Correspondance

  • Initiateur de la discussion AncienMembre
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@ViViWest3ood,

Lettre a mon ame

Date : inconnue

Cher ame t'a nature et divine sur le cheminement de ma vie je permets de t'écrire ce que je ressens au fond de moi j'espère avoir des réponses et tu me répondras à mes questions ?

Ayant beaucoup lu sur toi des sainte écritures je pensais pouvoir de maîtriser et arrêter de me balancé pourquoi tu es si fort?

Les moments de solitude et d'inquiétude tu fais valser mon être tu me fais ressentir des choses qui me font passer d'un extrême à l'autre une autre d'une nature à l'autre pourquoi es-tu si influençable pourquoi je te suis selon t es humeur ?

Trop souvent je t'écoute je cède à mes passions ma soumission envers toi te nourrit est-ce que tu as pris le dessus sur moi? mais avec tous les regrets je retourne sous ta cupidité et ton avarice .
Pourquoi je cède .

mon âme je sais que tu as des bons côtés et je n'aimerais pas dévoilé tu peux te faire connaître pourquoi cette partie il est pas assez forte peux-tu me protéger ?

Merci de m'avoir lue mon ame
 
A

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@ViViWest3ood,

Lettre a mon ame

Date : inconnue

Cher ame t'a nature et divine sur le cheminement de ma vie je permets de t'écrire ce que je ressens au fond de moi j'espère avoir des réponses et tu me répondras à mes questions ?

Ayant beaucoup lu sur toi des sainte écritures je pensais pouvoir de maîtriser et arrêter de me balancé pourquoi tu es si fort?

Les moments de solitude et d'inquiétude tu fais valser mon être tu me fais ressentir des choses qui me font passer d'un extrême à l'autre une autre d'une nature à l'autre pourquoi es-tu si influençable pourquoi je te suis selon t es humeur ?

Trop souvent je t'écoute je cède à mes passions ma soumission envers toi te nourrit est-ce que tu as pris le dessus sur moi? mais avec tous les regrets je retourne sous ta cupidité et ton avarice .
Pourquoi je cède .

mon âme je sais que tu as des bons côtés et je n'aimerais pas dévoilé tu peux te faire connaître pourquoi cette partie il est pas assez forte peux-tu me protéger ?

Merci de m'avoir lue mon ame

MagnifiQue..... :love:
 
Vas y lâche toi.... :cool:
Je sais que taime bien écrire

Lettre @purarabica,

J'ai bien reçu ta lettre mon cher tu pose des questions comme si tu me connaissais pas alors que je fais partie de toi tu me demandes si je suis fort je ne suis pas fort je suis le reflet de de ta propre personnalité je sais au fond de toi tu veux me changer c'est un chemin qui passera par de la réflexion de la confession et de la conviction.

Tu n es pas sous mon influence ou selon mes humeur je ne réagis que à tes choix de vie si tu te sens dans un état tu t'en prendras qu'à toi et non a moi .

Je n'ai pas pris le dessus sur toi car au fond de toi si tu ne regretterai pas tu serait pas là à me demander toutes ces questions tu me manques de volonté envers toi meme tes passions me nourris pas du tout car au fond tu détruite et en même et tu m'entraîne dans ta chute.

Oui j'ai des bons côtés comme tout ame créé par dieu mais je suis là pour te protéger toi et surtout protéger notre coeur car c'est ça ta de faiblesse j'espère t'avoir répondu à tes questions.
Purarabica je suis le reflet de toi-même .
Recherche tout au fond de toi et demande à mon frère mon coeur.
Pour un nouveau départ tu te devra te réconcilier avec lui car un homme sans cœur n'est pas une âme et un corps ça ame ce n'est pas un être donc je te souhaite bon courage pour te retrouver car au final on sera tous gagnent dans ce bas monde et dans l'au-delà
 
A

AncienMembre

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Lettre @purarabica,

J'ai bien reçu ta lettre mon cher tu pose des questions comme si tu me connaissais pas alors que je fais partie de toi tu me demandes si je suis fort je ne suis pas fort je suis le reflet de de ta propre personnalité je sais au fond de toi tu veux me changer c'est un chemin qui passera par de la réflexion de la confession et de la conviction.

Tu n es pas sous mon influence ou selon mes humeur je ne réagis que à tes choix de vie si tu te sens dans un état tu t'en prendras qu'à toi et non a moi .

Je n'ai pas pris le dessus sur toi car au fond de toi si tu ne regretterai pas tu serait pas là à me demander toutes ces questions tu me manques de volonté envers toi meme tes passions me nourris pas du tout car au fond tu détruite et en même et tu m'entraîne dans ta chute.

Oui j'ai des bons côtés comme tout ame créé par dieu mais je suis là pour te protéger toi et surtout protéger notre coeur car c'est ça ta de faiblesse j'espère t'avoir répondu à tes questions.
Purarabica je suis le reflet de toi-même .
Recherche tout au fond de toi et demande à mon frère mon coeur.
Pour un nouveau départ tu te devra te réconcilier avec lui car un homme sans cœur n'est pas une âme et un corps ça ame ce n'est pas un être donc je te souhaite bon courage pour te retrouver car au final on sera tous gagnent dans ce bas monde et dans l'au-delà
Touchant....
C'est une déclaration ça...
 
@ViViWest3ood,
Lettre mon coeur
Date : depuis l enfance

Cher cœur je me permets de contacter depuis des années on sait pas parler suite à la discussion avec ton protecteur et ton frère l âme je veux renouer le contact.

Je ne sais pas par ou commencée tellement notre relation est chaotique.

Notre relation et passer par des hauts des bas.
Je me rappeler depuis notre tendre enfance la relation étais particulière au fond de classe a l'écar des gens tu me fessais souffrir mes capacités étais réduit par le manque de compréhension et ma timidité et surtout cette souffrance que je sentais dans ma poitrine.
Cher cœur pourquoi tu réagis comme ca ?

Suite a cette enfance entre les difficultés scolaire et social et la différence physique entre ma famille, je me suis renfermé mais se renferment ne ta pas plus ouvert envers les autre être la proie de la vie ?

Puis dans mon adolescence, je suis devenue une autre personne plus grand plus fort cette période étais idéal ou les gens t'aime comme tu étais en paix nous étions.

Puis fin du lycée fin de cette période de bonheur entrer dans la vie adulte les amis et les sorties pourtant bien entourée tu étais vidée aucun plaisir tu en tiré et depuis des années des femmes voulue me fréquenter j'esquivé car je savais comme tu étais tu m'as poussé .
Pourquoi tu ma insister à t ouvrir autre ?

Cataclysme sur cataclysme tu m'amener ton ouverture ma tuer je me suis attacher a ce que je pouvais et tu en souffrait .

Même si je savais que les relations n'avaient riens sentimental, et même mon mental et mon âme avais mis de barrière comment tu a fais et pourquoi tu fais ca ? tu attaches a des gens qui attend riens de toi il veut que moi et mon physique pourquoi tu t en mêles et pour tu me fais souffrir ?
 
Rabat le 08/05/2018

Jokeur
Forum Bladi
WEB
Maroc

Etre
Worldwide
Cher être,

Lettre à l'être, ce référé mais aussi référent, cet observateur qui s’observe lui-même, qui égrène ses souvenirs, remontant à rebours, vers ses humaines origines …


Babillements, gazouillis et pleurs à la découverte d’un univers de sonorités informes, d’aveuglantes lumières, d’un sein généreux, d’une odeur allaitante familière exacerbant ton attention et tes sens en quête du maternel réconfort, toujours inquiet ….

Toi, l’être tu t’es éveillé, venu mystérieusement au jour …

Tu as affirmé ta rampante présence, en tendant tes mains vers un avenir et aussitôt tu as repoussé en arrière, des pieds, un passé, pour mieux avancer.
Arborant tes premières dents, tu as jubilé, fièrement dressé sur tes pieds … Depuis tu marches, nommes, interroges des yeux, oses.

Tu joues avec les sons, avec les mots que tu ne maitrises pas encore, tu tâtes, touches, défait, déconstruis et reconstruis, errant dans un univers que tu pressens plein de sens, de sonorités devenues depuis des phonèmes et des syllabes, des mots en instance de greffe de sens, des strates de savoirs …

Ob-ser-ver, face-être-voir, pour que tu puisses mieux mimer l’autre être, dépositaire d’un savoir qui remonte à la nuit des temps, ânonner une chansonnette reprise en cœur dans une langue depuis toujours étrangère, car c’est celle de la Mémoire de l’alter …

Tu as observé, pour apprendre à tisser des relations pertinentes, acquérir une intelligence des gens, élaborer des univers sémantiques au gré d’une construction parasynthétique, d’assemblages d’éléments, de lettres, de chiffres, d’atomes …

Tu t’es forgé une logique et des outils pour mieux interroger l’univers des représentations et les confronter à l’Univers …

Tu t’es tourné vers toi-même pour échapper à cet accoutumé inconscient somnolant et stimuler ta conscience, découvrant par là la faiblesse innée des représentations comme les limites de tes propres sens et perceptions …

Une éternelle quête de la Vérité, au-delà des vérités, t’attends … jusqu’à ton dernier souffle …
 

TheNeuroGirl

Le temps sépare plus qu’il ne répare.
VIB
J’aime beaucoup ce topic, merci ma @ViViWest3ood :)

Il y a une lettre que j’ai mis énormément de temps à écrire. Ce n’était pas évident de passer ce cap mais je l’ai fait il y a peu. Il m’arrive de la compléter lorsque j’ai le coeur lourd. Je ne l’ai jamais remise et je ne la remettrai jamais à la personne concernée mais je la partage ici... Voilà:

« Cela faisait bien longtemps que je repoussais cette échéance. Trop longtemps même!


La peur s’était emparée de moi et je refusais de l’affronter. Qu’allais-je lire et à quoi serais-je confrontée lorsque je me résignerais enfin à poser des mots sur mes maux? Ceci n’était pas dans mes habitudes. Ou plus, devrais-je dire. Je pensais être forte. Je croyais que refouler ce flot de pensées au fin fond de mon être me permettrait d’avancer mais je m’étais fourvoyée. On apprend de ses erreurs, m’avait-on dit. Mais grand Dieu, quelle erreur et à quel prix!


Alors me voilà, au pied du mur, dénuée d’armure et baissant les armes face à un champ de ruine. Je n’entends plus que les battements assourdissants de mon coeur, bondissant dans ma poitrine comme pour annoncer la fin d’une bataille.


Je n’ai plus l’étoffe d’une combattante puisque j’ai perdu la guerre.


L’hiver touche à sa fin et nous ne connaîtrons jamais de printemps.


Je suis incapable d’aller au-delà de cet ouragan. Je me repasse sans cesse ces images. Et chaque fois, un peu plus naïve que la précédente, je nage à contre-courant. C’est toujours la même ritournelle. Je me surprends à espérer qu’au prochain voyage, je parviendrai à atteindre ma destination. Mais en vain, je m’épuise devant notre énième naufrage.


Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai tenté de panser mes blessures. A bout de souffle, j’ai fini par me noyer dans mes illusions. Et, c’est dans l’effort d’atteindre le rivage pour m’y échouer, que j’ai déployé mes dernières forces; pour me délester de toi qui me freinais dans ma course à la vie, et de tous ces souvenirs pesants qui me consumaient.


En me mentant à moi-même, je n’ai que, trop bien, cultivé ce qui me répugnait au plus haut point. Je suis devenue une vraie championne à ce genre de petit jeu et ma récolte est loin d’être maigre. Mieux que quiconque, je simule mon bonheur et maîtrise les faux-semblants à la perfection. Je devrais m’enorgueillir d’être parvenue à surpasser le maître mais malgré l’art du paraître, ce trophée m’offre toujours le même maudit reflet. Il est entaché, tu sais?!


Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée.


L’état des lieux m’effraie toujours autant. Je suis détruite. Il ne me reste même plus de larmes, rien que des lambeaux d’amertume. De toute façon, pleurer, c’est pour les faibles et on ne le sait que trop bien!


Je ne sais pas vraiment si j’ai progressé, vois-tu? Mais, qu’importe! J’ai décidé d’amasser les briques de nos vestiges pour m’emmurer dans une tourelle d’argent. Et, avec le temps, j’ai réussi à la transformer en forteresse impénétrable. Aucun drapeau blanc ne saura me faire abaisser le pont-levis une nouvelle fois. On se fait assiéger une fois puis on apprend de ses erreurs et on referme les portes, y compris celles de l’illusion du bonheur. »
 
J’aime beaucoup ce topic, merci ma @ViViWest3ood :)

Il y a une lettre que j’ai mis énormément de temps à écrire. Ce n’était pas évident de passer ce cap mais je l’ai fait il y a peu. Il m’arrive de la compléter lorsque j’ai le coeur lourd. Je ne l’ai jamais remise et je ne la remettrai jamais à la personne concernée mais je la partage ici... Voilà:

« Cela faisait bien longtemps que je repoussais cette échéance. Trop longtemps même!


La peur s’était emparée de moi et je refusais de l’affronter. Qu’allais-je lire et à quoi serais-je confrontée lorsque je me résignerais enfin à poser des mots sur mes maux? Ceci n’était pas dans mes habitudes. Ou plus, devrais-je dire. Je pensais être forte. Je croyais que refouler ce flot de pensées au fin fond de mon être me permettrait d’avancer mais je m’étais fourvoyée. On apprend de ses erreurs, m’avait-on dit. Mais grand Dieu, quelle erreur et à quel prix!


Alors me voilà, au pied du mur, dénuée d’armure et baissant les armes face à un champ de ruine. Je n’entends plus que les battements assourdissants de mon coeur, bondissant dans ma poitrine comme pour annoncer la fin d’une bataille.


Je n’ai plus l’étoffe d’une combattante puisque j’ai perdu la guerre.


L’hiver touche à sa fin et nous ne connaîtrons jamais de printemps.


Je suis incapable d’aller au-delà de cet ouragan. Je me repasse sans cesse ces images. Et chaque fois, un peu plus naïve que la précédente, je nage à contre-courant. C’est toujours la même ritournelle. Je me surprends à espérer qu’au prochain voyage, je parviendrai à atteindre ma destination. Mais en vain, je m’épuise devant notre énième naufrage.


Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai tenté de panser mes blessures. A bout de souffle, j’ai fini par me noyer dans mes illusions. Et, c’est dans l’effort d’atteindre le rivage pour m’y échouer, que j’ai déployé mes dernières forces; pour me délester de toi qui me freinais dans ma course à la vie, et de tous ces souvenirs pesants qui me consumaient.


En me mentant à moi-même, je n’ai que, trop bien, cultivé ce qui me répugnait au plus haut point. Je suis devenue une vraie championne à ce genre de petit jeu et ma récolte est loin d’être maigre. Mieux que quiconque, je simule mon bonheur et maîtrise les faux-semblants à la perfection. Je devrais m’enorgueillir d’être parvenue à surpasser le maître mais malgré l’art du paraître, ce trophée m’offre toujours le même maudit reflet. Il est entaché, tu sais?!


Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée.


L’état des lieux m’effraie toujours autant. Je suis détruite. Il ne me reste même plus de larmes, rien que des lambeaux d’amertume. De toute façon, pleurer, c’est pour les faibles et on ne le sait que trop bien!


Je ne sais pas vraiment si j’ai progressé, vois-tu? Mais, qu’importe! J’ai décidé d’amasser les briques de nos vestiges pour m’emmurer dans une tourelle d’argent. Et, avec le temps, j’ai réussi à la transformer en forteresse impénétrable. Aucun drapeau blanc ne saura me faire abaisser le pont-levis une nouvelle fois. On se fait assiéger une fois puis on apprend de ses erreurs et on referme les portes, y compris celles de l’illusion du bonheur. »

C'est un très beau récit! :cool:

J'aime en particulier la partie en gras
 

dawn06

jour après jour
VIB
Lettre à ma petite soeur.

Je t'ai tellement attendue... 18 longues années sans toi ça fait long. A quoi ressemblait ma vie avant? Je ne me rappelle plus.

Maman enceinte une 5eme fois, une possibilité que nous n'attendions plus. Puis tu es arrivée, très doucement sans même que maman s'en rende compte pendant des mois. Pour moi le 11 Septembre 2001 est une date inoubliable. Je sais c'est égoïste. Mais en rentrant du lycée maman m'apprend qu elle est enceinte et que cette fois c'est une fille. Je ne suis pas arrivée à retenir mes larmes. Mais maman n avait pas fini de me surprendre tu arriverais dans un mois seulement...

Puis tu as pointé le bout de ton petit nez et je t'ai tout de suite aimé. Je n' arriverais pas à concevoir que j'avais osé vivre sans toi. Tout cela me semblais tellement naturel. Comme si tu avais toujours été avec moi. Mon Amour a grandi au fil des années devenant même douloureux tellement il été profond. La moindre possibilité qu'il puisse t'arriver du mal m'étais insupportable.

Je suis tombée malade, tu le voyais et te questionné du haut de tes 8 ans. Mais il m'était impossible d'être la cause de ta tristesse. On a essayé de te le cacher le plus longtemps possible mais tu es maligne comme fille. Je me rappelerais à jamais des larmes qui ont coulé sur ton visage, ces larmes impreints de tellement de maturité qu'elles m'ont brisé le coeur.
Tu avais compris.
Tu ne m'as plus quitté et tu as fait preuve de tellement de courage et d'amour que tu m'as sauvé.

J'ai combattu avec toi mais essentiellement pour toi.

Tout ça est derrière nous aujourd'hui, du haut de tes 17 ans, tu es presque une femme. Et quelle femme!!!

Mon Amour pour toi n'a pas changé, toujours aussi profond et ineffable.
 
A

AncienMembre

Non connecté
J’aime beaucoup ce topic, merci ma @ViViWest3ood :)

Il y a une lettre que j’ai mis énormément de temps à écrire. Ce n’était pas évident de passer ce cap mais je l’ai fait il y a peu. Il m’arrive de la compléter lorsque j’ai le coeur lourd. Je ne l’ai jamais remise et je ne la remettrai jamais à la personne concernée mais je la partage ici... Voilà:

« Cela faisait bien longtemps que je repoussais cette échéance. Trop longtemps même!


La peur s’était emparée de moi et je refusais de l’affronter. Qu’allais-je lire et à quoi serais-je confrontée lorsque je me résignerais enfin à poser des mots sur mes maux? Ceci n’était pas dans mes habitudes. Ou plus, devrais-je dire. Je pensais être forte. Je croyais que refouler ce flot de pensées au fin fond de mon être me permettrait d’avancer mais je m’étais fourvoyée. On apprend de ses erreurs, m’avait-on dit. Mais grand Dieu, quelle erreur et à quel prix!


Alors me voilà, au pied du mur, dénuée d’armure et baissant les armes face à un champ de ruine. Je n’entends plus que les battements assourdissants de mon coeur, bondissant dans ma poitrine comme pour annoncer la fin d’une bataille.


Je n’ai plus l’étoffe d’une combattante puisque j’ai perdu la guerre.


L’hiver touche à sa fin et nous ne connaîtrons jamais de printemps.


Je suis incapable d’aller au-delà de cet ouragan. Je me repasse sans cesse ces images. Et chaque fois, un peu plus naïve que la précédente, je nage à contre-courant. C’est toujours la même ritournelle. Je me surprends à espérer qu’au prochain voyage, je parviendrai à atteindre ma destination. Mais en vain, je m’épuise devant notre énième naufrage.


Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai tenté de panser mes blessures. A bout de souffle, j’ai fini par me noyer dans mes illusions. Et, c’est dans l’effort d’atteindre le rivage pour m’y échouer, que j’ai déployé mes dernières forces; pour me délester de toi qui me freinais dans ma course à la vie, et de tous ces souvenirs pesants qui me consumaient.


En me mentant à moi-même, je n’ai que, trop bien, cultivé ce qui me répugnait au plus haut point. Je suis devenue une vraie championne à ce genre de petit jeu et ma récolte est loin d’être maigre. Mieux que quiconque, je simule mon bonheur et maîtrise les faux-semblants à la perfection. Je devrais m’enorgueillir d’être parvenue à surpasser le maître mais malgré l’art du paraître, ce trophée m’offre toujours le même maudit reflet. Il est entaché, tu sais?!


Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée.


L’état des lieux m’effraie toujours autant. Je suis détruite. Il ne me reste même plus de larmes, rien que des lambeaux d’amertume. De toute façon, pleurer, c’est pour les faibles et on ne le sait que trop bien!


Je ne sais pas vraiment si j’ai progressé, vois-tu? Mais, qu’importe! J’ai décidé d’amasser les briques de nos vestiges pour m’emmurer dans une tourelle d’argent. Et, avec le temps, j’ai réussi à la transformer en forteresse impénétrable. Aucun drapeau blanc ne saura me faire abaisser le pont-levis une nouvelle fois. On se fait assiéger une fois puis on apprend de ses erreurs et on referme les portes, y compris celles de l’illusion du bonheur. »

C'est magnifique touchant et tellement bien écrit :love:

Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée. waw

 
A

AncienMembre

Non connecté
Lettre à ma petite soeur.

Je t'ai tellement attendue... 18 longues années sans toi ça fait long. A quoi ressemblait ma vie avant? Je ne me rappelle plus.

Maman enceinte une 5eme fois, une possibilité que nous n'attendions plus. Puis tu es arrivée, très doucement sans même que maman s'en rende compte pendant des mois. Pour moi le 11 Septembre 2001 est une date inoubliable. Je sais c'est égoïste. Mais en rentrant du lycée maman m'apprend qu elle est enceinte et que cette fois c'est une fille. Je ne suis pas arrivée à retenir mes larmes. Mais maman n avait pas fini de me surprendre tu arriverais dans un mois seulement...

Puis tu as pointé le bout de ton petit nez et je t'ai tout de suite aimé. Je n' arriverais pas à concevoir que j'avais osé vivre sans toi. Tout cela me semblais tellement naturel. Comme si tu avais toujours été avec moi. Mon Amour a grandi au fil des années devenant même douloureux tellement il été profond. La moindre possibilité qu'il puisse t'arriver du mal m'étais insupportable.

Je suis tombée malade, tu le voyais et te questionné du haut de tes 8 ans. Mais il m'était impossible d'être la cause de ta tristesse. On a essayé de te le cacher le plus longtemps possible mais tu es maligne comme fille. Je me rappelerais à jamais des larmes qui ont coulé sur ton visage, ces larmes impreints de tellement de maturité qu'elles m'ont brisé le coeur.
Tu avais compris.
Tu ne m'as plus quitté et tu as fait preuve de tellement de courage et d'amour que tu m'as sauvé.

J'ai combattu avec toi mais essentiellement pour toi.

Tout ça est derrière nous aujourd'hui, du haut de tes 17 ans, tu es presque une femme. Et quelle femme!!!

Mon Amour pour toi n'a pas changé, toujours aussi profond et ineffable.


Magnifique et plein d'émotions :love:
"lettre d'une grande soeur"
 

TheNeuroGirl

Le temps sépare plus qu’il ne répare.
VIB
C'est magnifique touchant et tellement bien écrit

Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée. waw

Haha contente que ça plaise! Vos réactions me touchent beaucoup en tous cas :rouge: La lettre dormait dans mes brouillons... Je me suis toujours demandé ce que j’allais en faire, jusqu’à ton post :rolleyes:
 
A

AncienMembre

Non connecté
Hey hooo vous vous êtes donnés le mot pour nous faire pleurer?


Hein? Quoi? Non c est juste une poussière dans l'oeil!


@TheNeuroGirl, qu'Allah apaise ton coeur et qu'Il te comble de Ses Bienfaits! Qu'Il irradie ton coeur de paix, de sérénité et d'amour! Qu'Il impregne ton coeur de force et de courage.

Qu'Allah te préserve et fasse reigner en toi la foi en des jours meilleurs.


@dawn06, qu'Allah vous préserve et vous accorde encore de nombreuses et longues années ensemble.



Amine
 

dawn06

jour après jour
VIB
Hey hooo vous vous êtes donnés le mot pour nous faire pleurer?


Hein? Quoi? Non c est juste une poussière dans l'oeil!


@TheNeuroGirl, qu'Allah apaise ton coeur et qu'Il te comble de Ses Bienfaits! Qu'Il irradie ton coeur de paix, de sérénité et d'amour! Qu'Il impregne ton coeur de force et de courage.

Qu'Allah te préserve et fasse reigner en toi la foi en des jours meilleurs.


@dawn06, qu'Allah vous préserve et vous accorde encore de nombreuses et longues années ensemble.



Amine

Amine
 
J’aime beaucoup ce topic, merci ma @ViViWest3ood :)

Il y a une lettre que j’ai mis énormément de temps à écrire. Ce n’était pas évident de passer ce cap mais je l’ai fait il y a peu. Il m’arrive de la compléter lorsque j’ai le coeur lourd. Je ne l’ai jamais remise et je ne la remettrai jamais à la personne concernée mais je la partage ici... Voilà:

« Cela faisait bien longtemps que je repoussais cette échéance. Trop longtemps même!


La peur s’était emparée de moi et je refusais de l’affronter. Qu’allais-je lire et à quoi serais-je confrontée lorsque je me résignerais enfin à poser des mots sur mes maux? Ceci n’était pas dans mes habitudes. Ou plus, devrais-je dire. Je pensais être forte. Je croyais que refouler ce flot de pensées au fin fond de mon être me permettrait d’avancer mais je m’étais fourvoyée. On apprend de ses erreurs, m’avait-on dit. Mais grand Dieu, quelle erreur et à quel prix!


Alors me voilà, au pied du mur, dénuée d’armure et baissant les armes face à un champ de ruine. Je n’entends plus que les battements assourdissants de mon coeur, bondissant dans ma poitrine comme pour annoncer la fin d’une bataille.


Je n’ai plus l’étoffe d’une combattante puisque j’ai perdu la guerre.


L’hiver touche à sa fin et nous ne connaîtrons jamais de printemps.


Je suis incapable d’aller au-delà de cet ouragan. Je me repasse sans cesse ces images. Et chaque fois, un peu plus naïve que la précédente, je nage à contre-courant. C’est toujours la même ritournelle. Je me surprends à espérer qu’au prochain voyage, je parviendrai à atteindre ma destination. Mais en vain, je m’épuise devant notre énième naufrage.


Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai tenté de panser mes blessures. A bout de souffle, j’ai fini par me noyer dans mes illusions. Et, c’est dans l’effort d’atteindre le rivage pour m’y échouer, que j’ai déployé mes dernières forces; pour me délester de toi qui me freinais dans ma course à la vie, et de tous ces souvenirs pesants qui me consumaient.


En me mentant à moi-même, je n’ai que, trop bien, cultivé ce qui me répugnait au plus haut point. Je suis devenue une vraie championne à ce genre de petit jeu et ma récolte est loin d’être maigre. Mieux que quiconque, je simule mon bonheur et maîtrise les faux-semblants à la perfection. Je devrais m’enorgueillir d’être parvenue à surpasser le maître mais malgré l’art du paraître, ce trophée m’offre toujours le même maudit reflet. Il est entaché, tu sais?!


Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée.


L’état des lieux m’effraie toujours autant. Je suis détruite. Il ne me reste même plus de larmes, rien que des lambeaux d’amertume. De toute façon, pleurer, c’est pour les faibles et on ne le sait que trop bien!


Je ne sais pas vraiment si j’ai progressé, vois-tu? Mais, qu’importe! J’ai décidé d’amasser les briques de nos vestiges pour m’emmurer dans une tourelle d’argent. Et, avec le temps, j’ai réussi à la transformer en forteresse impénétrable. Aucun drapeau blanc ne saura me faire abaisser le pont-levis une nouvelle fois. On se fait assiéger une fois puis on apprend de ses erreurs et on referme les portes, y compris celles de l’illusion du bonheur. »

Magnifique !
J'ai l'impression de me reconnaître dans certains passages. Tu as su exprimer des choses que j'aurais été incapable d'exprimer.

Allah apaise ton petit coeur.
 

TheNeuroGirl

Le temps sépare plus qu’il ne répare.
VIB
Hey hooo vous vous êtes donnés le mot pour nous faire pleurer?


Hein? Quoi? Non c est juste une poussière dans l'oeil!


@TheNeuroGirl, qu'Allah apaise ton coeur et qu'Il te comble de Ses Bienfaits! Qu'Il irradie ton coeur de paix, de sérénité et d'amour! Qu'Il impregne ton coeur de force et de courage.

Qu'Allah te préserve et fasse reigner en toi la foi en des jours meilleurs.


@dawn06, qu'Allah vous préserve et vous accorde encore de nombreuses et longues années ensemble.



Amine

Haaaan ma @EvilCow merci pour toutes ces magnifiques douas, j’y suis très sensible :rouge: Qu’Allah te rende toutes tes attentions au centuple, ici bas comme dans l’au-delà ❤️ Qu’Il te rende un peu plus heureuse chaque jour qui passe, qu’Il te guide toujours dans le droit chemin et qu’Il soit à tes côtés à chaque fois que tu en auras besoin et avant même que tu n’aies le temps de le formuler :mignon: qu’Allah te donne l’une des plus belles places auprès de lui ma chérie :)
 
Dernière édition:

TheNeuroGirl

Le temps sépare plus qu’il ne répare.
VIB
Magnifique !
J'ai l'impression de me reconnaître dans certains passages. Tu as su exprimer des choses que j'aurais été incapable d'exprimer.

Allah apaise ton petit coeur.

Merci @Lillam , ce que tu dis me touche beaucoup! Haha y’a du vécu, on s’en passerait parfois ein mais bon...
Amiiiiin! Qu’Allah apaise tous nous coeurs et qu’Il remplace toute once de tristesse par des sources jaillissantes de bonheur :mignon:
 
A

AncienMembre

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Haaaan ma @EvilCow merci pour toutes ces magnifiques douas, j’y suis très sensible :rouge: Qu’Allah te rende toutes tes attentions au centuple, ici bas comme dans l’au-delà ❤️ Qu’Il te rende un peu plus heureuse chaque jour qui passe, qu’Il te guide toujours dans le droit chemin et qu’Il soit à tes côtés à chaque fois que tu en auras besoin et avant même que tu n’aies le temps de le formuler :mignon: qu’Allah te donne l’une des plus belles places auprès de lui ma chérie :)

Amine ajmaain!


^^
 
Lettre à ma petite soeur.

Je t'ai tellement attendue... 18 longues années sans toi ça fait long. A quoi ressemblait ma vie avant? Je ne me rappelle plus.

Maman enceinte une 5eme fois, une possibilité que nous n'attendions plus. Puis tu es arrivée, très doucement sans même que maman s'en rende compte pendant des mois. Pour moi le 11 Septembre 2001 est une date inoubliable. Je sais c'est égoïste. Mais en rentrant du lycée maman m'apprend qu elle est enceinte et que cette fois c'est une fille. Je ne suis pas arrivée à retenir mes larmes. Mais maman n avait pas fini de me surprendre tu arriverais dans un mois seulement...

Puis tu as pointé le bout de ton petit nez et je t'ai tout de suite aimé. Je n' arriverais pas à concevoir que j'avais osé vivre sans toi. Tout cela me semblais tellement naturel. Comme si tu avais toujours été avec moi. Mon Amour a grandi au fil des années devenant même douloureux tellement il été profond. La moindre possibilité qu'il puisse t'arriver du mal m'étais insupportable.

Je suis tombée malade, tu le voyais et te questionné du haut de tes 8 ans. Mais il m'était impossible d'être la cause de ta tristesse. On a essayé de te le cacher le plus longtemps possible mais tu es maligne comme fille. Je me rappelerais à jamais des larmes qui ont coulé sur ton visage, ces larmes impreints de tellement de maturité qu'elles m'ont brisé le coeur.
Tu avais compris.
Tu ne m'as plus quitté et tu as fait preuve de tellement de courage et d'amour que tu m'as sauvé.

J'ai combattu avec toi mais essentiellement pour toi.

Tout ça est derrière nous aujourd'hui, du haut de tes 17 ans, tu es presque une femme. Et quelle femme!!!

Mon Amour pour toi n'a pas changé, toujours aussi profond et ineffable.

C'était très émouvant!!!

Les enfants sont intelligents, ils comprennent vite quand il se passe quelque chose d'anormal...
 

youssoufou

La bienveillante
VIB
Écrivez une lettre a qui vous voulez.. qu'il elle soit ici ou pas...


Je t’écris aujourd’hui non sans mal.
L’heure est venue de se dire adieu parce que nous n’avançons plus dans la même direction.
T’as le coeur dur toi, coeur de béton sans contrefaçon, tu arriveras à t’y faire.
Avec le temps on arrive à tout, ou presque.
Toutes les belles histoires ont une fin, c’est déjà un bon point.
C’est pas si simple de vivre à fond, Schopenhauer avait surement raison, mieux vaut ne jamais être heureux, ça évite de retomber dans un malheur profond.
J’ai tout donné, quoi que tu en penses je n’ai jamais joué.
La rose se fane et laisse découvrir ses épines, et elles font mal, vraiment mal, leur poison est mortel.
Et je ne manquerai nulle part je ne laisserai aucun vide.
Les métros sont bondés, les restaurants comblés, les têtes bourrées à craquer de petits soucis.
Je ne suis pas indispensable.
J’aurais voulu l’être.
Et attendre, comme la promesse d’un jour nouveau, quelques signes laissant croire que tout irait bien, que les larmes invisibles cesseraient que les sourires reviendraient.
C’est comme la promesse d’une éternité volée, comme la promesse de ce que l’on n’ose plus espérer.
 
Moi je dis merci a darwin d avoir complètement conrrupue l education national
en nous disant qu on descends du singe, je dis merci a newton d avoir scindé le systeme economie et science,
je dis merci a ce paiens de descartes de nous avoir tous fait hesité dans notre croyance,
je dis merci mendeleve d avoir trouvé les composants grave chimique grace a lui on peut
mangé du poisons chaque jour, merci a tesla, marconi,
et les autre plouks la d avoir trouvé les ondes electromagnetiques comme ca on est
irradié chaque jours, merci a voltaire de nous dire de mentir sans relache et
que l etre doit travailler non stop pour pas reflechir, merci a jules verne de nous
avoir fait revé avec toute ces inventions qui abime notre santé,
etc etc etc
 
J’aime beaucoup ce topic, merci ma @ViViWest3ood :)

Il y a une lettre que j’ai mis énormément de temps à écrire. Ce n’était pas évident de passer ce cap mais je l’ai fait il y a peu. Il m’arrive de la compléter lorsque j’ai le coeur lourd. Je ne l’ai jamais remise et je ne la remettrai jamais à la personne concernée mais je la partage ici... Voilà:

« Cela faisait bien longtemps que je repoussais cette échéance. Trop longtemps même!


La peur s’était emparée de moi et je refusais de l’affronter. Qu’allais-je lire et à quoi serais-je confrontée lorsque je me résignerais enfin à poser des mots sur mes maux? Ceci n’était pas dans mes habitudes. Ou plus, devrais-je dire. Je pensais être forte. Je croyais que refouler ce flot de pensées au fin fond de mon être me permettrait d’avancer mais je m’étais fourvoyée. On apprend de ses erreurs, m’avait-on dit. Mais grand Dieu, quelle erreur et à quel prix!


Alors me voilà, au pied du mur, dénuée d’armure et baissant les armes face à un champ de ruine. Je n’entends plus que les battements assourdissants de mon coeur, bondissant dans ma poitrine comme pour annoncer la fin d’une bataille.


Je n’ai plus l’étoffe d’une combattante puisque j’ai perdu la guerre.


L’hiver touche à sa fin et nous ne connaîtrons jamais de printemps.


Je suis incapable d’aller au-delà de cet ouragan. Je me repasse sans cesse ces images. Et chaque fois, un peu plus naïve que la précédente, je nage à contre-courant. C’est toujours la même ritournelle. Je me surprends à espérer qu’au prochain voyage, je parviendrai à atteindre ma destination. Mais en vain, je m’épuise devant notre énième naufrage.


Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai tenté de panser mes blessures. A bout de souffle, j’ai fini par me noyer dans mes illusions. Et, c’est dans l’effort d’atteindre le rivage pour m’y échouer, que j’ai déployé mes dernières forces; pour me délester de toi qui me freinais dans ma course à la vie, et de tous ces souvenirs pesants qui me consumaient.


En me mentant à moi-même, je n’ai que, trop bien, cultivé ce qui me répugnait au plus haut point. Je suis devenue une vraie championne à ce genre de petit jeu et ma récolte est loin d’être maigre. Mieux que quiconque, je simule mon bonheur et maîtrise les faux-semblants à la perfection. Je devrais m’enorgueillir d’être parvenue à surpasser le maître mais malgré l’art du paraître, ce trophée m’offre toujours le même maudit reflet. Il est entaché, tu sais?!


Je suis incapable de regarder au fond de moi pour m’avouer ô combien je suis blessée. C’est, sans doute, pour cette raison que je n’ai jamais eu le courage de te montrer qu’en réalité, derrière mon bouclier doré, je suis tombée.


L’état des lieux m’effraie toujours autant. Je suis détruite. Il ne me reste même plus de larmes, rien que des lambeaux d’amertume. De toute façon, pleurer, c’est pour les faibles et on ne le sait que trop bien!


Je ne sais pas vraiment si j’ai progressé, vois-tu? Mais, qu’importe! J’ai décidé d’amasser les briques de nos vestiges pour m’emmurer dans une tourelle d’argent. Et, avec le temps, j’ai réussi à la transformer en forteresse impénétrable. Aucun drapeau blanc ne saura me faire abaisser le pont-levis une nouvelle fois. On se fait assiéger une fois puis on apprend de ses erreurs et on referme les portes, y compris celles de l’illusion du bonheur. »
n oublie pas de mettre 1 timbre et de la poster
le plus important c est que le destinataire la recoive
 
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