"Ça fait bien lgtps que je ne prononce plus mon prénom...

Oui mais un truc comme ça, tu ne le verras jamais en france :

http://www.rue89.com/2009/09/23/des-politiciens-issus-de-limmigration-invites-a-quitter-lallemagne

Qui plus est, le racisme allemand est ethnique et non pas culturel....

Demande à Boris Becker qui a préféré quitter l'Allemagne parce qu'il ne supportait plus d'être dévisagé dans la rue quand il se promenait avec sa femme métis.....

Tu penses que ce fait est impossible en France?
En France, ce ne sont pas les partis d'extreme-droite qui font des remarques sur l'origine des gens, mais le parti presidentiel.
Bref, je maintiens... pour moi, le quotidien etait bcp plus facile en Allemagne qu'en France.
 
Oui mais un truc comme ça, tu ne le verras jamais en france :

http://www.rue89.com/2009/09/23/des-politiciens-issus-de-limmigration-invites-a-quitter-lallemagne

Qui plus est, le racisme allemand est ethnique et non pas culturel....

Demande à Boris Becker qui a préféré quitter l'Allemagne parce qu'il ne supportait plus d'être dévisagé dans la rue quand il se promenait avec sa femme métis.....

*HS:allez un petit gossip pour la forme: femme qu'il a quitté depuis et qui s'est remariée la semaine derniere, il n'a pas assisté au mariage car lui meme preparait son mariage avec une jeune mannequin:D fin du HS
 
j'en ai juste vu de ces formes de racisme apparent plus en france et avec les francais qu'avec les autres ou ailleurs ;)
mes pires experiences dans les ambassades etaient avec les francais.
le plus de commentaires deplaces que j'ai recu etaient de l. a part de francais.
et la majorite des personnes que j'ai du remettre a leur place sont des francais

mais bon, on ne generalise pas bien sur, moi je ne parle que de ce que j'ai vu ou vecu. et comme j'ai dit avant, l'on est mieux etranger maghrebin en france que francais d'origine maghrebine ;)


mais bien sur comme si les racistes vérifiaient si tu as une carte de séjour ou une carte d'identité national !nimportnawak
 
???
Tu as deja vecu en Alleamagne? J'y ai passe un an et demi, et jamais je n'ai ressenti le moindre racisme a mon egard. J'etais pourtant en ex Allemagne de l'Est. En un an et demie j'ai entendu moins de remarques desobligeantes qu'en deux jours en France.

deux jours carrément !!??
tu habites ou en france ? dans un commissariat ?
 
very interessting and i can confirm all the points in this article and even generalize it to the whole western nations

The point is that europeans and the western in general do feel a superiority toward muslims and arabs. And all of this represent a psychowar trying to remove the identity of arabes by misscrediting it.


They have been centuries of confrontations between islamic world and western (the
crusad wars, the occupation of andalusia, the occupation of the balcan and so on). The
misstrusting and the looking at arabes as humans of the fifth category is very popular in cultural circles in western. Nevetheless lot of exeptions exits, particularly, usual (to not say stupid) westerns enjoy life with arabs (particularly women!!!) but this another story!!!

Having said that, who is at the orgin of the actual problems? we of course!!! Because our countries are very archaique and very underdeveloped. Only in western an arab intellectual may survive if he do not like to became a "semssar" in his home country. So if we do not have a place home how can we be lamenting about the fact that there is no place for us in western
 

chaams

hum
perso, j aime pas trop les victimes... et l article est celui d une victime.

on a des tetes d arabes et qu importe le metier qu on fait, certains y trouveront a redire... et on peut meme se nommer rayan ou ines ou sabrina, la tronche reste la tronche.

perso je passe au dessus, je remets les choses en place autant de fois qu il le faut, mais ca ne gache pas ma journee quand on stigmatise mes origines...

en meme temps, on sait tres bien que bcp d arabes s en sortent et meme tres bien et que d autres rencontreront des problemes autres, pas forcement lies a leurs origines, mais a leur niveau social, un handicap, etc.

donc c est du dit, redit, rechauffe, etc.
 

milady

safi 3yyiiiiiiiiiiiiiite
mais bien sur comme si les racistes vérifiaient si tu as une carte de séjour ou une carte d'identité national !nimportnawak

avant de sauter aux conclusions hatives, tu peux au moins suivre le fil de la discussion :rolleyes:

En somme, ce que j'ai retenu de mon experience en france est que, t'es mieux etre un etranger en france qu'un francais d'origine etrangere. Etant etrangers, on ne se soucient pas de la "justice sociale", car apres tout, c'est leur pays, ils en font ce qu'ils veulent. mais pour un franco-maghrebin, ca passe moins, il est en droit d'etre traite avec egalite et sans etre souvent l'objet des delis de "facie".

@chaams: l'article n'est pas forcement de la victimisation, c'est une condamnation d'une realite que beaucoup de francais nient encore. Le fait que toi et d'autres arrivent a s'en sortir et passer outre la stigmatisation de tes origines n'excuse pas que ce genre de racisme puisse exister dans un pays qui pretend etre celui des droits de l'homme. Il y'a une difference entre vivre avec un mal et le condamner.
 
la version juive...
Des Noms pas Propres
par Léon-Marc Levy
23.09.09
Il y a des noms propres qui portent en eux-mêmes un statut de signifiant pur, détaché de la désignation d'une personne physique. Mustapha. N'Diaye. Lévy. Droit dans le symptôme de notre France profonde dans laquelle le pétainisme, le colonialisme, ont été tout, sauf des accidents. Prénoms et noms sont détournés de leur destination, ils cessent de décliner une identité. Ils deviennent le nom-de-l'Arabe, le nom-du-Noir, le nom-du-Juif.




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Mustapha Kessous dans son témoignage nous dit, avec élégance et pudeur, les blessures du Mustapha qu'il est. Pour Lévy, je peux témoigner que c'est un peu plus compliqué. Le symptôme haineux se montre moins. Plus exactement, il emprunte des chemins plus détournés parce que, visiblement, il a du mal à se montrer. Je ne crois pas que, pour autant, la haine du Juif soit moindre que la haine de l'Arabe. Loin s'en faut. Et, dans tous les cas, quel sens aurait une "hiérarchie des phobies", un "Palmarès des haines" ? Il faudrait plutôt chercher du côté du tabou. "Je n'aime pas les Arabes" est une déclaration beaucoup plus imaginable aujourd'hui que "je n'aime pas les Juifs". Plus qu'imaginable d'ailleurs, carrément fréquente, assumée par le locuteur. Poids de la Shoah ? Sûrement. Crainte de l'assimilation aux thèses révisionnistes ? Oui. Promptitude des organisations juives et anti-racistes à dénoncer l'antisémitisme ? Il y a des chances. En tout cas, c'est plus compliqué.

Mais ça fonctionne quand même ! Petite altercation avec un vigile au bas de mon immeuble et que je ne connais pas : "Qui êtes-vous ?" "M. Lévy, du 3ème étage" "Ah ! Ca ne m'étonne pas !" Quoi ? Que je sois du 3ème étage ?

Chronique au "Monde.fr", signée bien sûr de mon prénom et de mon nom. Réaction "gentille" d'abonné : "M. Levy défend les intérêts de sa communauté" Ah bon ? Quelle communauté ? Je ne fais dans ma chronique aucune allusion à aucune appartenance à aucune communauté ! Cette réaction m'intègre, sans mon consentement, à une identité collective !

Plaisanterie anodine entre collègues : "Pour l'argent, il faut demander à Levy, il s'y connaît !"

Je m'arrête. Mon propos n'est pas de recommencer, au nom du Juif cette fois, le magnifique et émouvant témoignage de Mustapha Kessous. De toutes façons j'aurais du mal car, encore une fois, les blessures que j'ai pu subir du fait de mon nom sont infiniment moins fréquentes, moins rudes, moins ouvertes que celles que doit subir un Arabe, tous les jours, au travail, dans la rue, devant le guichet d'une administration ou à la porte d'une boîte de nuit.

Mon propos, c'est le nom qui tue. Le nom sans homme. Le nom propre qui devient nom commun pour charrier la haine collective de l'Autre. M. Arabe Kessous. M. Léon-Marc Juif. C'est meurtrier, tout le monde le sait. La police de Vichy travaillait comme ça : des listes de noms qui donnaient des listes de Juifs avant de donner des listes de déportés et des listes de morts. Et de donner, au bout du cauchemar, les murs de Yad Vashem.

Benoîtement, une lectrice du "Monde" dans une réaction à l'article de M. Kessous, lui propose de changer de nom, de "tuer" son nom !! Comme pour illustrer que la pulsion est bien meurtrière !

Dans "M. Klein" de Joseph Losey, Alain Delon n'est pas Juif. Mais il est homonyme d'un Juif possible. L'hypothèse d'un Juif en quelque sorte. Le nom-sans-homme le fait basculer du côté des victimes de la haine. C'est que la haine raciale ne porte pas sur des individus en tant qu'individus. Elle porte sur une entité haïe. Tout le monde a entendu la pitoyable "défense" : "Mais je ne suis pas antisémite, d'ailleurs j'ai des amis Juifs". Ca marche aussi, bien sûr, avec les "amis Arabes, Noirs, Asiatiques..." Et alors ? Qu'est-ce que ça prouve ? La machine infernale du racisme n'a que faire du "vrai" Mustapha Kessous. D'ailleurs, si elle avait à en faire, elle serait bien embêtée : il est journaliste. Au "Monde" ! C'est forcément un type bien, honorable en tout cas. Non. La Machine infernale ne veut que "Mustapha", le nom coupé de l'homme, le nom honni de l'Arabe.

Il est habituel d'entendre des discours de colère ordinaire contre le racisme ordinaire. Et si cette fois nous donnions suite au témoignage de M. Mustapha Kessous ? Lequel d'entre nous n'a pas assisté à une de ces scènes "banales" de racisme anti-arabe ou d'islamophobie ? Si on décidait, certains le font déjà bien sûr, de ne plus laisser faire, de ne plus se taire, de ne plus tolérer que quiconque soit identifié à un visage ou un nom ? Le début du chemin dépend sûrement de chacun de nous. Pour en finir avec les Noms pas Propres.
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
A la suite de la publication de l'article de "Moi, Mustapha Kessous, journaliste au Monde et victime du racisme ordinaire", Le Monde.fr a lancé un appel à témoignages sur le racisme tel qu'il est perçu par nos lecteurs au quotidien.

* "J'ai de la chance, je suis bien blanche" par Mariam H.

Je me nomme Mariam, et une fois mes études achevées, j'ai recherché du travail pendant des mois en envoyant mon CV sans photo. Je n'ai jamais reçu aucune réponse. Je ne comprenais pas, j'avais de bonnes références et j'étais diplômée avec les félicitations du jury. Et puis j'ai fini par ajouter une photo d'identité sur ledit CV et l'ai renvoyé aux mêmes adresses. Dans les dix jours qui ont suivi, j'ai obtenu 2 entretiens ! Durant l'un d'eux, l'homme qui me recevait a avoué m'avoir appelée à cause de la photo. Normal, je suis blanche. Mon prénom est arabe, mon nom passe partout, ma mère est française de souche et mon père d'origine libanaise. Mais j'ai de la chance, je suis bien blanche avec les cheveux raides alors même si je me nomme Mariam, les gens en me voyant ne pensent pas que je suis musulmane.

* "Jamais assez français" par David A.

Je porte un nom et un prénom gaulois, ce qui jette encore plus le trouble... Au téléphone, que ce soit pour du travail ou un logement, on me répond "oui, pas de problème". Quand ils voient ma tête de métèque, c'est "non, repassez, j'ai pas le temps". Et puis tous les "tu es trop mate de peau", "tes cheveux sont trop noirs", "tu as trop de barbe", vous font penser que vous ne serez jamais assez "français". Les choses évoluent, mais j'ai l'impression d'avoir ramé deux fois plus que les autres.

* "Quand il s'agit d'une beure, ça devient grave" par Fatima S.

Je travaille dans une société d'assurances et mes horaires ne me permettent pas de rentrer chez moi le midi. Pendant le ramadan, je jeûne. Il m'est donc arrivé de rester à mon poste de travail pendant ma pause. Bien sûr, je ne suis pas la seule, beaucoup d'autres employés restent à leur bureau pour déjeuner. Et pourtant ma manager m'a fait comprendre que ce n'était pas parce que je ne mangeais pas que j'avais le droit de rester dans les locaux. J'ai accepté de me plier à cette règle à la condition qu'un rappel général soit fait à l'ensemble du personnel. Apparemment, tous les Blancs pouvaient jusqu'à présent transgresser cette règle sans être inquiété, mais quand il s'agit d'une beure, ça devient grave !

* "Un nom imprononçable" par Catherine M.

Ma peau est blanche, mon nom est noir. Depuis des années, je porte le nom de mon mari, africain. A la recherche d'un travail, j'ai galéré pendant des mois car mon patronyme inspirait la méfiance. De guerre lasse, j'ai fini par me présenter sous mon nom de jeune fille. J'ai trouvé un poste assez rapidement, ma particule a bien aidé. Quelques jours plus tard, le contrat signé, mon supérieur a pris connaissance de mon nom d'épouse, présent sur certains papiers. Il a froncé les sourcils, m'a regardé et a lancé : "C'est quoi, ça ? Beeuuuuuu...." écorchant mon nom, imprononçable selon lui.

* "Le plus écœurant, ce sont toutes ces remarques du quotidien" par Lylia K.

Refus à l'entrée des discothèques, difficultés à trouver un appartement ou un travail malgré mon diplome d'ingénieur, tout ça je l'ai vécu. Mais le plus pernicieux, le plus écœurant, ce sont toutes ces remarques du quotidien, qui n'ont l'air de choquer personne et qui suscitent le silence dans le meilleur des cas. Un soir, lors d'une fête d'entreprise, on me présente au directeur en tant que nouvelle recrue. Mon responsable donne mon nom à consonance arabe et s'empresse de préciser : "mais ne vous inquiétez pas, c'est quelqu'un de bien." Après deux ans passés dans la même entreprise, certains collègues continuent d'écorcher mon prénom et m'appellent Leila. A croire que j'ai plus une tête à m'appeler Leila que Lylia. Aujourd'hui, j'attends mon premier enfant et j'hésite à lui donner un prénom typé. J'ai peur qu'il n'en souffre.



http://www.lemonde.fr/societe/artic...-n-en-souffre_1244583_3224.html#xtor=RSS-3208
 
A la suite de la publication de l'article de "Moi, Mustapha Kessous, journaliste au Monde et victime du racisme ordinaire", Le Monde.fr a lancé un appel à témoignages sur le racisme tel qu'il est perçu par nos lecteurs au quotidien.

c'est "le look" qui inspire le racisme
plus tu es typé, plus tu as une "sale" tete d'arabe, plus tu en es la proie!!

de part mon vecu en france j'ai remarqué que les filles sont moins victimes que les garçons, dans le quotidien
sinon pour les recherches d'emploi et les cv, il faut "compenser" le nom et prenom arabes par une photo "blanchie" au max :D

personnelement je n'ai jamais vraiment souffert de racisme, je crois que je ne l'aurais pas supporté (fierté qd tu nous tiens)

la seule et unique fois ou j'ai senti un racisme c'etait de la part d'un patron arabe lui meme, !! c'est mille fois plus blessant
 

kolargool

schtroumpf CoCo
VIB
Pourquoi les femmes sont moins touchées ? Car c'est le sexe faible ?
Car elles font moins peur ?
Car elles sont occultées ?

Quelqu'un a un semblant de reponse ? ;)
 

Chahyine

Proud to be a ZMAG
Quand on lit les reactions des lecteurs... cela fait froid dans le dos.
oui c indéniable qu'il y a bel et bien un racisme latent et incidieux en france

c'est une réalité

soit on l'accepte soit on vit avec perso j'ai pris le partie de l'intégrer dans ma tete :D
au moins je vis en accords avec moi meme... (ne pas se la jouer victime mais ne pas se laisser faire non plus... )
 
oui c indéniable qu'il y a bel et bien un racisme latent et incidieux en france

c'est une réalité

soit on l'accepte soit on vit avec perso j'ai pris le partie de l'intégrer dans ma tete :D
au moins je vis en accords avec moi meme... (ne pas se la jouer victime mais ne pas se laisser faire non plus... )

Moi je suis parti... mais ce n'est pas non plus la solution ideale.
 

Mariama91

Belted Buckled and Booted
"En 2007, la brigade anticriminalité, la BAC, m'arrête sur les quais du Rhône à Lyon : j'étais sur un Vélo'v. On me demande si j'ai le ticket, si je ne l'ai pas volé. L'autre jour, je me gare en scooter sur le trottoir devant Le Monde. Je vois débouler une voiture, phares allumés : des policiers, mains sur leurs armes, m'arrêtent. Je leur dis que je travaille là. Troublés, ils me demandent ma carte de presse, mais pas mon permis."

je trouve cette partie un chouia grave !

je me souviens du jour où j'ai demandé ma naturalisation, j'ai du passer un entretien dans un tribunal et on m'a demandé pourquoi je tenais à obtenir la nationalité française?
je répond le plus naturellement possible que c'est parce que je suis née en France (je voulais même dire que c'était même anormale que je fasse la démarche pour une "née en France"..." enfin bon je rajoute aussi que c'était pour jouir pleinement de mon statut de citoyenne, c'est là que la personne en face de moi lance un : ba ça va vous être un peu difficile de vous fondre dans la société française... je dis ça je dis rien, ah oui au fait vous souhaitez changer de prénom? aaaaah que dis-je ! Myriam c'est bien ça sonne français ...

voilà pour la petite anecdote, cela dit, je rejoins Chayine quand elle dit qu'elle est marocaine née en France simplement, pareil pour moi, jamais je me suis dis franco-bidule-chouette ... on est ce qu'on est ! un français gros, laid, boutonneux aurai eu moins de chance que Mustafa d'accéder à ce poste. Il faut arrêter de pleurnicher et plutôt vivre avec cet handicape (qui pour moi est une richesse soit dit au passage) et la vie est belle :D !
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
Je ne crois pas que, pour autant, la haine du Juif soit moindre que la haine de l'Arabe. Loin s'en faut. Et, dans tous les cas, quel sens aurait une "hiérarchie des phobies", un "Palmarès des haines" ? Il faudrait plutôt chercher du côté du tabou. "Je n'aime pas les Arabes" est une déclaration beaucoup plus imaginable aujourd'hui que "je n'aime pas les Juifs". Plus qu'imaginable d'ailleurs, carrément fréquente, assumée par le locuteur. Poids de la Shoah ? Sûrement. Crainte de l'assimilation aux thèses révisionnistes ? Oui. Promptitude des organisations juives et anti-racistes à dénoncer l'antisémitisme ? Il y a des chances. En tout cas, c'est plus compliqué.

Oui bon... mais au moins en attendant le Juif galère moins voire pas du tout pour le travail, le logement, etc. :D donc venir dire que le racisme anti-juif en France est encoreplus difficile à vivre quele racisme anti-arabe ou anti-noir...
 

Mariama91

Belted Buckled and Booted
Oui bon... mais au moins en attendant le Juif galère moins voire pas du tout pour le travail, le logement, etc. :D donc venir dire que le racisme anti-juif en France est encoreplus difficile à vivre quele racisme anti-arabe ou anti-noir...

c'est peut être une autre forme de racisme qu'ils vivent ... ce cliché du juif avare et matérialiste peut peser... les clichés c'est lourd à force !
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
c'est peut être une autre forme de racisme qu'ils vivent ... ce cliché du juif avare et matérialiste peut peser... les clichés c'est lourd à force !

Oui certes c'est lourd je peux le comprendre, tout comme c'est lourd pour une femme arabe de se faire dire à mots cachés qu'elle est une soumise et que son père, son frère, son mari sont forcément des affreux macho qui vont vérifier si elle saigne son drap lors de sa nuit de noce.

Mais en même temps les idiots il y en a partout, il faut leur fermer la porte.... mais être dsicriminé à l'emploi et au logement, être contôlé par la police plus souvent que les autres, c'est pas seulement des préjugés, c'est une discrimination des droits fondamentaux.
 
Oui bon... mais au moins en attendant le Juif galère moins voire pas du tout pour le travail, le logement, etc. :D donc venir dire que le racisme anti-juif en France est encoreplus difficile à vivre quele racisme anti-arabe ou anti-noir...

on va dire que le racisme est plus facile a supporter quand on a une certaine aisance financière
tous le monde ou presque détestent les arabes du golf , mais il se plaignent rarement de discrimination
 
on va dire que le racisme est plus facile a supporter quand on a une certaine aisance financière
tous le monde ou presque détestent les arabes du golf , mais il se plaignent rarement de discrimination

comme par hasard, les représentant se plient à toutes les exigences des émirs, quand c'est une femme, elle arbore le foulard avec fierté devant un mir et un homme se déchausse et s'assoie à même le sol et s'il faut cirer les babouches d'un émir avec la salive ce n'est plus une corvée, les traditions archaïques deviennent un jeu d'enfants, respectées à la lettre du moment que l'émir signe en bas de la page du contrat.

en fin de compte les français ne sont pas raciste envers les arabes mais juste envers la pauvreté et on ne peut pas les en vouloir. qui aime la pauvreté et ceux qui la représente ou les encourage?
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
on va dire que le racisme est plus facile a supporter quand on a une certaine aisance financière
tous le monde ou presque détestent les arabes du golf , mais il se plaignent rarement de discrimination

c'est parce que peu d'entre eux sont nés et ont vécu en France. La majorité sont "de passage", forcément que ca leur fait ni chaud ni froid et ils sont peu en position de vivre des situations discriminatoires, en a pas des masses des khaliji qui cherchent un taff en France, et l'immense majorité de l'émigration khalijia c'est des expats avec excellent niveau académique travaillant dans des grandes multinationales ou organisations internationales; c'est pas la meme situation de départ. Il n'y a pas des millions de khaliji en France, il y a des millions de maghrébins en France.

Aussi les maghrébins, nés en France, dont les parents et les grands-parents sont venus contribuer à construire ce pays, vivent forcément mal cette négation de leurs droits et leur contribution à l'histoire francaise, toujours vus comme un élément étranger, immigré alors que la majorité d'entre eux ne vont au Maghreb que pendant les vacances, parlent francais comme les autres et peu l'arabe, ont fait leur scolarité sur les bancs de l'éducation nationale francaise.

En plus pour être francs, le racisme anti-khaliji, c'est surtout une spécialité maghrébine, pas occidentale.
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
comme par hasard, les représentant se plient à toutes les exigences des émirs, quand c'est une femme, elle arbore le foulard avec fierté devant un mir et un homme se déchausse et s'assoie à même le sol et s'il faut cirer les babouches d'un émir avec la salive ce n'est plus une corvée, les traditions archaïques deviennent un jeu d'enfants, respectées à la lettre du moment que l'émir signe en bas de la page du contrat.

en fin de compte les français ne sont pas raciste envers les arabes mais juste envers la pauvreté et on ne peut pas les en vouloir. qui aime la pauvreté et ceux qui la représente ou les encourage?

LOL pas tous les khalijis sont émirs avec des esclaves. Mais un francais moyen sait qu'il y a pas bcp de saoudiens en France, mais qu'il y a plusieurs millions de maghrebins et de noirs.

Et si, les francais sont racistes contre le noir et l'arabe, ce n'est pas qu'une question de pauvreté, mais de couleur et de nom, car le conservatisme à la francaise est peu apte à accepter cette spécificité multiculturelle de la France d'aujourd'hui.
 
c'est parce que peu d'entre eux sont nés et ont vécu en France. La majorité sont "de passage", forcément que ca leur fait ni chaud ni froid et ils sont peu en position de vivre des situations discriminatoires, en a pas des masses des khaliji qui cherchent un taff en France, et l'immense majorité de l'émigration khalijia c'est des expats avec excellent niveau académique travaillant dans des grandes multinationales ou organisations internationales; c'est pas la meme situation de départ. Il n'y a pas des millions de khaliji en France, il y a des millions de maghrébins en France.

Aussi les maghrébins, nés en France, dont les parents et les grands-parents sont venus contribuer à construire ce pays, vivent forcément mal cette négation de leurs droits et leur contribution à l'histoire francaise, toujours vus comme un élément étranger, immigré alors que la majorité d'entre eux ne vont au Maghreb que pendant les vacances, parlent francais comme les autres et peu l'arabe, ont fait leur scolarité sur les bancs de l'éducation nationale francaise.

En plus pour être francs, le racisme anti-khaliji, c'est surtout une spécialité maghrébine, pas occidentale.

j'avais un peu remarqué qu'il existait une certaine différence quantitative entre les arabes du golf et ceux du Maghreb en france
cet exemple avait juste pour but de démontrer comme pour les juifs que une certaine aisance financière mets a l'abris de discriminations et du racisme !
par contre autant les préjugés et appelons un chat un chat le racisme anti-juif est relativement présent dans la société française quand on parle avec les gens , autant il a rarement l'occasion de s'exprimer vu les conditions socio-économique de cette communauté
quand aux arabes du golfs il suffit de lire les blogs des journalistes et de voir les reportages sur cette regions du monde a la télé pour se douter qu'elle n'est pas en odeur de sainteté ( et je sus gentil ) chez l'élite occidental

maintenant pour revenir a nos moutons du Maghreb , il est sociologiquement logique que une immigration si importante et culturellement si différente en si peu de temps produisent une forme de rejet
maintenant je dis pas qu'il faut l'accepter, cela diminuera avec le temps s le fossé économique se réduit avec la france de souche et si l'islam en france arrive trouver sa place
 
LOL pas tous les khalijis sont émirs avec des esclaves. Mais un francais moyen sait qu'il y a pas bcp de saoudiens en France, mais qu'il y a plusieurs millions de maghrebins et de noirs.

Et si, les francais sont racistes contre le noir et l'arabe, ce n'est pas qu'une question de pauvreté, mais de couleur et de nom, car le conservatisme à la francaise est peu apte à accepter cette spécificité multiculturelle de la France d'aujourd'hui.

tu es obligé de me griller devant Tiznit75?:D je m'adapte à ses interventions.

le racisme ordinaire existe et il ne doit pas être banaliser mais on peut le combattre assez facilement individuellement. par contre c'est ce racisme en haut lieu, quand les médias participent allègrement pour alimenter le feu d'un autre racisme bête méchant, avec des sujets vendeurs. les politiques ont trouvé une mine d'or, comme je l'avais déjà dit, pour faire passer des lois ou des réformes non populaires, il faut qu'ils trouvent un vaseline, rien de mieux pour détourner l'attention des gens vers d'autres futilités, les sentinelles du gouvernement peuvent balancer une phrase choque ou un petit scandale sans suite. quand ce n'est pas possible il ya toujours un autre alternatif, l'islam, les arabes et les immigrés reste la vaseline AOC, on parle d'une fatwa ou d'une tradition qui parait barbare pour les autres.

rarement j'ai vu des personnes issues de l'immigration qui ont bien réussies, bien installées, mieux intégrées qui vivent même au dessus la moyenne nationale des ménages français sous les projecteurs. certes les gens normaux n'intéressent pas grand monde mais le momo du cité quand il est heurté par une voiture de police, le rachid qui fait le ramadan et qui se rend à la mosquée, zoubida qui porte le voile pour se rendre à la piscine... sont des clichés très réducteurs mais qui renforcent l'idée qu'on fait des maghrébins et de leurs occupations.

peut on blâmer tout le temps le petit français raciste et jouer les victimes?
nous avons nos têtes brûlées qui participent à la dégradation de l'image des maghrébins et de l'islam et qui ne rendent pas compte qu'ils tendent le bâton pour se faire battre ( rass kh7el, c'est tout ce qu'il mérite de toute façon:D).
quand tu as la chance de naître dans un pays qui te fournis bcp plus de moyens que ton pays d'origine et que tu refuses ce beau cadeau....
quand la solidarité entre maghrébins eux mêmes n'est pas toujours au Rdv et ces mêmes maghrébins se méfient bcp plus de leurs frères que des autres.
et comment réagissent les maghrébins envers d'autres communautés en l'occurrence des subsahariens qui vivent au maroc dans l'espoir de traverser la méditerranée?
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
j'avais un peu remarqué qu'il existait une certaine différence quantitative entre les arabes du golf et ceux du Maghreb en france
cet exemple avait juste pour but de démontrer comme pour les juifs que une certaine aisance financière mets a l'abris de discriminations et du racisme !
par contre autant les préjugés et appelons un chat un chat le racisme anti-juif est relativement présent dans la société française quand on parle avec les gens , autant il a rarement l'occasion de s'exprimer vu les conditions socio-économique de cette communauté
quand aux arabes du golfs il suffit de lire les blogs des journalistes et de voir les reportages sur cette regions du monde a la télé pour se douter qu'elle n'est pas en odeur de sainteté ( et je sus gentil ) chez l'élite occidental

maintenant pour revenir a nos moutons du Maghreb , il est sociologiquement logique que une immigration si importante et culturellement si différente en si peu de temps produisent une forme de rejet
maintenant je dis pas qu'il faut l'accepter, cela diminuera avec le temps s le fossé économique se réduit avec la france de souche et si l'islam en france arrive trouver sa place

C'est un cercle vicieux, la discrimination à l'embauche et au logement tend justement à maintenir en l'état le gap socio-économique alors que combler ce gap est la solution à la disparition ce racisme donc à cette discrimination. C'est le serpent qui se mord la queue.
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
tu es obligé de me griller devant Tiznit75?: D je m'adapte à ses interventions.

le racisme ordinaire existe et il ne doit pas être banaliser mais on peut le combattre assez facilement individuellement. par contre c'est ce racisme en haut lieu, quand les médias participent allègrement pour alimenter le feu d'un autre racisme bête méchant, avec des sujets vendeurs. les politiques ont trouvé une mine d'or, comme je l'avais déjà dit, pour faire passer des lois ou des réformes non populaires, il faut qu'ils trouvent un vaseline, rien de mieux pour détourner l'attention des gens vers d'autres futilités, les sentinelles du gouvernement peuvent balancer une phrase choque ou un petit scandale sans suite. quand ce n'est pas possible il ya toujours un autre alternatif, l'islam, les arabes et les immigrés reste la vaseline AOC, on parle d'une fatwa ou d'une tradition qui parait barbare pour les autres.

rarement j'ai vu des personnes issues de l'immigration qui ont bien réussies, bien installées, mieux intégrées qui vivent même au dessus la moyenne nationale des ménages français sous les projecteurs. certes les gens normaux n'intéressent pas grand monde mais le momo du cité quand il est heurté par une voiture de police, le rachid qui fait le ramadan et qui se rend à la mosquée, zoubida qui porte le voile pour se rendre à la piscine... sont des clichés très réducteurs mais qui renforcent l'idée qu'on fait des maghrébins et de leurs occupations.

peut on blâmer tout le temps le petit français raciste et jouer les victimes?
nous avons nos têtes brûlées qui participent à la dégradation de l'image des maghrébins et de l'islam et qui ne rendent pas compte qu'ils tendent le bâton pour se faire battre ( rass kh7el, c'est tout ce qu'il mérite de toute façon: D).
quand tu as la chance de naître dans un pays qui te fournis bcp plus de moyens que ton pays d'origine et que tu refuses ce beau cadeau....
quand la solidarité entre maghrébins eux mêmes n'est pas toujours au Rdv et ces mêmes maghrébins se méfient bcp plus de leurs frères que des autres.
et comment réagissent les maghrébins envers d'autres communautés en l'occurrence des subsahariens qui vivent au maroc dans l'espoir de traverser la méditerranée?

Y a bcp de vérité de ce que tu dis.... personne ne déteste plus un arabe qui réussit que les autres arabes qui réussissent pas :langue:
Mis à part depuis la dernière semaine depuis la polémique, les maghrébins de France, ca tape plus sur Rachida que sur Sarko ou Hortefaux :D

ce qui n'excuse pas le racisme franco-franchouillard, mais qui n'aide pas les maghrébins de France dans leur avancée.
 
C'est un cercle vicieux, la discrimination à l'embauche et au logement tend justement à maintenir en l'état le gap socio-économique alors que combler ce gap est la solution à la disparition ce racisme donc à cette discrimination. C'est le serpent qui se mord la queue.

y a pas de recettes miracles pour résorber les fossés économiques , culturels , religieux qu naissent obligatoirement quand des gens différents se rencontrent
et malheureusement les rencontres ne se soldes pas toujours par des réussites et des ententes , il ne faut pas écarter la possibilité d'un echec
 
Un très célèbre rapport du Bureau International du Travail sur les discrimination à l'emploi en France:

http://www.ilo.org/public/french/bureau/inf/download/discrim_france.pdf

En effet, les hommes noirs/maghrébins sont bien plus severement touchés que les femmes noires/maghrébines

c'est normal,une maghrébine c'est dit exotique et souvent décrite comme "chaude",tu arrivera a la faire plié dans 90% des cas,elle s'adapte et s'effacera même a travers les générations,en s'unissant avec dupont ou françois sa couleur de peau ou son nom disparaitra ,alors qu'un Kessous c'est la transmission(tant qu'il y en aura un il y an aura d'autres lol),un dur a cuire....:D
 

kitti_3000

تو هَم خ&#1614
c'est normal,une maghrébine c'est dit exotique et souvent décrite comme "chaude",tu arrivera a la faire plié dans 90% des cas,elle s'adapte et s'effacera même a travers les générations,en s'unissant avec dupont ou françois sa couleur de peau ou son nom disparaitra ,alors qu'un Kessous c'est la transmission(tant qu'il y en aura un il y an aura d'autres lol),un dur a cuire....:D

Oui c'est exactement ca... sous ses airs libertaires et égalitaires la société francaise reste patriarcale, et si elle veut bien paternellement faire assoir dans son giron une "beurette" si possible belle et reconnaissante de la liberté qu'on lui "fait découvrir" et l'adopter, elle reste hostile au jeune homme maghrébin
 
Moi, Mustapha Kessous, journaliste au "Monde" et victime du racisme
LE MONDE
Brice Hortefeux a trop d'humour. Je le sais, il m'a fait une blague un jour. Jeudi 24 avril 2008. Le ministre de l'immigration et de l'identité nationale doit me recevoir dans son majestueux bureau. Un rendez-vous pour parler des grèves de sans-papiers dans des entreprises. Je ne l'avais jamais rencontré. Je patiente avec ma collègue Laetitia Van Eeckhout dans cet hôtel particulier de la République. Brice Hortefeux arrive, me tend la main, sourit et lâche : "Vous avez vos papiers ?"
Trois mois plus tard, lundi 7 juillet, jour de mes 29 ans. Je couvre le Tour de France. Je prépare un article sur ces gens qui peuplent le bord des routes. Sur le bitume mouillé près de Blain (Loire-Atlantique), je m'approche d'une famille surexcitée par le passage de la caravane, pour bavarder. "Je te parle pas, à toi", me jette un jeune homme, la vingtaine. A côté de moi, mon collègue Benoît Hopquin n'a aucun souci à discuter avec cette "France profonde". Il m'avouera plus tard que, lorsque nous nous sommes accrédités, une employée de l'organisation l'a appelé pour savoir si j'étais bien son... chauffeur.

Je pensais que ma "qualité" de journaliste au Monde allait enfin me préserver de mes principaux "défauts" : être un Arabe, avoir la peau trop basanée, être un musulman. Je croyais que ma carte de presse allait me protéger des "crochets" balancés par des gens obsédés par les origines et les apparences. Mais quels que soient le sujet, l'endroit, la population, les préjugés sont poisseux.

J'en parle souvent à mes collègues : ils peinent à me croire lorsque je leur décris cet "apartheid mental", lorsque je leur détaille les petites humiliations éprouvées quand je suis en reportage, ou dans la vie ordinaire. A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n'hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'"un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde !"

Ça fait bien longtemps que je ne prononce plus mon prénom lorsque je me présente au téléphone : c'est toujours "M. Kessous". Depuis 2001, depuis que je suis journaliste, à la rédaction de Lyon Capitale puis à celle du Monde, "M. Kessous", ça passe mieux : on n'imagine pas que le reporter est "rebeu". Le grand rabbin de Lyon, Richard Wertenschlag, m'avait avoué, en souriant : "Je croyais que vous étiez de notre communauté."

J'ai dû amputer une partie de mon identité, j'ai dû effacer ce prénom arabe de mes conversations. Dire Mustapha, c'est prendre le risque de voir votre interlocuteur refuser de vous parler. Je me dis parfois que je suis parano, que je me trompe. Mais ça s'est si souvent produit...

A mon arrivée au journal, en juillet 2004, je pars pour l'île de la Barthelasse, près d'Avignon, couvrir un fait divers. Un gamin a été assassiné à la hachette par un Marocain. Je me retrouve devant la maison où s'est déroulé le drame, je frappe à la porte, et le cousin, la cinquantaine, qui a tenté de réanimer l'enfant en sang, me regarde froidement en me lançant : "J'aime pas les Arabes." Finalement, il me reçoit chez lui.

On pensait que le meurtrier s'était enfui de l'hôpital psychiatrique de l'endroit : j'appelle la direction, j'ai en ligne la responsable : "Bonjour, je suis M. Kessous du journal Le Monde..." Elle me dit être contente de me recevoir. Une fois sur place, la secrétaire lui signale ma présence. Une femme avec des béquilles me passe devant, je lui ouvre la porte, elle me dévisage sans me dire bonjour ni merci. "Il est où le journaliste du Monde ?", lance-t-elle. Juste derrière vous, Madame : je me présente. J'ai alors cru que cette directrice allait s'évanouir. Toujours pas de bonjour. "Vous avez votre carte de presse ?, me demande-t-elle. Vous avez une carte d'identité ?" "La prochaine fois, Madame, demandez qu'on vous faxe l'état civil, on gagnera du temps", riposté-je. Je suis parti, évidemment énervé, forcément désarmé, avant de me faire arrêter plus loin par la police qui croyait avoir... trouvé le suspect.

Quand le journal me demande de couvrir la révolte des banlieues en 2005, un membre du club Averroès, censé promouvoir la diversité, accuse Le Monde d'embaucher des fixeurs, ces guides que les journalistes paient dans les zones de guerre. Je suis seulement l'alibi d'un titre "donneur de leçons". L'Arabe de service, comme je l'ai si souvent entendu dire. Sur la Toile, des sites d'extrême droite pestent contre "l'immonde" quotidien de référence qui a recruté un "bougnoule " pour parler des cités.

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la suite
http://www.lemonde.fr/societe/artic...je-me-presente-au-telephone_1244095_3224.html
 
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