Il est rapporté dans ar-Risâlah (l’Epître) de notre maître Ibn Abî Zayd al-Qayrawanî (qu’Allâh lui fasse miséricode), un ouvrage de référence dans l’école Mâlikite :
« Il n’y a pas de mal à faire usage de la thérapie par les nobles paroles (ruqya), contre le mauvais œil et d’autres mots, à s’aider de la récitation des paroles protectrices, ainsi que des remèdes médicaux, des médicaments de la phlébotomie, de la cautérisation. La saignée est un traitement recommandé. »
Plus loin il dit :
« Il n’y a pas d’inconvénient dans la cautérisation, ainsi que dans la thérapie par le Livre d’Allâh et la bonne parole. Il n’y a pas de mal à porter sur soi des inscriptions protectrices (ma`âdha) issue du Qur-ân. »
Fin de citation.
Le terme ma`âdha désigne des écritures qu’on recouvre par du tissu, ou du cuir.
Notre maître, le savant Shâfi`ite, l’Imâm al-Habîb Zayn Ibn Sumayt (qu’Allâh le préserve) a répondu ainsi à des questions sur le sujet :
« Quel est le statut juridique de l’écriture et du port des amulettes ?
Réponse : Il est permis d’écrire des amulettes qui ne comportent pas de termes inconnus. D’après la position correcte tenue par les savants fiables de la nation Muhammadienne, il est permis, pour un homme ou un animal, de les porter. Dans Zâd al-Ma`âd, Ibn al-Qayyîm mentionne un récit d’après Ibn Hibbân :
" J’ai questionné Ja`far ibn Muhammad ibn `Alî (ndT : as-Sâdiq) à propos du port des amulettes pour la protection (ta`wîdh). Il dit : Si elles sont issues du Livre d’Allâh ou des paroles du Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam), portez –les et recherchez la guérison à travers elles. "
Il a aussi été rapporté par l’Imâm Ahmad qu’on l’a intérrogé sur les amulettes que l’on porte après une affliction. Il a dit : J’espère qu’il n’y a rien de mal à cela.
`Abdu-Llâh, le fils de l’Imâm Ahmad a dit : " J’ai vu mon père écrire une amulette pour quelqu’un qui souffrait de crises d’angoisse (aladhî yafza`) et pour celui qui souffrait de fièvre après une affliction. "
Ibn Taymiyya a dit dans ses jugements légaux : " Ils disent, d’après Ibn `Abbâs (qu’Allâh les agrée), qu’il avait pour habitude d’écrire des paroles du Qur-ân et des évocations et d’ordonner aux malades de les diluer dans l’eau et les boire. Cela implique qu’un tel acte contient de la bénédiction et l’Imâm Ahmad s’est exprimé sur sa permission. "
Quels types d’amulette sont interdits par le Hadîth : ‘Quiconque porte une amulette à commis un acte d’idolâtrie’ ?
Réponse : Les savants ont dit que le terme ‘amulette’ employé dans ce Hadîth désigne la guirlande ou le collier qui étaient portés par les gens du temps de l’ignorance. Ils croyaient que cela repoussait les afflictions. Ceci est considéré comme de l’idolâtrie car ils voulaient repousser, à l’aide de ces choses, le mal ou attirer le bien sans l’intervention d’Allâh. Une amulette qui contient les Noms d’Allâh ou Ses Paroles n’a rien à voir avec cela. »