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AncienMembre
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http://madame.lefigaro.fr/societe/e...e-campagne-contre-port-du-voile-210219-163872
Le hashtag «Prisonnières du hijab en Algérie» a fleuri sur les réseaux sociaux depuis le début du mois de février. Derrière, des femmes dénoncent le voile comme un «instrument d’oppression» dont le port, s’il n’est pas rendu obligatoire par la loi, l'est par le poids des conventions sociales.
En Algérie, les protestations ne se limitent pas à la réélection annoncée d'Abdelaziz Bouteflika. Depuis le début de l'année, les femmes algériennes partent elles aussi en campagne contre le port du voile qu’elles considèrent être un «instrument d’oppression». Déjà l'année dernière, en Iran, des femmes osaient se filmer sans leur voile avec le hashtag #MyCameraIsMyWeapon. Les situations ne sont pourtant pas vraiment équivalentes : en Iran, le port d'un voile couvrant tous les cheveux (et d'une tenue ample) est obligatoire pour les femmes selon la loi tandis qu'il ne l'est pas en Algérie où il relève en théorie de la liberté de chacune.
Pression sociale et culturelle
Ce que ces Algériennes dénoncent en réalité, c'est la pression sociale liée aux codes culturels et cultuels ou encore à l’environnement familial. Une pression qui condamnerait certaines femmes à porter le hijab malgré leur volonté et les empêcherait de l'ôter quand elles le souhaitent. Menée sur les réseaux sociaux, la campagne «Les prisonnières du voile en Algérie», initiée par plusieurs pages féministes algériennes qui expliquent «combattre le voile et non l'Islam», se situe dans la lignée d'une autre opération, de plus grande ampleur, nommée #FreeFromHijab (libérée du hijab). Cette initiative a été lancée en réponse au #HijabDay. Célébrée pour la première fois en 2013, cette «journée du hijab» destinée à faire la promotion du voile avait créé une vive polémique en France après la tenue d'un «Hijab Day» à Sciences Po en avril 2016.
La campagne s'est également répandue en réponse à un phénomène alarmant depuis le début de l'année 2019 dans l'est de l'Algérie : le suicide par pendaison avec leur voile d'une dizaine de femmes.
De nombreux témoignages sur Twitter
Djemila Benhabib @djemilaben
Avec Ensaf Haidar @miss9afi, présidente de la Fondation Raif Badawi, je soutiens la campagne #سجينات_الحجاب_في_الجزائ (prisonnières du hijab en Algérie). Solidaires des femmes pour la liberté du corps+tête. Solidarity with brave women in Algeria fighting for #FreeFromHijab
«Les femmes sont censées être parties prenantes de la société et de la vie politique», explique à Madame Figaro l'écrivaine et conférencière algéro-canadienne Djemila Benhabib, qui a été l'une des premières à soutenir la campagne sur son compte Twitter. «La propagation du voile islamique est un indicateur de l'avancée de l'islamisme dans la société», assure-t-elle, regrettant que la femme soit «l'éternel souffre-douleur», forcée de «se cacher» pour ne pas éveiller chez les hommes des «pulsions incontrôlées».
Le mouvement est soutenu également par la militante saoudienne Ensaf Haidar, épouse du blogueur Raif Badawi, condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour «insulte à l'islam».
@kamyayd
Porter le voile, ce n’était pas vraiment mon choix, et je le regrette. Mais je ne laisse pas ce bout de tissu déterminer le degré de ma liberté, je m’habille comme je le veux, et je l’assume, un jour peut-être I’ll take it off. Mais for now je gère. #سجينات_الحجاب_في_الجزاير
Sur les réseaux sociaux, les témoignages se sont multipliés ces dernières semaines pour dénoncer cette insidieuse forme de pression sociale sous des dehors de libre choix.
Le hashtag «Prisonnières du hijab en Algérie» a fleuri sur les réseaux sociaux depuis le début du mois de février. Derrière, des femmes dénoncent le voile comme un «instrument d’oppression» dont le port, s’il n’est pas rendu obligatoire par la loi, l'est par le poids des conventions sociales.
En Algérie, les protestations ne se limitent pas à la réélection annoncée d'Abdelaziz Bouteflika. Depuis le début de l'année, les femmes algériennes partent elles aussi en campagne contre le port du voile qu’elles considèrent être un «instrument d’oppression». Déjà l'année dernière, en Iran, des femmes osaient se filmer sans leur voile avec le hashtag #MyCameraIsMyWeapon. Les situations ne sont pourtant pas vraiment équivalentes : en Iran, le port d'un voile couvrant tous les cheveux (et d'une tenue ample) est obligatoire pour les femmes selon la loi tandis qu'il ne l'est pas en Algérie où il relève en théorie de la liberté de chacune.
Pression sociale et culturelle
Ce que ces Algériennes dénoncent en réalité, c'est la pression sociale liée aux codes culturels et cultuels ou encore à l’environnement familial. Une pression qui condamnerait certaines femmes à porter le hijab malgré leur volonté et les empêcherait de l'ôter quand elles le souhaitent. Menée sur les réseaux sociaux, la campagne «Les prisonnières du voile en Algérie», initiée par plusieurs pages féministes algériennes qui expliquent «combattre le voile et non l'Islam», se situe dans la lignée d'une autre opération, de plus grande ampleur, nommée #FreeFromHijab (libérée du hijab). Cette initiative a été lancée en réponse au #HijabDay. Célébrée pour la première fois en 2013, cette «journée du hijab» destinée à faire la promotion du voile avait créé une vive polémique en France après la tenue d'un «Hijab Day» à Sciences Po en avril 2016.
La campagne s'est également répandue en réponse à un phénomène alarmant depuis le début de l'année 2019 dans l'est de l'Algérie : le suicide par pendaison avec leur voile d'une dizaine de femmes.
De nombreux témoignages sur Twitter
Djemila Benhabib @djemilaben
Avec Ensaf Haidar @miss9afi, présidente de la Fondation Raif Badawi, je soutiens la campagne #سجينات_الحجاب_في_الجزائ (prisonnières du hijab en Algérie). Solidaires des femmes pour la liberté du corps+tête. Solidarity with brave women in Algeria fighting for #FreeFromHijab
«Les femmes sont censées être parties prenantes de la société et de la vie politique», explique à Madame Figaro l'écrivaine et conférencière algéro-canadienne Djemila Benhabib, qui a été l'une des premières à soutenir la campagne sur son compte Twitter. «La propagation du voile islamique est un indicateur de l'avancée de l'islamisme dans la société», assure-t-elle, regrettant que la femme soit «l'éternel souffre-douleur», forcée de «se cacher» pour ne pas éveiller chez les hommes des «pulsions incontrôlées».
Le mouvement est soutenu également par la militante saoudienne Ensaf Haidar, épouse du blogueur Raif Badawi, condamné à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour «insulte à l'islam».
@kamyayd
Porter le voile, ce n’était pas vraiment mon choix, et je le regrette. Mais je ne laisse pas ce bout de tissu déterminer le degré de ma liberté, je m’habille comme je le veux, et je l’assume, un jour peut-être I’ll take it off. Mais for now je gère. #سجينات_الحجاب_في_الجزاير
Sur les réseaux sociaux, les témoignages se sont multipliés ces dernières semaines pour dénoncer cette insidieuse forme de pression sociale sous des dehors de libre choix.