires au total.

Mais ce chiffre de 1500 habitants peut sans doute être doublé en raison de populations non sédentaires. Les archives d'Amarna parlent en effet de deux peuples nomades :

- Les Apirou,
présentés comme des hors-la-loi et des déclassés qui fuient les villes cananéennes et les impôts excessifs pour se réfugier à l’intérieur de Canaan et en Égypte où ils sont recrutés comme manœuvres. Certains pensent que l’étymologie du mot « hébreu » vient du mot « Apirou ». Les archives d’Akhenaton offriraient donc la première manifestation de l’existence des hébreux...

- Les Shosou, pasteurs nomades vivant entre Canaan et la Transjordanie.
Le terme Shosou est apparu au siècle précèdent sous le règne de Toutmôsis II (-1491-1479). Il signifie vagabonds, personnes qui passent. Une inscription est retrouvée El-Kab qui raconte les échauffourées des troupes de Toutmôsis contre les shosou. Elle est daté de -1490. Leur apparition dans l'histoire correspond au retour forcé des Hyksos en Canaan. Ramsès III fera un raid contre eux et décrit le pillage de leurs « campements de tentes, de leurs biens, mais aussi de leurs troupeaux qui étaient innombrables. ».
Ce sont donc des nomades aisés.
On possède surtout une inscription qui parle des « shosou de Yhwh » au milieu d'une liste nommant des « shosou » associés à d'autres dieux sur les murs du sanctuaire de Soleb en Nubie édifié par Amenhotep III (1400-1370 avant notre ère)

Il existait donc vers – 1400 des nomades qui adorent Yhwh !
Depuis combien de temps ? Impossible de le savoir !

L'un de ces deux peuples, Apirou ou Shosou, ou les deux, sont-ils à l'origine des hébreux ?


À la mort d'Akhenaton, le clergé d'Amon restaure le culte centré sur Amon et tente de détruire jusqu'au souvenir du pharaon maudit qui avait voulu le faire disparaître. Amarna sa capitale est abandonnée. Plus personne ne s'y installera.

Ensuite, se succèdent des jeunes souverains, dont Toutankhamon. La dynastie des Toutmôsis est en déclin.

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index14.html#post9703679ht
 
LA XIXe DYNASTIE ÉGYPTIENNE : RAMSÈS Ier PROTECTEUR DE MOÏSE ?

-1320 : Ramsès Ier, général égyptien, monte sur le trône d’Égypte.
Il règne jusqu'en -1294, inaugurant une prestigieuse dynastie égyptienne.

Le nom de « Moïse », vient du mot égyptien « Mosé ». Mès (enfant), mésy (mettre au monde) sont des suffixes retrouvés dans de nombreux noms égyptiens. Ainsi Thomès signifie-t-il « né de Thot », Ramès « né de Ra ». Il est typique de la dynastie de Ramsès. De jeunes sémites, d'origine immigrée, venant de Canaan, sont fréquemment éduqués à la cour pharaonique et accèdent à de hautes fonctions. Moïse aurait pu en faire partie.
On le voit, il n'y a aucune invraisemblance à ce qu'un Moïse ait vécu à la cour de Ramsès.
« Ramsès, la véritable histoire. », Christiane Desroches Noblecourt. Pygmalion, 1996.

-1294-1279 : règne de Séthi Ier, fils de Ramsès Ier.
Les Shosou, pasteurs cananéens, attaquent des places fortes égyptiennes.
Sethi Ier les en déloge.
Une coalition de princes soutenue par les Hittites attaque aussi Séthi Ier. Il les combat séparément et l'emporte. Séthi implante des places fortes égyptiennes au pays de Canaan : à Beth-Shéan au sud de la mer de Galilée qui restera sous domination égyptienne jusqu'à Ramsès III et à Megiddo qui est contrôlée, par les égyptiens, jusqu'à Ramsès VI, à la fin du XIIe siècle. L’Égypte vient d'implanter un glacis défensif en Canaan mais elle ne colonise pas ce territoire pauvre.
Séthi Ier lutte également contre une révolte d'Apirous qui avaient attaqué la ville de Raham alliée des égyptiens. La tutelle de l’Égypte s’étend jusqu'au Liban actuel et jusqu'au Royaume de Moab, l'actuelle Jordanie. On le voit, la puissance dominante en Canaan est alors l’Égypte et cela le restera encore un siècle.

Des prisonniers de guerre sont ramenés comme travailleurs forcés en Égypte. Ont-ils fait partie des malheureux défendus par Moïse ?
Ils n'étaient pas esclaves dans le sens que l'on a de l’esclavage de nos jours. L’esclave dans l’Égypte antique ne perdait pas sa place dans l'humanité et pouvait recouvrer la liberté. L'archéologie en donne la preuve :

Si-Bastet, barbier de Toutmôsis III écrit : « J'ai un esclave qui m'a été affecté et qui s'appelle luwy-Amun. Je l'ai capturé moi-même quand je suivais le Chef [en campagne]… On ne doit pas le battre et aucune porte du palais ne doit lui être interdite. Je lui ai donné la fille de ma sœur Nebetto, dont le nom est Takament, comme épouse. Elle aura une part dans (ma) succession de la même façon que mon épouse et ma sœur. » (Urk, Urkunden des Ägyptischen Altertums, edited by G. Steindorff (Leipzig and Berlin, 1906-1958), volume IV, p. 1369.)

On le voit, une fois de plus, il n'y a pas d'incohérence historique ou sociologique dans l'histoire de Moïse, pas plus qu'il n'y en avait dans celle d’Abraham, ni de Joseph. Leurs histoires sont vraisemblables même si leurs existences ne sont pas prouvées par l’archéologie.

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index14.html
 
CONSTRUCTION DE PI-RAMSÈS ET DE PITON.

Les constructions des villes de Pi-Ramsès et de Piton débutent sous Sethi Ier, fils de Ramsès 1er.
Pi-Ramsès sera abandonnée en -1069 à la fin de la XXe dynastie quand la capitale fut transférée à Tanis en raison de l'assèchement du bras du Nil qui irriguait Pi-Ramsès. Piton, soit PR-ITM (signifiant Temple du dieu Atoum) a été signalée dans un texte égyptien du XIIIe siècle et a rapidement disparu.

La construction de ces villes est évoquée en Exode 1-11 : « On imposa donc à Israël des chefs de corvée pour lui rendre la vie dure par les travaux qu'ils exigeaient. C'est ainsi qu'il bâtit pour Pharaon les villes-entrepôts de Pitom et de Ramsès ».
Même si la Bible contient souvent des erreurs de chronologie, le fait de parler de ces deux villes aussi précisément alors qu'elles avaient totalement disparu quand la Bible a été écrite au VIIe siècle tend à prouver qu'il s'agit d'un souvenir conservé dans la tradition orale par delà les siècles. Cela renforce l'idée que l'Exode aurait eu lieu entre les règnes de Séthi Ier, de son fils Ramsès II ou juste après.

Pour compliquer les choses, l'honnêteté m'oblige à dire qu'il y a eu un autre Pi-Ramsès et d'autres Piton, qui existaient toujours dans le delta du Nil, au moment de la mise par écrit de l'Exode (au VIIe siècle avant JC). Est-ce simplement le hasard si l'auteur de l'Exode est tombé juste en citant le nom de villes réellement construites sous Ramsès II ? Où bien est-ce un souvenir conservé par la mémoire orale par delà les siècles ?

Le papyrus de Leide I 348, verso 6, 6-7, daté du règne de Ramsès II, raconte que des « Apirou » sont enrôlés pour « tirer les pierres vers le pylône du palais de Ramsès II ». Les Apirou sont des déclassés aux origines ethniques probablement multiples qui venaient de Canaan. Il n'est pas impossible que Moïse ait pris fait et cause pour un ouvrier Apirou et qu'il ait dû fuir face à la colère de pharaon qui aurait considéré comme une trahison qu'il ait tué un surveillant égyptien.

La fuite de Moïse au pays de Madian où il se marie et reçoit la révélation du « buisson ardent » (Ex 3-13-15, Sourate 20-9-48, Sourate 28-30-35) n'ont laissé aucune trace, ni épigraphique, ni archéologique.
Exode 6-2-8 : « Dieu parla à Moïse et lui dit : « Je suis Yahvé. Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme El Shaddaï, mais mon nom de Yahvé, je ne le leur ai pas fait connaître. J'ai aussi établi mon alliance avec eux pour leur donner le pays de Canaan, la terre où ils résidaient en étrangers. Et moi, j'ai entendu le gémissement des Israélites asservis par les Égyptiens et je me suis souvenu de mon alliance. »
C'est bien la terre de Canaan qui a été promise à Abraham selon la Genèse, et nulle autre !


Dieu signale à Moïse que ceux qui lui voulaient du mal en Égypte sont morts (Ex 4-18) et qu'il peut rentrer. Moïse pourrait avoir profité de la mort de Séthi Ier, pour retourner en Égypte sauver le peuple élu (Exode 2-23). Son Exode pourrait donc avoir eu lieu lors du règne de Ramsès II, le fils de Séthi 1er.

On le voit, au travers des découvertes archéologiques, l'existence de Moïse est vraisemblable mais non prouvée.

pour discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index15.html#post9712882
 
RAMSÈS II, PROPAGANDISTE ET ARCHITECTE DE GÉNIE. APPARITION D'UN DIEU DES COMBATS !

-1279-1213 : règne de Ramsès II, fils de Séthi 1er.

Ramsès affirme sa suprématie sur la Jordanie actuelle, sur Canaan et sur le Liban actuel. À la limite de son royaume, il perd Qadesh au début de son règne en -1274, lors d'une guerre contre le royaume Hittite, superpuissance rivale située dans l'actuelle Turquie.

Il racontera la bataille sur les murs d'Abou Simbel et de Louxor dans un extraordinaire exercice de propagande politique. Il est montré triomphant de ses ennemis, alors qu'il a dû fuir piteusement après être tombé dans un piège grossier. Des prétendus transfuges de l'armée hittite l’avaient convaincu d'attaquer à un endroit où lui était tendue une embuscade...

Un poète, Pantaour, racontera sur les murs du temple de Louxor[/u], la bataille de Qadesh en soulignant le rôle du Dieu Amon, venu au secours de Ramsès II au cœur de la bataille et lui permettant de triompher. C'est le premier texte historique où l'on voit un dieu venir combattre au coté d'un homme et lui donner la victoire. Amon dit à Ramsès : « Je suis avec toi, je suis ton père et ma main est avec toi. Je vaux mieux que des centaines de milliers d'hommes. Je suis le maître de la victoire. »

Selon l'épigraphie, Ramsès est le premier à avoir parlé d'un dieu qui donnent la victoire militaire. S'il est le premier, il ne sera pas le dernier à imaginer un dieu des combats venant au secours de telle ou telle faction.



Ramsès II continue les travaux, débutés par son père, de sa nouvel capitale, Pi Ramsès, et de Piton, dans le delta du Nil. Les Apirous, d'origine cananéenne travaillent, toujours pour lui.
Moïse est-il revenu reprendre sa place à la cour pharaonique pour demander en vain à Ramsès de laisser les Apirous repartir ? Ils n'étaient en tout état de cause pas esclaves, mais des manœuvres rémunérés. Seuls des prisonniers de guerre pourraient avoir été des travailleurs forcés.
Aucune trace dans les archives égyptiennes ne témoignage du refus de pharaon de laisser partir un peuple étranger venu travailler en Égypte.

Aucune trace non plus de Hâmân, conseiller de Pharaon,
dont le Coran parle à de nombreuses reprises (Sourate 28 versets 6,8,38 ; sourate 29-39). En fait, Haman est le nom du vizir de l'empire perse sous le règne de Assuérus ou A'hashverosh (en hébreu : חַשְׁוֵרוֹשׁ ) qui persécutent les Hébreux au Ve siècle : on parle de lui dans le livre d'Esther. Il n'est pas le conseiller de pharaon. Son rôle auprès de Pharaon, dans le Coran, reprend le même schéma que le persécuteur d'Israël dans le livre d'Esther.

« Hâmân, conseiller de Pharaon », est donc d'un anachronisme du Coran.
 
LES 10 PLAIES D’ÉGYPTE, LE PAPYRUS IPUWER.

L'Exode, chapitres 7 à 13 et la Sourate 7-133 racontent des catastrophes envoyées par Dieu avant l'exode de Moïse.

Or, on a retrouvé un papyrus daté du XIIIe siècle avant JC, appelé IPUWER (Papyrus n°344, Musée de Leiden, Hollande) qui peut être lu en parallèle avec le texte de la Genèse.

L'eau souillée.

Le Papyrus Ipuver 2-5,6,10 et 3-10-13
: « La peste s'est abattue sur tout le pays. Il y a du sang partout. Le fleuve est de sang. Les hommes ont peur de goûter l'eau. Les humains ont soif d'eau. »
L'Exode 7-20-24 : « Toute l'eau du fleuve fut changée en sang... Le fleuve puait... Tous les Égyptiens creusèrent le sol aux abords du Nil pour trouver de l'eau potable, car ils ne pouvaient boire l'eau du fleuve. »

La destruction des récoltes:
Le Papyrus Ipuwer

2-10 : « En vérité, les portes, les colonnes et les murs de la ville sont détruits par le feu.
5-12: En vérité, ce que l'on voyait hier a disparu aujourd'hui. La campagne est désertée et la cueillette du lin abandonnée.
».
Exode 9-23-32 : « Et le feu courait le long du sol... il y eut de la grêle et du feu mêlé à la grêle, une grêle très forte... Et la grêle frappa toute l'herbe des champs et brisa tous les arbres des champs... Et le lin et l'orge furent frappés, car l'orge était en épis, et le lin en fleurs. ».

La destruction des troupeaux :
Le Papyrus Ipuwer

5-5 : « Le cœur de tous les animaux pleure. Les troupeaux gémissent...
9-2-3 Vois, les troupeaux sont abandonnés, et il n'y a personne pour les rassembler. Il y aura une peste très grave.
».
Exode 9-19-21 : « Rassemble à la hâte tes troupeaux, et tout ce que tu possèdes dans les champs...Et celui qui n'écouta pas la parole de l’Éternel, laissa ses serviteurs et ses troupeaux dans les champs. ».

La disparition du jour :
Le Papyrus Ipuwer 9-11
: « Le pays est sans lumière. ».
Exode 10-22 : « Et il y eut une obscurité épaisse sur tout le pays d’Égypte. ».

La mort des enfants :
Le Papyrus Ipuwer

4:3 (5:6) : « En vérité, les enfants des princes sont précipités contre les murs.
6:12 En vérité, les enfants des princes sont jetés dans les rues.
6:3 La prison est en ruine.
2:13 Partout le frère enterre son frère.
3:14 Des gémissements s'élèvent dans tout le pays, se mêlant aux lamentations
».
Exode 12-29-30 : « Et il arriva, au milieu de la nuit, que l’Éternel frappa tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du Pharaon qui était assis sur son trône, jusqu'au premier-né du captif qui était dans la prison... il n'y avait pas de maison où il n'y eût un mort... il y eut un grand cri en Égypte ».

La colonne de feu :
Le Papyrus Ipuwer 7-1
: « Vois, le feu s'élève dans le ciel. Ses flammes se dirigent vers les ennemis du pays. ».
Exode 13-21 : « le jour dans une colonne de nuée pour leur indiquer la route, et la nuit dans une colonne de feu, pour les éclairer, afin qu'ils puissent marcher de jour et de nuit. ».


S'agit-il seulement d'un récit poétique antique connu repris dans l'Exode ?
Ou est-ce la description d'une succession d'accidents réels et exceptionnels auquel les hébreux ont donné une interprétation spirituelle ?
Ou est-ce Dieu qui a agit pour sauver son peuple ?
 
L'EXODE.

L'ouverture de la mer rouge
est possible en combinant vents et marées. C'est un phénomène naturel. Exode 14-21 dit qu'un fort vent d'est soufflait quand Israël passa à pied sec poursuivi par Pharaon. Ce qui est perçu comme un miracle par les Apirous en fuite, a-t-il été vécu comme une simple conjonction météorologique par les égyptiens ? Ceux-ci auraient été arrêtés par les eaux montantes sans que cela ne fasse sur eux suffisamment impression pour laisser des traces dans les archives égyptiennes qui notaient pourtant chaque événement ?

Pour le Coran, Pharaon est mort noyé
à la tête de son armée et son corps a été retrouvé : Sourate 10-90-92.
Mais Ramsès II n'est pas mort à la tête de son armée. Il meurt d'un abcès dentaire, compliqué d'ostéite en -1213 à plus de 90 ans, vieillard grabataire, à peine conscient, soigné, lavé et nourri comme un dieu vivant. Sa momie a été étudiée en France en 1974 et les résultats de l'autopsie sont probants même après 3200 ans.

L'exode aurait-il continué vers l'oasis de Pharam, où vivaient des ouvriers sémites qui travaillaient dans les mines de turquoise égyptiennes de Sérabit el-Khadim. C'est là qu'ont été retrouvées en 1904 des inscriptions proto-sinaïques, l' écriture ancêtre de l’hébreu.
L'exode par la mer de Roseaux et la ligne de forteresses égyptiennes, tel que le raconte la Bible (Ex 15-22), est peu probable, tant le contrôle de l’Égypte sur cette région était fort et les compte-rendu des scribes précis sur les mouvements anormaux.
Ramsès, la véritable histoire. », Christiane Desroches Noblecourt. Pygmalion, 1996)

Le don de la manne et des cailles (Exode 16-9-16, Sourate 2-57, S. 10-93)) qui permettent aux Apirous de survivre, sont des phénomènes naturels. Les cailles s'abattent au sol épuisées après la traversée de la méditerranée lors de leur migration et la manne correspond à la sève comestible d'un arbuste du désert.
Interventions divines ou phénomènes naturels, la conjonction de ces deux phénomènes n'a laissé aucune trace, ni archéologique, ni épigraphique, mais a pu faire forte impression sur le peuple d'Israël, au point qu'il en ait gardé la mémoire sur des générations.

Aucune fouille archéologique n'a montré le séjour au Sinaï pendant 40 ans d'un peuple de « six cent mille hommes de pied – rien que les hommes, sans compter leur famille » (Ex 12-37). Ni au Sinaï, ni non plus ailleurs ! Depuis 150 ans, le Sinaï a été en vain exploré à la recherche des traces de l'Exode. Les techniques archéologiques sont si précises que le moindre foyer antique peut être analysé.
Le chiffre de 600 000, est donc exagéré.
Si des Apirous ont fuit l’Égypte, ils n'étaient qu'une poignée.

Les hébreux vont bientôt apparaître de façon certaine dans l'histoire et effectivement avec un dénombrement bien plus petit.


Quand a eu lieu l'Exode ? À la fin de la dynastie des Hyksos, sous Ramsès II ou plus tard?
L'archéologie n'apporte pas de certitude. Contrairement à ce que dit le Coran (S. 10-90-92), aucun pharaon n'est mort au combat pour nous permettre de dater le départ des hébreux. Les archives égyptiennes, pourtant retrouvées en quantité, n'ont jamais fait la moindre allusion à l'exode des hébreux, ni à la mort d’un pharaon au combat.

discuter :
http://www.bladi.info/298576-histoire-monotheismes-sciences-archeologie/index15.html#post9726368
 
Haut