Le régime algérien ne veut pas réveiller ses vieux démons (Islamisme et guerre civile) alors ...
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Article du Journal Algérien El Watan du 11 Mars 2015 : Les libertés publiques sous forte pression (L'Etat algérien vire vers un état policier) : ci dessous, copier coller de l'article
lien vers la source : Source :
http://www.elwatan.com/actualite/le...-policier-en-marche-11-03-2015-289512_109.php
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Lentement mais inexorablement, l’Algérie vire vers un Etat policier, où toute voix discordante est étouffée par le gaz ou par la matraque. Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et par ailleurs général-major retraité de la gendarmerie, qui a promis la «gestion démocratique des foules», comptabilise la première victime à In Salah.
Le malheureux Moulay Nakhou a succombé à l’inhalation forcée du gaz lacrymogène alors qu’il se trouvait chez lui quand les CNS ont réprimé, lundi, les manifestants antigaz de schiste. Agé de 33 ans, ce citoyen handicapé a dû ainsi payer de sa vie l’entêtement du pouvoir à exploiter le gaz de schiste.
C’est un premier dérapage à In Salah. Pas ailleurs. Aux quatre coins de cette Algérie prise à la gorge, le pouvoir, avec ses bras armés et sa justice aux ordres, entreprend une opération méthodique consistant à mettre les libertés publiques à genoux. A Laghouat, la justice de Bouteflika a abattu, mercredi dernier, sa main lourde sur huit militants pour la défense des droits humains et des chômeurs.
Dans un simulacre de procès à huis clos, ces jeunes militants ont eu droit à des verdicts sans pitié, de six mois de prison ferme et six mois avec sursis. Lundi, c’est le tribunal d’El Oued qui s’est distingué dans ce triste hit parade de la répression en condamnant le président du comité de défense des droits des chômeurs, Rachid Aouine, à six mois de prison ferme.
In Salah, un gaz, une victime
Son péché ? Avoir publié un commentaire sur facebook exhortant les policiers à réclamer leurs droits au lieu de réprimer les manifestants. Il n’en fallait pas plus pour brandir l’article 100 du code pénal et l’accuser d’«incitation à attroupement». Rachid Aouine est ainsi envoyé en taule, au grand dam de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), pour qui ce verdict souligne à grands traits «la vague de pression sans précédent que subissent les défenseurs des droits de l’homme depuis plusieurs mois».