J'avais 4 ans lorsque ça à commencé, ou sûrement, j'avais 4 ans quand j'ai prit conscience qu'il y'avait un problème.
Mon grand frère n'à que 3 ans de plus que moi. Donc, lorsqu'il avait 7 ans, il n'était pas censé ressentir ces choses, ça n'est même pas qualifiable de désir à cet âge, du moins c'est ce que je me dit, je n'en sait rien.
J'ai grandi pendant le déclin de la relation de mes parents, tout n'était que conflits, pleurs, violence, ma mère était souvent criblée de bleus, et de dettes qu'elle n'avait pas contracté, mon père disparaissait pendant de longues périodes, et elle nous répétait qu'il travaillait.
Je détestais mon grand frère de tout mon être. Je ne supportait pas sa présence, il était toujours en train de me jalouser, de me rabaisser, me frapper, et plus on grandissait, plus il me manipulait notamment, me culpabilisait.
J'ai dû mettre bien 10 ans de ma vie à essayer de me convaincre de toutes mes forces que ma famille ne s'était pas déchirée à cause de moi.
Je récupérait les habits et les affaires de mon grand frère en grandissant, et je le mentionne avant de raconter ce qu'il m'a fait car je reste toujours convaincue que j'ai une part de responsabilité, même si tout ceci s'est déroulé de mes 4 ans à mes 10 ans.
J'étouffais du regard des autres enfants à l'école, j'étais incapable d'exister, de m'exprimer, bien que j'étais une enfant avec un esprit vif, en classe j'étais l'autiste, le calvaire du maître d'école, la risée de tous.
Je voyait mes camarades se pavaner avec des gloss barbie et des strass winx sur la figure, des cheveux crépés avec des jouets de coiffure pour petite fille. Je tiens au passage dans mon récit avant d'assumer mes torts d'enfants, de dire à la société de consommation, que je conçoit pourtant très bien à ce jour dans toute sa complexité dégueulasse, d'aller bien se faire ****************************************,
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************* qu'elles leurs sortent par les globes occulaires.
Oui, il y'a des séquelles docteur.
Donc, ma conception d'une petite fille appréciée et agréable était d'être une bratz, une barbie, une winx.
Je regardait très peu ces conneries à vrai dire. Mais je dessinait beaucoup en fait, au point que ce fut ma seule façon d'exister.
J'ai eu un don pour le dessin très jeune.
Je sait me donner de la valeur n'est-ce pas.
Je dessinait principalement des personnages féminins tirés de mon imagination, mes cousines en Égypte, mes camarades de classe, la caissière du supermarché.. Je m'inspirait de ce qui les rendait populaire, je me transposait. Aux yeux des adultes c'était incroyable qu'une petite fille soit si douée pour dessiner des fées et des princesses.
Les apparences sont trompeuses n'est-ce pas, Disney ?
Le malsain à un attrait que je connaît que trop bien, j'en gerbe d'aise à force.
Poursuivons. J'ai dragué mon grand frère.
C'est ça avec du recul.
Ce n'est pas possible qu'il aie voulu en connaissance de causes me priver de ma vie, des seuls rêves que je devait avoir en tant que petite fille musulmane.
Être mariée convenablement et faire honneur une fois adulte.
Je le haïssait, connaître autant la haine pendant aussi longtemps me faisait mourir de l'intérieur, j'étouffais dans cesse.
Pourtant, chacunes de ses marques d'affection me faisait réagir avec joie, je frétillait pour ainsi dire, tant ce fut rare.
Il avait un jeu, parce que ça commence comme cela, lorsqu'il daignait jouer avec moi au lieu de me terroriser, c'était de me porter à l'horizontale, il me disait fait l'avion, j'étais fascinée par les avions puisque les seuls moments heureux de ma vie avaient été lorsque je le prenait avec mon père pour aller voir ma famille en Égypte.
Il me tenait un peu comme une guitare, une main sous l'aisselle, l'autre entre les jambes.
Je sentais qu'il était très content de jouer avec moi, je gazouillait.
J'oubliait ma rancœur, que ne concevait même pas à l'âge là.
Alors il me faisait volontairement mal suite à ça en général.
Me chatouiller jusqu'à ce que ce soit vraiment trop et que je suffoque, me pincer, me bousculer. Si je refusait on se chamaillait, c'est à dire tout le temps. Ce fût ainsi jusqu'à mes 5 ans, avec d'autres jeux, qui m'amenait à me faire tripoter ou devoir me dénuder, de manière innocente.
À mes 5 ans, mon grand frère qui en avait 8, jouons souvent à la console, à tekken.
Il me battait toujours, je m'étais jurée de le surpasser.
Il à commencé à jouer sans moi lorsque je devenait plus forte à son jeu, et allait parfois en douce faire des parties de counter strike sur le pc de mon père.