4000 ans de monothéismes, histoire archéologique

LA PENSÉE GRECQUE : CONNAISSANCE, CITOYENNETÉ, RESPONSABILITÉ.

Condamné à mort, Socrate se suicide en 399.

Son élève Platon
met par écrit son enseignement oral. Socrate a pratiqué la maïeutique, l'art de poser des questions pour faire émerger la vérité. « Connais-toi toi-même » est son principe de sagesse. L’homme doit être convaincu de sa propre ignorance pour dépasser ses préjugés.

Dans sa « Théorie de la connaissance », la vérité est immuable. Ce que l'on saisit par l'illusion des sens n'est que l'apparence de la vérité. Mais comment un être peut-il chercher une vérité immuable sans pouvoir jamais la saisir par son expérience personnelle ? Seule l'immortalité de l'âme, qui a préexisté à la vie humaine nous permet de pressentir cette vérité insaisissable. Il ouvre une perspective païenne au concept d’immortalité de l’âme.

Dans « La cité idéale », la république est gouvernée par un philosophe, qui élabore les lois permettant à chaque citoyen de trouver le bonheur dans la justice et la liberté.

Aristote, le disciple de Platon, sera le percepteur d'Alexandre. Pour lui, les êtres humains sont tous rationnels, y compris les femmes et les esclaves.
L’homme a accès à la logique. Aristote théorique la pratique du syllogisme : raisonnement logique qui influencera la scolastique chrétienne.
Dans l’« Ethique à Nicomaque », Aristote insiste sur la responsabilité humaine. L’homme peut mal agir par ignorance, mais il a le devoir de s’instruire et l’ignorance ne l’affranchit pas de sa responsabilité. Ce concept d’homme responsable correspond à la théologie chrétienne. Les philosophes chrétiens y verront la marque de Dieu sur sa créature : l’homme, même païen, même ignorant de la Révélation, est apte, par l’exercice de son intelligence, à saisir quelque chose des vérités immuables de Dieu : l’homme est libre.

Dans « La Politique », Aristote s’interroge sur l’organisation de la cité qui reste une prérogative humaine. La vie de la cité implique que les hommes libres (non esclaves) soient citoyens. Leurs dirigeants, s’ils forment une élite, doivent néanmoins avoir appris à obéir pour être compétents.
La finalité du bonheur du citoyen est la justice.
La recherche de la justice est également le critère par excellence du bon gouvernement musulman soumis à la loi parfaite d'Allah. Néanmoins, « La Politique » ne sera jamais traduite par les dynasties musulmanes. Est-ce le hasard ? Ou le désintérêt pour ce qui apparaît à priori comme incompatible avec la charia ? La charia est en effet une loi d’origine divine à laquelle les hommes ont le devoir de se soumettre sans pouvoir la réformer. Les hommes ne sont pas « citoyens » dans l’état musulman. Ni le concept de citoyen, ni le mot n’existent en langue arabe.

Aristote pose le principe que la terre est au centre d'un univers immobile. Dieu le gouverne du dehors. La Terre et le premier cercle qui englobe l’orbite lunaire est la zone la plus éloignée de Dieu, la plus corrompue : là règne le Changement. Au-delà de l’orbite lunaire règne la stabilité d’un univers fixe.
Cette vision d’un univers fixe sera posée en dogme absolu pour les chrétiens des premiers siècles et contaminera la pensée scientifique occidentale au point de rendre difficile d’accepter un univers en mouvement perpétuel.

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LE LIVRE DE DANIEL : LE TEMPS EST LINÉAIRE.

Les religions traditionnelles avaient une vision circulaire du temps, inspiré du cycle des saisons.

Dans l’hindouisme, il y a bien une fin du monde ; mais elle implique la renaissance d’un nouveau monde. Shiva, destructeur et créateur à la fois, symbolise cette coexistence. Le Kalachkra, « la roue du temps » au Xe siècle, donne cette vision du Temps toujours recommencé aux Tibétains. Pour le bouddhiste, dans le Mahabarata et le Vayu Purana, l’univers n’a ni commencement, ni fin.

Depuis le VIIIe siècle avant JC, s’élabore au travers les Psaumes et les prophètes, (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel...) l’idée que le temps a eu un début et une Fin. Ces Prophètes attendent l'action de Dieu et annoncent un Messie qui inaugurera une dernière ère de prospérité.

Daniel introduit définitivement la notion de « Temps de la fin ». Ses visions sont expliquées par Gabriel.
Daniel 8-16-19 :
« J'entendis une voix d'homme, sur l'Ulaï, criant : « Gabriel, donne-lui l’intelligence de cette vision ! Il s'avança vers le lieu où je me tenais, et, comme il approchait, je fus saisi de terreur et tombai face contre terre. Il me dit : « Fils d'homme, comprends : c'est le Temps de la Fin que révèle la vision. » Il parlait encore que je m'évanouis, la face contre terre. Il me toucha et me releva. Il dit : « Voici, je vais te faire connaître ce qui viendra à la fin de la Colère, pour la Fin assignée. »

Jésus prend l’image des phénomènes cosmiques qui marquent la fin des temps : Mat 24-29 : « les étoiles tomberont du ciel ». Il précise que personne ne connaît ni le temps ni l'heure, sauf le Père (Mat 24-36). Il faut donc « veiller pour ne pas être surpris », Mat 24-42.

Cette vision de catastrophe cosmique sera ensuite reprise dans le Coran et les hadiths. La Sourate 54-1 reprend l'image des catastrophes marquant la fin des temps. « L' Heure vient et la lune se fend ». L’« Heure » dans le Coran étant toujours celle de la fin des temps (S. 18-21). Selon le hadith, transmis par Zaynab bint Jahch et attribué à Mahomet « Aujourd’hui, les Ya'joug et les Ma'jouj ont fait une petite brèche dans leur digue (et il joignit les bouts de son index et de son pouce) et quand elle sera assez grande, ils déborderont. ». Selon la Sourate 21-94-96, ils se précipiteront de chaque hauteur marquant le temps du Jugement des hommes selon leurs bonnes actions. Gog et Magog franchiront donc la digue d'Alexandre, marquant ainsi la fin des Temps.

Le retour des Juifs en terre Promise précède la fin des Temps selon Ézéchiel 37-25-28. Cette réinstallation est accompagnée de combat du bien contre le mal incarné par Gog et Magog Ez 38.
De même, dans l’apocalypse, un combat oppose Dieu à des rois au lieu dit de « Armageddon » Apocalypse 16-16, qui correspond à la colline de Megiddo.

Le Temps a donc maintenant un début, à la création ; et il aura une fin... quand Dieu l'aura choisi. Pour les trois grands monothéismes, le Temps vient de sortir de l'éternel recommencement des religions antiques ; il devient linéaire.

En attendant la fin des Temps, les hommes doivent se tenir prêts.
Prêts au combat !

Au combat spirituel ou militaire ?


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PENDANT UN SIÈCLE, LES JUIFS RETROUVENT LEUR AUTONOMIE POLITIQUE.

La domination de la dynastie des Lagides, celle des Ptolémée d’Égypte, a installé durablement la civilisation grecque au Moyen-Orient. Certaines élites juives se sont hellénisées au point que la religion juive semble être en perdition.

Mais quand un gymnase est construit à Jérusalem (Maccabées 1-13-14), les juifs se révoltent. Le gymnase en tant que lieu où s’entraînent, dévêtus, de jeunes hommes et des hommes mûrs, est le symbole du paganisme. Judas Maccabée dirige la révolte. La réaction des immédiate : la religion juive est interdite.

-167-164 : persécution par Antiochus Epiphane. Le souverain séleucide Antiochus Epiphane règne sur la Terre Sainte. Les lieux de culte juif sont interdits. Les Samaritains acceptent de consacrer leur temple à Jupiter. Le Temple de Jérusalem est, lui aussi, consacré à Jupiter à la grande horreur des juifs.
Les pharisiens apparaissent à ce moment, ils résistent spirituellement pour maintenir la Loi de Moïse. Flavius Josèphe, lui-même pharisien, les connaît bien. Il raconte (Antiquités juives 13.10.6) comment ils ont multiplié les rituels issus de la Tradition, cherchant à les imposer au peuple, bien au delà de la Loi de Moïse.

La révolte se poursuit : les Macchabées réussissent : leur révolte va donner aux juifs leur autonomie politique pour une centaine d’années... avant une éclipse de 2000 ans.
-152 : Jonathan Maccabées s'installe à Jérusalem et poursuit sa reconquête d'Israël.
-128 : Les Maccabées prennent le contrôle du territoire ancestral d'Israël et fondent la dynastie hasmonéenne. Ils créent un état dirigé par la loi Deutéronomique. Pouvoir politique et loi religieuse sont réunis. Les Maccabées persécutent les non juifs. Samarie est punit de son apostasie imposée sous Antiochus Epiphane, le temple du mont Garizim est détruit (Antiquités juives 13.9.1, Flavius Josèphe). Les samaritains continueront à célébrer leur culte sur le mont Garizim, malgré la destruction de leur temple. Il en est encore ainsi du temps de Jésus.

Suite à la politique nationaliste et religieuse des Hasmonéens, les terres désertées du Nord d'Israël, depuis les destructions massives de Teglath-Phalasar III, sont réoccupées par des immigrants juifs revenant de Babylone. Nazareth est fondée à ce moment et prend le nom du clan familial qui s'y installe. « Nazareth »= « Petit Surjeon. » Les membres de ce clan sont des descendants de David. D'autres membres de cette famille s’installent à Kokhaba dans le Golan. Le Messie attendu devait provenir de cette famille...

Vindicative et agressive, la dynastie hasmonéenne sombre dans les luttes de successions. Cela profite aux romains qui sont déjà aux confins de la Terre Sainte.

Des rois juifs régneront sur des royaumes, en particulier en Arabie, avant l’émergence de l’Islam. Mais plus jamais jusqu’en 1947, les juifs n’auront la souveraineté sur leur Terre Sainte.
Nabuchodonosor a détruit leur premier royaume, les romains s’apprêtent à conquérir le second.

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L'EMPIRE ROMAIN CONQUIERT ISRAËL.

En 63, Rome conquiert Israël.
En 37, Hérode prend le pouvoir avec l'accord des Romains. Il règne de -37 à -4
. Il est issu d'une famille convertie au judaïsme sous la contrainte hasmonéenne. Pour renforcer sa légitimité, il épouse Mariamne, descendante hasmonéenne. Il l'aimera mais jaloux, il la fera assassiner avec leurs deux fils.

Il crée des forteresses, dont Massada et se fait bâtir de somptueux palais. L'Hérodium est un palais situé en haut d'une colline artificielle qui abrite son mausolée personnel. Son sarcophage, découvert en 2007 par E. Netzer, de l'université de Jérusalem, a été intentionnellement détruit lors de la Première Révolte juive contre les romains en 66.

En 30, Auguste conquiert l'Égypte. Le dernier pharaon, la célèbre Cléopâtre, se suicide. Auguste refusera d'être sacré pharaon. Son titre d'impérator sera simplement écrit en hiéroglyphe, il ne se place pas sous la protection des dieux égyptiens. La langue égyptienne est bannie de l'administration.

En 16, débute la construction du Temple de Jérusalem par Hérode. Le Temple de Zorobabel est détruit. Un Temple gigantesque est construit de 500 mètres sur 300. La décoration intérieure ne sera terminée qu'en 64. Flavius Josèphe ne tarit pas d'éloges sur sa somptuosité. Pour asseoir son pouvoir sur le Sanhédrin, Hérode fait assassiner 45 de ses 71 membres. Le grand prêtre est à sa dévotion.
Il y a 8 millions de juifs. Pour la Pâque (Pessa'h), la Pentecôte (Chavouot) et les Tentes (Souccot), ils sont tous appelés à venir à Jérusalem.
Dans le Saint des Saints, ne pénètre que le Grand Prêtre une fois par an pour prononcer le nom de Yahvé devant la place de l'Arche d'Alliance qui a disparu depuis Nabuchodonosor.
Un rideau le sépare du Saint où se trouve la Ménorah, le chandelier à 7 branches dont on a gardé le dessin sculpté sur l'arc de Triomphe de Titus à Rome.
La cour qui entoure le Saint est réservée aux scarificateurs. C'est là sont sacrifié les animaux. Le Temple est inauguré sous Hérode par le sacrifice de 300 bœufs.
Les femmes restent en deçà, dans la cour des femmes. La cour extérieure est réservée aux non juifs. Interdisant l'entrée, une inscription en latin : « Défense à tout étranger de franchir la barrière et de pénétrer dans l'enceinte du sanctuaire. Quiconque aura été pris sera lui-même responsable de sa mort qui s'en suivra. »
Avec le droit familial de lapider la femme adultère, c'est le seul crime pour lequel, le peuple juif, sous tutelle romaine, peut appliquer la peine capitale, cela sera posé définitivement en 30 par Ponce Pilate. Les romains ont pris la réalité du pouvoir régalien par l'intermédiaire de leur préfet. Pour marquer sa soumission, Hérode fait installer un aigle immense à l'entrée du Temple. Des juifs pieux le détruisent. Arrêtés, ils sont brûlés vifs par Hérode.

Les juifs sont divisés entre deux courants. Les pharisiens
souhaitent revenir à l'application de la loi et à son étude. Ils ont renforcé jusqu'à l'absurde les rituels de purification. Les sadducéens tiennent le culte centralisé à Jérusalem pour l’essentiel avec les sacrifices d’animaux.

Pour l’instant, ce sont ces derniers qui constituent le judaïsme officiel, et leur roi vient de leur construite le plus grand Temple de l’histoire humaine.

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-7 : NAISSANCE DE JÉSUS À BETHLÉEM : PENDANT QU'HÉRODE BÂTIT LE TEMPLE LE PLUS GRAND DU MONDE, JÉSUS CHRIST NAÎT DANS UNE ÉTABLE.

Le calendrier chrétien débute théoriquement à la naissance de Jésus. Il a été mis en place au VIe siècle. Le moine qui a fait les calculs, compilant différents calendriers, s'est trompé de 7 ans. Jésus est donc né 7 ans « avant JC », pendant le règne d'Hérode.

À l'opposé du Temple somptueux de Jérusalem, le messie doit naître à Bethléem. Bourgade insignifiante, c'est la terre d'origine de David. Michée 5-1-3 Et toi, Bethléem-Ephrata, petite parmi les clans de Juda, c'est de toi que sort pour moi celui qui doit gouverner Israël. »

Bethléem signifie « Maison du pain », comme en anticipation de ce que le Christ dira de lui-même : « Je suis le pain vivant. » (Jean 6-51).
Symboliquement, nous voyons déjà dans cette naissance à Bethléem, les grandes lignes du message du Christ. Il va renverser la vision spirituelle du peuple élu.
Le pouvoir n'est pas dans le Temple mais dans la faiblesse de parents aimant leur nouveau-né. La pauvreté prime sur l'ostentation de la richesse. L'amour prime sur le pouvoir. Il va offrir une Nouvelle Alliance au monde, centrée sur l'Eucharistie : « le Pain de vie. »
Dieu, le Tout-Puissant, n'avait pas besoin des apparences du pouvoir humain pour asseoir Sa suprématie. Mais surtout, Il est venu rejoindre son peuple dans ce qu'il a de plus misérable et de plus pécheur. Il a rejoint les pauvres, pauvres matériellement mais surtout spirituellement, et s'est identifié à eux pour qu'ils accèdent à la plénitude de la connaissance de Dieu. 1 Jean 3-2 nous le dit : « Quand nous le verrons tel qu'Il est, nous deviendrons semblables à Lui ». « Dieu s'est fait semblable à nous, pour que nous devenions semblables à Lui », expliquent les pères de l’Église. C'est la spécificité du christianisme qui suscite scandale et incompréhension chez les non chrétiens.

Isaïe 9-1-6 l'avait annoncé et cela se réalise : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur les habitants du sombre pays, une lumière a resplendi. Tu as multiplié la nation, tu as fait croître sa joie...
Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom : Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père éternel, Prince de la Paix, pour que s'étende le pouvoir dans une paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume pour l'établir et pour l'affermir dans le droit et la justice.
Dès maintenant et à jamais, l'amour jaloux de Yahvé Sabaot fera cela.
»

Le Messie est Dieu, Isaïe l'avait prophétisé 7 siècles avant sa naissance.

Luc 2-4-7 : « Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth en Judée, à la ville de David, qui s'appelle Bethléem, - parce qu'il était de la maison et de la lignée de David- afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée qui était enceinte. Or, il advint, comme ils étaient là, que les jours furent accomplis où elle devait enfanter. Elle enfanta son fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche parce qu'ils manquaient de place dans la salle. »


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LES MAGES.

Mt 2-1-12
: « Jésus étant né à Bethléem, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem en disant : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu, en effet, son astre à son lever... » L'ayant appris, le roi Hérode s'émut... Il assembla tous les grands prêtres avec les scribes et il s'enquérait du lieu où devait naître le Christ. « À Bethléem, lui dirent-ils... »
Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux le temps de l'apparition de l'astre et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner exactement sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, avisez-moi, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage. »
... Ils se mirent en route et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu'à l'endroit où était l'enfant. À la vue de l'astre, ils se réjouirent d'une très grande joie. Entrant dans le logis, ils virent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; puis, ils lui offrirent en présents de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays.
»

Leurs noms de Melchior, Gaspard et Balthazar datent d'une légende du IXe siècle.
L'apparition de l'étoile ne pourrait être qu'une légende. Mais, l'astronomie confirme les évangiles.

En -7, Jupiter, Saturne et Mars sont en conjonction : rassemblés, ils forment un point extrêmement lumineux.

Les prêtres devins chaldéens de l'ancienne Babylone étaient toujours les meilleurs en astronomie depuis 2000 ans. Ils notent que cette conjonction a eu lieu à 3 reprises entre l'année -7 et -6 . L'archéologue P. Schnabel, en 1925, en a retrouvé la preuve sur le site de Abbu-Habbah, près de Bagdad : une tablette en terre cuite où le calendrier de la conjonction de ces planètes était décrit. Cette conjonction n'a lieu que tous les 754 ans.

Flavius Joseph a raconté la rencontre des mages avec Hérode de façon beaucoup plus détaillée que les Évangiles. Le texte existe dans la version slavonne de Flavius Josèphe. Il parle d'au moins trois apparitions de l'étoile. Cette étoile est chargée d’annoncer ce qui semble bien être un sauveur de l'humanité dans le langage de Flavius Josèphe : « L’image [de l'étoile] nous est apparue pour signifier la naissance d'un roi par lequel le monde entier serait maintenu ». »

Hérode interroge les prêtres et les docteurs de la Loi juifs qui, toujours selon Flavius Josèphe, pourtant juif romanisé, auraient répondu que le Messie « naîtrait sans père ».(Jésus, p.459 p.450, J.-C. Petitfils, Fayard.)

Les astronomes modernes ont refait les calculs :
La conjonction des 3 planètes était parfaite en mai, octobre et décembre -7.


La naissance de Jésus a lieu en -7, de toute façon pendant le règne d'Hérode le Grand qui décède en -4, et peut-être au printemps puisque les bergers gardaient leurs moutons dehors.

Le choix du 25 décembre est un choix symbolique qui correspond au solstice d'hiver. Jésus, lumière du monde, est fêté le jour où la lumière revient. Noël prend le relais des cultes païens du solstice.
Les chrétiens fêtent, ce jour-là, la naissance réelle du Christ, personnage historique, venu dans le monde.


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CONCEPTION VIRGINALE DE JÉSUS.

Isaïe 7-14
: «Voici que la jeune fille nubile [la vierge] est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.»

Luc et Matthieu présentent deux généalogies de Jésus (Mt 1-1-17, Lc 3-,23-38). Celle de Matthieu semble être la généalogie de Joseph et celle de Luc, celle de Marie ( Joseph y est cité ; en tant qu’époux, il prend la place de sa femme). Ils descendraient tous les deux de David mais par un fils différent : ainsi Jésus peut-il être le Messie.

Dans le Coran, l'origine de Marie est ambiguë
: elle est la sœur d’Aaron et la fille d’Amran : S. 19-28 et S. 66-12. Cela correspond en fait à la famille de Moïse. Il y a confusion entre Myriam, la sœur de Moïse, et Marie, mère de Jésus.
Pour la S. 19-21, l’incarnation du Christ est « une chose déjà décidée », Marie est prévenue mais elle ne donne pas son accord !

L'évangile est différent !



Luc 1-26-38 : « Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu à Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Il entra et lui dit : « Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole elle fut toute troublée, et elle se demanda ce que signifiait cette salutation. Et l’ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange: « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. C’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu… Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle, qu’on appelait la stérile ; car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur : qu’il m’advienne selon ta parole.»
Et l’ange la quitta.
»

La façon dont Marie répond à l’ange en lui objectant sa virginité, fait penser qu’elle s’était engagée par un vœu de virginité perpétuelle malgré ses fiançailles avec Joseph. Si elle avait dû mener une vie conjugale normale, pourquoi se monter si surprise qu’un fils doive lui naître ?
Ce texte de Luc pouvait passer pour une reconstruction hagiographique tardive, la virginité de Marie serait alors mythologique et symbolique... jusqu’à ce que l’on découvre Qumrân.

À Qumrân, ont été mis à jour des textes qui légiféraient sur le vœu de chasteté des vierges ou même de couples mariés. Il n’était donc pas exceptionnel qu’une jeune fille fiancée ce soit engagée à vivre chastement dans la virginité perpétuelle. C’était une possibilité reconnue et encadrée. Le père pouvait en fait lever l’engagement pris par une fille trop jeune sans son accord.
Il est donc historiquement tout à fait possible que Marie ait été engagée dans un célibat perpétuel choisi.

Isaïe avait annoncé que le Messie naîtrait d'une vierge.


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LES ANGES.

Il n' existe pas de preuve de l'existence des anges. Mais les quatre évangiles les décrivent d'une façon originale et similaire.[/b]
Que ce soit chez Matthieu, Marc, Luc ou Jean, quatre auteurs ayant interrogé des témoins différents, on retrouve la même particularité : les anges ne ressemblent pas aux hommes.
Les anges donnent l’impression de ne pas comprendre qu'un homme n'ait pas la certitude de l’existence de Dieu. Noyé dans le doute d’une foi qui est un choix, l’homme n’a pas de certitude. L’ange, lui, contemple éternellement Dieu, il n’est surpris par rien de ce qui est divin. Il comprend trop bien Dieu pour pouvoir encore comprendre les hommes.

Dans les Évangiles, les anges sont d’une naïveté pleine de brutalité ; ils ne prennent aucune précaution oratoire et ne se perdent pas en explications. « Et l’ange la quitta» conclut le texte de l’Annonciation (Luc 1-38). Dès que Marie a accepté, la mission est accomplie, l’ange la quitte sans un salut.
La Sourate 19-17-22 a la même sécheresse de ton pour raconter l'Annonce faite à Marie. Mais le style habituellement épuré du Coran ne permet pas de tirer de conclusion particulière.

Zacharie et Élisabeth sont âgés et sans enfant, quand Gabriel annonce à Zacharie la naissance de Jean Baptiste. Zacharie manifeste quelques doutes, ce que Gabriel n’admet pas. L'ange punit Zacharie en le rendant muet jusqu’à la circoncision de son fils Jean. Gabriel n'est pas patient. Luc 1-20. Dans la Sourate 3-39-41, le mutisme de Zacharie n'est qu'un signe de Dieu : le reproche de l'ange n’apparaît pas.

De même, l’ange enjoint en rêve à Joseph d'épouser Marie, et lui donne plusieurs directives pour mettre Jésus à l’abri d'Hérode. Joseph avait décidé de vivre son mariage dans la chasteté, sinon comment interpréter sa décision de répudier sa fiancée en secret ? Pour protéger Marie de la lapidation à laquelle l’exposait la conception de Jésus hors mariage, il voulait l'épouser, mais sans consommer l'union*: Marie aurait été « répudiée sans bruit » (Matthieu 1-19). Dieu ne lui impose pas la chasteté. La mission de l’ange survient après que le choix de Joseph est fait. On reconnaît là toute la délicatesse de Dieu. Ses messagers sont d’une autre nature. Saints, soit, mais angéliques, ils font preuve d'efficacité, pas d'empathie et Gabriel donne toute une série de consignes à Joseph pour mettre l'enfant Jésus à l’abri.

C’est avec la même brutalité que les anges annonceront aux femmes que le Christ est ressuscité. Ils ne se demandent pas si la nouvelle est crédible (Luc 24-5-6). Dans Marc 16-3-8, les anges veulent rassurer les femmes mais elles fuient, effrayées. Les anges ne sont pas méchants, ils ne comprennent ni le doute ni le chagrin.

La vérité de Dieu est pour eux aveuglante, elle reste pour nous cécité de la foi.

Quatre auteurs ont parlé des anges de cette façon si originale. Comment imaginer qu'ils aient inventé la personnalité angélique, si différente de la nôtre et soient arrivés à la même description ?


Pour discuter :
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29 DÉBUT DE LA PRÉDICATION DE JEAN LE BAPTISTE, ISRAËL EST EN PLEINE EFFERVESCENCE.

En 5, les Samaritains profanent le Temple de Jérusalem
en y jetant des ossements humains. Pour eux, le culte divin se rendait sur le mont Garizim, pour les juifs au lieu unique du Temple de Jérusalem. Le lieu du culte va bientôt se dématérialiser pour les chrétiens : « Dieu est Esprit, et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer. » (Jean 4-24).

Entre 5 et 10, naissance de Saül/Paul de Tarse.
14 : mort d'Auguste, avènement de Tibère.
26 : arrivée de Ponce Pilate, préfet de Rome, à Jérusalem. On a retrouvé une pierre gravée portant le nom de Ponce Pilate dans le théâtre de Césarée Maritime, ville fondée par Hérode. La population de Césarée Maritime est à l'exemple typique de la pluralité des courants qui animent Israël. La ville est bâtie sur le modèle païen des villes romaines, avec un théâtre, des thermes et un temple dédié à Auguste. C'est à Césarée Maritime que débutera la révolte juive de 66-70 qui conduira à la destruction du Temple.

En -8, Zacharie (Luc 1-5-23) a reçu l'annonce de l'Ange que sa femme, Élisabeth, sera bientôt enceinte. L'avenir de l'enfant a été décrit rapidement. Il est le nouvel Élie, empli d'Esprit Saint, il prépare le chemin du Messie. Cela est conforme à la prophétie de Malachie 3-23 reçue au Ve siècle.

À partir de l'an 29, Jean Baptiste annonce un baptême de conversion dans l'eau et prévient que le Messie baptisera, lui, dans le feu et l'Esprit. Le Royaume de Dieu est avant tout vengeur pour Jean. Dieu Tout-Puissant punit plutôt qu'Il ne restaure l'homme. Il est encore un homme de l'Ancienne Alliance. C'est pourquoi le Christ dira que « le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui » Mais en tant que nouvel Élie, précurseur du Christ, il est aussi, pour le Christ, le plus « grand des enfants des hommes ». Matthieu 11-11.

Matthieu 3-4-12 : « Ce Jean avait son vêtement fait de poils de chameau et un pagne de peau autour de ses reins ; sa nourriture était de sauterelles et de miel sauvage. Alors s'en allaient vers lui Jérusalem et toute la Judée, et toute la région du Jourdain, et ils se faisaient baptiser par lui en confessant leurs péchés. Comme il voyait beaucoup de Pharisiens et de Sadducéens venir au baptême, il leur dit : « Engeance de vipères, qui vous a suggéré d'échapper à la Colère prochaine ? Produisez-donc un fruit digne du repentir et ne vous avisez pas de dire en vous-mêmes : « Nous avons pour père Abraham. Car je vous le dis, Dieu peut, des pierres que voici, faire surgir des enfants à Abraham. Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres ; tout arbre donc qui ne produit pas de bon fruit va être coupé et jeté au feu. Pour moi, je vous baptise dans de l'eau en vue du repentir ; mais celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne d'enlever les sandales ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. Il tient en sa main la pelle à vanner et va nettoyer son aire ; il recueillera son blé dans le grenier ; quant aux bales, il les consumera au feu qui ne s’éteint pas. »

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EN 30 : JÉSUS EST BAPTISÉ PAR JEAN. LA TRINITÉ.

Jean 1-29-34
: «[Jean-Baptiste] voit Jésus venir vers lui et il dit: « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est de lui que j’ai dit :
Derrière moi vient un homme qui est passé devant moi parce qu’avant moi il était. »

... « C’est pour qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptisant dans l’eau »
... « J’ai vu l’Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, celui-ci m’avait dit : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint. » Et moi, j’ai vu et je témoigne que celui-ci est l’Élu de Dieu.
»

Jean l'évangéliste donne un témoignage vécu.

Luc précise
: Luc 3-21-22 : « Or, il advient, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s’ouvrit, et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix, partit du Ciel : « Tu es mon fils ; moi aujourd’hui, je t’ai engendré. » (Ps2-7).

La « Voix du ciel » parle là d'un homme, Jésus, de 37 ans, donc engendré depuis longtemps ! Que veut dire Dieu ?

LA VOIX DU PÈRE SIGNALE ICI LA NATURE MÊME DE DIEU : LE PÈRE ENGENDRE LE FILS EN PERMANENCE.
Le Dieu des chrétiens est une Trinité, et Elle se montre dès le début du ministère de Jésus, à son baptême.


La Trinité est Dieu Unique, constitué de Trois Entités.
Pour prendre une image, nous sommes uniques avec nos deux brins d'ADN, comme Dieu est Unique avec ses Trois Brins d'ADN.
Un Être divin en engendre un autre en permanence. Le premier est nommé le Père, le second le Fils.
Dieu est immuable, Dieu est hors du temps. Ce «Tu es mon fils ; moi aujourd’hui, je t’ai engendré » signale la permanence de l'engendrement du Fils par le Père. Le Père engendre le Fils à chaque instant depuis toujours et pour toujours ; c’est l'état même de Dieu.
Le Troisième Être étant l'Esprit-Saint, Lien d'amour Les unissant.

La Trinité n'est pas comme nous. Elle est Dieu, donc Tout-Autre. Elle n'a donc rien du Dieu vengeur des juifs ou de celui des musulmans qui présente des ressemblances avec les hommes.
Allah combat (S.8-17), est rusé (S 7-183) est vindicatif (S. 33-60-61).

La Trinité des chrétiens est très éloignée de Celle comprise par Mahomet. A l'origine du Fils, Mahomet pense à une relation sexuelle entre Dieu et une femme ! Il en est scandalisé justement : Sourate 72-3 : « Oui, et Lui-même... n’a adopté ni compagne ni enfant. » Comme si Dieu n'était qu'un homme ! Allah, il est vrai, est très humain dans ses réactions !

L'idée de l'Engendrement non sexué du Fils par le Père est une notion totalement incomprise du Coran. Cette idée est pourtant exprimée dans le Prologue de Saint Jean 1-1: « [Le Verbe] fut engendré ni du sang, ni d'un vouloir de chair, ni d'un désir d'homme, mais de Dieu. »

En 31, lors de sa fête d'anniversaire, Hérode Antipas propose à Salomé ce qu'elle veut en échange d'une danse. Sa mère, Hérodiate, est critiquée par Jean pour son mariage incestueux avec Hérode, elle conseille à sa fille de demander la tête du Baptiste.



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LA TENTATION AU DÉSERT : JÉSUS INVERSE LES PRIORITÉS.

Dès son baptême, Jésus fait une retraite de 40 jours au désert. Personne ne peut dire si cet épisode est historique, mais il résume l’inversion des valeurs mise en place par le christianisme. Mat 4-1-11 ; Marc 1-12-13 ; Luc 4-1-13.

Le Christ jeûne 40 jours, symbole des 40 ans au désert des hébreux conduits par Moïse.

Puis le Christ est tenté par le diable qui lui propose tour à tour les plaisirs offerts par la satisfaction des sens, puis ceux obtenus par le pouvoir, puis par l’argent. Cela correspond aux pulsions primitives de l’homme : sexe, pouvoir, argent.

Jésus s’oppose à Satan en puisant dans l’expérience de Moïse au désert. Nouveau Moïse, il s’inscrit dans ses pas. On le verra plus tard, il instaurera un nouveau code de l’Alliance, abolissant la Loi, sur un autre mont Sinaï : la Montagne des Béatitudes.

Le Diable lui propose de faire un miracle pour changer des pierres en pain.
Il refuse. Le Christ ne se servira jamais de Dieu pour assouvir ses désirs. Il rappelle la parole de Moïse : « l’homme ne vit pas que de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » Deut 8-3. La parole de Dieu est sa vraie nourriture. Les hommes sont appelés à maîtriser leurs sens par la joie de la spiritualité.

Puis le diable lui propose de tester son pouvoir et de se jeter du haut du Temple pour obliger Dieu à le sauver. Le Christ repousse le diable avec le Deut 6-16, « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu. ». Les Hébreux ont tenté Dieu lors de l’Exode, exigeant des miracles à Massa et Meriba ( Ex 17-7 ). Le Christ accomplit ce qu’ils n’ont pas réussi. Il est tout puissant, mais le vertige du pouvoir ne le touchera pas. Les hommes sont appelés à sa suite à ne pas aspirer au pouvoir et à dépasser la jouissance qu’il procure. Le pouvoir est service pour le Christ, jamais domination.

Le diable lui fait miroiter les richesses s’il se prosterne devant lui.
Le Christ le rejette : « Tu n’adoreras que le Seigneur ton Dieu » dira-t-il reprenant le premier commandent de Moïse. La tentation du veau d'or à laquelle ont succombé les hébreux pendant l’Exode est définitivement dépassée.

Les tentations de la jouissance des sens, du pouvoir et de la possession ont été vaincues par le Christ. Les trois moteurs qui animent l'humanité sont remis à leur juste place. Ils demeurent puissants, mais le Christ nous montre le moyen de les dominer par la vie spirituelle.

Le Christ va pourvoir maintenant affranchir l'homme du poids de la Loi et séparer le pouvoir spirituel des pouvoirs temporels. Le poids de la Loi, le regard d'autrui, les obligations communautaires pèsent sur la liberté de l'homme. Pour pouvoir nous en affranchir, le Christ nous apprend à trouver, librement, en nous, le chemin de la continence.

L'islam reprendra la perspective classique de Dieu. Allah seconde le pouvoir et se préoccupe des satisfactions charnelles de son envoyé, Mahomet. L'assouvissement de ses désirs a particulièrement été prévu par le Coran dans les trois domaines où le Christ triomphe.

Nous voyons là que le christianisme et l'islam présentent leurs Prophètes, Jésus et Mahomet, avec des conceptions de la sainteté radicalement différentes et antagonistes.


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PIERRE DIALOGUE AVEC JÉSUS / DIEU.

Quand Jacob, le petit fils d'Abraham, rencontre un Ange avec lequel il lutte,
celui-ci sans se nommer, lui donne un nouveau nom. Désormais Jacob sera nommé « Israël » ce qui signifie « celui qui a lutté avec Dieu » (Genèse-32-28).

En nommant Jacob, « Israël », Dieu se révèle Lui-Même : c'était Dieu qui se battait avec Jacob !

Que peut signifier cette lutte ?

Pour les musulmans, il est probable que sa signification reste définitivement confuse. Jacob se nomme pourtant Israël dans le Coran (S. 19-58). Mais que peut signifier pour un musulman que Dieu félicite un homme qui s'est battu avec Lui ? Allah est une absolue transcendance, et face à Sa parole, la seule attitude est la soumission.

Simon-Pierre, dans sa relation avec le Christ, donne la clef.
Simon et les apôtres sont appelés par le Christ à le suivre au début de son ministère. C'est de la maison de Pierre que Jésus rayonnera en Galilée.

Jésus instaure un dialogue avec eux. Il les interroge (Mat 16-13) et leur répond (Mat 18-2). Il félicite Pierre quand il a bien répondu (Mat 16-17) et le réprimande quand il se trompe (Mat 16-23). Jusqu'à son arrestation, Jésus devra corriger les sottises de Pierre. Loyal et fougueux, il coupe l'oreille du serviteur de Caïphe, n'ayant pas compris le refus de violence du Christ (Jn 18-10-11). Ces multiples échanges entre Pierre et le Christ choquent les musulmans qui ne discutent pas, eux, la révélation coranique. S. 6-67 : « Quand tu les vois des incrédules discuter sur nos enseignements, éloigne-toi d’eux, jusqu’à ce qu’ils entament une autre discussion. Et si le Diable fait que tu oublies ce précepte, dès que tu t’en souviens, éloigne-toi d’eux. »


C'est l'absolue différence entre ces deux religions.
En appelant Jacob « Israël », Dieu signale comment Il veut entrer en relation avec les hommes. Il ne désire pas la soumission passive d'un homme qui obéit dans la crainte. Il désire répondre aux doutes, aux interrogations et lier un dialogue qui conduira l'homme de la naïveté de la foi enfantine à la pleine maturité de la compréhension des mystères divins. Les musulmans pensent que l’Église et ses prêtres s’opposent aux relations directes entre Dieu et les croyants. C’est en fait l’inverse : le Christ a formé ses disciples par un échange libre et, depuis, il établit une relation directe avec chaque chrétien.

Que les Évangiles aient relaté avec autant de minutie les multiples erreurs de Pierre, chef de l’Église naissante est une preuve de leur authenticité. Quel mouvement spirituel fantaisiste raconterait que son chef temporel s'est fait si souvent réprimander ? Même si «La puissance [de Dieu] se déploie dans la faiblesse.» (2Co 12-9), la tentation aurait pu être forte de dissimuler les erreurs de Pierre. Mais Dieu avait quelque chose à nous enseigner. Le Christ, vrai Dieu, est venu, homme parmi les hommes, pour instaurer le dialogue avec nous.

Pierre a donné sa vie librement pour le Christ en 64. Il est la pierre sur laquelle est bâtie l’Église. Le Christ l'a instruit... comme il instruit chaque personne qui l'approche.


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LES NOCES DE CANA, ANNONCE PROPHÉTIQUE DU BANQUET DU ROYAUME DE DIEU.

Après l’appel des premiers disciples, le Christ est invité à une noce à Cana près de Nazareth. Sa mère et ses premiers disciples l'accompagnent.
Baptisé par Jean, il n’a encore accompli aucun des miracles qui prouveront l'origine divine de sa vocation messianique.
Seuls ses disciples ont été touchés par sa seule présence. Suite à son appel, le simple « Venez et voyez »( Jean 1-39), ils ont quitté leur métier pour le suivre.

Jean est le seul des 4 évangélistes à parler de cet épisode. Il est un témoin direct de cette scène.

Jean 2-1-11 : « Deux jours plus tard, on célébrait des noces à Cana, en Galilée. La mère de Jésus y assistait. Jésus avait aussi été invité au mariage avec ses disciples. Or voilà que le vin se mit à manquer. La mère de Jésus lui fit remarquer : « Ils n'ont plus de vin. »
« - Écoute, lui répondit Jésus, est-ce toi ou moi que cette affaire concerne ? Mon heure n'est pas encore venue. »
Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. »
Il y avait là six jarres de pierre que les Juifs utilisaient pour leurs ablutions rituelles. Chacune d'elles pouvait contenir entre quatre-vingts et cent vingt litres. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d'eau ces jarres. » Ils les remplirent jusqu'au bord. « Maintenant, leur dit-il, prenez-en un peu et allez l'apporter à l'ordonnateur du repas. » Ce qu'ils firent. L'ordonnateur du repas goûta l'eau qui avait été changée en vin. Il ne savait pas d'où venait ce vin, alors que les serviteurs le savaient, puisqu'ils avaient puisé l'eau. Aussitôt il fit appeler le marié et lui dit : « En général, on sert d'abord le bon vin, et quand les gens sont ivres, on leur donne de l'ordinaire. Mais toi, tu as réservé le bon jusqu'à maintenant ! »
C'est là le premier des signes miraculeux que fit Jésus. Cela se passa à Cana en Galilée. Il révéla ainsi sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
»

Le pouvoir du Christ sur une chose, comme l'eau, manifeste sa toute puissance.

C'est Marie, sa mère, qui l'incite à ce premier miracle.
Les catholiques y verront la confirmation de la grâce d’intercession, d'humilité et de confiance de Marie.
Ce premier miracle a un sens profondément joyeux. Dieu appelle les hommes au bonheur et le plus simple des bonheurs humains est le mariage. Le Christ se dira lui-même l’époux d’Israël (Mat 9-15). Symboliquement, il annonce dès le début de sa vie publique que l’Alliance de l’humanité avec son Dieu est à l’image d’une noce réussie, pleine de bonheur et qu'elle commence par un festin avec de bons vins.
Et le vin que Jésus fait couler en remplacement de l’eau des cuves d'ablutions est l’annonce prophétique du vin eucharistique. Par la consécration du prêtre, le vin devient « sang du christ » commémorant la purification du monde acquise par la Passion du Christ et remplaçant définitivement l'eau de la purification rituelle.

Tout est déjà dit dans ce magnifique épisode du début du ministère du Christ :
-L'amour de Dieu pour l'humanité, qu'Il considère comme son épouse.
-Le festin de noce, annonce prophétique du festin des noces du Royaume.
-Le vin, symbole de joie, qui devient sang du christ par l'Eucharistie, en commémoration du rachat des péchés par la Croix.


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LA PURIFICATION DU TEMPLE : PÂQUE 31.

Les trois Pâque de la vie publique du Christ seront décisives :
À la Pâque 31, Jésus monte à Jérusalem. Un épisode étrange va se passer, appelé la « Purification du Temple ».
À la Pâque en 32, le Christ multipliera les pains, annonçant l'Eucharistie.
La Pâque 33 sera celle de son sacrifice. Il prendra place pour toujours comme victime expiatoire rendant inutile les sacrifices d'animaux au Temple.

À la Pâque 31, Jésus trouve de nombreux marchands d'offrandes dans le Temple. Le Christ chasse les bœufs à coup de fouet. C'est le seul exemple de violence du Christ rapporté dans les évangiles. Puis, maître de lui, il demande qu'on retire les colombes. Sa seule violence s’applique à des animaux qui peuvent la supporter (Jean 2-13-22).
Il justifie sa colère en reprenant une expression de Jérémie 7-8-11 : « Vous avez fait de ma maison un repaire de brigands. »

La violence (maitrisée) du Christ est là pour réaliser la prophétie de Jérémie.
Jérémie critiquait les Hébreux qui avaient profané le Temple par des cultes païens, allant jusqu'à sacrifier leurs enfants !
Jérémie 7-31 : «Et ils ont construit les hauts lieux de Topheth..., pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n'avais point commandé et qui ne m'était pas venu à la pensée. »

Depuis Abraham, Yahvé refuse les sacrifices d'enfants. Le seul Fils qui sera sacrifié sera la Sien : Le Fils Unique, le Christ, Jésus.

Jérémie s' attendait que Dieu entre en guerre pour purifier le Temple, Jérémie 7-20-21 : « Ma colère et ma fureur vont se répandre sur ce lieu, ainsi parle Jéhovah, Dieu des armées, le Dieu d'Israël ».
Jérémie croit toujours en un Dieu des combats, vengeur et violent. Jésus endosse ce rêve et lui donne sa vraie signification. Dieu a hâte de purifier son Temple en vue du seul sacrifice efficace : le Sien.
La violence du Christ se limite à frapper quelques bœufs : geste symbolique qui accomplit la prophétie de Jérémie.

Les autorités juives, choquées, lui demandent par quel signe il peut justifier un tel comportement : Jean 2-19-22 : « Jésus leur répondit : Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. Les juifs dirent : « Il a fallu quarante-six ans pour construire ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras ! »
Mais le sanctuaire dont il parlait, lui, c'était son corps. Quand donc il se fut réveillé d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il disait cela ; ils crurent l’Écriture et la parole que Jésus avait dite.
»

Le Temple reconstruit en trois jours pour les Juifs ? Ou plutôt le corps du Christ ressuscité ! Ce corps deviendra le nouveau Temple des chrétiens : l' Église, Corps du Christ. Et « C'est en esprit et en Vérité. » que les disciples du Christ prieront (Jean 4-24), dématérialisant le culte.

Cet épisode se conclut par la guérison d'aveugles et de boiteux dans la cour du Temple (Matthieu 21-14), acte de pitié qui montre le vrai visage de Dieu.

Pas de violence chez Dieu, l'amour est sa seule arme. Le seul sacrifié est le Christ lui-même. Le seul Temple est son corps ressuscité.


« Jésus de Nazareth : de l'entrée à Jérusalem à la Résurrection », Benoît XVI, édition du Rocher, 2011.


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LES BÉATITUDES. JÉSUS, NOUVEAU MOÏSE, DONNE DU HAUT DE LA MONTAGNE, UNE NOUVELLE LOI. IL EST MOÏSE ET IL EST DIEU, CELUI QUI SAIT, CELUI QUI DÉCIDE ET CELUI QUI TRANSMET : PRÊTRE, PROPHÈTE ET ROI.

Jésus a fait ses premiers miracles et des foules le suivent venant de tout Israël.

Matthieu 5-1-11 : « Voyant les foules, Jésus gravit la montagne, et quand il fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Et prenant la parole, il les enseignait en disant:

« Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux.
Heureux les doux, car ils posséderont la terre,
Heureux les affligés, car ils seront consolés.
Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux !
Heureux êtes-vous quand on vous insultera, qu'on vous persécutera, et qu'on dira faussement contre vous toute sorte d'infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux : c'est bien ainsi qu'on à persécuté les prophètes, vos devanciers.
»


Les « pauvres » de la première Béatitude ne sont pas des pauvres au sens financier. Dans les manuscrits de Qumrân, on a trouvé le vocable de « pauvre de la grâce », « pauvres de ta rédemption ». Chez les Juifs, c'était devenu synonyme d'homme pieux, qui attend le salut de Dieu.

Les Béatitudes sont le cœur du message du Christ. Sur ce nouveau Sinaï, montagne d'où il siège sur le trône de son Royaume spirituel, il indique de nouveaux préceptes qui inversent la vision traditionnelle d'Israël et bouscule la logique humaine habituelle :

Nous voulons tous réussir, gagner de l'argent, avoir du pouvoir, une bonne santé et des satisfactions sensuelles et affectives. Josias avait fait l'hypothèse d'un Dieu des combats, il a été contredit par l'histoire, mais le cœur de l'homme aspire à dominer, posséder, triompher, se venger et jouir de l'autre et il projette sur Dieu les mêmes pulsions.

Mahomet reprendra cette vision de Josias du Dieu des combats, pourvoyeur de victoires militaires (Sourate 8-12-17) et vengeur (S. 39-16), même s’Il est miséricordieux (S.5-98-100). Un Dieu qui récompense son Prophète de nombreuses épouses (S. 33-50), de biens abondants ( S. 8-1) et d'un pouvoir sans limite (S. 5-33).

Mais, dans la parole du Christ des Évangiles, Dieu est le « Tout Autre ».
Sa logique et Son appel sont différents :
La joie spirituelle passe par le dépouillement,
La réussite par la pureté,
La victoire par le pardon,
Le goût de Dieu par la paix intérieure.

Quel autre monothéisme a donné de Dieu une image aussi radicalement différente des aspirations primitives humaines ? Dieu, le Tout Autre, n'est pas la projection des fantasmes humains.
Mais ce qu'Il demande est possible, dans la logique chrétienne.
Il est venu dans la chair s'incarner en Jésus. Il a vécu notre vie humaine dans la Sainteté. Il nous a montré un chemin, ce à quoi nous sommes appelés n'est pas hors de portée.

« Jésus de Nazareth, du baptême à la Transfiguration », Benoît XVI, Flamarion.
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LE CHRIST ET LES FEMMES.

Les cultes archaïques étaient souvent voués à la fécondité incarnée par des déesses. Ces religions pratiquaient le secret et parfois la prostitution sacrée. Le Judaïsme et le Christianisme sortent de cette perspective féminine. Yahvé n'est pas sexué. Il aime son peuple comme une mère aime ses enfants (Is 66-12-13), mais le conduit avec la fermeté d'un chef de famille. En revanche, pour les Chrétiens, Le Dieu Trinité asexué, s'incarne dans un corps d'homme : le Christ !
Comment le Christ va-t-il traiter les femmes ?

À l'Incarnation, Dieu a besoin du « Oui » de Marie, indispensable au salut (Lc 1-38). Marie signe le début du ministère public du Christ, à Cana, (Jean 2-5) et elle sera au pied de la Croix (Jean 19-25).

Marie est une femme à part, mais la grâce prophétique est largement partagée par d'autres femmes, presque en opposition avec l'esprit lent des Apôtres :

-la naissance du Christ: Luc 1-39-56 : « Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint. Alors elle dit : «... comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? » Elle comprend la première que Marie est « mère de Dieu ».

-La vie. C'est à une femme, la Samaritaine, que le Christ révèle qu'il est le Messie (Jn 4-6-26). Une femme étrangère sera la première à ouvrir la prédication du Christ aux païens ( Matthieu 15-21-28). Marthe, croira la première en la Résurrection offerte par le Christ qui va ressusciter Lazare (Jean 11-24). L'une croira la première que l'amour efface les péchés (Luc 7-36-50) et une autre prophétisera sur la mort du Christ à Béthanie (Jn 12-1-8).

-La mort.
Pendant le procès du Christ, seule la femme de Pilate, réclamera la clémence pour le Juste, pendant que les hommes criaient « Crucifie-le ».

-La Résurrection. C'est à une femme que le Christ demandera en premier de témoigner de sa Résurrection, alors que le témoignage des femmes n'était pas recevable chez les juifs.
Jn 20-11-18 : « Marie de Magdala se tenait près du tombeau, au-dehors, toute en pleurs... et elle voit Jésus qui se tenait là... Jésus lui dit : « Marie ! » ... « Va trouver mes frères et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

Le Christ demande à une femme de témoigner : il s’affranchit des préjugés de son temps. C'est pourquoi, il est naïf de croire qu'il s'est incarné dans un corps d'homme uniquement par nécessité sociologique.
Le Christ est un homme, les hommes seront prêtres à sa suite. Mais le Christ a tenu à donner aux femmes un rôle de tout premier ordre. Elles sont prophètes, elles saisissent la profondeur de l'intimité divine : la Filiation, l'Incarnation, la Résurrection, la Rédemption. Hommes et femmes ont reçus le même baptême, donc ensemble ils seront prêtres prophètes et rois, chacun selon sa vocation.


À ceux qui détiennent le pouvoir de savoir l'exercer en serviteur, en bon pasteur et non en mercenaire (Jn 10-1-18).

« La grâce d'être femme. » G. Blaquière. Ed. Saint Paul.

Pour discuter :
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LA MULTIPLICATION DES PAINS : ANNONCE DE L'EUCHARISTIE.

À la Pâque 32, Jésus prêche près du Lac de Tibériade.
Un soir, 4000 personnes sont présentes. Il n'y a pas de nourriture pour nourrir la foule ; seul un enfant a deux poissons et cinq pains.
Jean 6-11-15 nous raconte. « Alors Jésus prit les pains et, ayant rendu grâces, il les distribua aux convives, de même aussi pour les poissons, autant qu'ils en voulaient. Quand ils furent repus, il dit à ses disciples « Rassemblez les morceaux en surplus, afin que rien ne soit perdu. » Ils les rassemblèrent donc et remplirent douze couffins avec les morceaux des cinq pains d'orge restés en surplus à ceux qui avaient mangé.
À la vue du signe qu'il venait de faire, les gens disaient : « C'est vraiment lui le prophète qui doit venir dans le monde.*» Alors Jésus, se rendant compte qu'ils allaient venir s'emparer de lui pour le faire roi, s'enfuit à nouveau dans la montagne tout seul.
»

Il est plus dérangeant pour les athées d'entendre une parole de multiplication des pains, plutôt que de guérison de malades.
Un malade peut souffrir d'une maladie psychosomatique ou simuler... Des corbeilles de pains ne se remplissent pas, elles, par hystérie.
Dans l'histoire de l’Église, des multiplications de pains ont eu lieu à une époque suffisamment récente pour que l'histoire n'ait pas été enjolivée par la légende. Les témoins aient été interrogés et ont témoigné la main sur les évangiles de ce qu'ils avaient constaté. Pendant le ministère du curé d'Ars, dans le grenier de la boulangère Chanay, le grain s'est multiplié. Au couvent de La Puye en Poitou, des filles de la Croix ont vu la farine augmenter ainsi que le pain à plusieurs reprises entre 1825 et 1827. Jean Bosco a nourri ses 400 enfants pauvres à Turin alors qu'il ne lui restait que 15 petits pains. (« Jésus », p. 227, J.-C. Petitfils, Fayard, 2011.)

Les témoins de la multiplication des pains reconnaissent la souveraineté du Christ : il est roi. Mais, pour eux, la royauté n'est que terrestre. La vision de Josias est toujours la leur. Le triomphe du Messie se doit d'être politique. Ce Royaume, qui n'est pas de ce monde, est au delà de leur imagination. Jésus doit se dérober pour éviter d'être choisi comme roi. Il n'est pas venu faire la révolution contre Hérode Antipas, ni exercer un pouvoir temporel.
Roi, il l'est, mais comme il est le « Fils d'homme » annoncé par Daniel, souverain d'un Royaume spirituel qui n'a pas de fin.

Quelques temps après, le Christ annonce à la synagogue de Capharnaüm que sa chair est nourriture. « Je suis le pain vivant descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde. » Jean 6-51
Cette synagogue de Capharnaüm, datant du premier siècle, a été retrouvée au XXe s..
Une fois de plus, ses auditeurs prennent ses propos au pied de la lettre et sont horrifiés. Tous le quittent après cette annonce qui évoque le cannibalisme, sauf les douze Apôtres. Les juifs n'ont pas encore fait le chemin vers le sens symbolique de ses propos.

Le Christ annonce là l'Eucharistie. Finalement, le seul Pain qui donne la Vie, l'Eucharistie, se multiplie à chaque messe.
Par la grâce de la consécration du prêtre, ce Pain devient « chair » du Christ crucifié pour le salut du monde.

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LE ROYAUME EST AU MILIEU DE NOUS.

Jésus, le « Fils d’homme » assume la royauté prédite par Daniel
(Daniel 7-13-14) : il est le Roi mystique d’un Royaume éternel auquel l’humanité entière rendra hommage. C’est cela qu’il revendique en se nommant lui-même le « Fils d’homme » à 70 reprises dans les Évangiles. (Jean 2-6-1 ; Marc 1-9-11, etc...)

Il va expliquer peu à peu ce que cela signifie, en décevant au passage l’attente messianique des juifs qui avaient souhaité un messie politique.

Et cela débute par un paradoxe
:
Luc 16-16 : « Jusqu'à Jean, ce furent la Loi et les Prophètes ; depuis lors, le Royaume de Dieu est annoncé et tous s'efforcent d'y entrer par la violence. »

Les hommes libérés de l'emprise de la loi vont vouloir s'approprier ce fameux Royaume. Et les hommes sont fidèles à eux-mêmes, ils sont tentés d’employer leurs moyens habituels : la violence et la volonté de dominer. Abolir la Loi ne signifie pas qu’elle n’est remplacée par rien. Car c’est bien l’Ancienne Alliance qui leur a permis de comprendre le Christ. La liberté offerte par le Christ est réelle. Mal comprise, elle peut conduire à toutes les hérésies, les fausses révélations et les convictions d'avoir raison contre ce que dit la Tradition.

Saint Luc ajoute donc le verset juste après
: Luc 16-17 : « Il est plus facile que le ciel et la terre passent que ne tombe un seul menu trait de la Loi. »
La liberté offerte par le Christ est équilibrée par ce rappel à la Loi qui reste sous jacent et structurant...Mais la Loi sera résumée à l'essentiel...

L'apprentissage de cette vie dans le Royaume spirituel du Christ va pouvoir débuter. Il culminera avec le don de l'Esprit Saint qui permet le lien direct des hommes avec Dieu. Mais l'Esprit ne sera donné qu'à la Pentecôte, après la mort, la Résurrection et l'Ascension du Christ.

En attendant, les disciples apprennent que le Royaume n’est pas une promesse politique
:
Luc 17-20-21 : « Les pharisiens lui ayant demandé quand viendrait le Royaume de Dieu, il leur répondit : « La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer, et l'on ne dira pas : « Voici : il est ici ! Ou bien : il est là ! « Car voici que le Royaume de Dieu est au milieu de vous. »
La présence du Christ
suffit pour que le Royaume de Dieu soit au milieu d'eux. De nos jours, également, la présence du Christ permet de rendre effectif le Royaume :
Ainsi nous l'apprend le Christ :
« Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux. » Matthieu 18-19-20

Le Royaume n'est pas un bien matériel, n'est pas un territoire, n'est pas matérialisé. « Mon Royaume n’est pas de ce monde » confirmera Jésus devant Pilate.(Jean 18-36)


Le Christ l'a justement promis,(Marc 9-1) certains de ses disciples n'ont pas vu la mort avant d'avoir vu arriver le Royaume. Le Royaume est au milieu de nous depuis 2000 ans !

Il suffit pour cela qu'un seul chrétien reconnaisse la Royauté du Christ.


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LA TRANSFIGURATION : OCTOBRE 32.

Le 10 de Tishri, les juifs fêtent Kippour,
le jour de l'expiation, seul jour où le grand prêtre entre dans le saint des saints pour prononcer le nom de Dieu. Il égorge un taurillon et lâche un animal dans le désert, le bouc émissaire, porteur des péchés de l'année écoulée. Kippour inaugure la fêtes des Tentes. Les Juifs commémorent à cette fête la proximité de Dieu pendant l'Exode qui a nourri son peuple de la manne. Les Juifs dorment quelques jours en famille sous la tente, pour rappeler la vie nomade au Sinaï (Lev 23-42-43).
La Transfiguration va avoir lieu au moment de la fête des Tentes.

Jésus et ses disciples se trouvent près de Césarée de Philippe, dominé par le mont Hermon à 2840 m.
C'est là que Eusèbe de Césarée (265-340) place la Transfiguration.
Marc 9-1-10:
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène seuls, à l'écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux et ses vêtements devinrent resplendissants, d'une telle blancheur qu'aucun foulon sur terre ne peut blanchir de la sorte. Élie leur apparut avec Moïse et ils s'entretenaient avec Jésus. Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ; faisons donc trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » C'est qu'il ne savait que répondre, car ils étaient saisis de frayeur. Et une nuée survint qui les prit sous son ombre, et une voix partit de la nuée: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le. »
Soudain, regardant autour d'eux, ils ne virent plus personne, que Jésus seul avec eux.
Comme ils descendaient de la montagne, il leur ordonna de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu, si ce n'est quand le Fils de l'homme serait ressuscité d'entre les morts. Ils gardèrent la recommandation, tout en se demandant entre eux ce que signifiait « ressusciter d'entre les morts.
»

Marc est le disciple de Pierre. Son évangile raconte l'expérience de Pierre, pécheur analphabète devenu le premier pape après que le Christ aura fondé son autorité :
Mat 16-18-19 : « Simon, tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église, je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux.
Tout ce que tu lieras sur cette terre, sera lié dans les cieux
Tout ce que tu délieras sur cette terre sera délié dans les cieux.
»

Il y a dans l'évangile de Marc des petits détails sur Pierre qui viennent de son témoignage direct : Pierre prend la parole pour dire la première chose qui lui passe par la tête ; il est terrifié au point de ne savoir que dire. Il remet la Transfiguration au niveau de son expérience humaine.

Yahvé s'était fait proche pendant l'Exode. En Jésus, Dieu se fait proche pour toujours. À la fête des Tentes, Jésus manifeste sa divinité : En lui,Dieu manifeste Sa proximité offerte pour toujours. Jésus, vrai Dieu, va maintenant aider son peuple en le libérant d’un esclavage autre que celui d'Égypte : l’esclavage de la mort et du péché.

L’exode de Moïse n’était que l’annonce prophétique de la libération réelle offerte par le Christ, seul « bouc émissaire » dont le sacrifice sera efficace.


Ce n’est qu’après la Résurrection du Christ que les trois Apôtres auront le droit de raconter cet épisode, et pour l’instant, eux-mêmes ne le comprennent pas.

pour discuter :
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DIVINITÉ DU CHRIST. JÉSUS CROIT-IL ÊTRE DIEU ?

C'est un acte de foi de croire que Jésus est Dieu. Il s'agit juste ici de regarder les Évangiles, en tant que source historique, pour voir si Jésus pensait être Dieu :

-il se présente comme l’époux d'Israël.
:
Mat 9-15Mais un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé... » dit le Christ en parlant de sa mort. Or, l'époux est Dieu Lui-même dans l'Ancien Testament Osée 2-18 : « Tu m'appelleras Mon époux et non plus Mon Maître. » et Is 54-14 : «Ton époux, c'est ton Créateur. »

-Il se conduit comme Dieu seul en a le droit :
-Il pardonne les péchés en son propre nom, ce qui scandalise les juifs. Marc 2-7 : « Comment celui-là [Jésus] parle-t-il ainsi ? Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? »

-Il exorcise les démons en son nom et sans citer Dieu : « Esprit mauvais, je te l'ordonne sors de cet homme », Marc 1-25. La Coran ne croit pas en la divinité du Christ, il précise que Jésus fait des miracles « par la permission de Dieu » (S. 3-49), ce que ne disent jamais les Évangiles.

-Il réinterprète la Loi de Moïse sans en référer à Dieu, dans le discours sur la montagne (Les Béatitudes).

-Il affirme une connaissance parfaite de Dieu et un pouvoir absolu : « Tout m'a été remis par mon Père et personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père, personne non plus ne connaît le Père si ce n'est le Fils. » Matthieu 11-27.

-Il se laisse adorer sans difficulté par ceux qui le souhaitent. L'aveugle né qu'il a guéri (Jean 9-1-40), Thomas, après Sa Résurrection (Jean 20-28).

- Jésus parle de lui en se disant le « Fils de l'homme ». Daniel en -180 avait nommé ainsi le Messie : Daniel 7-13-14 : « Voici... comme un Fils d'homme... À lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera pas détruit. » En se nommant « Fils d'homme », le Christ revendique la Royauté spirituelle éternelle à laquelle l'humanité entière rendra hommage !

- Jésus manifeste également quel est son lien à Dieu : en araméen, il appelle Dieu « 'Abbā '» traduit par « papa ».
Il dira toujours « mon père » en parlant de Dieu, ne mettant jamais les hommes sur le même plan de filiation. Quand il parle, il ne dit jamais « notre Père » comme s'il parlait d'un Père commun aux hommes et à lui. Il dit soit « mon père » soit « votre Père ». La seule exception est quand il apprend le « Notre Père » aux hommes. Là, seulement pour nous apprendre à prier, il dit « Notre Père ». C'est une radicale nouveauté, jamais personne n'avait appelé Dieu ainsi : papa !

Le Père confirme la divinité de Son Fils par des miracles. Jean 10-25 : « Les œuvres que je fais au nom de mon père témoignent pour moi. ».
Ce lien filial exceptionnel est décrit ainsi par Jésus : « Moi et le Père nous sommes un » Jn 10-30.

Jésus l'affirme : il est Dieu.


« Jésus », J.-Ch. Petitfils, Fayard, 2011.

Pour discuter :
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QUAND LES CHRÉTIENS ONT-ILS CRU EN LA DIVINITÉ DU CHRIST ?

Les juifs ont saisi que le Christ se disait Dieu ; c'est pour cela qu'ils veulent sa mort (Jean 10- 36-39.).

Dès la Résurrection, les apôtres l'ont cru. Avant, sans doute pas. « Mon Seigneur et mon Dieu» dit Thomas au Jésus ressuscité.(Jn 20-28)

La foi précoce en la divinité du Christ a laissé des traces :


En 50, dans le faubourg de Talpiot à Jérusalem, un tombeau est scellé, contenant cinq ossuaires. Sur l’un, marqué d’une croix, on trouve inscrit en grec «Iesou Iou » soit « Jésus aide ! » et sur un autre, écrit en araméen « Yeshu Aloth » soit « Jésus, rend-lui la vie ». Découvert en 1945, par l’archéologue Sukenick, le tombeau était inviolé depuis 1900 ans. Dès 50, on prie Jésus comme Dieu seul y a droit.

62: premier schisme de l’Église. Thebutis fait sécession et fonde la religion des Ébionites. Ils croient que Jésus est bien le Messie mais nullement le fils de Dieu. Il serait né de ses deux parents Joseph et Marie et aurait reçu l'Esprit Saint au Baptême pour le perdre sur la Croix. Jésus n'est pas Dieu pour Thebutis. Cela signale en négatif la croyance des chrétiens auxquels Thébutis s'oppose. En 62, les Chrétiens croient donc en la divinité du Christ.

Dans une grotte proche du lieu de la Cène, où Jésus et ses disciples avaient fait leurs ablutions rituelles avant le dernier repas, on a retrouvé de nombreux graffitis datés de la fin du premier siècle. L'un dit « Seigneur Dieu qui as ressuscité Lazare, souviens-toi de ton serviteur Asclepius et de ta servante Chionion ». Jésus est ici nommé Dieu. (P. Benoît et M,E. Boismard, « Un ancien sanctuaire chrétien à Béthanie », Revue biblique, 58, 1951, p.200-251)

112 : Pline le Jeune, procurateur en Asie mineure, écrit à l'empereur Trajan au sujet des chrétiens (lettre 10, 96) : « Ils affirment que toute leur faute ou leur erreur s'est bornée à avoir l'habitude de se réunir à jour fixe avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu … J'ai cru d'autant plus nécessaire de soutirer la vérité à deux esclaves que l'on disait diaconesses, quitte à les soumettre à la torture. »
Au début du IIe siècle, des chrétiennes, responsables de leur communauté, donc instruites dans la doctrine juste, apprennent sous la torture à Pline le Jeune qu'elles croient en la divinité du Christ.

170 : Lucien de Samosate écrit dans « La mort de Pérégrinos », que les chrétiens adoraient « l'homme qui fut empalé en Palestine pour avoir introduit dans le monde un culte nouveau...[ils] adoraient ce sophiste crucifié et suivaient ses lois ».
Au IIe siècle, pour un témoin extérieur et méprisant, les chrétiens croient en la divinité du Christ qu'ils « adorent ».

Il ne s'agit pas de dire ici que Jésus est Dieu, c'est de l'ordre de la foi. Il s'agit de faire remarquer que la croyance en la divinité du Christ existait dès la Résurrection en 33. C'est la foi en la divinité du Christ qui définit les chrétiens.

Certains laissent entendre que la divinité du Christ est une invention tardive datant du concile de Nicée au IVe siècle. Il n'en est rien.


« Jésus », J.-Ch. Petitfils, Fayard, 2011.

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JÉSUS EST JUIF.

Jésus est juif,
circoncis le huitième jour conformément à la Loi de Moïse. (Luc 2-22-24)
Il lit la Thora à la synagogue, comme tout juif adulte (Luc 4-16-16).
Il monte à Jérusalem pour les trois grands pèlerinages annuels, Pâque, Pentecôte, les Tentes, à la suite de ses parents. (Luc 2-41)

Il assume l'héritage spirituel des juifs qui est clairement détaillé dans l'Ancien Testament :

Le peuple juif est un peuple mis à part par Dieu:
Nombres 23-9 : « Voici un peuple qui habite à part, il n'est pas rangé parmi les nations. » ce qui est confirmé par Dt 7-7-16, Esther 3-8, Dt 33-28.»

Le peuple juif est éternel, il subsistera jusqu'à la Fin des Temps. Daniel 12-7-8 : « Pour un temps, des temps et un demi-temps, et toutes ces choses s'achèveront quand sera achevé l'écrasement de la force du Peuple Saint ». J'écoutais sans comprendre. Puis je dis : « Mon Seigneur, quel sera cet achèvement ? Il dit : « Va, Daniel ; ces paroles sont closes et scellées jusqu'au temps de la Fin. »

Car c'est du peuple juif que le salut parviendra aux nations
: Isaïe 49-6 : « Yahvé a dit : « Je fais de toi la lumière des nations pour que mon salut atteigne aux extrémités de la terre. »
Le Christ s'inscrit totalement dans cette vision des choses : Jean 4-22 : « Le salut vient des Juifs. » dit-il à la Samaritaine.

Ce salut est bien destiné à la terre entière, comme l'a annoncé Isaïe, mais le Christ précise les limites de son propre apostolat : Mathieu 15-24 : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. »

C’est précisément quand des étrangers veulent le voir qu’il comprend que sa mort est prochaine.
Sa mission est finie :
Jean 12-20-23 : « Il y avait là quelques Grecs, de ceux qui montaient pour adorer pendant la fête. Ils s'avancèrent vers Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et ils lui firent cette demande : « Seigneur, nous voulons voir Jésus. » Philippe vient le dire à André ; André et Philippe viennent le dire à Jésus. Jésus leur répond : « Voici venue l'heure où doit être glorifié le Fils de l'homme. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. »

Évangéliser les non juifs n’est pas sa mission, mais celle de ses disciples. C'est pour cela qu'il les a préparés. Jésus le leur confirme après la résurrection Matthieu 28-16-19 : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc : de toutes les nations, faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »

Le Christ, lui, est venu pour Israël, « peuple à part » auquel il appartient.
Le Christ est juif, et le salut vient des juifs.
Protégé par Dieu, le peuple juif subsistera jusqu'à la fin des Temps.
L'ouverture vers le reste du monde est prévue, mais doit être réalisée par ses disciples.

Lui est venu pour sauver le monde et il a besoin des juifs par qui vient le salut.

pour discuter :
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JÉSUS A BESOIN DU PEUPLE JUIF : IL MAINTIENT LA LOI.

Matthieu 5-18-19
: « Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, pas un i, pas un point sur l’i, ne passera de la Loi, que tout ne soit réalisé. Celui donc, qui violera l’un de ces moindres préceptes, et enseignera aux autres à faire de même, sera tenu pour le moindre dans le royaume des Cieux : au contraire celui qui les exécutera et les enseignera, celui-là sera tenu pour grand dans le royaume des Cieux. »

Le Christ maintient la Loi, mais pas forcement pour tous :
Il a besoin des Juifs pour le salut du monde.
Mais il a également besoin de leur cécité spirituelle et de leur rejet qui va aller jusqu'à sa condamnation à mort, pour accomplir la Rédemption par la Croix :
Marc 4-10-12 : « Quand [Jésus] fut à l'écart, ceux de son entourage avec les Douze l'interrogeaient sur les paraboles. Et ils leur disait : « À vous le mystère du Royaume de Dieu a été donné ; mais à ceux-là qui sont dehors, tout arrive en paraboles afin qu'ils aient beau regarder et qu'ils ne voient pas, qu'ils aient beau entendre et qu'ils ne comprennent pas, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit pardonné. »
Et le Christ ajoute Mat 13-15 : « Mais vous, heureux vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent. »

Le Christ se réjouit que ses disciples aient compris les mystères du Royaume. Ils font partie des juifs qui ont librement compris son message alors que d'autres sont restés, tout aussi librement, aveugles spirituellement.
Mais Dieu n'est pas injuste. Les juifs qui refusent de suivre le Christ ne peuvent pas être condamnés parce que Dieu avait besoin d'eux. Ils seront sauvés par la Loi de Moïse ; leur Alliance est éternelle.

Et comme le Christ l'a bien précisé, c'est exclusivement aux juifs qu'il est envoyé. Cela évite toute confusion : la loi qu'il maintient n'est que pour les juifs et eux seuls sont sauvés par elle. Aux autres, ils va parler un langage codé ou plutôt symbolique.

Paul donnera l’explication dans l’épître aux Romains : le refus des juifs d'accepter Jésus comme Messie permet d’actualiser la grâce du salut pour le monde :

Romains 11-2-32 : « Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, de peur que vous ne vous preniez pour des sages : l’endurcissement d’une partie d’Israël durera jusqu’à ce que soit entré l’ensemble des païens. Et ainsi tout Israël sera sauvé, comme il est écrit : de Sion viendra le libérateur, il écartera de Jacob les impiétés. Et voilà quelle sera mon Alliance avec eux, quand j’enlèverai leurs péchés. Par rapport à l'évangile, les voilà ennemis, et c’est en votre faveur ; mais du point de vue de l’élection, ils sont aimés, et c’est à cause des pères. Car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables. Jadis en effet, vous avez désobéi à Dieu et maintenant, par suite de leur désobéissance, vous avez obtenu miséricorde. »

Israël durera jusqu'à la fin des Temps, fidèle à la Loi, refusant le Christ et apportant ainsi le salut au monde.


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JÉSUS MAINTIENT LA LOI ET L’ACCOMPLIT.

Israël existera jusqu'à la fin des Temps.
Daniel l'avait prophétisé, Paul le confirme, l'histoire le prouvera. Malgré des siècles de persécutions, le peuple juif perdure, peu nombreux mais fidèle, invaincu et persévérant, gardant jalousement son Alliance et son privilège de Peuple élu. Ce privilège n'est pas une supériorité. Il est conscient que son élection est divine et non humaine. L'homme est si peu de chose face à Dieu, qu'être élu de Dieu ne crée qu'un besoin d'humble adoration.

À eux seuls est promis le salut par la Loi :

Luc 13-34-35 : «Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble sa couvée sous ses ailes…, et vous n'avez pas voulu ! Voici que votre maison va vous être laissée. Oui, je vous le dis, vous ne me verrez plus, jusqu’à ce qu’arrive le jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
»

À la veille de sa mort, Jésus constate qu'il n'a pas convaincu les Juifs. Leur «maison leur est laissée» jusqu’à ce qu'ils le reconnaissent pour Messie. Le Christ regrette leur endurcissement, même s'il est utile à la Rédemption. Il y a là une apparente contradiction. Mais ici réside la grande particularité du Dieu des chrétiens :
Dieu nous a créé libres :
-Dès la création en Adam, l'homme est responsable de la terre,
et libre d'obéir ou non à Dieu (Ge 1-26).
-Dieu libère le peuple de l'esclavage en Égypte avant de le structurer par la Loi. Dieu est un libérateur.

Dieu n'est pas un esclavagiste : Il a donné la liberté aux hommes et ce n'est pas une fausse promesse. Face au Christ, les hommes ont le choix. Des Juifs peuvent le suivre et ils sont devenus les disciples, le noyau de la future Église. D'autres l'ont rejeté et sont restés Juifs. Tous seront sauvés.

La loi est maintenue mais elle va être purifiée, accomplie:
Mathieu 5-17
: « N'allez pas croire que je sois venu abolir la Loi et les Prophètes : je ne suis pas venu abolir mais accomplir. »

Vous avez entendu qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et bien ! Moi je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs. »( Matthieu 5-43-44). Le Talion est corrigé.
Vas d'abord te réconcilier avec ton frère … et présente ensuite ton offrande ». (Matthieu 5-24). Seule la charité rend valide les rituels.
Quiconque regarde une femme pour la désirer a déjà commis, dans son cœur, l'adultère avec elle ». (Mat 5-28.) La pureté n'est pas que dans la pratique, elle est aussi spirituelle.


Le Christ appelle les juifs à intérioriser leur culte. Les actions extérieures ne suffisent plus. L'homme doit purifier ses pensées pour se préparer au culte spirituel.

Les Juifs, dans les faits et à leur corps défendant, évolueront effectivement vers un culte plus spirituel. Quelques années après la mort du Christ, en 70, les Romains détruisent le Temple de Jérusalem où ont lieu les sacrifices d'animaux. Le culte des Juifs perd son ancrage matériel et doit évoluer vers plus d'intériorité et de spiritualité. Dieu ne suggérera plus jamais à un puissant de rétablir leur culte sanglant.


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ACCOMPLIR LA LOI : LE MARIAGE EST MONOGAME.

Le Christ parle peu du mariage. Célibataires, veufs et mariés, hommes et femmes, sont appelés à la même sainteté : les Béatitudes.


En Marc 10-5-7, Jésus dit : « C'est en raison de votre dureté de cœur que [Moïse] a écrit pour vous cette prescription (la répudiation). Mais dès l'origine de la création « Il les fit homme et femme ». Ainsi donc l'homme quittera son père et sa mère, et les deux ne feront qu'une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh, bien ! Ce que Dieu a uni, l'homme ne doit point le séparer. »

- Le mariage est monogame et indissoluble. Homme et femme sont égaux, aucun des deux ne peut répudier son conjoint ! Marc 10-12.

-Jésus signale que la loi de Moïse n'est pas parfaite, mais qu'elle est une étape dans le chemin de la révélation. Le Christ a l’autorité de l’améliorer.

-La sociologie de l'humanité est modifiée pour toujours
. Maintenant, la famille se définit ainsi : « un homme, une femme et leurs enfants ». Le jeune couple est arraché à sa famille d'origine pour une création nouvelle. La structure et l'obéissance tribale avec la soumission générationnelle, les vieux soumettant les jeunes, les hommes soumettant les femmes, ne correspond pas à la volonté du Dieu des chrétiens pour organiser la société.
Mat 19-4-6. reprend Genèse 2-24: l'homme et la femme forment «une seule chair» et sont arrachés à leur famille d'origine. Cette famille nucléaire donne aux individus une possibilité d’évolution hors de la soumission tribale qui, elle, est préconisée dans le Coran : Sourate 31-14-15 et Sourate 47-22.

-Le divorce n’existe pas chez les chrétiens. Mais le mariage pourra être annulé, en particulier si l’un des époux, l'homme ou la femme, ne s’est pas engagé librement. L’absence de liberté invalide le sacrement même s'il a été consommé. C'est comme si le mariage n'avait jamais eu lieu.

Les juifs ne suivent pas le Christ
. Ils mettront 1000 ans de plus pour entendre l'appel définitif à la monogamie qui n'est pas explicite dans la Thora. Les juifs pratiqueront donc selon leurs terres de résidence. Quand ils vivront en terre musulmane, ils pourront être polygames. Quand ils vivront en terre chrétienne, ils pratiqueront la monogamie.

Ils gardent la possibilité de divorcer, légiférée dans le Dt 24- 1 : « Si un homme prend une épouse et a consommé le mariage, et qu’il arrive qu’elle ne trouve plus grâce à ses yeux, parce qu’il aura découvert en elle de l’inconduite, il lui écrira un acte de rupture, le lui remettra en main propre et la renverra de chez lui. Elle quittera sa maison, s’en ira et épousera un autre homme. »

Le divorce est toujours matérialisé de nos jours par la remise d’un Guett, document écrit, que les deux époux signent devant 3 rabbins : le Beth Din. Le mariage est pour le judaïsme l’union des deux âmes par Dieu. Défaire cette union n’est pas qu’un acte légal mais un acte spirituel.
En l’an mille, le rabbin Guershom de Metz, surnommé la « lumière de la diaspora », réclamera la monogamie et l’accord de la femme dans le divorce.
C’est ce qui est pratiqué depuis : l’homme ne peut plus répudier sa femme unilatéralement.

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LE CÉLIBAT.

Les apôtres sont tous mariés.
Quand le Christ rend le mariage indissoluble, ils s’exclament :
Matthieu 19-10-12 : « « Si telle est la condition de l'homme envers la femme, il n'est pas expédient de se marier. » Il leur dit: « Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là à qui c'est donné. Il y a, en effet, des eunuques qui sont nés ainsi du sein de leur mère, il y a des eunuques qui le sont devenus par l'action des hommes, et il y a des eunuques qui se sont eux-mêmes rendus tels à cause du Royaume des cieux.
Qui peut comprendre, qu'il comprenne !
»

Origène(185-253), comprendra qu'il faut se castrer pour suivre le Christ, mais cette interprétation littérale n'a jamais été celles de l’Église, qui exige que les prêtres ne soient pas eunuques. Origène s'était châtré pour avoir appliqué à la lettre l'évangile. Il était en contact avec des femmes dans sa communauté et ne voulait pas faire l'objet de critique. Il regrettera par la suite d'avoir interprété les Écritures de façon littérale. Cela lui interdira la prêtrise. Son cas est resté isolé.

Les prêtres ne seront pas célibataires avant le concile de Latran au XIIe siècle, en même temps que le mariage deviendra un sacrement.

C'est ainsi que nous pouvons trouver cette remarque de Paul dans la Première Épître à Timothée 3-2 : « Il faut donc que l’épiscope soit irréprochable, mari d’une seule femme ». Également dans 1Tim 3-12 : « Les diacres doivent être maris d’une seule femme.» Le mariage monogame est donc autorisé pour les prêtres. La polygamie, logiquement, est apparentée à un péché qui interdit tout prise de responsabilités dans la communauté. La suite du texte cite toutes les vertus nécessaires aux responsables de la communauté.

Le célibat consacré est un état de vie qui trouve son origine dans la parole du Christ et dans son propre exemple, puisqu'il est célibataire. Certains voudront l'imiter en tout. Le célibat va se développer progressivement au cours des siècles. Il incarne une forme de perfection spirituelle. Celui qui a expérimenté spirituellement que le Christ suffit au bonheur humain, peut choisir le célibat. Même si les prêtres peuvent se marier dans les débuts de l’Église, le célibat consacré a existé dès l'origine du christianisme. Ainsi Saint Jean l’évangéliste, et Saint Paul sont-ils restés célibataires. La vie monastique se développera en particulier dès la fin des persécutions au IVe siècle. Certains voudront retrouver dans l’ascèse du célibat les grâces de renoncement offertes antérieurement par les persécutions.

La compréhension du célibat choisi fait toute la spécificité du christianisme. Les hommes et les femmes peuvent réussir leur vie sans fonder de famille.
Le christianisme offre en particulier aux femmes une façon d'exister hors de la maternité qui est tout à fait originale et novatrice.
Dans les siècles à venir, les vierges consacrées auront un rôle intellectuel et artistique indéniable :
-docteurs de l’Église, comme Sainte Thérèse d' Avila (1515-1582), Sainte Catherine de Sienne (1347-1380) ou Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897),
-mystiques et artistes, telle Hildegarde de Bingen (1098-1179),
-conseiller politique comme Sainte Geneviève (423-502), ou même chef d'armée comme Sainte Jeanne d'Arc (1412-1431).

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L’ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI : NE PAS RABÂCHER.

La vraie prière : le « Notre Père »


Matthieu 6-7-15 : « Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens : ils imaginent qu’en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter. N’allez pas faire comme eux ; car votre Père sait bien ce qu’il vous faut, avant que vous le lui demandiez.
Vous donc, priez ainsi :
« Notre Père qui es dans les cieux,
que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne,
Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.
Remets-nous nos dettes comme nous-mêmes avons remis à nos débiteurs.
Et ne nous soumets pas à la tentation ;
mais délivre-nous du Mauvais.
« Oui, si vous remettez aux hommes leurs manquements, votre Père céleste vous remettra aussi ; mais si nous ne remettez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous remettra pas vos manquements.
»»

Les rituels stériles et le rabâchage sont disqualifiés par la prière du « Notre Père ».

Le Coran insistera, lui, sur les rituels de prières :

Sourate 76-25-26 : « Et rappelle-toi le nom de ton Seigneur, matin et après-midi ; et quant à la nuit, alors, prosterne-toi devant Lui ; et glorifie Le longtemps dans la nuit ! »

Pour le Christ, la Loi n’est pas abolie, mais accomplie en étant purifiée des rituels inutiles et des prières mécaniques. Par exemple, le pardon de Dieu est plus facilement obtenu en pardonnant à autrui, qu’en accomplissant des rituels, ablutions ou autres.

Les 10 commandements sont conservés mais résumés à l’essentiel :
Luc -10-25-28 : « Et voici qu'un légiste se leva et lui dit, pour l'éprouver : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Dans la loi qu'y-a-t-il d'écrit ?...»
« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Tu as bien répondu, lui dit Jésus : fais cela et tu vivras.
»

Voilà la Loi résumée à un seul article, l'amour de Dieu et des autres et les prières à l’essentiel : Le Notre Père.

« Heureux qui écoute ma parole, dit le Christ et la met en pratique » (Luc 11-28).
Voilà la nouvelle Loi du chrétien ! Ce n'est plus un catalogue de consignes, mais la parole vivante du Christ. Voilà le bonheur d'un chrétien, la mise en application de l'esprit évangélique.


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L’ACCOMPLISSEMENT DE LA LOI DE MOISE. ELLE DEVIENT UNE PRATIQUE INDIVIDUELLE DONC IMPROPRE AU GOUVERNEMENT.

Mt 7-1-5
: « Ne jugez pas, afin de n’être pas jugés ; car, du jugement dont vous jugez on vous jugera. Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l’œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! Ou bien comment vas-tu dire à ton frère : « laisse-moi ôter la paille de ton œil », et voilà que la poutre est dans ton œil ! Hypocrite, ôte d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère. »
Lc 6-37 : « Ne jugez point, et vous ne serez point jugés, ne condamnez point et vous ne serez point condamnés, absolvez et vous serez absous. »

Le Christ, en interdisant de juger son frère, limite les effets de la Loi de Moïse. L'usage saint de la Loi est limité à l’exercice personnel. Elle sert de référence pour l'individu qui veut grandir en sainteté et qui analyse son comportement. Elle ne doit plus servir à juger autrui.

La Loi de Moïse cesse d’être un outil de gouvernement, puisqu'on ne peut plus s'en réclamer pour l’appliquer aux autres.


Aucune législation officielle, du fait qu'elle implique un jugement sur autrui, ne peut trouver grâce aux yeux du Christ. Il sépare ici définitivement la Loi religieuse, qui devient obligatoirement intime pour rester sainte, de la loi politique appliquée sur tous par le gouvernement en place.

L'islam prendra un autre chemin. La loi coranique est une loi divine qui s'impose aux croyants et à tous ceux qui vivent en terres musulmanes, avec toute la légitimité d'Allah et toute la puissance armée de l’état :
S. 8-12-13 : «...Affermissez donc ceux qui croient. Quant à ceux qui mécroient, Je vais jeter l’effroi dans leurs cœurs : frappez donc au-dessous des cous et frappez-les au jointures ! Car, vraiment, ils ont fait schisme d’avec Dieu et Son messager. » Quiconque fait schisme d’avec Dieu et Son messager…alors oui Dieu est fort en poursuite ! »

Avant même que l’islam n’apparaisse, le Christ récuse toute légitimité divine à la charia.

Seul le Christ a le droit de juger spirituellement:

Jean 2-22 : « Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils. » (et Jn 5-27)
Jacques 14-12 : « Un seul est législateur et juge, c’est celui qui peut sauver ou qui peut perdre, mais toi, qui es-tu qui juges le prochain ? »
Les hommes n’ont aucun droit à porter à quelconque jugement.

Cela appartient au Fils et selon ses propres critères :

Jn 3-18 : « Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au nom du Fils unique de Dieu. »
Croire que le Christ est Dieu épargne le jugement au croyant !!!

Car effectivement le croyant bénéficie de la Rédemption acquise par le Christ sur la Croix
:
Jean 6-6 : « Dieu en effet n’a pas envoyé son fils pour qu’il juge le monde mais pour que le monde soit sauvé par lui ; »
Jean 8-15 : « Vous, vous jugez selon la chair, moi [Jésus] je ne juge personne. »

JÉSUS, LE SEUL JUGE, N’EST PAS VENU JUGER MAIS SAUVER LE MONDE !

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ACCOMPLIR LA LOI. LE JUGEMENT DERNIER.

Les juifs avant Jésus ne croyaient pas en la vie éternelle. C'était au peuple élu que Dieu promettait la survie et non aux individus.
Daniel, le premier, parlera de résurrection des morts. Cette notion ne sera reprise par le courant pharisien qu'au premier siècle avant Jésus-Christ. Après la destruction du Temple en 70, le pharisaïsme deviendra le judaïsme officiel et la croyance en la résurrection des morts s'installera dans le judaïsme.

Pour accéder au salut, le Christ parle du Royaume . « À moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. » Jean 3-5. Mais le Royaume de Dieu commence dès cette vie. Le Jugement dernier est autre chose.

Le Christ va décrire précisément les critères du Jugement :
1/ Jean 5-24: « Celui qui écoute ma parole et croit en Celui qui m'a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.»
C'est écrit textuellement dans les évangiles ! Celui qui a la foi en Jésus Christ et en Celui qui l'a envoyé, est déjà sauvé ! Celui qui écoute la parole évangélique du Christ et la met en pratique également ! (Mt 7-23)

2/ Mais pour tous s'ouvre une autre voie de salut :

Mt 25-31-46
: « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres.
Alors le Roi dira à ceux de droite : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais étranger et vous m'avez accueilli, nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité... Alors les justes lui répondront « Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir, malade ou prisonnier et de venir te voir ? » Et le Roi leur fera cette réponse : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. »
Alors il dira encore à ceux de gauche : « Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges. Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et nous ne m'avez pas donné à boire... En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi, non plus vous ne l'avez pas fait. »
Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle.
»

Le Christ, Fils d'homme, Roi du Royaume éternel, est le seul Juge.
Dans ses critères de jugement, il ne fait ici aucune allusion aux récompenses obtenues par les sacrifices, les rituels, ni même par les prières, le respect de la liturgie ou de la Loi.

L'amour des pauvres donne la vie éternelle.

Pour ceux qui ne croient pas en la divinité du Christ, ni au contenu divin de l’Évangile, s'ouvre quand même une perspective pleine d'espérance : l'amour du prochain !


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ACCOMPLIR LA LOI : DIEU SEUL PARDONNE ; LE CHRIST PARDONNE AUSSI.

Selon la Loi, Dieu seul pardonne.

Osée13-4: « Je suis Yahvé, ...de Dieu, excepté moi, tu n’en connais pas, et de sauveur, il n’en est pas en dehors de moi. »

Le Coran confirme qu' Allah est le seul à pardonner
: Sourate 39-53 : « Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Il pardonne tous les péchés. Certes, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. » et S. 15-49.

Le Christ va exercer la miséricorde divine et pardonner en son nom propre. Il affirme ainsi Sa divinité puisque seul Dieu pardonne et le Père va la confirmer par un miracle.

Luc 5-17-26 : « Un jour Jésus enseignait. Des pharisiens et des docteurs de la loi étaient là ... et la puissance du Seigneur se manifestait par des guérisons. Et voici que des gens portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le placer sous ses regards. Comme ils ne savaient par où l'introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l'assemblée, devant Jésus.
Voyant leur foi, Jésus dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. »
Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire : « Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? »

Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole et leur dit : « Quelles pensées avez-vous dans vos cœurs ? Lequel est le plus aisé, de dire : « Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi, et marche ?
Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.
»
Et, à l'instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu.
Tous étaient dans l'étonnement, et glorifiaient Dieu; remplis de crainte, ils disaient : Nous avons vu aujourd'hui des choses étranges.
»


Une fois de plus Jésus fait un miracle sans invoquer Dieu, son Père, mais en son nom propre.
Prérogative divine, il donne le pardon des péchés. Ce faisant, il se dit Dieu.

Cette puissance personnelle du Christ reste néanmoins liée au Père. Même si le Christ accomplit des miracles sans invoquer Dieu son Père au préalable, il se revendique du Père pour prouver sa légitimité « Les œuvres que je fais au nom de mon père témoignent pour moi. ». Jean 10-25. Les miracles du Christ prouvent sa légitimité d'envoyé de Dieu. Qu'il les accomplisse sans invoquer son Père, prouve sa divinité. Il est vrai homme et vrai Dieu.
Le Coran ne peut prétendre à son inspiration divine avec la même assurance. Mahomet n'a jamais accompli de miracle.
Le Coran affirme qu'il est d'origine divine et cette affirmation sert de preuve aux musulmans. C'est comme si, en mathématique, on prouvait un théorème en se servant de ce même théorème. Ce raisonnement serait récusé par tout mathématicien. Le Christ, lui, fidèle aux exigences de la Loi juive et de la logique humaine, apporte un témoignage extérieur en faveur de sa légitimité divine : les miracles.

La source de la miséricorde s'est faite proche des hommes : c'est le Christ.


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LA FEMME ADULTÈRE : LE CHRIST POUSSE LES JUIFS À ÉPROUVER LES LIMITES DE LA LOI.

Moïse dit :

Dt 22-22-24 : « Si l'on prend sur le fait un homme couchant avec une femme mariée, tous deux mourront... Si une jeune fille vierge est fiancée à un homme, qu'un autre homme la rencontre et couche avec elle, vous les conduirez tous deux à la porte de cette ville et vous les lapiderez jusqu'à ce que la mort s'ensuive. »

La Loi est précise, homme et femme subissent le même sort, cruel mais identique.

L'islam, à travers les hadiths, reprendra la même tradition, la femme étant néanmoins punie davantage que l'homme
:
Deux hommes consultent Mahomet pour le faire juge : 100 ovins sont-ils suffisants en compensation d'un adultère ? « Le prophète dit : « Par Celui qui détient mon âme, je vais juger entre vous selon le Livre d’Allah : tes 100 ovins et ton domestique sont rejetés et ton fils aura 100 coups de fouet et un an d’exil. Ô Aniss ! Vas interroger la femme de cette personne, si elle avoue, alors lapide-la. La femme a avoué et est lapidée. » Bukhari et Muslim : allo’lo’ wal. Marjane, 423-424

Le Christ va montrer les limites de la Loi :

Jean 8-1-12: « Les pharisiens amènent une femme surprise en adultère et, la plaçant au milieu, ils dirent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans, la loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? » Ils disaient cela pour le mettre à l’épreuve, afin d’avoir matière à l’accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. Comme ils persistaient à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! » Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. Mais eux, en entendant cela, s’en allèrent un à un, à commencer par le plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours au milieu; alors, se redressant, Jésus lui dit : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » Alors Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »
De nouveau, Jésus leur adressa la parole et dit : « Je suis la lumière du monde.
Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais aura la lumière de la vie.
»

Ce passage de la femme adultère pourrait être d'un autre évangéliste et aurait été attribué à Jean tardivement.
Dans l'évangile de Jean le plus ancien conservé (papyrus 66, IIe siècle, collection Bodmer de Genève), il n'existe pas. Est-ce un texte apocryphe jugé digne de foi et ajouté ? Est-ce une extrapolation tardive ?
Le sens global du texte, quoique extrêmement choquant pour les tenants de la morale est bien dans la lignée de ce que va faire le Christ :
« C’est en raison de votre dureté de cœur, que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l’origine il n’en fut pas ainsi » (Mt 19-8).
La Loi de Moïse n'est pas parfaite et il a l'autorité de la réformer... voire de la transgresser.
Ajout tardif, ou authentique anecdote de la vie du Christ, ce texte de la femme adultère est dans la lignée de l'action du Christ :
Il pardonne.
En Jésus, Dieu est venu lui-même apprendre aux hommes ce que leur dureté de cœur leur interdisait de percevoir par les prophètes.


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LE CHRIST TRANSGRESSE L'ANCIENNE ALLIANCE : LES RÈGLES DE PURIFICATION SONT DÉPASSÉES.

Le Christ a accompli la Loi, il va maintenant la transgresser.
Les règles de purification sont essentielles pour les juifs.

La Loi de Moïse dit
qu'après des « pollutions nocturnes », (Dt 23-11), ou qu'après un contact avec des « animaux souillés » (Lév 11), l’homme doit se laver et laver les objets entrés en contact impur.

Le Christ va agit autrement :

Luc 11-37-41 : «Tandis que Jésus parlait, un Pharisien l’invite à déjeuner chez lui. Il entra et se mit à table. Ce que voyant, le Pharisien s’étonna de ce qu’il n’eût pas fait d’abord les ablutions avant le déjeuner. Mais le Seigneur lui dit : « Vous voilà, bien, vous, les pharisiens ! L’extérieur de la coupe et du plat, vous le purifiez, alors que votre intérieur à vous est plein de rapine et de méchanceté ! Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur. Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Pour le Christ, la purification est spirituelle. On ne se purifie pas d’un péché en se lavant mais en pratiquant l’aumône.
La Loi est maintenue pour les juifs car le Christ a besoin d'eux pour apporter le salut au monde. Soit ! Mais le Christ veut conduire l'humanité à une perfection spirituelle fondée sur l'amour, les rituels sont secondaires y compris pour les juifs, ils deviendront inutiles pour l'humanité.

Matthieu 23-27-28 : « Malheur à vous scribes et Pharisiens hypocrites, qui rassemblez à des sépulcres blanchis : au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et de toute pourriture ; vous de même, au dehors vous offrez aux yeux des hommes l’apparence de justes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité »
Les règles de purification sont dépassées ; ceux qui les respectent en oubliant l'amour du prochain, sont « des hypocrites » et « des sépulcres blanchis ».

Le Coran reprendra les rituels de purification juifs dans la préparation de la prière:

Sourate 5-6 : « Lorsque vous vous disposez à la prière : lavez vos visages et vos mains jusqu’aux coudes ; passez vos mains sur vos têtes et sur vos pieds jusqu’aux chevilles… Si vous êtes malade ou en voyage ; si l’un de vous vient du lieu caché ; si vous avez eu commerce avec des femmes et que vous ne trouviez par d’eau, recourez à du bon sable que vous passerez sur vos visages et sur vos mains. Dieu ne vous veut pas de gêne, mais Il veut vous purifier, et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être seriez-vous reconnaissants ?»
Dans le Coran, Allah préconise un rituel de lavage qui Lui permet de purifier le croyant. L'ordre des ablutions semble important sans que l'attitude du cœur ne soit nulle part évoquée. La Tradition corrigera cela, le croyant devra avoir l’intention de se purifier pour que l’ablution soit efficace.

Le Christ privilégie la pureté du cœur sur la propreté corporelle. Par son Incarnation, Jésus, Dieu fait homme, a rendu sainte notre physiologie corporelle. Le péché n'est pas la saleté corporelle ni les comportements physiologiques (y compris la défécation !). Le péché, c'est l'atteinte à l'amour !


Pour discuter :
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LE CHRIST TRANSGRESSE L'ANCIENNE ALLIANCE : LES INTERDITS ALIMENTAIRES SONT ABOLIS.

La loi de Moïse était très détaillée sur les interdits alimentaires et les modes de préparations culinaires :

Deutéronome 14-3-2 : « Tu ne mangeras rien de ce qui est abominable. Voici les animaux que vous pourrez manger : le bœuf, le mouton, le chèvre, le cerf... Toutefois, parmi les ruminants et parmi les animaux à sabot fourchu et fendu, vous ne pourrez manger ceux-ci : le chameau, le lièvre... Ni le porc... Vous ne pourrez mangez aucune bête crevée... Tu ne feras pas cuire un chevreau dans le lait de sa mère. »

Le Christ va lever tous ses interdits et les transgresser :
Marc 7-6 : « Il leur dit : « Isaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : « Ce peuple m’honore des lèvres ; mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu'ils me rendent, les doctrines qu'ils enseignent ne sont que préceptes humains. »
et Jésus continue Marc 7-14-23 : « Et ayant appelé de nouveau la foule, il lui disait: « Écoutez-moi tous et comprenez ! Il n'est rien d'extérieur à l'homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui souille l'homme. Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Quand il fut entré dans la maison, à l'écart de la foule, ses disciples l’interrogeaient sur la parabole. Et il leur dit : « Vous aussi, vous êtes à ce point sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller, parce que cela ne pénètre pas le cœur, mais dans le ventre, puis s’en va aux lieux d’aisance» (ainsi il déclarait purs tous les aliments). Ils disaient : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme. Car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres, adultères cupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, déraison.
Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme. »


Marc l'affirme : Jésus a déclaré purs tous les aliments et proclamer que la sainteté était spirituelle et non liée aux pratiques alimentaires.

Le Coran allégera les prescriptions alimentaires du Deutéronome mais en les maintenant comme fondement de la religion :

Sourate 5-3
: « Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui de Dieu, la bête étouffée, la bête assommée ou morte d'une chute ou morte d'un coup de corne, et celle qu'une bête féroce a dévorée - sauf celle que vous égorgez avant qu'elle ne soit morte. [Vous sont interdits aussi la bête] qu'on a immolée sur les pierres dressées, ainsi que de procéder au partage par tirage au sort au moyen de flèches. Car cela est perversité. Aujourd'hui, les mécréants désespèrent [de vous détourner] de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. »

À noter que, dans la logique chrétienne, seuls les Juifs sont sauvés par le respect de la Loi. Le Christ n' a maintenue la Loi que pour eux ; puisque, c'est par eux que le salut parvient au monde...


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LE CHRIST TRANSGRESSE L'ANCIENNE ALLIANCE : LE TABOU DES RÈGLES DES FEMMES CESSE D'ÊTRE UNE PRESCRIPTION DIVINE.

Le Christ va aller au delà de la transgression des lois de purification corporelle. Sont abolis tous les préjugés conduisant à une séparation des femmes d'avec les hommes et à l'indignité de celles-ci en raison d'une particularité physiologique. Le tabou des menstruations des femmes est dépassé.

Alors que le Lévitique enseignait :
Lévitique 15-19 : « Lorsqu’une femme a un écoulement de sang et que du sang s’écoule de son corps, elle restera pendant sept jours dans la souillure de ses règles.
Qui la touchera sera impur jusqu’au soir.
»

Et que le Coran dira bien plus tard:

Sourate 2-222 : « Et ils t’interrogent sur les menstrues. - Dis : « C’est une souillure. Séparez-vous donc des épouses pendant les menstrues, et n’en approchez qu’elles ne soient purifiées. Quand elles ont accompli leur purification, alors venez à elles, d’où que Dieu vous l’ordonne. Oui, Dieu aime ceux qui bien se repentent; et Il aime ceux qui bien se purifient. »
Le verset suggère même que les femmes doivent se « repentir » après leurs règles comme d'un péché, et pour le moins, elles doivent se purifier soit se laver selon un ordre détaillé ultérieurement par la Tradition.

Le Christ agit ainsi :
Marc 5-24-34 : « Jésus partit avec lui, et une foule nombreuse le suivait, qui le pressait de tous cotés.
Or, une femme atteinte d’un flux de sang depuis douze années, qui avait beaucoup souffert du fait de nombreux médecins et avait dépensé tout son avoir sans aucun profit, mais allait plutôt de mal en pis, avait entendu parler de Jésus : venant par derrière dans la foule, elle toucha son manteau. Car elle se disait : Si je touche au moins ses vêtements, je serai sauvée. » Et aussitôt la source d’où elle perdait le sang fut tarie, et elle sentit dans son corps qu’elle était guérie de son infirmité. Et aussitôt Jésus eut conscience de la force qui était sortie de lui, et s’étant retourné dans la foule, il disait « Qui a touché mes vêtements ? » Ses disciples lui disaient : « Tu vois la foule qui te presse de tous cotés, et tu dis : Qui m’a touché ? » Et il regardait autour de lui pour voir celle qui avait fait cela. Alors la femme, craintive et tremblante, sachant bien ce qui lui était arrivé, vient se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Et il lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix et sois guérie de ton infirmité.
»

Il n'est pas suffisant pour le Christ que la femme soit guérie physiquement, il a besoin de lui parler pour la guérir également de sa culpabilité fondée sur la Loi et de sa honte de l'avoir transgressée. Non seulement, il ne lui fait aucun reproche, alors que selon la Loi, elle l'a souillé en le touchant, mais, au contraire, il la félicite pour sa foi.

CE N'EST PAS SAINT PAUL QUI A INVENTÉ QUE LA FOI EN JÉSUS-CHRIST LIBÉRAIT DE L'ESCLAVAGE DE LA LOI !


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LE CHRIST TRANSGRESSE L'ANCIENNE ALLIANCE : LES PÉCHEURS SONT ACCUEILLIS.

Dans la loi de Moïse :

Dt 17-1-7 : « S'il se trouve au milieu de toi, un homme ou une femme qui fasse ce qui est mal aux yeux de Dieu, en transgressant son Alliance, qui aille servir d'autres dieux et se prosterner devant eux... Si après l’avoir entendu et fait une bonne enquête, le fait est avéré et s’il est bien établi que cette chose abominable a été commise en Israël, tu feras sortir aux portes de ta ville cet homme ou cette femme coupable de cette mauvaise action, et tu lapideras cet homme ou cette femme jusqu’à ce que mort s’ensuive…Tu feras disparaître le mal du milieu de toi. »
Le péché incriminé est majeur, il s'agit d'avoir apostasier, mais la sanction est redoutable !

Pour le Christ, il en va différemment :


Luc 19-1-10 : « Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. » Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. » Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Zachée est collecteur d’impôts pour les romains, il collabore avec l'occupant païen dans un emploi impur. Mais le Christ rejette le péché jamais le pécheur. Jésus fait une distinction très nette entre les deux et ne limite jamais un être humain à ses actes ou à son apparence extérieure. Il vit avec les pécheurs, sans craindre leur contact et n'attend pas leur repentir pour les fréquenter.
Il s’agit d’« être dans le monde sans être du monde » Jean 17-14-15.. Les disciples sont appelés au même changement de valeurs et accompagnent le Christ chez les pécheurs. Le Christ fait plus que parler aux pécheurs, il réclame d'être inviter par eux et il le fait publiquement et sans honte. L'attitude du Christ suffit pour retourner Zachée.
Et Jésus de livrer la raison même de sa venue sur terre: « Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »

Les musulmans
sont dans la lignée des pharisiens : Sourate 4-89 : « Ils aimeraient que vous fussiez mécréants tout comme ils sont mécréants : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'amis chez eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez pas chez eux ni amis ni secoureur. »

La parole du Christ est radicalement différente. « Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »


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