"Ça fait bien lgtps que je ne prononce plus mon prénom...

Chahyine

Proud to be a ZMAG
"Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom quand je me présente au téléphone"
LE MONDE | 23.09.09

Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers ?"

Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.

Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"

Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."

J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...

A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.
Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.
 

Chahyine

Proud to be a ZMAG
Et pourtant, s'ils savaient à quel point la banlieue m'était étrangère. J'ai grandi dans un vétuste appartement au coeur des beaux quartiers de Lyon. En 1977, débarquant d'Algérie, ma mère avait eu l'intuition qu'il fallait vivre au centre-ville et non pas à l'extérieur pour espérer s'en sortir : nous étions parmi les rares Maghrébins du quartier Ainay. Pour que la réussite soit de mon côté, j'ai demandé à être éduqué dans une école catholique : j'ai vécu l'enfer ! "Retourne dans ton pays", "T'es pas chez toi ici", étaient les phrases chéries de certains professeurs et élèves.

Le 21 décembre 2007, je termine une session de perfectionnement dans une école de journalisme. Lors de l'oral qui clôt cette formation, le jury, composé de professionnels, me pose de drôles de questions : "Etes-vous musulman ? Que pensez-vous de la nomination d'Harry Roselmack ? Si vous êtes au Monde, c'est parce qu'il leur fallait un Arabe ?"

A plusieurs reprises, arrivant pour suivre un procès pour le journal, je me suis vu demander : "Vous êtes le prévenu ?" par l'huissier ou le gendarme en faction devant la porte du tribunal.

Le quotidien du journaliste ressemble tant à celui du citoyen. Depuis plusieurs mois, je cherche un appartement. Ces jours derniers, je contacte un propriétaire et tombe sur une dame à la voix pétillante : "Je m'appelle Françoise et vous ?" "Je suis M. Kessous ", lui répondis-je en usant de mon esquive habituelle. "Et votre prénom ?", enchaîne-t-elle. Je crois qu'elle n'a pas dû faire attention à mon silence. Je n'ai pas osé le lui fournir. Je me suis dit que, si je le lui donnais, ça serait foutu, qu'elle me dirait que l'appartement avait déjà été pris. C'est arrivé si souvent. Je n'ai pas le choix. J'hésite, je bégaye : "Euhhhhh... Mus... Mustapha."

Au départ, je me rendais seul dans les agences immobilières. Et pour moi - comme par hasard - il n'y avait pas grand-chose de disponible. Quand des propriétaires me donnent un rendez-vous pour visiter leur appartement, quelle surprise en voyant "M. Kessous" ! Certains m'ont à peine fait visiter les lieux, arguant qu'ils étaient soudainement pressés. J'ai demandé de l'aide à une amie, une grande et belle blonde. Claire se présente comme ma compagne depuis cet été et fait les visites avec moi : nous racontons que nous allons prendre l'appartement à deux. Visiblement, ça rassure.

En tout cas plus que ces vigiles qui se sentent obligés de me suivre dès que je pose un pied dans une boutique ou que ce vendeur d'une grande marque qui ne m'a pas ouvert la porte du magasin. A Marseille, avec deux amis (un Blanc et un Arabe) - producteurs du groupe de rap IAM -, un employé d'un restaurant a refusé de nous servir...

La nuit, l'exclusion est encore plus humiliante et enrageante, surtout quand ce sont des Noirs et des Arabes qui vous refoulent à l'entrée d'une boîte ou d'un bar. Il y a quatre mois, j'ai voulu amener ma soeur fêter ses 40 ans dans un lieu parisien "tendance". Le videur nous a interdit l'entrée : "Je te connais pas !" Il aurait pourtant pu se souvenir de ma tête : j'étais déjà venu plusieurs fois ces dernières semaines, mais avec Dida Diafat, un acteur - dont je faisais le portrait pour Le Monde - et son ami, le chanteur Pascal Obispo.

Fin 2003, je porte plainte contre une discothèque lyonnaise pour discrimination. Je me présente avec une amie, une "Française". Le portier nous assène le rituel "Désolé, y a trop de monde." Deux minutes plus tard, un groupe de quinze personnes - que des Blancs - entre. Je veux des explications. "Dégage !", m'expédie le videur. La plainte sera classée sans suite. J'appellerai Xavier Richaud, le procureur de la République de Lyon, qui me racontera qu'il n'y avait pas assez d'"éléments suffisants".
 

Chahyine

Proud to be a ZMAG
Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.

En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : "T'as vu le *** qu'elle a !", lance l'un d'eux. "C'est quoi votre problème ?" rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : "Il veut quoi le garçon ?" Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...

En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.

Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.



Mustapha Kessous
Article paru dans l'édition du 24.09.09
 
J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"

Quelle misere!!!
Mustapha, si tu me lis, blanchis toi la peau a la Michaek jackson, mets des lentilles de couleur claire, teints toi les cheuveux, change une partie de ton identité et fais toi apeller Jean Paul, suis une psychotherapie pour mieux vivre le changement, et si rien de tout cela marche, RENTRES et fais toi embaucher par "le matin du sahara"
 
Que dire des taxis qui après minuit passent sans s'arrêter ? Que dire de la police ? Combien de fois m'a-t-elle contrôlé - y compris avec ma mère, qui a plus de 60 ans -, plaqué contre le capot de la voiture en plein centre-ville, fouillé jusque dans les chaussettes, ceinturé lors d'une vente aux enchères, menotté à une manifestation ? Je ne compte plus les fois où des agents ont exigé mes papiers, mais pas ceux de la fille qui m'accompagnait : elle était blonde.

En 2004, une nuit à Lyon avec une amie, deux policiers nous croisent : "T'as vu le *** qu'elle a !", lance l'un d'eux. "C'est quoi votre problème ?" rétorqué-je. Un des agents sort sa matraque et me dit en la caressant : "Il veut quoi le garçon ?" Le lendemain, j'en ai parlé avec Yves Guillot, le préfet délégué à la police : il m'a demandé si j'avais noté la plaque de leur voiture. Non...

En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis.

Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.



Mustapha Kessous
Article paru dans l'édition du 24.09.09


nous sommes le 23 et vous avez deja l'edition du 24?
 
Des histoires comme celles-là, j'en aurais tant d'autres à raconter. On dit de moi que je suis d'origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un "beurgeois", un enfant issu de l'immigration... Mais jamais un Français, Français tout court.

Mustapha Kessous
Article paru dans l'édition du 24.09.09

Il n'est que la conséquence d'une cause ailleurs..... Il faut apprendre à se séparer de la fausse paternité des gouvernements marocains, algériens, tunisiens pour retrouver toute sa légitimité. Il faut bannir du vocabulaire les franco-marocains, les franco-algériens, les franco-tunisiens..... et ne pas hésiter à exprimer sa différence :D
 
j'avais remarque ca moi aussi :eek:

Cela dit, rien de ce qui dans l'article ne m'etonne, et cela m'etonnerait que la france soit prete pour refleter socialement son embleme....surtout la partie de "l'egalite".

justement je me pose cette question etant donne que je n'ai jamais vecu en france! si on crois l'article c'est tt simplement l'enfer! est-ce vrai ou est-ce que ce journaliste a fait un travail sensationaliste?
 
justement je me pose cette question etant donne que je n'ai jamais vecu en france! si on crois l'article c'est tt simplement l'enfer! est-ce vrai ou est-ce que ce journaliste a fait un travail sensationaliste?

disons que de nier les difficultes que nous pouvons rencontrer serait mentir cela etant dit, tout depend de la fonction que tu occupes , ici clairement ce journaliste a souvent à faire à la France profonde celle qui est adepte des reportages à sensation de TF1 dont le theme de predilection est la securité..

Donc l a du avoir du fer à retordre, apres des jeunes issus de l'immigartion avec des postes à repsonsabilités c'est plut^^ot quelquechose qui est passé dans les moeurs, j'en cotoie regulierement et en vois passer dans le cadre de mon travail une bonne quantité.

Mais il est clair qu'à la base tu pars avec un handicap il faut juste apprendre à faire de notre difference une force c'est tout nous avons autant si ça n'est plus car dans la plupart des cas nous avons du bien galerer avant d'arriver sortir diplomé du systeme scolaire Francais (non pas parce que nous n'avons pas le niveau mais acceder à certaines formation reste tres difficile qd tu viens ds milieu social moyen voire pauvre..) apres tout est une question de chance d'opportunité d'etre au bon endroit au on de frapper à la bonne porte..bref comme partout queque part..
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
justement je me pose cette question etant donne que je n'ai jamais vecu en france! si on crois l'article c'est tt simplement l'enfer! est-ce vrai ou est-ce que ce journaliste a fait un travail sensationaliste?

j'ai vecu en france (une courte periode), et ce que je peux en temoigner est le suivant (en gros) :

1- Il y'a une ENORME difference de traitement entre les marocains venus en france pour etudes (donc, qui ont grandit au maroc) et les franco-marocains qui sont nes et grandit en france.

2- Il y'a une PLUSSSS ENORME difference entre le traitement qu'on reserve aux hommes maghrebins et celui qu'on reserve aux femmes maghrebines. Il y'a beaucoup moins de racisme contre les femmes....sauf peut etre au niveau de l'emploi.

3- La recherche d'un appartement est un enfer pour les maghrebins de france (peut importe combien tu touches). J'ai ete temoin d'une journee de recherche d'appart a Paris, et je suis restee SIDEREE devant les questions que la concierge a ose poser a mon amie (en plus des garanties qu'elle doit apporter : les fiches de paie de l'oncle de son copain ....JE JURE QUE C'EST LA PURE VERITE).

4- Les controls de police est une realite egalement (surtout pour les gars). Je n'ai jamais ete controlee, mais je ne pouvais jamais me permettre de sortir sans une piece d'identite avec mon titre de sejour. Dans mon cas, ma carte de sejour etait imprimee sur le passeport, donc, mon passeport etait toujours dans mon sac....T'imagines!!!

En somme, ce que j'ai retenu de mon experience en france est que, t'es mieux etre un etranger en france qu'un francais d'origine etrangere. Etant etrangers, on ne se soucient pas de la "justice sociale", car apres tout, c'est leur pays, ils en font ce qu'ils veulent. mais pour un franco-maghrebin, ca passe moins, il est en droit d'etre traite avec egalite et sans etre souvent l'objet des delis de "facie".

Pour RIEN au monde, je ne voudrais que mes futurs enfants vivent ce genre de racisme.
 

Chahyine

Proud to be a ZMAG
Il n'est que la conséquence d'une cause ailleurs..... Il faut apprendre à se séparer de la fausse paternité des gouvernements marocains, algériens, tunisiens pour retrouver toute sa légitimité. Il faut bannir du vocabulaire les franco-marocains, les franco-algériens, les franco-tunisiens..... et ne pas hésiter à exprimer sa différence :D
Personnellement je ne me sens pas Franco qq chose mais bien "marocaine née en France" et je n'ai aucun problème avec ça

si j'avais l'un de mes parents français ok je me dirais franco marocaine mais je ne suis en rien métissé donc voilà

je n'ai aucun problème identitaire ;)
 

tinky

Moche ou Bekheir hamdullah
Personnellement je ne me sens pas Franco qq chose mais bien "marocaine née en France" et je n'ai aucun problème avec ça

si j'avais l'un de mes parents français ok je me dirais franco marocaine mais je ne suis en rien métissé donc voilà

je n'ai aucun problème identitaire ;)

salam

Tu es née en France ... donc française ... :langue:

tawmat
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
le Monde...ouais.... bof.....

Quand au reste, on le savait deja malheureusement ..

Ca n'a pas empeché, certains de voter pour Brice et ses potes..

Encore que ce monsieur cumule, il doit vraiment avoir la scoumoune..
 

Espiegle69

Evil Halouf
Je suis partagé....

D'un côté, son article est trop sensationnaliste.....Je viens d'une cité HLM (contrairement à lui) et j'ai un prénom qui se remarque même au Maghreb tellement il est tordu...:D or j'ai jamais vécu ce qu'il raconte ou du moins seulement une partie et dans un laps de temps beaucoup plus espacé.....

Maintenant, j'ai vu le racisme primaire qui prévaut dans certaines campagnes de France mais cité moi un pays ou ce n'est pas le cas ??



L'Allemagne, c'est pire

la Hollande ou la partie flamande de la Belgique, c'est pire

L'Espagne, c'est bien pire

L'Italie, c'est bien bien pire

Les pays de l'est, c'est l'enfer....:eek:

il n'y a que la Grande Bretagne ou c'est peut être mieux.....et encore depuis les attentats de 2005, les musulmans n'ont vraiment pas la côte...
 
il doit avoir une tête qui passe vraiment pas ou sentir mauvais
car j'ai rarement vu une telle accumulation de persecution sur la meme personne
le racisme existe bien sur en france , et tous ce qui ont une origine on eu a l'affronter un jour ou l'autre mais arriver au niveau de ce moutsapha c'est de l'art
 
j'ai vecu en france (une courte periode), et ce que je peux en temoigner est le suivant (en gros) :





4- Les controls de police est une realite egalement (surtout pour les gars). Je n'ai jamais ete controlee, mais je ne pouvais jamais me permettre de sortir sans une piece d'identite avec mon titre de sejour. Dans mon cas, ma carte de sejour etait imprimee sur le passeport, donc, mon passeport etait toujours dans mon sac....T'imagines!!!


Pour RIEN au monde, je ne voudrais que mes futurs enfants vivent ce genre de racisme.


je suis pas blond aux yeux bleus , je conduis beaucoup
la dernière fois que je me suis fais contrôler en voiture c'était y a deux ans !
et a pied , je crois que ca doit remonter a au moins 15 ans

maintenant comme je l'ai dit plus haut , y a bien sur du racisme en france surtout dans le domaine du logement et du monde du travail
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
je suis pas blond aux yeux bleus , je conduis beaucoup
la dernière fois que je me suis fais contrôler en voiture c'était y a deux ans !
et a pied , je crois que ca doit remonter a au moins 15 ans

maintenant comme je l'ai dit plus haut , y a bien sur du racisme en france surtout dans le domaine du logement et du monde du travail

j'ai parle de ce point la pour decrire a sidlhaj les differences avec ce qu'on vit ici. C'est vrai qu'au Canada, il est tout simplement impensable qu'un policier te demande tes papiers a la base d'un facie. D'ailleurs, un policier peut te demander une piece d'identite si besoin est, mais jamais une preuve de "legalite de sejour sur le territoire".

Il y'a bien sur des gens en france qui n'ont jamais vecu ca, mais ca ne veut pas dire que ca n'existe pas. J'en ai ete temoin a plusieurs reprises.
 
j'ai parle de ce point la pour decrire a sidlhaj les differences avec ce qu'on vit ici. C'est vrai qu'au Canada, il est tout simplement impensable qu'un policier te demande tes papiers a la base d'un facie. D'ailleurs, un policier peut te demander une piece d'identite si besoin est, mais jamais une preuve de "legalite de sejour sur le territoire".

Il y'a bien sur des gens en france qui n'ont jamais vecu ca, mais ca ne veut pas dire que ca n'existe pas. J'en ai ete temoin a plusieurs reprises.

sur ce point précis des cartes d'identités , la différence est d'abord culturelle
les pays de traditions anglosaxonnes sont assez hostiles aux cartes d'identité
elles n'existent d'ailleurs pas aux usa et en grande bretagne , je pensais que le canada aussi
 
Je suis partagé....

D'un côté, son article est trop sensationnaliste.....Je viens d'une cité HLM (contrairement à lui) et j'ai un prénom qui se remarque même au Maghreb tellement il est tordu...:D or j'ai jamais vécu ce qu'il raconte ou du moins seulement une partie et dans un laps de temps beaucoup plus espacé.....

Maintenant, j'ai vu le racisme primaire qui prévaut dans certaines campagnes de France mais cité moi un pays ou ce n'est pas le cas ??



L'Allemagne, c'est pire

la Hollande ou la partie flamande de la Belgique, c'est pire

L'Espagne, c'est bien pire

L'Italie, c'est bien bien pire

Les pays de l'est, c'est l'enfer....
il n'y a que la Grande Bretagne ou c'est peut être mieux.....et encore depuis les attentats de 2005, les musulmans n'ont vraiment pas la côte...

Zoubida ? :D

Au fait je vis en UK exterieurement ca a l#air cool mais en fait ce que pensent les francais tout haut les anglais le pensent tout bas
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
sur ce point précis des cartes d'identités , la différence est d'abord culturelle
les pays de traditions anglosaxonnes sont assez hostiles aux cartes d'identité
elles n'existent d'ailleurs pas aux usa et en grande bretagne , je pensais que le canada aussi

effectivement, ca n'existe pas. mais je suis persuadee que ce n'est pas la raison. J'ai vecu recemment une assez mauvaise experience en rentrant des etats unis au canada. Les controleurs canadiens sont reputes etre parmi les plus sympathiques (et a raison...c'est une realite), mais ce jour-la je suis tombee sur un "francais" (probablement qu'il est devenu canadien apres avoir ete bien impregne de la culture francaise). Il m'a pose des questions plutot :eek:, dont "vous etes partie juste en touriste? toute seule? comment avez vous finance votre voyage?" NON MAIS JE REVE.

enfin bref...
 

ilioucha

Vas insigne devotionis
Quelques réactions édifiants des abonnés du quotidiens sur le net, qui valent encore mieux que l'article lui même :



Mike²
23.09.09 | 19h32

Un article politiquement correct de plus. Non qu’il ne faille pas comprendre et partager la souffrance ressentie par les français musulmans victimes en France du racisme ordinaire mais c’est un peu facile de stigmatiser en faisant l’impasse sur les causes autant que sur l’irresponsabilité des politiques et autres journalistes bien-pensants qui ont laissé se développer l’immigration non intégrée en balayant les problèmes qu’elle engendre. Désolé, mais la souffrance est de chaque côté.



PENELOPE
23.09.09 | 18h25
Le monde des victimes est complet, immense, et dans les pays arabes les femmes ne peuvent même pas se plaindre de leur vie et infériorisation quotidiennes. Elles ne peuvent quasiment jamais devenir journalistes et donc faire un article dans un journal prestigieux, sans danger pour elles. Ce journaliste au Monde, fort de son expérience, bien que son vécu en tant que victime semble bien moins tragique, ne pourrait-il se faire leur porte-parole et les défendre? :D



Merle observateur
23.09.09 | 18h17
Franchmement la suele chose à faire quand on souffre autant : mettre fin aux souffrances et quitter la France. Certes, les Français sont reconnus comme globalement pas racistes mais vous, vous ressentez du racisme, en permenance. Donc je ne vois que des points négatifs à poursuivre votre carrière ici. Amicalement car je n'ai vraiment rien contre vous, quelle que soit votre origine, mais votre problème est isoluble, même en 2050 vous ressentirez du racisme..(excellent :D)
 
effectivement, ca n'existe pas. mais je suis persuadee que ce n'est pas la raison. J'ai vecu recemment une assez mauvaise experience en rentrant des etats unis au canada. Les controleurs canadiens sont reputes etre parmi les plus sympathiques (et a raison...c'est une realite), mais ce jour-la je suis tombee sur un "francais" (probablement qu'il est devenu canadien apres avoir ete bien impregne de la culture francaise). Il m'a pose des questions plutot :eek:, dont "vous etes partie juste en touriste? toute seule? comment avez vous finance votre voyage?" NON MAIS JE REVE.

enfin bref...

est ce que tu voudrais dire par la que les français sont plus raciste que les autres ? notamment comparé aux americains , aux arabes , aux chinois , aux italiens ?
moi en tout cas j 'en suis pas sur , le racisme s'exprime différemment suivant la culture du pays , mais c'est surement la chose la plus universelle qui existe
 

ilioucha

Vas insigne devotionis
Le français
23.09.09 | 17h34
Et pour contrebalancer ce bel article qui nous donne la larme à l'œil, on faisait un article sur la situation des communautés chrétiennes dans les pays musulmans ? A ceux qui disent, elle est belle la France... ironiquement et bien oui elle plus belle que beaucoup d'autres... J'en connais pas beaucoup des pays qui ont une constitution et des institutions comme le notre, la CMU, les droits de l'homme :D, la CAF elle est juste pour les français d'origine ? Le racisme fait parti de l'homme, désolé.





Pascale
23.09.09 | 17h20
Une femme européenne qui se balade dans un pays musulman se fait insulter dès qu'elle croise un homme dans la rue... La raison : elle n'est pas voilée et elle est vêtue à l'occidentale... Chaque pays a sa propre identité, à chacun de s'y adapter. Toute personne d'origine étrangère vivant en France a la possibilité de franciser son nom. Ceux qui désirent être français mais qui gardent leur nom d'étranger font le choix de garder leur identité d'origine et de rester étranger dans leur propre pays.





dd
23.09.09 | 17h18
C'est très exagéré ! Il y a des mustaphas partout au jour d'aujourd'hui, regardez les équipes de foot :D, les noms des élèves dans les écoles etc... Vous exagérez où vous êtes très très nombreux dans ce cas ?
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
est ce que tu voudrais dire par la que les français sont plus raciste que les autres ? notamment comparé aux americains , aux arabes , aux chinois , aux italiens ?
moi en tout cas j 'en suis pas sur , le racisme s'exprime différemment suivant la culture du pays , mais c'est surement la chose la plus universelle qui existe

j'en ai juste vu de ces formes de racisme apparent plus en france et avec les francais qu'avec les autres ou ailleurs ;)
mes pires experiences dans les ambassades etaient avec les francais.
le plus de commentaires deplaces que j'ai recu etaient de la part de francais.
et la majorite des personnes que j'ai du remettre a leur place sont des francais.

mais bon, on ne generalise pas bien sur, moi je ne parle que de ce que j'ai vu ou vecu. et comme j'ai dit avant, l'on est mieux etranger maghrebin en france que francais d'origine maghrebine ;)
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
J'ai egalement lu les commentaires sur le site..

1 er constat : bcq de réponses
2eme constat : au moment ou je lisais quelques uns je n'ai vu que des gens qui regrettaient ce genre de comportement et qui soutenaient ce monsieur ...
 
Maintenant, j'ai vu le racisme primaire qui prévaut dans certaines campagnes de France mais cité moi un pays ou ce n'est pas le cas ??



L'Allemagne, c'est pire

???
Tu as deja vecu en Alleamagne? J'y ai passe un an et demi, et jamais je n'ai ressenti le moindre racisme a mon egard. J'etais pourtant en ex Allemagne de l'Est. En un an et demie j'ai entendu moins de remarques desobligeantes qu'en deux jours en France.
 

Espiegle69

Evil Halouf
???
Tu as deja vecu en Alleamagne? J'y ai passe un an et demi, et jamais je n'ai ressenti le moindre racisme a mon egard. J'etais pourtant en ex Allemagne de l'Est. En un an et demie j'ai entendu moins de remarques desobligeantes qu'en deux jours en France.

Oui mais un truc comme ça, tu ne le verras jamais en france :

http://www.rue89.com/2009/09/23/des-politiciens-issus-de-limmigration-invites-a-quitter-lallemagne

Qui plus est, le racisme allemand est ethnique et non pas culturel....

Demande à Boris Becker qui a préféré quitter l'Allemagne parce qu'il ne supportait plus d'être dévisagé dans la rue quand il se promenait avec sa femme métis.....
 
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