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J’en dirai plus avec des détails, mais ça va me prendre du temps. C’est laborieux de le faire à la main, il faudra mettre un point un système pour le mécaniser même s’il est actionné à la main.
Dans ce message je présente une méthode d’extraction du grain de l’avoine nue, sans machine, quelle soit manuelle ou à moteur. Le nécessaire reste raisonnable, mais c’est coûteux en temps, quoique crédible et tenable quand il n’y a pas d’autre option. Avec la méthode décrite plus loin, j’ai pour l’instant extrait un peu moins de 2 Kg de grain. Je la présente donc après l’avoir vraiment testé et après avoir pataugé avant de l’avoir suffisamment affiné et stabilisé.
La procédure pour les bonnes quantités, c’est à dire si vous avez plusieurs kilos de glumes à traiter, se compose de trois étapes ; c’est long et fatiguant, il faut compter 2h pour extraire environ 300 g de grain.
Mais avant, je présente une méthode bien plus simple pour de toutes petites quantités, quelques dizaines de grammes de glumes, pour vous familiariser avec le principe. La méthode mentionnée plus haut dérive de celle‑ci.
Habituellement, les grains des céréales sont séparés de l’épis par battage. Il en résulte des grains qui ont une enveloppe et qui devront être écorcés, excepté si c’est une variété de céréale à grains nus. L’écorçage n’est pas abordé ici, il nécessite une sorte de meule. Je conseil de cultiver de l’avoine à grain nu. Une particularité de l’avoine, en plus d’avoir des glumes au lieu d’épis, est que certains de ces grains se séparent facilement de leur glume tandis que la glume adhère fortement à d’autres.
Le battage, le vrai battage, est un procédé assez violent au cours duquel des grains peuvent finir cassés. Comme le procédé est violent, il est de plus difficile à réaliser chez soit, quelque soit le moyen employé. À la place du battage, je propose une technique de séparation par friction.
Pour de petites quantités, par exemple une ou deux poignées de glumes que vous mettez dans une assiette. Prenez la glume dans vos mains, frictionnez là entre le plat de vos deux mains en appuyant. Quand toute la glume a été frictionnée, secouez un peu de bas en haut mais sans trop d’amplitude, tout en soufflant, surtout un peu plus bas que le bord côté intérieur. Des petites paillettes de glume s’envole et tombe par terre. Si vous les entendez faire du bruit en tombant, c’est que vous avez soufflé des glumes contenant du grain. Ajustez votre souffle pour éviter que ça ne se produise, de même, ne secouez pas trop fort, pour éviter que les grains le sautent hors de l’assiette. Pendant que vous vannez, vous constaterez parfois que les paillettes de glume ont tendance à se regrouper dans un coin de l’assiette. Tournez l’assiette pour souffler là où sont ces paquets de miettes de glume. Répétez l’opération autant de fois que nécessaire jusqu’à ce qu’il ne reste plus que du grain ou presque.
L’avoine nu à un taux de grain vêtu, il est normal que certains grains ait une écorce. Certaines glumes adhèrent tellement au grain qu’elles font comme une écorce. Vous pouvez continuer à frictionner ou laisser ainsi, c’est à vous de juger quand le grain est assez propre.
Peser le poids de grains obtenu, calculer la proportion en pourcentage par rapport au poids de glume d’origine. Normalement, vous devriez trouver une valeur de 70 % plus ou moins 2, c’est à dire variant entre 68 et 72 %.
Certains grains sont plus petits que les autres, c’est normal, les glumes supérieures d’un pied, contiennent des grains plus petits que les glumes inférieures.
Maintenant que vous êtes familiarisés avec le principe, voyons une procédure appropriée à de bonnes quantités, comme plusieurs kilos de glumes.
(suite dans le prochain message …)