Des rumeurs sur une éventuelle faillite de la Société Générale

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion el jadida
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je peux comprendre la crainte de revivre fin 2008
mais qu'est ce qui aujourd'hui laisse penser que nous sommes dans un contexte similaire et que la probabilité est forte que ça se reproduise ?

Une erreur majeure d'appréciation est à mon avis commise par la plupart des analystes financiers aujourd'hui. Celle-ci est logique si l'on considère l'étroitesse du champ de vision qui caractérise la lecture de l'économie via la finance.

Il n'existe pas de différence de nature, ni de contexte entre 2008 et 2011. Tous les indicateurs consistants étaient et sont au rouge, plus encore, la plupart des agrégats traditionnels échouent aujourd'hui à jauger la réalité de l'activité économique. Et pour cause, la segmentation d'un mouvement dépressif global en différentes crises est un artifice du discours, absolument pas une donnée économique objective. La réalité est qu'il s'agit des phases d'une même crise, dont l'éclatement de bulles successives est le paroxysme. Cette crise est systémique et c'est précisément ce qui neutralise la fiabilité des outils de mesure habituels.

Son caractère structurel est définitif depuis le premier semestre 2007, période durant laquelle des politiques publiques volontaristes et coordonnées auraient pu orienter le présent en conséquences. Ce défaut de coopération au sein des institutions internationales et les tentatives vaines de redémarrage économique par l'injection massive de liquidités produit la multiplication et l'enchaînement de séquences. Mais celles-ci sont bel et bien convergentes.

Ce que ne réalisent pas encore nos élites -ou trop tard selon les cas- c'est que la machine est irréversiblement en rupture.
 
Une erreur majeure d'appréciation est à mon avis commise par la plupart des analystes financiers aujourd'hui. Celle-ci est logique si l'on considère l'étroitesse du champ de vision qui caractérise la lecture de l'économie via la finance.

Il n'existe pas de différence de nature, ni de contexte entre 2008 et 2011. Tous les indicateurs consistants étaient et sont au rouge, plus encore, la plupart des agrégats traditionnels échouent aujourd'hui à jauger la réalité de l'activité économique. Et pour cause, la segmentation d'un mouvement dépressif global en différentes crises est un artifice du discours, absolument pas une donnée économique objective. La réalité est qu'il s'agit des phases d'une même crise, dont l'éclatement de bulles successives est le paroxysme. Cette crise est systémique et c'est précisément ce qui neutralise la fiabilité des outils de mesure habituels.

Son caractère structurel est définitif depuis le premier semestre 2007, période durant laquelle des politiques publiques volontaristes et coordonnées auraient pu orienter le présent en conséquences. Ce défaut de coopération au sein des institutions internationales et les tentatives vaines de redémarrage économique par l'injection massive de liquidités produit la multiplication et l'enchaînement de séquences. Mais celles-ci sont bel et bien convergentes.

Ce que ne réalisent pas encore nos élites -ou trop tard selon les cas- c'est que la machine est irréversiblement en rupture.

Pour être beaucoup plus simple, il s'agit d'une crise de la dette, renforcée par une croissance faible.
Avant, la croissance permettait de rembourser les intérêts de la dette, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
La solution est de réduire les dettes des Etats, donc augmenter les impôts et/ou réduire le train de vie de l'Etat : dans les deux cas, ce sont les contribuables qui paieront.
 
Une erreur majeure d'appréciation est à mon avis commise par la plupart des analystes financiers aujourd'hui. Celle-ci est logique si l'on considère l'étroitesse du champ de vision qui caractérise la lecture de l'économie via la finance.

Il n'existe pas de différence de nature, ni de contexte entre 2008 et 2011. Tous les indicateurs consistants étaient et sont au rouge, plus encore, la plupart des agrégats traditionnels échouent aujourd'hui à jauger la réalité de l'activité économique. Et pour cause, la segmentation d'un mouvement dépressif global en différentes crises est un artifice du discours, absolument pas une donnée économique objective. La réalité est qu'il s'agit des phases d'une même crise, dont l'éclatement de bulles successives est le paroxysme. Cette crise est systémique et c'est précisément ce qui neutralise la fiabilité des outils de mesure habituels.

Son caractère structurel est définitif depuis le premier semestre 2007, période durant laquelle des politiques publiques volontaristes et coordonnées auraient pu orienter le présent en conséquences. Ce défaut de coopération au sein des institutions internationales et les tentatives vaines de redémarrage économique par l'injection massive de liquidités produit la multiplication et l'enchaînement de séquences. Mais celles-ci sont bel et bien convergentes.

Ce que ne réalisent pas encore nos élites -ou trop tard selon les cas- c'est que la machine est irréversiblement en rupture.

Si j'ai bien compris ton intervention, tu penses que les crises, venant du même épicentre, vont se succéder jusqu'à anéantir le modèle économique actuel?
 
Pour être beaucoup plus simple, il s'agit d'une crise de la dette, renforcée par une croissance faible.
Avant, la croissance permettait de rembourser les intérêts de la dette, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
La solution est de réduire les dettes des Etats, donc augmenter les impôts et/ou réduire le train de vie de l'Etat : dans les deux cas, ce sont les contribuables qui paieront.


Sauf que augmentation de l'impôt => baisse du pouvoir d'achat => pas de croissance.

Personnellement, je pense que l'élargissement de l'assiette de l'impôt doit cibler les revenus du capital.
 
Pour être beaucoup plus simple, il s'agit d'une crise de la dette, renforcée par une croissance faible.
Avant, la croissance permettait de rembourser les intérêts de la dette, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
La solution est de réduire les dettes des Etats, donc augmenter les impôts et/ou réduire le train de vie de l'Etat : dans les deux cas, ce sont les contribuables qui paieront.


Est ce que tu connais le budget français alloué à la dette ? Comment est ce que la croissance payait la dette ?
 
Il ne faut pas confondre la crise de la dette avec les véritables causes sous jacentes. Elles sont multiples et mélangées. De même que les règles de la finance internationale, les CDS, les pduits dérivés qui échappent aux politiques et même à ceux qui les ont inventés car les ordres sont en grande partie automatisés désormais et via not. des machines répondant à des algorithmes complexes. Bienvenue dans le monde de la finance 2.0 ;)

En réalité, les EUA ont été dégradés non pas pour leur faible perspective économique et financière (AA+ est honorable) mais aussi et surtout, à cause de la paralysie relative entraînée par les tergiversations entre Boehner du GOP et le camp des Démocrates qui ne dominent plus le Sénat et qui cherchent à augmenter le plafond de la dette américaine. Un plafond sans cesse réhaussé qu'à réussit à arracher Obama grâce au barrage du Tea Party.

Les EUA paient surtout le prix de la renonciation au Glass-Steagall Act qui promettait une séparation entre les activités de banque de détail (vous, moi) et banque d'investissement (les hedge funds, private equities, Etats, collectivités locales, banques, assurance). GW Bush n'a cessé de réduire les impôts pour les plus aisés un peu comme le bouclier fiscal en France voulu par Sarkozy. S'en sont suivis d'énormes pertes fiscales. Si à cela, on ajoute la récession qui s'est installée, l'incapacité de relancer la machine américaine désormais freinée par la fin des subprimes, avec une croissance atone, un dollar faiblard et du chômage de masse, autant dire que les EUA ne sont pas sortis d'affaire. Pourtant Bâle III a été décidé.

Les soubresauts des dernières 48 h sont essentiellement dus en France au fait que les bailleurs asiatiques se désengagent des banques françaises du fait de leur forte exposition dans la dette souveraine grecque. L'argent fuit et BNP Paribas, SocGé et autres Crédit Agricole se font siphonner par les marchés qui se réfugient dans les commodities et la valeur refuge par excellence, l'Or, qui a dépassé les 1817$ l'once.

Si à cela, vous ajoutez le fait que les Allemands font cavalier seul alors que 80% de leur commerce se fait avec l'UE, on est dans l'impasse. Une impasse sans doute voulue par l'Allemagne qui pourrait se passer aisément de l'UE après avoir absorbé la RDA moribonde par des années d'économie administrée et planifiée.

Enfin, dire qu'il faut absolument lutter contre la dette est proprement ridicule. Svt, les cures d'austérité coupent l'herbe sous le pied des fébriles relèvement de croissance. Que serait la France sans la demande domestique et son épargne faramineuse ? Pourquoi comparer des stocks (la dette) et des flux de richesse (le PIB). C à une refont du PSC (Pacte de Stabilité et de Croissance) que nous devons assister. A la création d'un véritable FESE tout en optimisant les recettes fiscales (augmentation de la tva de 0.4 pts, ramener la CSG des retraités à celle des salariés, lutter contre les paradis fiscaux, augmenter la TVA dans le batiment, la restauration, supprimer la niche fiscale Copé, etc...)

Tant de choses à faire ...

++
 
Pour être beaucoup plus simple, il s'agit d'une crise de la dette, renforcée par une croissance faible.
Avant, la croissance permettait de rembourser les intérêts de la dette, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
La solution est de réduire les dettes des Etats, donc augmenter les impôts et/ou réduire le train de vie de l'Etat : dans les deux cas, ce sont les contribuables qui paieront.

Justement, je pense que réduire la question à une crise des dettes publiques c'est survoler une tendance, bien plus lourde dans l'espace et dans le temps.

Celle-ci impactera (et impacte déjà) l'ensemble des acteurs économiques, pas seulement les ménages.

Concernant ces derniers d'ailleurs, à l'instar de la Grèce ou de l'Islande, tout le monde fait mine d'ignorer que le corps social, déjà affecté par le marasme et les plans de rigueur, n'est tout simplement pas en mesure d'assimiler les mesures draconiennes qui permettraient un rééquilibrage budgétaire.

Ce n'est donc pas vers une sortie de crise que l'action politique sectorielle ménera mais vers le désordre social absolu.
 
Justement, je pense que réduire la question à une crise des dettes publiques c'est survoler une tendance, bien plus lourde dans l'espace et dans le temps.

Celle-ci impactera (et impacte déjà) l'ensemble des acteurs économiques, pas seulement les ménages.

Concernant ces derniers d'ailleurs, à l'instar de la Grèce ou de l'Islande, tout le monde fait mine d'ignorer que le corps social, déjà affecté par le marasme et les plans de rigueur, n'est tout simplement pas en mesure d'assimiler les mesures draconiennes qui permettraient un rééquilibrage budgétaire.

Ce n'est donc pas vers une sortie de crise que l'action politique sectorielle ménera mais vers le désordre social absolu.

Sans doute car en réalité, alors que les Etats de l'UE ne jouent plus vraiment de l'arme monétaire par la dévaluation compétitive, les entreprises jouent sur une autre variable d'ajustement qui est le salaire et en la matière, ce sont les ménages qui y perdent.

Ca ne sert à rien de presser un citron déjà pressé jusqu'à la pulpe et qui en plus, a des taux d'emprunts dépassant l'entendement autrement dit, n'ayant même plus les moyens de combler la faible croissance de rémunération
 
Je plaisantais soldat ^^

Une seule préconisation d'ordre général vaut peut-être mieux que des kilomètres de discours prévisionnel: mutualiser ses ressources. A tous les niveaux, finances, projets, energies, affectif, logement, transport.

Je te souhaite également le meilleur dans ce contexte délétère, inchallah.


excuse mon ignorance :rouge: , tu entends quoi par là ?
 
excuse mon ignorance :rouge: , tu entends quoi par là ?

Pour faire court et simple, il s'agit de mettre en commun vos moyens matériels et humains au maximum de vos possibilités, et ce dans tous vos cercles sociaux: familles, amis, entreprises. C'est la consistance et la solidarité des liens que vous parviendrez à mettre en réseau qui vous permettront d'amortir les chocs brutaux à venir.

Saha ftourek
 
Société Générale : d'où vient la rumeur ?

C'est une mauvaise interprétation d'un tabloïd britannique qui a mis le feu aux poudres.

La Société Générale "au bord du désastre" ? En quelques mots, le Daily Mail, un tabloïd britannique, a mis le feu aux poudres dans un article paru dimanche. Pourtant, ces allégations n’avaient rien de vrai, a admis le journal mercredi, publiant des excuses "sans réserve". Mais il était déjà trop tard : mercredi, la banque française a vu son titre chuter de plus de 14% .

Dans son édition de dimanche, le Daily Mail décrivait une banque "en péril". Or, raconte Le Figaro , les auteurs de l’article se seraient inspirés d’une série… fictive publiée dans Le Monde pendant l’été. Douze épisodes au ton certes réaliste pour narrer un accord secret en Allemagne visant un retour au Deutsche Mark. Une série tellement réaliste que le Crédit agricole, inquiet pour sa réputation, a protesté auprès du quotidien du soir, qui a ensuite décidé d’accompagner les textes d’une mention prévenant le lecteur que les "faits et les chiffres rapportés dans cette fiction sont imaginaires".

Alarmées par l’article du journal britannique, les salles de marchés, prises dans un vent de panique, ont alors colporté la rumeur selon laquelle un plan de sauvetage de la Société Générale serait en préparation, avec à la clé une nationalisation. Sur Twitter, le Guardian , un quotidien britannique de référence, se demandait même mercredi si la SocGen ne s’acheminait pas vers un scénario à la Lehman Brothers…

Pour ne rien arranger, une autre rumeur circule sur les places boursières : la note souveraine de la France pourrait être dégradée. L’information a aussitôt été démentie, mais cela n'a pas suffit à calmer les marchés. L’annonce d’une réunion à Élysée a été mal interprétée par les traders et est venue entretenir le climat d’incertitude autour de l’état de santé des banques françaises. Résultat : la dégringolade a été spectaculaire pour toutes les banques françaises, mais encore plus pour la Société Générale.

http://www.europe1.fr/Economie/Societe-Generale-d-ou-vient-la-rumeur-665143/

Edit: Comment avoir confiance en notre économie quand celle-ci se base sur du vent ?
 
Ce que je ne comprends pas, c'est où va l'argent perdu, je ne comprends pas comment en 24h, on nous annonce qu'un état a perdu 4 milliards d'euros sans que l'on sache dans la poche ils atterriront?

Il n'y a vraiment pas moyen de passer à tabac ceux qui contribuent à couler un état au moyen de la spéculation?

Pourquoi donner autant d'importance à des agences de notation?
 
Pour faire court et simple, il s'agit de mettre en commun vos moyens matériels et humains au maximum de vos possibilités, et ce dans tous vos cercles sociaux: familles, amis, entreprises. C'est la consistance et la solidarité des liens que vous parviendrez à mettre en réseau qui vous permettront d'amortir les chocs brutaux à venir.

Saha ftourek


là, tu n'as pas tord
le moindre morceau de pelouse privé deviendra bientôt un potager
et
commencez à bricoler vos fours solaires
et
acheter des couvertures de survie

:pleurs:

mam
 
Pour faire court et simple, il s'agit de mettre en commun vos moyens matériels et humains au maximum de vos possibilités, et ce dans tous vos cercles sociaux: familles, amis, entreprises. C'est la consistance et la solidarité des liens que vous parviendrez à mettre en réseau qui vous permettront d'amortir les chocs brutaux à venir.

Saha ftourek


sauf que tu a oublié un paramètre important , en europe la solidarité n'existe que dans le dictionnaire :fou:
 
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