Pour ma part, je n’ai jamais soutenu cette guerre car je n’ai jamais cru au prétexte donné par les États-Unis. Et je n’avais pas oublié alors que les États-Unis avaient soutenu les talibans contre l’URSS (il existe d’ailleurs un film où Rambo aide ces gentils talibans).
Les États-Unis avaient plusieurs raisons de s’installer en Afghanistan, aucune n’ayant rien à voir avec les attentats du 11 septembre, ni la lutte contre l’islamisme radical, ni évidemment la lutte pour la démocratie (mot tellement galvaudé par les occidentaux qu’il en est devenu obscène).
Outre la volonté de faire passer un gazoduc, il était important pour les États-Unis d’installer des bases au cœur de l’Asie, là où se déroule le Grand jeu. Si les États-Unis se sont accrochés désespérément, dans une guerre dont il était clair qu’ils ne pouvaient pas la gagner, c’est, d’une part, que le complexe militaro-industriel y trouvait son compte et, d’autre part, qu’ils tenaient à ces bases.
S’ils ont fini par lâcher prise, c’est probablement que le coût était devenu prohibitif et que, de toute façon, ils se trouvaient dans une situation bloquée. Leurs bases ne leur servaient donc plus à rien.
La défaite était déjà évidente. Mais pour une puissance arrogante, c’était évidemment difficile à admettre.