Cette fois-ci, le tirage ne sera « que » de 2,5 millions d’exemplaires, contre huit au total pour le numéro précédent, sorti le 14 janvier. Mais tous ces chiffres restent exceptionnels pour Charlie Hebdo, à la veille de son nouveau numéro attendu en kiosques mercredi 25 février, un mois et demi après les attentats du 7 au 9 janvier.
« Il y a eu un grand élan de solidarité et les montants des dons reçus et des recettes prévues sont totalement décalés. Charlie Hebdo n’était pas fait pour avoir autant d’argent », explique Richard Malka, l’avocat du journal depuis vingt-deux ans. Ce dernier détaille comment Charlie Hebdo compte gérer la quinzaine de millions d’euros attendue, tout en précisant que les derniers chiffres ne sont toujours pas définitifs.
4,2 millions d’euros de dons
D’abord, les dons ont atteint 4,2 millions d’euros environ, que le journal ne veut pas garder mais donner aux familles des victimes. Sur ce total, 2,65 millions arrivent par l’intermédiaire du fonds Presse et Pluralisme, une association créée par les éditeurs pour faire transiter des contributions défiscalisées. Des particuliers et des entreprises les ont notamment versées via la plateforme en ligne JaideCharlie.fr. La somme hébergée par Presse et Pluralisme pose un problème fiscal particulier, souligne toutefois Me Malka, car ce fonds doit en principe aider des entreprises de presse, pas des victimes. De plus, Charlie Hebdo devrait payer des impôts s’il versait des fonds aux familles. Mais une discussion est en cours avec le ministère des finances pour autoriser un versement direct à l’association des amis de Charlie Hebdo, raconte l’avocat.
Cette dernière a été créée « quelques semaines » avant le 7 janvier, afin d’accueillir de l’argent des soutiens, à l’époque où le journal cherchait 200 000 euros pour éponger ses pertes, et un peu plus si possible. La structure a centralisé le reste des dons, soit 1,5 million d’euros reçus en direct, expose Richard Malka, ajoutant que l’association doit renouveler son bureau. Il faut en effet un président (non salarié) pour remplacer Georges Wolinski, décédé. L’actuel secrétaire général est l’avocat Christophe Thévenet. Et l’association a commencé à réunir un groupe d’avocats pour régler la question, délicate, des versements aux familles des victimes, elles-mêmes en train de se constituer en association, raconte M. Malka.....
« Cela va prendre des mois »
« Comment repartir ? Il n’y a pas de règles évidentes, cela va prendre des mois », prévient l’avocat qui liste certaines des questions soulevées :
comment indemniser les familles des morts, des blessés ? Faut-il verser aux conjoints, aux enfants, aux frères et sœurs ? Comment se coordonner avec les indemnisations prévues par le fonds de garantie pour les victimes d’attentats et la Sécurité sociale ? Il y a une volonté de ne pas faire de « distinction » entre victimes, note l’avocat, incluant les douze personnes tuées à Charlie Hebdo, dont un employé d’un prestataire et deux policiers, plus les victimes de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris et la policière tuée à Montrouge, ainsi que les blessés, dont quatre membres de la rédaction de Charlie Hebdo, mais aussi un joggeur touché par des tirs.
A ces sommes s’ajouteront les droits d’auteurs perçus sur la vente de numéros spéciaux, comme celui édité par Fayard, ou de DVD.
Les ventes historiques du numéro « Tout est pardonné » seront affectées à Charlie Hebdo. Mais aussi à un projet de fondation. Sont concernés 10 à 12 millions d’euros de marge environ, selon Me Malka, qui rappelle que d’autres acteurs de la presse ont bénéficié de cet afflux vers les kiosques, imprimeurs ou distributeurs (ces derniers ayant toutefois renoncé à leur part pour le premier million d’exemplaires). Toutefois, cette somme pourrait être réduite à environ 7 ou 8 millions d’euros après impôt sur les sociétés. Les quelque 220 000 abonnements souscrits devraient eux générer environ 3 millions d’euros de marge.
Ces recettes viennent prendre le relais du million d’euros d’aide versé par le ministère de la culture de Fleur Pellerin pour gérer l’urgence. Elles serviront à louer et équiper de nouveaux locaux sécurisés dans le 13e arrondissement de Paris, mais surtout à assurer la pérennité du journal.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/actualite-med...-inedit_4582280_3236.html#z86qtdfvhjAwI8gt.99
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ps : dans la liste on a oublié le patron de l'imprimerie ou les frères Kouachi ont été abattus qui avait aussi des difficultés financières...
bref un bon business...money is money...ch fait de l'optimisation fiscale en plus bel exemple!!!
« Il y a eu un grand élan de solidarité et les montants des dons reçus et des recettes prévues sont totalement décalés. Charlie Hebdo n’était pas fait pour avoir autant d’argent », explique Richard Malka, l’avocat du journal depuis vingt-deux ans. Ce dernier détaille comment Charlie Hebdo compte gérer la quinzaine de millions d’euros attendue, tout en précisant que les derniers chiffres ne sont toujours pas définitifs.
4,2 millions d’euros de dons
D’abord, les dons ont atteint 4,2 millions d’euros environ, que le journal ne veut pas garder mais donner aux familles des victimes. Sur ce total, 2,65 millions arrivent par l’intermédiaire du fonds Presse et Pluralisme, une association créée par les éditeurs pour faire transiter des contributions défiscalisées. Des particuliers et des entreprises les ont notamment versées via la plateforme en ligne JaideCharlie.fr. La somme hébergée par Presse et Pluralisme pose un problème fiscal particulier, souligne toutefois Me Malka, car ce fonds doit en principe aider des entreprises de presse, pas des victimes. De plus, Charlie Hebdo devrait payer des impôts s’il versait des fonds aux familles. Mais une discussion est en cours avec le ministère des finances pour autoriser un versement direct à l’association des amis de Charlie Hebdo, raconte l’avocat.
Cette dernière a été créée « quelques semaines » avant le 7 janvier, afin d’accueillir de l’argent des soutiens, à l’époque où le journal cherchait 200 000 euros pour éponger ses pertes, et un peu plus si possible. La structure a centralisé le reste des dons, soit 1,5 million d’euros reçus en direct, expose Richard Malka, ajoutant que l’association doit renouveler son bureau. Il faut en effet un président (non salarié) pour remplacer Georges Wolinski, décédé. L’actuel secrétaire général est l’avocat Christophe Thévenet. Et l’association a commencé à réunir un groupe d’avocats pour régler la question, délicate, des versements aux familles des victimes, elles-mêmes en train de se constituer en association, raconte M. Malka.....
« Cela va prendre des mois »
« Comment repartir ? Il n’y a pas de règles évidentes, cela va prendre des mois », prévient l’avocat qui liste certaines des questions soulevées :
comment indemniser les familles des morts, des blessés ? Faut-il verser aux conjoints, aux enfants, aux frères et sœurs ? Comment se coordonner avec les indemnisations prévues par le fonds de garantie pour les victimes d’attentats et la Sécurité sociale ? Il y a une volonté de ne pas faire de « distinction » entre victimes, note l’avocat, incluant les douze personnes tuées à Charlie Hebdo, dont un employé d’un prestataire et deux policiers, plus les victimes de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris et la policière tuée à Montrouge, ainsi que les blessés, dont quatre membres de la rédaction de Charlie Hebdo, mais aussi un joggeur touché par des tirs.
A ces sommes s’ajouteront les droits d’auteurs perçus sur la vente de numéros spéciaux, comme celui édité par Fayard, ou de DVD.
Les ventes historiques du numéro « Tout est pardonné » seront affectées à Charlie Hebdo. Mais aussi à un projet de fondation. Sont concernés 10 à 12 millions d’euros de marge environ, selon Me Malka, qui rappelle que d’autres acteurs de la presse ont bénéficié de cet afflux vers les kiosques, imprimeurs ou distributeurs (ces derniers ayant toutefois renoncé à leur part pour le premier million d’exemplaires). Toutefois, cette somme pourrait être réduite à environ 7 ou 8 millions d’euros après impôt sur les sociétés. Les quelque 220 000 abonnements souscrits devraient eux générer environ 3 millions d’euros de marge.
Ces recettes viennent prendre le relais du million d’euros d’aide versé par le ministère de la culture de Fleur Pellerin pour gérer l’urgence. Elles serviront à louer et équiper de nouveaux locaux sécurisés dans le 13e arrondissement de Paris, mais surtout à assurer la pérennité du journal.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/actualite-med...-inedit_4582280_3236.html#z86qtdfvhjAwI8gt.99
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ps : dans la liste on a oublié le patron de l'imprimerie ou les frères Kouachi ont été abattus qui avait aussi des difficultés financières...
bref un bon business...money is money...ch fait de l'optimisation fiscale en plus bel exemple!!!