Negre est un terme de l' anthropologie raciste la premiere utilisation de negre n' a pas ete faite pour dire du bien , le mot des le 15 eme siecle designait un noir non chretien cense donc etre un infidele , un sauvage , les chretiens etant consideres comme des civilises
Nègre vient de l’adjectif latin niger qui signifie noir, sombre. Niger n’existe pas en tant que substantif en latin. L’idée de désigner un homme par sa couleur était impensable dans la mentalité gréco-romaine. En ce qui concerne la couleur de peau, le mot latin niger évoque le fait que le teint soit hâlé et non pas une « noirceur » congénitale qui serait le propre d’un groupe d’hommes. Le fameux « Nigra sum sed formosa » du Cantique des cantiques signifie : « J’ai la peau bronzée, mais je suis jolie ». Et certainement pas « Je suis une noire, mais je suis belle », comme le traduisent les ignorants et les racistes.L’emploi du mot nègre en tant que substantif – un nègre – n’apparaît guère avant la fin du 17e siècle. Au début du 17e siècle, avant la mise en place du système esclavagiste dans les colonies françaises, on ne disait pas un nègre mais, à la rigueur, un homme nègre.L’homme nègre était d’abord un homme et la qualification liée à sa couleur ne venait que subsidiairement.C’est la déshumanisation progressive de l’Africain au fur et à mesure que la traite s’intensifiait qui a banalisé le substantif nègre, lequel est devenu synonyme d’esclave. D’où l’expression « travailler comme un nègre ».Le caractère très péjoratif, voire insultant, du mot nègre dans la langue française s’est maintenu jusqu’à la fin du XXe siècle.
Selon l’historien
Pap Ndiaye, : « Dans les dictionnaires de français du XVIIIe siècle on peut lire, au mot “nègre” : “Voir esclave”. À l'époque, il y a une équivalence complète entre les deux termes
4.
Étymol. et Hist. A. Subst.
1. a) 1529 «personne de race noire» (Parmentier,
Voyage à Sumatra, éd. Ch. Schefer, p.112 ds Gdf.
Compl.);
b) 1704 «noir employé autrefois dans certains pays chauds comme esclave» (
Trév.);
c) α) 1740-55
traiter comme un nègre (Saint-Simon,
Mémoires, éd. A. de Boislile, t.6, p.412);
β) 1812
travailler comme un nègre (Courier,
Lettres Fr. et Ital., p.857);
2. 1757 fig. «personne qui ébauche ou écrit entièrement les ouvrages signés par un écrivain célèbre» (Collé,
Journ., II, 108, juillet ds Brunot t.6, p.1382);
3. a) α) 1611
neigre adj. «brun foncé» (Cotgr.);
β) 1924 subst. «couleur brun foncé» (
Gazette du bon ton, no4, 181 ds Quem.
DDL t.16);
b) 1822
tête de nègre «couleur brun foncé» (Michelet
, Mémor., p.211);
4. a) 1857
parler nègre «parler en mauvais français» (Goncourt,
Journal, t.1, p.308);
b) 1877
petit nègre subst. «mauvais français» (
Le Charivari, 6juill. 1 a ds Quem
. DDL t.3);
5. 1932 cuis.
nègre en chemise (
Je sais cuisiner, Paris, Albin Michel, p.469).
B. Adj.
1. a) 1759 «qui appartient à la race noire» (Voltaire,
Candide, chap. XIV, éd. A. Morize, p.86: esclaves
Négres);
b) 1814
race nègre (Nysten);
2. 1922
art nègre (Proust,
Prisonn., p.237). Empr. à l'esp.
negro «personne de race noire» (xves., v. Cor.-Pasc. et Al.), proprement «noir» (
ca 1140 ds Cor.-Pasc.), du lat.
niger, v.
noir. Cf. FEW t.7, p.134a-b et p.136a.
Les Espagnols ont été les premiers Européens à déporter des Noirs comme esclaves, aux Amériques. Ils désignent alors les noirs par le mot negro, qui signifie « noir » en espagnol, comme l’illustre une scène du film Amistad. En français, on désignait ces populations d’abord par le mot neir (1080) puis par le mot « noir ». L’emploi du mot «
nègre » était rare avant le xviiie siècle.