Commémoration des massacres du 17 octobre 1961

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Drianke
  • Date de début Date de début
Afin d'avoir un suivi...merci pour la vidéo


En fait j'avais crée un fil la dessus ici.à mon arrivée sur Bladi en octobre..j'avais même soulevé le cas d'une gamine Fatima Bedar qui était coincée dans les portes de fer d'une écluse du canal où on l'a repéchée avec son cartable.
Son père a signalé sa disparition. Elle était présente à cette manif familiale qui se voulait pacifique.

Des marocains aussi ont été assassinés comme les Algériens et pas seulement le 17 octobre mais durant toute la période de la guerre d'Algerie.
 
Le massacre du 14 juillet 1953 à Paris est un événement qui voit la police française tirer intentionnellement et sans sommation, causant 7 morts et une soixantaine de manifestants et policiers hospitalisés, à la fin d'un défilé organisé par le Parti communiste français (PCF) et la Confédération générale du travail (CGT) pour célébrer les « valeurs de la République », à l'occasion de la fête nationale française.

Il fait partie des « massacres à Paris » dont le massacre du 6 février 1934 (15 morts), le massacre du 17 octobre 1961 (de 7 à plus de 200 morts, selon les différentes estimations) et le massacre de Charonne (9 morts le 8 février 1962).

Entre 10 000 et 15 000 personnes défilent dans les rues le 14 juillet 1953, dont la moitié au sein d'un important cortège algérien de 6 000 à 8 000 personnes mené par le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Jusque-là sans incidents, le défilé tourne au drame lorsque les derniers manifestants rejoignent la place de la Nation.

En quelques dizaines de minutes, des dizaines de coups de feu visent le cortège du MTLD algérien.

Ce drame, sur fond de répression nationalisme algérien et de graves événements au Maroc et en Tunisie, survient moins d'un an après l'annonce de l'indépendance de ces deux pays et un peu plus d'un an avant le début de la guerre d'Algérie le 1er novembre 1954.
.
 
1712080383635.png

Fatima avait 15 ans quand on l'a repêchée dans le canal St Denis ...bleue et gonflée...son père ne l'a reconnu que gràce à ses longs cheveux.
Elle fait partie des victimes assassinées par la police le 17 octobre 1961

.
 
Fatima est morte à l’époque où les policiers français jetaient les Algériens à la Seine »
Pour la police, il n’y a eu que deux morts officiellement durant la manifestation.

Par la suite, 200 à 300 cadavres ont été découverts. Il u a eu plus de 300 disparus. Pour la police, ces cadavres étaient ceux d’Algériens qui ont bizarrement décidé comme ma sœur le 17 octobre 1961 de se donner la mort. On sait très bien que tous ces morts là sont décédés le 17, 18 ou 19 octobre 1961 et que les corps ont été balancés dans la Seine. Beaucoup de corps n’ont jamais été retrouvés. Certains ont été transportés par le courant jusqu’à Rouen et au Havre, voire même jusqu’à la mer ».



Fille de tirailleur algérien


En 1938, les gendarmes sont venus le chercher au village pour qu’il effectue son service militaire. », à la caserne de Constantine de 1938 à 1940. A la seconde guerre mondiale, l’Armée française l’amène en France pour y faire la guerre. » Il n’a pas combattu longtemps car le 17 juin 1940 son unité a été faite prisonnière par les Allemands. Il est resté en captivité dans le camp de Chevagnes, dans l’Allier, durant un an. Comme, il savait cuisiner, on l’a mis dans les cuisines du camp pour préparer les repas des gardes Allemands et des SS » confie Djoudi.

Le 21 juillet 1941 après un an de captivité, son père s’échappe. Djoudi raconte : « Il se rendait au village du coin qui se trouvait à proximité du camp pour faire le réapprovisionnement. Il a profité de l’inattention de ses gardes pour entrer dans l’église qui se trouvait tout près de son lieu de détention.
En voyant mon père, le curé lui a donné des vêtements de civils et un vélo pour qu’il puisse s’évader et arriver à joindre la ligne de démarcation. C’est une fois qu’il a réussi à dépasser cette ligne qu’il a pu être rapatrié en Algérie.

Mais il a été mobilisé une seconde fois en 1943 pour être muté au sein du troisième régiment de tirailleurs algériens de l’infanterie du Général de Monsabert. Et c’est au sein de ce régiment qu’il a participé au combat en Tunisie et à la campagne d’Italie avec les batailles de Sienne et de Rome. Puis le 15 août 1944, il a embarqué en Italie avec son unité du troisième régiment de tirailleurs algériens pour débarquer à Saint-Tropez «
.

Des villes comme Toulon et Marseille ont pu être libérées grâce à la participation dans les combats du troisième régiment des tirailleurs algériens. « Son unité a aussi poursuivi les Allemands à travers les Alpes et le Jura et s’est battue dans les Vosges et en Alsace. Mon père m’a dit qu’il avait beaucoup souffert du froid et de la neige dans cette région. Il a terminé ses combats en mai 1945 à Stuttgart en Allemagne.

Bon nombre de ses camarades sont retournés en Algérie en 1945. Ils ont retrouvé leurs familles complètement décimées par un autre massacre qui avait eu lieu à l’époque, le 8 mai 1945, jour de capitulation nazi. Mon père, en fin de compte, était en quelque sorte en sursis car seize ans après Sétif, la France coloniale lui a enlevé sa fille » conclut Djoudi.
 
Mdr, t'as raison, le Lichtenstein c'est un vrai paradis... fiscal :D

Pour revenir au sujet, c'est bien que l'on parle de la répression sanglante du 17 octobre, même si c'est bien tardif. Perso, je n'ai aucun souvenir d'en avoir, par exemple, entendu parler pendant ma scolarité. J'espère que maintenant, on l'aborde dans les programmes.
Il y'a eu aussi des morts au metro Charonne.

Là c'étaient des français de souche qui ont perdu

la vie en manifestant contre les tueries en Algérie

et les camps. Chaque matin on retrouvait des

civils morts dont des enfants dans camps

par le froid la malnutrition et les maladies.

Sans parler des attentats de l'OAS en France

et en Algérie. Même contre De Gaulle dont

la voiture a été criblée de balles.

Des marocains ont été executés aussi à Paris

quand l'OAS les prenaient pour des Algériens

sans parler du rackett de la police qui volait

les algériens qui allaient vers les usines

travaillant la nuit en équipe en les tabassant.

Les bidonvilles aussi été pillés.

Sarkozy a même érigé une stelle pour les

assassins de l'OAS qui ont pourtant tué en

France et en Algérie pour s'attirer le vote de

l'extrême droite. Comme Macron aujourd'hui.


.
 

17 octobre 1961 : un massacre colonial à Paris​

Cet article a été publié le 13/10/2024
Ce 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens se dirigent vers le centre de Paris depuis les bidonvilles qui leur servent d’habitats. Le FLN a appelé à une démonstration de masse pacifique pour protester contre le couvre-feu visant exclusivement les « Français musulmans algériens » de région parisienne depuis le 5 octobre. Le Préfet de police de Paris, Maurice Papon, sous l'autorité du premier ministre, Michel Debré, doit empêcher l’accès au cœur de la capitale et pour cela mater dans le sang la manifestation : les blessé·es et les mort·es se comptent par centaines. Des corps sont repêchés dans la Seine jusqu’à plusieurs jours après cette nuit de répression. 12 000 à 15 000 Algérien·nes sont raflé·es. Un millier d’Algérien·nes sont renvoyés « dans leur douar d’origine », livrés à l’armée française à leur arrivée.

Depuis les travaux de Jean-Luc Einaudi en 1991, la connaissance historique du 17 octobre 1961 a progressé. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un crime d’État impliquant les plus hautes sphères du pouvoir. Depuis 1961, les collectifs de militant·es anticoloniaux·ales et antiracistes n’ont cessé de se battre pour rendre visible ce crime et contraindre l’État à reconnaître sa responsabilité. Cependant, la reconnaissance institutionnelle de ce massacre et de ses responsables n’est toujours pas au rendez-vous. En octobre 2021, à la suite du rapport sur les questions mémorielles concernant la colonisation et la guerre d'Algérie, l’État a organisé une commémoration officielle pour les soixante ans de ce massacre. Cependant, les actions politiques n’ont été que de courte durée. Aujourd'hui encore, l’État refuse de reconnaître le 17 octobre 1961 comme un crime d’État. Le 28 mars 2024, l’Assemblée nationale a voté un texte demandant au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration et la reconnaissance “du massacre commis sous l’autorité du préfet de l’époque, Maurice Papon”. Pourtant, cette année encore, l’exécutif refuse d’organiser une commémoration officielle. De plus, l’Etat s’oppose encore à l’ouverture des archives aux historien·nes, empêchant ainsi le travail de mémoire nécessaire à la reconnaissance de ce crime. SUD éducation affirme l’urgence de produire et transmettre des savoirs qui déconstruisent l’histoire coloniale de la France.

Le 17 octobre 1961, comme d’autres massacres coloniaux, s’inscrit dans une longue histoire qui se perpétue aujourd’hui. Le sort réservé aux travailleurs et travailleuses sans-papiers et le vote de la loi immigration soulignent la continuité d’une politique raciste portée par l’Etat français. De plus, les violences et crimes policiers à l’encontre des populations racisées et notamment à l’encontre des enfants dans des quartiers populaires montrent que la police continue de tuer. Dans les colonies françaises, les pratiques se perpétuent : les peuples de Martinique et de Kanaky subissent couvre-feu, état d’urgence et mesures martiales, et des militant·es indépendantes sont de nouveau déporté·es de force dans des prisons françaises. A ce jour, treize kanaks ont été tué·es des mains de l’ordre colonial. Au sein du nouveau gouvernement réactionnaire, la nomination d’un ministre de l’intérieur raciste défendant des positions coloniales et remettant en question l’Etat de droit nous rappelle l’urgence de nous mobiliser contre le racisme d’Etat.

SUD éducation appelle à se joindre aux commémorations et aux rassemblements du 17 octobre partout en France.

SUD éducation revendique que :

  • le 17 octobre 1961 soit reconnu comme massacre colonial et crime d’État car c’est une nécessité historique et politique ;
  • des programmes scolaires qui déconstruisent l’histoire coloniale et raciste de la France et qui reconnaissent le 17 octobre 1961 comme un massacre colonial et un crime d’Etat soient mis en place ;
  • les archives de la Guerre d’Algérie et celles du 17 octobre 1961 soient ouvertes sans restrictions d’aucune sorte et leur accès facilité ;
  • des mesures de réparations, symboliques comme matérielles, soient prises en direction des victimes du 17 octobre 1961, de leurs familles et descendant·es................

 

Massacre des Algériens du 17 octobre 1961 à Paris : Les non-dits d’un crime d’État​

Le mardi 17 octobre 1961, aux alentours de 20 h 30, sous une pluie battante, des milliers d’Algériens vivant dans la région parisienne répondent à l’appel du Front de Libération National (FLN), pour manifester pacifiquement contre le couvre-feu imposé. Ce soir-là, la « Ville lumière », prétendue capitale des droits de l’Homme, devient le théâtre d’un massacre. À cinq mois de la fin de la guerre d’Algérie, des dizaines de milliers d’Algériens, hommes, femmes et enfants, sont raflés, brutalisés et détenus dans des centres au stade Coubertin, au Palais des Sports, et dans d’autres lieux. Plus d’une centaine sont « noyés par balles », dans la Seine. Le lendemain, les rapports officiels ne font état que de deux morts du côté des manifestants et de deux blessés par balle parmi les forces de l’ordre. La « thèse » officielle est claire : les Algériens étaient armés et la police en état de légitime défense. Les jours suivants seront mis à profit par les autorités françaises, en premier lieu par le préfet de police Maurice Papon, pour faire obstacle à toute enquête indépendante et justifier les mesures de répression. À partir de là, l’une des pages les plus sombres de l’histoire de la Ve République française sera ainsi refoulée de la conscience collective des Français en général et des Parisiens en particulier. Entretenu des années durant, le mensonge d’État est démasqué par Jean-Luc Einaudi « un historien-citoyen », comme il aimait à se définir. Pendant trente ans, il a résolument reconstitué le déroulement des événements, après avoir consulté des documents d’archives inédits, les registres des cimetières parisiens, la presse de l’époque, les textes officiels, et entendu plus d’une centaine de témoins, dont des parents de victimes. Einaudi met la lumière sur cette nuit durant laquelle la police parisienne, sous les ordres de Papon, a fusillé, noyé et massacré à coups de crosse des Algériens désarmés. Il montre qu’au moment même où la France du général de Gaulle minimisait les faits, la police continuait la chasse à l’Algérien.Il défait scrupuleusement l’entreprise de désinformation qui voulait bâillonner et étouffer ses efforts pour faire reconnaître la vérité. La vérité a fini par jaillir, puisque le 17 octobre 1961 et les jours suivants, il n’y eut pas un seul policier blessé par balle. Mais la répression fit environ 393 disparus, dont 200 morts. En dressant la liste nominative des victimes d’une répression féroce et impitoyable, l’historien désavoue non seulement la thèse officielle de deux morts, mais pointe les pratiques honteuses, criminelles et longtemps niées officiellement, qui avaient cours pendant la Guerre de libération nationale. Pour rappel, le massacre a été perpétré à Paris, à quelques encablures de l’Élysée, où siégeait le général de Gaulle, qui savait tout de ce crime d’État. Mais il n’a rien fait, puisqu’aucun policier ne sera condamné par la suite. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Roger Frey, et le Préfet de police Maurice Papon, qui ont supervisé et couvert la tuerie collective, ne seront ni limogés ni inquiétés. L’ouverture partielle des archives mettant en cause la police détruit ainsi la thèse des pouvoirs publics français, qui s’obstinent à ne pas vouloir regarder l’histoire en face, encore une fois, à ne pas reconnaître officiellement les faits historiquement établis, à ne pas reconnaître les responsabilités et à ne pas assumer les conséquences afférentes. L’épisode traumatique du 17 octobre 1961 s’inscrit dans le mode d’emploi de 132 ans de colonisation, marqués par d’innombrables crimes coloniaux impunis jusqu’à nos jours. L’espace ne nous permet pas d’énumérer en détail les tragédies qui ont endeuillé le peuple algérien, ayant tenu tête aux différentes formes d’atrocités, de domination et d’asservissement. Il est tout de même important de rappeler brièvement des faits historiques de premier plan : les enfumades de la tribu des OuledRiah(Mostaganem), perpétrées par les soldats du colonel Pélissier du 18 au 20 juin 1845, le carnage qui a résulté du siège de l’Oasis de Zaatcha (Biskra) et sa destruction totale en 1849, les massacres du 8 mai 1945, la répression sanglante de la manifestation du 14 juillet 1953 à Paris. Le bain de sang d’Alger du 11 décembre 1960. Comme l’histoire n’est pas un arc-en-ciel, nul ne peut effacer la violence meurtrière du 8 février 1962, commise par la police parisienne au métro de la station Charonne, à l’encontre des personnes manifestant contre l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) et la Guerre d’Algérie.

Le déni, une marque « déposée » française..............
 
Faut pas, par réciprocité, oublier les massacres par attentats des civils français en Algerie.

Tu es sérieux là ?

C'est tout ce que tu as retenu des crimes de la colonisation en Afrique par la France ?

Le jour même de l'armistice en 45 les combattants algeriens pour libérer la France n'ayant pas encore été rapatriés en Arlgérie apprennent pas la presse que le pays que les maghrébins viennent de libérer..a massacré par dizaines de milliers d'algeriens parce qu'un drapeau algérien exposé par un scout a provoqué un carnage par des policiers français contre la marche de la fête de l'armistice et des represailles algeriennes.

Un maire se vantait d'avoir tué des dizaines de "merles" (algériens) de son balcon comme d'autres centaines de colons en ont tué par milliers tout au long des mois qui ont suivi.

Sans parler des destructions de villages par l'armee coloniale au napalm et les éxecutions sommaires de villageois ainsi que le viols et les tortures.

Le géneral Duval lui même dira après ces dizaines de milliers de victimes qu'il vient de donner a la France une paix de 10 ans...mais que si rien ne change au niveau droits des algériens ça recommencera.

Il ne s'est trompé que d'un an.

En 1954 la révolte suite aux crimes de l'occupation reprend.

En 1961 il y aura au moins 300 victimes de la sauvagerie de la repression d'une manif familiale.

Une gamine de 15 ans sera retrouvée noyée et gonflée coincée dans l'ecluse du canal saint Martin avec encore son cartable.

La police et les harkis noieront des algeriens et d'autres torturés avant d être éxecutés dans les arrières salles de cafés et jetés en forêt ou dans la Seine.

La police infiltrée par l'OAS tuera aussi des
Marocains dans le lot.

Tu sors d'où toi ?

.
 
1729612512873.png

Victime de la sauvagerie raciste lors du pogrom de octobre 61.

Fatima Bedar retrouvée noyée et gonflée par l'eau.

Son visage devenu bleu et boursouflé n'etait plus reconnaissable.

Son père ne l'a reconnue que par ses nattes et son cartable.

Son père avait rapporté sa disparition et la police raciste s'est moquée de lui et l'a insulté en lui disant de dégager.

Elle avait 15 ans.

.
 
Si tu connais un pays sans tâches de sang sur les mains vas y
.
Sauf que la France se vante d être la patrie des droits de l'homme et donne des leçons aux autres.

Avec la G.B la France a participé à la plus entreprise de pillage et de massacres en se partageant le monde.

Et les suites de ces découpages de territoires se font encore sentir au M.O. avec l'implantation du cancer sioniste tenu à coup de milliards et d armes en pagaille pour son expansion messianique.

Aujourd'hui et ce depuis la fin de la seconde guerre mondiale ce sont les USA qui ont la palme du crime avec au moins 130 guerres invasions occupation et assassinat de dirigeant de l'Amérique latine à l'ASIE en passant par l'Afriqye et le M.O.

10 millions de morts par procuration au Congo via Kagamé pour piller ce pays de son or diamant er coltan.
 

17 octobre 1961 : un massacre colonial à Paris​

Cet article a été publié le 13/10/2024
Ce 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens se dirigent vers le centre de Paris depuis les bidonvilles qui leur servent d’habitats. Le FLN a appelé à une démonstration de masse pacifique pour protester contre le couvre-feu visant exclusivement les « Français musulmans algériens » de région parisienne depuis le 5 octobre. Le Préfet de police de Paris, Maurice Papon, sous l'autorité du premier ministre, Michel Debré, doit empêcher l’accès au cœur de la capitale et pour cela mater dans le sang la manifestation : les blessé·es et les mort·es se comptent par centaines. Des corps sont repêchés dans la Seine jusqu’à plusieurs jours après cette nuit de répression. 12 000 à 15 000 Algérien·nes sont raflé·es. Un millier d’Algérien·nes sont renvoyés « dans leur douar d’origine », livrés à l’armée française à leur arrivée.

Depuis les travaux de Jean-Luc Einaudi en 1991, la connaissance historique du 17 octobre 1961 a progressé. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un crime d’État impliquant les plus hautes sphères du pouvoir. Depuis 1961, les collectifs de militant·es anticoloniaux·ales et antiracistes n’ont cessé de se battre pour rendre visible ce crime et contraindre l’État à reconnaître sa responsabilité. Cependant, la reconnaissance institutionnelle de ce massacre et de ses responsables n’est toujours pas au rendez-vous. En octobre 2021, à la suite du rapport sur les questions mémorielles concernant la colonisation et la guerre d'Algérie, l’État a organisé une commémoration officielle pour les soixante ans de ce massacre. Cependant, les actions politiques n’ont été que de courte durée. Aujourd'hui encore, l’État refuse de reconnaître le 17 octobre 1961 comme un crime d’État. Le 28 mars 2024, l’Assemblée nationale a voté un texte demandant au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration et la reconnaissance “du massacre commis sous l’autorité du préfet de l’époque, Maurice Papon”. Pourtant, cette année encore, l’exécutif refuse d’organiser une commémoration officielle. De plus, l’Etat s’oppose encore à l’ouverture des archives aux historien·nes, empêchant ainsi le travail de mémoire nécessaire à la reconnaissance de ce crime. SUD éducation affirme l’urgence de produire et transmettre des savoirs qui déconstruisent l’histoire coloniale de la France.

Le 17 octobre 1961, comme d’autres massacres coloniaux, s’inscrit dans une longue histoire qui se perpétue aujourd’hui. Le sort réservé aux travailleurs et travailleuses sans-papiers et le vote de la loi immigration soulignent la continuité d’une politique raciste portée par l’Etat français. De plus, les violences et crimes policiers à l’encontre des populations racisées et notamment à l’encontre des enfants dans des quartiers populaires montrent que la police continue de tuer. Dans les colonies françaises, les pratiques se perpétuent : les peuples de Martinique et de Kanaky subissent couvre-feu, état d’urgence et mesures martiales, et des militant·es indépendantes sont de nouveau déporté·es de force dans des prisons françaises. A ce jour, treize kanaks ont été tué·es des mains de l’ordre colonial. Au sein du nouveau gouvernement réactionnaire, la nomination d’un ministre de l’intérieur raciste défendant des positions coloniales et remettant en question l’Etat de droit nous rappelle l’urgence de nous mobiliser contre le racisme d’Etat.

SUD éducation appelle à se joindre aux commémorations et aux rassemblements du 17 octobre partout en France.

SUD éducation revendique que :

  • le 17 octobre 1961 soit reconnu comme massacre colonial et crime d’État car c’est une nécessité historique et politique ;
  • des programmes scolaires qui déconstruisent l’histoire coloniale et raciste de la France et qui reconnaissent le 17 octobre 1961 comme un massacre colonial et un crime d’Etat soient mis en place ;
  • les archives de la Guerre d’Algérie et celles du 17 octobre 1961 soient ouvertes sans restrictions d’aucune sorte et leur accès facilité ;
  • des mesures de réparations, symboliques comme matérielles, soient prises en direction des victimes du 17 octobre 1961, de leurs familles et descendant·es................


En même temps s'ils avaient la "bonne"religion qui ouvre des portes et suscite le mea culpa ad vitam aeternam avec des compensations sonnantes et trébuchantes en plus de figurer largement dans la manne memorielle des medias et dans l'education nationale sans parler du fait qu'à l'Assemblée on est prié de faire des genuflexions et de voir un montage video


.
 
Retour
Haut