Hello hello,
Voilà un bail que je n'ai pas partagé d'anecdotes alors en voilà une qui n'est pas forcément dans la bonne rubrique mais bon... si besoin, elle sera déplacée. Anecdote en plusieurs parties, comme auparavant, la partie II arrive sous peu
Partie I
Certains d'entre vous le savent, mon activité professionnelle inclut des déplacements. Ces derniers temps, il y en a eu beaucoup, je dirais même trop à mon goût! En l'espace de moins d'une quinzaine de jours, j'ai eu l'incroyable chance (entendez l'ironie dans mes pensées) d'emprunter, pratiquement, tous les moyens de transport possibles et imaginables, entre ciel et terre. A courir après des taxis,"coaches", gigantesque ferry et avions, mes pauvres gambettes n'en pouvaient plus!
Mesdames, j'imagine que vous ne le savez que trop bien, être femme et voyager seule est loin d'être chose aisée! Le périple débute au moment où l'on fait sa valise. 2h du matin précisément. Après un réveil à l'aube, une journée de travail d'une dizaine d'heures, des réunions à n'en plus finir et des tâches professionnelles à terminer en rentrant, il est déjà 2h! Il ne reste que très peu de temps avant de boucler sa valise, essayer de grappiller quelques heures de sommeil et prendre son envol mais voilà, il nous faut prévoir les habits de saison! Oui parce que lorsque l'on voyage entre plusieurs pays, on se frotte à mère nature et, bien au-delà de ça, il faut être belle en tout temps et toute circonstance, du moins si l'on est coquette. Ajoutez-y le "strict minimum" en termes d'effets de beauté, les quelques tenues de soirées pour les dîners de gala, les chaussures assorties aux tenues de working girl et voilà: déjà 3h30, petite toilette et au lit! Un nouveau réveil qui sonne à 5h et rebelote: douche, coiffure, make up, impossible d'avaler quoi que ce soit puis mon chauffeur est déjà là, je me résignerai à prendre un jus d'orange au starbucks de l'aéroport. Je vous parlais de périple, eh bien oui, tout commence avec la valise parce que si elle respecte le poids autorisé, bon Dieu qu'est-ce qu'elle est chargée et terriblement lourde à porte!. Mais bon, je suis une femme forte, je finirai bien par me débrouiller, alors en voiture!
Jusque-là tout se passe bien. J'enchaîne donc la série de transports: taxi, avion, coach, taxi et quelques kilomètres à pieds, entre sac-à-dos et valise à bout de bras. Je suis forte, je ne m'affalerai qu'une fois seule dans ma chambre! En arrivant enfin à ma destination, j'échange une poignée de main avec le directeur du programme. Il semble amusée de me voir aussi chargée. Sachant qu'il n'est pas non plus du pays, je ne peux m'empêcher de me demander s'il est parvenu à voyager léger pour un voyage au bout du monde et un séjour bien plus long que le mien. Passons. Au niveau professionnel, le cadre, les collègues, tout est stimulant et chaque jour comporte son lot de surprises. Un véritable régal, mais je n'en prendrai véritablement conscience que lorsque j'aurais emprunté le chemin du retour.
A ce propos, je n'ai pu m'empêcher d'acheter quelques cadeaux pour mes proches, ce qui me coûtera, en supplément, l'achat d'une valise adaptée au format "cabine". Les bagages sont bouclés à 2h du matin, et un lever à 4h, cette fois-ci. Je suis responsable des retours des membres internationaux du programme. Je dois donc vérifier passeports et billets d'avion mais aussi les aider, en termes de traduction, au moment de l'embarquement. Les heures sont longues. 12h30, les VIP sont enfin partis et me voilà libre! Je devrais sauter de joie d'être parvenue à assurer toutes mes tâches, d'avoir relevé certains défis auxquels d'autres collègues se sont heurtés mais voilà, mon vol ne décollera pas avant 18h, je suis à l'aéroport de Charles de Gaulle et il n'y a aucune salle de repos disponible. Le hic? Eh bien, comme toute femme qui se respecte, j'ai un chariot chargé d'une grosse valise, d'une valise cabine et d'un sac à dos mais je ne dispose que d'une toute petite vessie! Je tombe littéralement de sommeil et je m'inquiète de mes bagages. Je sais que le chariot ne passera jamais la porte des toilettes. En y réfléchissant, je pourrais me retenir un petit moment mais impossible de confier mes biens à qui que ce soit. J'essaie de me mentir à moi-même en me convainquant que je parviendrai à survivre à cette journée (sans aller au petit coin?!). Non, impossible de se retenir toute la journée sans aller aux toilettes et puis, en tant que neurobiologiste, je ne sais que trop bien ô combien il est mauvais d'abuser de ses reins. Je fais taire mes pensées en tentant de trouver une solution mais la situation ne s'arrange pas. J'ai tellement sommeil que je crains de m'endormir et de ne pouvoir surveiller mes biens! Comment faire?!