9 aout 1945, les terroristes us font exterminer 200000 personnes en quelques secondes

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eh le sioniste, l'intervenant que tu cites n'a jamais dit que les USA ont provoqué la destruction TOTALE de leurs flotte! Pourquoi mentir, pourquoi tromper les gens, alors que ces dernier naivement de donnent du crédits (tout le monde ne sait pas encore que tu es sioniste ) et prennent la peine d'échanger avec toi.

J'aime bien les posts d' @Esperluette en général mais dans ce cas précis, la source m'a semblée peu fiable et l'affirmation peu crédible. C'était une exception.

par contre tu ne manques pas une occasion de venir m'insulter et me traiter de "sioniste" alors que ce n'est pas du tout le sujet.

J'ai des échanges intéressants avec la plupart des participants ("échanges" n'implique pas forcément l'accord total mais en tous cas le respect de l'opinion de l'autre), mais je ne sais pourquoi, avec toi cela semble difficile car tu passes immédiatement aux insultes, toujours sur le même mode ("menteur", "sioniste" etc).
 
J'aime bien les posts d' @Esperluette en général mais dans ce cas précis, la source m'a semblée peu fiable et l'affirmation peu crédible. C'était une exception.
Que tu ais décidé qu'elle soit peu fiable car elle ne va pas dans le sens de ta propagande c'est une chose mais pourquoi mentir et tromper les bladinote en faisant croire aux gens que l'intervenant avait dit que les UsA auraient provoqué la destruction totale de leur flotte ? Pourquoi tu n'arrives pas à comprendre que tromper les gens c'est mal?
 
et voilà encore un post intéressant qui part en vrille à cause de toi...

quel rapport "le peuple élu" ???? :(
Comme je le dis plus haut, la violence de tes propos sur l'éducation d'une nouvelle génération de japonais, propos disriminatoire car on t'a jamais entendu dire la meme chose des iSSraelien ou des américain, pourquoi tu ne dis pas aussi qu'on devrait éduquer une nouvelle génération d'américain et d'iSSraelien?
 
Je suis totalement américanophobe comme le reste du monde, j'ai évidement rien contre la masse ayant un passeport US mais contre les sionistes et leurs larbins qui dirigent ce pays et qui depuis le massacre des amérindien et le pillage de leurs terre ils n'ont eu de cesse de répéter ce modèle contre le reste de la planète, c'est une culture de la mort et de la rapine à une échelle jamais vue dans l'histoire.
Les phobies se soignent bien avec les nouvelles thérapies cognitives.
 
Japonais déjà vaincus avant la bombe je ne crois pas , le seul territoire japonais prit par les américains est l'île d' Okinawa très cher payé en vies humaines une resistance atroce et une folie la majorité de la population s'est suicider , un simple calcul américain a indiqué le nombre de morts américains a des centaines de milliers pour prendre tout le Japon
C'est l'opération DOWNFALL, qui fut annulée après les bombardements atomiques et l'entrée en guerre de l'URSS contre le japon.
Une étude estima que la conquête du Japon coûterait de 1,7 à 4 millions de victimes américaines, dont 400 000 à 800 000 morts, et 5 à 10 millions de morts côté japonais en comptant la participation à grande échelle des civils japonais.
 
Ton jugement sur les gens ne vaut rien et tu es assez intelligent pour le savoir mais ton égocentrisme peut te jouer des tours et tu deviens ridicule en jouant les arbitres sur les sérieux et la maturité des gens.
Après 1945 il eut des centaines de milliers de morts chez les allemands, des viols de masses des allemandes, la misère partout et encore aujourd'hui une domination totale des USA sur le pays. La victoire des terroristes américain et sans appel et le pire c'est que c'est le rouges qui ont fait tout le boulot avec leurs 20 millions de morts.
Remercie les allemands pour la grande majorité des viols de WW2. Suivi par les russes. Les membres de l'Armée rouge seraient responsables de 590 000 crimes, les Américains de 190 000, les Français de 50 000 et les Anglais de 30 000.
Tu savais que lors de la chute de Berlin , les russes ont ordonné aux familles de laisser les portes ouvertes pendant plusieurs jours ? Ils ont violé les femmes de 12 à 60 ans.
Là ou tes réflexions sont largement orientées c'est que tu oublies de parler des viols commis par les allemands sur les russes, les polonaises, les françaises etc... pendant la blietzkrieg et l'operation barbarossa par exemple... Combien de viols par l'armée allemande ? 1.000.000.
Oh, et le Japon ? Je te laisse deviner...
Et quid des crimes de tes ancètres en Ciociarcie, aux alentours du monte cassino en 1944 ? Les italiens appellent ça les maroquinades...

Tu tentes de souligner les crimes chez les uns en oubliant celui des autres...
C'est la guerre, mon grand, et le lourd tribu des vaincus. Tu viens de te rendre compte que c'est dégueulasse ?
 
Remercie les allemands pour la grande majorité des viols de WW2.
T'es un "américain mental" il est normal que tu dises cela, pour toi et les tiens, les héros du film sont les US qui ont sauvé le monde de la barbarie, on connait le mythe.
Moi je crois pas en ces histoire pour grands enfants, je pense que le modernisme qui a produit en Europe les plus immondes idéologies tel que le libéralisme, l'impérialisme, le colonialisme, le nazisme, le sionisme et le communisme donne la preuve par le fait à quel point il est démoniaque.
Les démocraties, les nazis et les communistes, ont exterminé 60 millions de personne en 6 ans et après 1945 les civils allemands et japonais furent massacré en masse. Les viols commis par les américains en France et partout ou ils sont passé sont aussi monstrueux que ceux commis par les rouges ou les nazis. Pas un seul général ne fut condamné et tu sais pourquoi? Parce que ces gens ne savent pas ce qu'est la justice, seul la loi du plus fort compte pour eux et ils ont gagné!
 
Les démocraties, les nazis et les communistes, ont exterminé 60 millions de personne en 6 ans

cela n'a aucun sens de les mettre dans le même panier

et après 1945 les civils allemands et japonais furent massacré en masse.

Là c'est totalement faux. Il y a eu une dénazification assez superficielle et personne n'a été tué. Faut pas exagérer.
Les néo nazis font circuler une propagande odieuse en prétendant que les Allemands ont été mis en "camps de concentration", il s'eagissait de camps de prisonniers, oui, mais de là à parler de "massacres de masse" c'est aberrant.

Il faut aussi dire que les Allemands ont tué des millions de Polonais, Russes, Ukrainiens et slaves en général, des Juifs des tsiganes et autres, violant et tuant ces populations qui se sont vengées ensuite en expulaant les Allemands. faut aussi les comprendre.

Les viols commis par les américains en France et partout ou ils sont passé sont aussi monstrueux que ceux commis par les rouges ou les nazis.

Je doute vraiment que les Us aient "violé" tant de Françaises. Où sont les témoignages, dans ce cas?
tant d'années après on en parlerait...
 
Je doute vraiment que les Us aient "violé" tant de Françaises. Où sont les témoignages, dans ce cas?
tant d'années après on en parlerait…
Selon l'historien américain Robert Lilly, il y aurait eu 3 500 viols commis par des soldats américains en France entre juin 1944 et la fin de la guerre. Le nombre de viols est difficile à établir car de nombreuses victimes de viol n'ont jamais rapporté les faits auprès de la police.
Les troupes américaines engagées ont commis 208 viols et une trentaine de meurtres dans le département de la Manche. Pour le seul mois de juin 1944, en Normandie, 175 soldats américains sont accusés de viol.
Hélas MeeToo n'existait pas encore
 
Les viols sont hélas monnaie courante durant les guerres, les Allemands avaient même construit des maisons où les femmes slaves blondes et de type "aryen" devaient être engrossées par des soldats SS pour procurer de la future chair à canon docile pour le Reich.

Les soldats francais (et notamment les troupes d'Afrique du nord) se sont aussi mal conduites et ont laissé des mémoires traumatisées en Allemagne, mais aussi en Italie comme le montrent ces témoignages:

https://www.liberation.fr/societe/2...s-et-elle-a-ete-violee-par-40-soldats_1310075

«Elle avait 17 ans et elle a été violée par 40 soldats»
Par Leïla MINANO, Envoyée spéciale dans le Latium (Italie) — 15 mai 2015

Disparus de la mémoire de la Libération, les viols de masse commis au printemps 1944 par les troupes françaises restent une plaie ouverte dans le cœur des Italiens du Latium. Sept décennies plus tard, la France ne s’est jamais excusée et les victimes n’ont pas oublié.
«Ils m’ont tout fait… Ils m’ont tout fait.» Le vieux paysan referme la main sur son pantalon en velours côtelé. Le regard est vide, la voix sûre, mais les doigts broient le tissu à s’en tordre les phalanges. Pour le rassurer, Marina, sa petite-fille de 20 ans, lui parle à l’oreille. Mais Pietro, 86 ans, ne faiblit pas : «Ils m’ont pris comme une femme… Ils m’ont tout fait, comme des bêtes, et puis ils m’ont tiré dessus.» Et de montrer la cicatrice de la balle qui l’a frappé à l’arrière du cou. «Pourtant mon père m’avait prévenu, il m’avait dit de rester à la maison. Mais j’étais jeune, fou, c’était la guerre et toute la famille était affamée, il fallait bien sortir pour trouver de quoi manger.» Dans le salon de la grande maison en pierre, trois générations de la famille Socco écoutent religieusement cette histoire que «l’ancien» ne leur a jamais racontée. «Ce jour-là, j’étais avec mon ami Lorenzo, mais lui n’a pas survécu. Dans la soirée, quand ils m’ont retrouvé, j’avais perdu beaucoup de sang, mon père me croyait déjà mort, mais je m’en suis sorti. Il m’a dit "tu es vivant, c’est tout ce que j’ai besoin de savoir", alors je n’ai rien ajouté.» C’était il y a soixante-et-onze ans. Mais dans les mots du grand-père, le souvenir enfoui remonte à la surface avec la précision d’un flash.

«Les civils considérés comme butin de guerre»
Au printemps 1944, Pietro a 15 ans, et vit à Lenola, petit village escarpé qu’il n’a jamais quitté. Les Socco, comme la majorité des habitants de la province de Frosinone, une zone rurale à deux heures de Rome, sont affamés par quatre ans de guerre «où il a fallu nourrir le soldat allemand». Dans cette partie du Latium, les bombardements frappent durement Lenola et les petites communes situées à quelques kilomètres du front. Dans tout le pays, la confusion est totale : c’est la valse des uniformes depuis que Mussolini est tombé et que les Alliés ont débarqué en Sicile. Le 11 mai 1944, ils renversent enfin la vapeur : au terme de six mois de guerre, de pertes humaines considérables, l’armée de Libération remporte la bataille de Monte Cassino. Grâce à l’intervention décisive du général Juin et des soldats du Corps expéditionnaire français (CEF), la route vers la capitale est ouverte, la Wehrmacht est défaite, la libération de Rome n’est plus qu’une question de semaines.

Ivres de leur victoire, des milliers de soldats du CEF déferlent sur les petits villages du Latium. Mais, à la surprise des civils qui croient accueillir une armée de libérateurs, l’esprit de conquête se libère en fureur… Entre le 15 mai 1944 et le début du mois de juillet, des milliers de viols (1) sont commis par les soldats tricolores. Femmes, hommes, enfants, vieillards, les civils de 8 à 72 ans sont victimes des marocchinate, des «maroquinades», un mot générique (et particulièrement injuste) pour désigner les «viols de masse» (2) commis par les soldats du CEF (dont 60% étaient originaires d’Afrique du Nord). Le général Juin, lui, deviendra un des plus grands héros militaires de la Seconde Guerre mondiale.
 
Selon l'historien américain Robert Lilly, il y aurait eu 3 500 viols commis par des soldats américains en France entre juin 1944 et la fin de la guerre. Le nombre de viols est difficile à établir car de nombreuses victimes de viol n'ont jamais rapporté les faits auprès de la police.
Les troupes américaines engagées ont commis 208 viols et une trentaine de meurtres dans le département de la Manche. Pour le seul mois de juin 1944, en Normandie, 175 soldats américains sont accusés de viol.
Hélas MeeToo n'existait pas encore

Je ne défendrai pas les viols, loin de là, et un seul viol est un viol de trop. Mais les phénomènes de viols de masse arrivent souvent durant les guerres, et je doute que les Américains aient été pire que d'autres à ce chapitre. Du moins, j'aurais besoin de preuves.

Les dae-chiens ont aussi recouru aux viols pendant leur règne de terreur.
 
«La bataille du Monte Cassino a été très violente et très frustrante pour les soldats qui ont piétiné pendant des mois dans le froid, sans pouvoir vraiment avancer. Il y a donc eu un phénomène de décompensation qui s’est retourné contre les civils, explique l’historienne Julie Le Gac, auteure d’une thèse édifiante sur le CEF (3). Par ailleurs, le commandement français a clairement entretenu l’esprit de revanche des troupes à l’égard des Italiens qui avaient "trahi la France". Résultat : les civils ont parfois été considérés comme le butin de cette guerre.»Pour ne rien arranger, le général Juin mettra neuf jours à réagir aux exactions alors que les alertes arrivent de toutes parts. Le héros de Monte Cassino ne le fera qu’«à la demande insistante des Alliés».

Devant la frilosité des réactions des officiers français, la population du Latium méridional se protège tant bien que mal. Dès les premières exactions, la rumeur se répand comme une traînée de poudre dans les petites communes isolées : «A l’époque, ils disaient "il faut cacher les filles car les diables les enlèvent"», raconte le maire adjoint de Lenola, dont les trois grands-tantes ont été violées. D’après plusieurs témoignages, «les proies potentielles» sont cachées «dans les grottes», «les écuries», «les fermes et les églises reculées».

Sylvia a 18 ans quand elle est envoyée chez sa grand-mère qui vit dans une ferme isolée des environs de Lenola. Sept décennies plus tard, la jeune fille est devenue une petite grand-mère, timide et discrète. Difficile de déceler dans la fragile vieille dame de 89 ans enrubannée dans un foulard noir l’adolescente espiègle qu’elle a pu être. «A l’époque, nous ne parlions pas de ces choses-là et nous ne posions pas beaucoup de questions, commence Sylvia, recroquevillée dans un coin du salon. Mais nous savions que les soldats recherchaient les filles.»

«Des femmes sont devenues folles»
En dépit de l’isolement de la ferme, deux soldats du CEF finissent par frapper à la porte de la maison. Sa grand-mère lui demande de se cacher sous ses jupes. Les yeux de Sylvia s’allument quand elle pense à la supercherie : «Les femmes portaient de larges jupes noires et moi, j’étais toute maigre, je me suis mise sous le banc, dissimulée par la jupe, et ils ne m’ont pas vue… Ils ont fouillé partout et puis les Américains sont arrivés, ça les a effrayés, ils sont partis.» Et de poursuivre plus tristement : «Tout le monde n’a pas eu la même chance que moi. Je ne sais pas combien de filles ont été "attrapées", mais quand les soldats sont partis, beaucoup avaient des maladies vénériennes. Certaines sont tombées enceintes, des fiancés ont rejeté leur promise. Il y a même des jeunes femmes qui sont devenues folles et se sont suicidées. Personne n’en parlait vraiment, ça restait dans la famille, les victimes allaient chez les médecins secrètement et on donnait aux filles des plantes pour avorter. Cette période a été terrible, c’est comme s’ils avaient tué la joie de la jeunesse, tout le monde était devenu triste, déprimé.»
 
De l’autre côté de la colline verdoyante qui supporte Lenola, à Castro dei Volsci, une autre jeune fille a eu moins de chance que Sylvia. Au mois de juin 1944, Elide a 15 ans. Depuis quelques jours, l’adolescente et sa mère ont trouvé refuge dans la ferme de sa tante, quand deux soldats du Corps expéditionnaire français défoncent la porte. «Quand ils sont arrivés, j’ai juste eu le temps de me cacher dans un grand coffre qui servait de banc. Mais lorsqu’ils sont entrés dans la pièce pour fouiller, mon ventre a gargouillé, alors ils m’ont trouvée… J’avais tellement faim.» Assise devant la table de la salle à manger, l’ancienne boulangère du village, cheveux courts blonds peroxydés, s’est apprêtée. «Le premier soldat a fait sortir de force ma mère et ma tante, c’était horrible ; je les entendais hurler, pleurer, mais il n’y avait pas de compassion chez eux.» Elide se lève brusquement et mime la scène avec de grands gestes comme si les soldats se trouvaient toujours dans la pièce. «Je suis restée seule avec lui, j’étais contre le mur, il essayait de me faire tomber par terre et je hurlais, je criais à ma mère de venir m’aider… Mais elle ne pouvait rien faire, alors, de l’autre côté de la porte, elle hurlait aussi et quand il m’agressait je me débattais.» Les yeux clairs d’Elide sont fous, sa voix s’éraille, mais le petit gabarit ne s’effondre pas : «Il sentait mauvais, il était sale, il avait des boutons sur les jambes…» L’apparition d’un groupe de soldats met fin au calvaire de l’adolescente : «Les Canadiens sont arrivés et les "chiens" se sont enfuis… Ils auraient pu nous tuer. La fille de Valentina, ils l’ont tuée. Elle avait 17 ans, elle était très belle et elle a été violée par 40 soldats. Quand sa mère s’est interposée, ils lui ont coupé la langue et l’ont obligée à regarder.»L’horreur de l’histoire finit par calmer l’octogénaire qui devient moins bavarde. Pourtant, les langues n’ont pas fini de se délier, car dans le Latium, la mémoire des anciens regorge de souvenirs, plus terribles les uns que les autres.

La responsabilité du haut commandement
Arturo, 79 ans, nous attend à la Maison des anciens de Lenola, où se retrouvent chaque jour les plus âgés pour jouer à la pétanque et aux cartes. Il est 14 heures et le petit local, installé sur les hauteurs du village, est encore vide. Arturo, cheveux encore noirs, yeux bleus malicieux, semble ne pouvoir se défaire d’un petit sourire espiègle. «J’avais 8 ans, nous étions réfugiés dans une maison avec une centaine d’autres habitants, quand les Marocains sont descendus. Ils ont entouré la maison et, plus tard, ils sont venus chercher les femmes les unes après les autres pour les emmener dehors. Les gens pleuraient, suppliaient, mais il n’y avait aucune pitié, même pour les très jeunes.» Intrigué et «sans peur», le petit Arturo parvient à se glisser dehors. «Je voulais savoir ce qu’ils faisaient avec les filles, où ils les emmenaient pour pouvoir retourner les chercher. Alors, j’ai suivi une fille, j’ai regardé au coin de la maison pour voir dans quelle direction ils partaient, mais ils m’ont repéré et ils ont tiré. J’ai couru me cacher dans le petit bois juste en face. Ils m’ont vite oublié, ils étaient plus intéressés par ce qu’ils allaient faire… Ils se sont jetés sur elle, ils étaient trois. Je fermais les yeux mais je l’entendais toujours pleurer.» Assis dans le salon de la pièce nue et froide de l’association, Arturo a de nouveau 8 ans, il se recroqueville sur sa chaise et éclate en sanglots. Nous l’apprendrons plus tard, la femme qu’il a suivie, la femme qu’il a vu se faire violer, était sa mère.
 
Arturo s’effondre quand Ennio, 84 ans, un autre ancien de l’association, reprend à son tour le fil du récit. Alerte, l’ancien ouvrier vêtu à la mode des années 70 «accepte de raconter, même s’il aurait préféré tout oublier». Ennio n’a que 13 ans quand un groupe d’une dizaine de soldats français et marocains fait irruption dans la maison de berger où il s’est réfugié avec sa famille et plusieurs de leurs voisins. «Ils étaient en colère car les jeunes filles étaient cachées ailleurs, dans une grotte. Alors les militaires ont pris la seule femme qui était présente, une mère de famille, et ils m’ont obligé à tirer un matelas à l’extérieur de la maison. Ensuite, ils m’ont demandé d’aller chercher une bougie, pour que nous puissions tous bien voir ce qui allait se passer. Les uns après les autres, ils l’ont violée. Personne ne pouvait bouger, car ils étaient armés. L’un d’entre eux, un Blanc, nous a dit dans notre langue, que c’était ce que les Italiens avaient fait aux femmes françaises pendant la guerre.» Sept décennies plus tard, Ennio, rêve toujours de cette nuit «où il n’aurait jamais dû aller chercher le matelas».

Les récits des survivants ou de leurs descendants rivalisent d’horreur, et pourtant ils sont moins cruels que les comptes rendus factuels des tribunaux militaires. Ces documents, que nous nous sommes procurés, décrivent avec force détails le traitement réservé aux civils et mettent en cause la responsabilité du haut commandement qui avait obtenu de la part des gendarmes, des médecins et des coupables eux-mêmes, la preuve de ces exactions. «En réunion et sous le regard des proches.»C’est ainsi que Pierre D., soldat 2e classe, reconnaît avoir, le 12 juin 1944, «conduit dans une grotte» sous la «menace d’une arme» un garçon de 12 ans - qui témoigne également dans l’acte d’accusation. «Dans cette grotte, je l’ai déshabillé pour le violer, comme il s’opposait à ma volonté, je l’ai frappé de plusieurs coups de poing à la figure, puis je l’ai jeté à terre et l’ai fait coucher sur le ventre. A ce moment, le garçon s’est mis à crier, je l’ai menacé de mon arme en lui disant "ne crie pas ou bien je te tue". Afin d’étouffer ses cris, j’ai appliqué ma main sur sa bouche, puis me jetant sur lui, je l’ai violé.» Le militaire sera condamné à dix ans de travaux forcés pour «atteinte à la pudeur».

Cette histoire fait terriblement écho à celle de Pietro, le vieux paysan de Lenola, et pourtant le mode opératoire de cette agression reste exceptionnel. En effet, selon les actes d’accusation dont nous avons eu copie, les militaires du général Juin qui se sont rendus coupables de violences sexuelles l’ont fait presque toujours en réunion, sous la garde d’au moins un camarade. Dans la majorité des cas, les soldats entraînaient les victimes un peu à l’écart du lieu de la rencontre ou commettaient leur crime dans la maison sous le regard des proches.
 
Une affaire de «reconnaissance»

C’est ainsi que le 30 mai 1944, quatre soldats français, Belgacem B., Jean-Marie G., François S. et Mohamed G. sont reconnus coupables de viol sur deux jeunes femmes de Castro dei Volsci, âgées de 20 et 29 ans. La première avait été agressée dans sa propre chambre en présence de sa mère et de sa tante, avant de l’être de nouveau par deux autres soldats, dans un champ de blé voisin. La seconde avait été violée dans la grange de la ferme. Bien que les quatre soldats furent reconnus coupables, seuls Jean-Marie G. et François S., les soldats français, obtiendront des suspensions d’exécution de peine. Indiqué dans les comptes rendus, le motif de la clémence est identique dans les deux cas : «Il semble bien résulter des données et des débats que X s’est laissé entraîner par des camarades indigènes et qu’il ne se soit pas rendu compte de la gravité de sa faute.» Aucun des historiens interrogés n’a pu expliquer cette différence de traitement.

Selon les données récoltées par Julie Le Gac, 207 soldats seront jugés pour violences sexuelles, et 19%, soit 39 hommes, seront acquittés, «le plus souvent faute de preuves». Vingt-huit soldats pris en flagrant délit seront exécutés sans jugement. L’historienne précise que «55 % d’entre eux bénéficieront de circonstances atténuantes attribuées de manière discrétionnaire». Pour certains, ces décisions de justice sont la preuve que la France a bien condamné ces exactions. En outre, après enquête, le 1er janvier 1947, Paris a autorisé l’indemnisation de 1 488 victimes de violences sexuelles. Une forme de reconnaissance ? Peut-être. Sauf que c’est Rome qui a payé. Selon la procédure mise en place par les Alliés, l’Italie, pays vaincu, a dû indemniser les victimes des exactions.

Au-delà de la question financière, pour Fabrizio Battistelli, professeur de sociologie à l’université de Rome (Sapienza), c’est avant tout une affaire de «reconnaissance». Selon le chercheur qui a travaillé sur les violences du CEF dans le Latium méridional, «il ne semble pas que, du côté français, il y ait eu une prise de conscience appropriée de la gravité des faits». Pour lui, «la responsabilité de la République française, représentée sur le terrain par le général Juin et ses subordonnés, est indiscutable».

En effet, le professeur estime que ces «crimes» ont été commis de «manière systématique» dans un cadre «de tolérance générale, sinon d’autorisation ouverte» du commandement français.

Moins radicale, l’historienne française estime que ces violences «ne sont pas un sujet tabou pour l’armée française», mais reconnaît «un problème d’encadrement dû à un manque de personnel». Julie Le Gac ajoute : «Si l’armée n’en parle pas ouvertement, c’est aussi pour ne pas ternir l’image glorieuse de la bataille de Monte Cassino, surtout à un moment où l’on commence à redonner sa juste place à la contribution des troupes coloniales, car cela brouille le message politique.»

Nous avons interrogé le ministère de la Défense, qui nous a fait la réponse suivante : «Nous ne pouvons pas nous positionner sur des faits historiques, par contre les historiens qui ont travaillé sur cette question se sont exprimés, vous pouvez consulter le service historique de la Défense, mais l’affaire est avérée.»

D’après Emiliano Ciotti, président de l’Association nationale des victimes des Marocchinate, qui collecte des archives depuis 2010, «l’objectif du travail de mémoire n’est pas de stigmatiser un groupe ethnique. C’est avant tout un geste politique. Il faut que la France reconnaisse l’existence de ces viols, qu’ils soient inscrits dans l’histoire de la Libération, que les manuels d’histoire la racontent. Pour qu’ils ne se reproduisent plus».



(1) Le nombre des viols commis par le CEF à cette période fait l’objet de débats parmi les historiens (entre 200 - le nombre de condamnations par les tribunaux militaires - et 12 000 environ), les gouvernements (2 000 pour le gouvernement italien, 1 488 personnes indemnisées pour les autorités françaises) et les associations (60 000). (2) «Viol de masse», en raison de la faible densité démographique de la province et de la courte période durant laquelle ils ont été commis. (3) «Vaincre sans gloire, le Corps expéditionnaire français en Italie», thèse publiée aux éditions les Belles Lettres, ministère de la Défense-DMPA.
 
Voici un article plus général sur le viol de guerre :
https://hestia.hypotheses.org/939
Le viol de guerre, la guerre du viol

Quelques extraits significatifs de l'article

Durant le second conflit mondial, de nombreuses armées se sont livrées au viol de masse sur tous les fronts. Au viol systématique des troupes allemandes en territoire soviétique a succédé le viol généralisé des femmes allemandes par les troupes soviétiques durant la campagne d’Allemagne en 1945. Des travaux récents ont montré que les troupes américaines (à Okinawa) et françaises (en Italie) se sont rendus coupables de crimes similaires. Ils n’étaient pas les premiers. Le sac de Nankin en 1937 non seulement les avait précédés dans le temps mais les avait également surpassés dans l’horreur.

Sur les crimes commis par les Japonais à Nankin:
C’est à Nankin qu’est inauguré le viol de guerre comme acte d’anéantissement d’une société. Il se caractérise en effet par un surcroît systématique de cruauté, voire de sadisme : viols sur enfants, commission du crime en public ou sous les yeux des familles, viols répétés dans des lieux de détention, prostitution forcée, viol suivi d’assassinat, le viol forcé d’un père sur sa fille ou d’un fil sur sa mère, et tous autres sévices enfin que l’on renonce à décrire. Ce que l’on avait vu de pire dans les grands Pogroms du début du XXème siècle semblait ici dépassé par l’encouragement qui était prodigué à des soldats sous uniforme d’aller jusqu’au bout d’une violence sexuelle sauvage et débridée. A Nankin, le viol de guerre ne fut pas que le viol : il allait de pair avec la torture et l’esprit de souillure destinés à frapper toute une société.

Le sac de Nankin aurait dû rester dans les mémoires comme un paroxysme de l’histoire du viol de guerre. Son souvenir s’est trouvé banalisé par ce qui est advenu par la suite. Non seulement tous ses modes opératoires ont été répétés dans la plupart des conflits contemporains, mais certains d’entre eux y ont ajouté des pratiques que Nankin avait ignorées : la grossesse forcée, inaugurée pendant la guerre d’Espagne, pratiquée à grande échelle durant la guerre du Pakistan de 1971 et même placée sous contrôle médical pendant la guerre en Ex-Yougoslavie ; l’inoculation intentionnelle de maladie sexuellement transmissibles, comme cela s’est vu en Sierra Leone et en République démocratique du Congo (RDC) ; l’apprentissage des enfants-soldats au viol de masse en Ouganda ou au Libéria ; les viols filmés et mis sur les réseaux, comme en RDC ou en Libye ; l’injection sous contrainte d’hormones à des jeunes filles comme en Syrie ; enfin, la violence sexuelle sur les hommes, systématique au Libéria, au Salvador, à Sarajevo, à Abu Ghaïb (où elle fut confiée à des femmes), a pris une ampleur inédite en RDC et en Libye. Ici encore, passons sur certains sévices difficiles à nommer.
 
Et concernant enfin les viols commis par les Nazis lors de l'invasion de l'URSS, ils surpassent tous les autres chiffres:

Viols (extrait de Wikipedia)

En pratique les viols furent permis aux soldats allemands à l'Est et au Sud de l'Europe, tandis que les pays du nord et de l'ouest ont été relativement épargnés. L'historien Szymon Datner a décrit dans son ouvrage le sort réservé aux prisonniers de guerre capturés par la Wehrmacht, ainsi que celui subi par des milliers d'infirmières soviétiques, des médecins et des aides-soignants militaires qui ont été victimes de viols quand ils étaient capturés avant d'être souvent assassinés par la suite.

Selon l'historienne Regina Mühlhäuser, la Wehrmacht a aussi utilisé la torture sexuelle et forcé les suspects à se déshabiller dans de nombreux cas d'interrogatoires26.

Bien qu’en 1935, les lois de Nuremberg sur la race interdisent le viol des femmes juives, considérées comme « impures », la Wehrmacht organise des viols collectifs publics et systématiques de femmes juives et non juives, en particulier dans les pays slaves (Pologne, Russie, Yougoslavie…). Au moins 50 000 femmes sont prostituées de force dans les camps nazis.

Les estimations concernant le nombre de viol commis par les soldats de la Wehrmacht sur des femmes soviétiques atteint le nombre de 10 000 000. Entre 750 000 et 1 000 000 d'enfants sont nés du fait des viols.
 
On pourrait penser qu'à l'heure actuelle, l'humain devient meilleur...mais à voir les viols de guerre au Congo, Lybie, Syrie, Birmanie....l'histoire de répète inlassablement dans ce que l'humain est capable de faire de plus horrible 😞
 
oui en recherchant le sujet du viol, et particulèrement du viol de guerre, je me suis apercue que la barbarie avait progressé terriblement.
On est passé du "simple" viol (si l'on peut dire) à la barbarie, aux mutilations et aux tortures, aux viols d'enfants et même de bébés.

C'est terrifiant ce que l'homme peut faire à l'homme... L'être humain est le pire des animaux et de très loin :(
 
Je ne défendrai pas les viols, loin de là, et un seul viol est un viol de trop. Mais les phénomènes de viols de masse arrivent souvent durant les guerres, et je doute que les Américains aient été pire que d'autres à ce chapitre. Du moins, j'aurais besoin de preuves.

Les dae-chiens ont aussi recouru aux viols pendant leur règne de terreur.
Les françaises, les allemandes, les russes, les italiennes, les polonaises etc... elles ont toutes été victimes de viols de masse systématiquement organisé par le haut commandement américains, nazi, rouges etc...
 
Moi, j'ai toujours trouvé les animaux beaucoup plus sympathiques que mes contemporains.

Les humains peuvent à la fois s’élever plus haut que les animaux, mais aussi tomber plus bas. Par exemple les humains sont les seuls à tuer et à sacrifier leur vie pour des idées abstraites (la Liberté, la Justice, la Patrie, etc.) ou des idées d’êtres désincarnés comme les dieux!

Les humains sont pas pires que les animaux, comme on entend souvent. C’est leurs choix libres qui les rendent meilleurs ou pires. Les animaux sont prisonniers de leur essence. Les humains peuvent (au moins dans certains cas) définir la leur par leurs choix et engagements.
 
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